Une fois ses affaires déposées et le tour des locaux communs faits, Mercure sans grandes surprises, c'était mise à trouver le temps longs.
Peu coutumière de l'inaction, elle s'emmerdait franchement, et cherchait comment occuper son temps. Elle avait du coin de l'oeil aperçu une forêt à l'est de la cité. D'humeur aventureuse, elle avait décidé qu'il serait de bon goût d'inaugurer les lieux. Et quoi de mieux qu'une bouteille de la réserve personnelle d'Ilvermorny pour accessoiriser une mauvaise idée ?
Si Jupiter l'apprenait, elle en prendrait sans nul pour son grade. Mais le masochisme étant une qualité nécessaire à toute bonne recrue d'une résistance efficace, elle en conclut que ce serait un problème pour future elle.
Boire en solo était hors de question cependant, hors Sol demeurant introuvable, il allait falloir qu'elle trouve une autre victime à embarquer dans sa ballade en forêt. Et parce que le hasard fait bien les choses, elle décide que la première personne qu'elle croiserait serait son invité.

Elle se dirige en direction de la forêt, passe devant les dortoirs de Beauxbâtons et croise le chemin d'un charmant brun. Il repère sans mal la bouteille qu'elle ne s'est pas vraiment donnée la peine de caché, semble se demander ce qu'elle fou là.
Elle sait que le sortilège de traduction n'est pas actif ici, ni en forêt, mais peu lui importe, elle se prend même à penser que ça ne rendra la chose que plus amusante. Elle lui adresse le sourire le plus malicieux qu'elle a en réserve.

"Want to come ?"

Qu'elle demande simplement, bouteille à la main en désignant d'un léger coup de tête la forêt plus loin.

La grande chasse a commencé, et tu t'es décidé à gagner un peu de temps sur la probable soirée à venir, c'est probablement pour ça qu'on t'appelle rebelle. C'est en repérant le troupeau qu'on détermine quels sont les plus beaux bestiaux. Le terre-terre te semble adapté à ce que vous allez devoir y faire, sauver le monde de la menace de l'extrémisme par exemple, mais il ressemble surtout à un grand Erasmus, et si il y'a bien quelque chose que tu apprécies c'est l'exotisme. Petit polo Lacoste rose et vert, pantalon de survêtement blanc de la même griffe, tu te décides à sortir pour jeter un œil au menu.

Premier passage de tourterelles, tu aides à porter une valise en échange d'un clin d’œil, comme une avance sur salaire. Une gorgée de Jack, pour calmer le mal de crâne dû la veille, tel une lame ciselant doucement ton cerveau en une garniture piémontaise. Quand soudainement, quelque chose de plus doux qu'une mayonnaise t'accroche le regard. Anglaise ou Ricaine à l'accent délicat, de jolies courbes comme une bouteille de Fanta, et les mains ornées du plus beau des bijoux, une bouteille que tu n'as jamais goûté. Tu jettes un œil derrière toi pour vérifier si tu es bien le destinataire de sa phrase, mais tu es bien seul, il est temps de fouiller le fin fond de tes capacités en Anglais, résumées en insultes sur les jeux en lignes et les titres des films pornographiques trouvables sur le net. Want to cum hein... Bordel, peut-être une Castel en fait pour avoir le feu aux fesses à ce point là. Même dans les cités que tu as fréquenté, on ne t'a jamais fait une avance aussi sauvage. Une main dans la poche, tu es soudain soulagé, tu as tout le latex nécessaire dans une petite boîte métallique. Tu hoches la tête avec un grand sourire, la désignant du doigt avant de te pointer toi même.

"Yes, yes Of Course, Togayzer !"

Elle n'a pas à s'inquiéter, tu sais être un artiste en la matière et ce genre d'art, ça se partage. Petit clin d’œil, tu sors ta flasque de bourbon basique et tu t'approches d'elle, lui tendant, tout en essayant de manier ton meilleur accent Franglais :

"Yes et oui can boire avant. Boire. Euh Boiring. On commence par marching dans la Forest avant ? Petit coin tranquille, Tranquilling."

Lui laissant le temps de comprendre, tu l'attrapes doucement vers la manche avant de l'entraîner vers la douce nature, espérant trouver un coin de mousse à l'abri des regards inopportuns. Vu le sourire qu'elle t'a fait juste avant, tu sais que tu as déjà tout gagné, tu espères juste qu'elle a un élastique pour ses cheveux.

Elle capte un baragouinage de "together" accompagné d'un air des plus ahurit. Quelque peu surprenant comme réaction, à la vu du personnage elle aurait juré d'une biture en forêt ne l'aurait pas plus choqué que ça, ou alors était-ce le fait qu'une totale inconnue lui propose qui le surprenait ? Possible, elle ne s'attarde pas plus que ça sur la chose cependant.
Clin d'oeil un brun séducteur et il s'approche, se lance dans une palabre à rallonge qu'elle tente de décrypter sans grand succès, le seul mot qu'elle capte ressemble à "boring" accompagné d'un forêt plus clair, elle se demande un instant s'il n'est pas entrain de rejeter l'offre, déclarant qu'elle était ennuyeuse mais il lui attrape le bras et se dirige en direction de l'eldorado de l'apéro, donc manifestement pas.

"Mercure" Qu'elle se présente au passage en se pointant du doigts pour que ce soit plus limpide.

Il se présente à son tour et elle s'interroge sur la signification de la carte de tarot qu'il a choisit en guise de patronyme.

"What's the meaning ? Hm..." Elle fouille dans les tréfonds de ses maigres connaissances en français, conscient qu'il aurait beaucoup de mal à trouver la traduction de sa question au vu de son niveau actuel en anglais. "La définition ?" qu'elle finit par trouver, le mot semblable à celui de sa langue natale, mais prononcé à la française bien que son accent américain soit des plus présents.

A l'orée de la forêt elle jette quand même un regard en arrière, histoire d'être certaine que son karma bancale ne faisait pas passer Jupiter à cet instant même à l'horizon, qui serait loin, très loin, d'approuver ce passe temps à peine arrivée.

De là où ils étaient on pouvait encore voir un bout du camp, mais de toute façon mieux valait ne pas trop s'éloigner, tant qu'ils étaient hors de portée de voix et de vue, ça suffisait. Spot parfait est trouvé à quelque pas, derrière un large rocher. La néréide s'installe en tailleur, ouvre la bouteille et l'inaugure d'une première gorgée.

"Damn, I've choose wisely" qu'elle se félicite en constatant que l'alcool était des plus savoureux, petit clin d'oeil au passage à ce chef d'oeuvre moldu qu'était Indiana Jones . Avant de tendre la bouteille à son camarade de fortune.

Le cul bordé de nouilles, voilà ce que tu as mon petit Chariot. Et puis ce n'est même pas comme si tu avais déjà commencé ton régime, tu as donc toujours droit de taper dans tout les menus. L'allumeuse devient visiblement allumée quand tu l'entraînes dans les bois. Mercure hein. Tu sais déjà comment l'envoyer en orbite, vu ta fusée Ariane. Elle t'emmène dans un petit coin isolé, loin du regard des vicieux et autres prédateurs. Tu hésites quelques secondes entre la pose inconfortable de beau gosse adossé au rocher ou assis sur le sol quitte à salir ton pantalon. Mais dans quelques minutes, tu espères bien ne plus en avoir besoin de toute façon, alors tu prends place à ses côtés, non sans lui laisser un espace vital. Toujours apprivoiser la proie avant de tirer....

" Oh, Oh Mercure ? Itseu very good name... it's a planète and... Yes !"

Chaque bout de phrase balbutié est accompagné de grands mouvements, comme pour combler les trous par les gestes, la première des langues universelles non ? Ou c'est l'anglais bourré ? Tu parles vachement bien l'anglais bourré, mais tu doutes que la bouteille suffise... Enfin tout dépend de ce à quoi tournent ces gens. Tu continues :

" Then... Euh The Chariot is. A... Like a car. A Car décapotable like Ferrari. Yes. I am the ferrari of the Beauxbâtons. Fast and... Furious. "

Tu as hésité à lui expliquer certaines figures viables, mais tu n'es pas sûr du verbe Cabring en Y. Alors tu hoches doucement la tête en souriant de toutes tes dents, contractant subtilement tes muscles pour paraître plus massif, croisant les bras derrière ta tête avant d'attraper la bouteille tendue.

" Du wisely ? Oh, voyons voir ça. C'est de chez toi ? Your home ? "

Salive rassemblée dans la bouche au cas où avant d'ingurgiter le liquide, histoire de le diluer au cas où. Tu toussotes légèrement. Fichtre. Mais c'est que ça a un bon goût ce truc !

"Yes it's a planet ! But there it's for the messenger of gods... les Deo... Dios ? Déeux ! Les déeux."
Putain ce que c'était dur à prononcer dieux en français. D'ailleurs elle doutait fortement de sa prononciation.

Les grands gestes pour améliorer les phrases bredouillées étaient, à la surprise générale, plutôt utiles. Elle ne pouvait clairement pas reprocher l'anglais approximatif, sa connaissance de la France se limitait globalement à tout les clichés imaginables, bérets, baguettes, mimes, fromage... Oh et le débarquement de Normandie, pour la seule et unique raison qu'on lui rabâchait cet argument depuis sa plus tendre enfance pour prouver que sans les ricains, le pays d'Edith Piaf serait peuplé de narvalo nazis. Ah oui ! Edith Piaf, autre connaissance de cette contrée.

Concentration conséquente à l'explication de la définition. Une Ferrari ? Y'avait des voitures de sport dans le tarot ? Peut-être qu'elle ignorait l'existence d'une version moderne crée par les français ou Kim Kardashian serait l'impératrice, twitter la justice, et un conspirationiste l'hermite ? Ça rendrait la chose beaucoup plus fun en tout cas.

Il goute le divin nectar américain, et elle penche la tête sur le côté en essayant de décrypter sa question. Elle capte sans mal le "your home" est-ce qu'il utilisait home pour dortoir ? Possible, c'était un raccourcit compréhensible.

"Yes, from my dormitory. From the réserve... a box, boite." qu'elle explique en mimant la forme du coffre dans laquelle elle avait chopée la bouteille. "You don't have one at Beaux-ba-tons ?" ajoute t-elle en tendant la main pour qu'il lui passe la bouteille.
Elle galère à prononcer le nom de l'école, le coupe en trois pour que ce soit plus simple, mais bon, c'est le nom de sa délégation, celui là il devrait pas trop galérer à le comprendre.

Une messagère hein ? Les dieux n'ayant probablement pas Facebook, Msn ou Insta, tu as vite fait le lien. Tu la trouve adorable à essayer de traduire dieux alors que God est l'un des seuls mots qui te viens facilement, probablement à cause de la quantité de séries consommées. Ils ont tués Kenny hein. Et Kennedy tiens. Tu lui adresses un sourire que tu réservais à ta propre boutade interne, mais rien ne t'empêche de lui partager ta bonne humeur. Tu veux qu'elle se mette à l'aise alors tu lui rends sa bouteille après une seconde gorgée, effleurant le bout de ses doigts au moment de l'échange, dans un geste que tu espères sensuel mais discret, comme si cela pouvait aussi être une simple coïncidence.

Son Dormitory hein ? Tu souris à nouveau, supposant qu'elle bafouille un mot franglais voulant dire dortoir. En cette douce journée, elle t'apparait presque ingénue, est-elle vraiment adaptée à la guerre qui est en cours ? Probablement pas, mais si elle est dans le projet, c'est qu'elle va devoir faire avec. Tu secoues la tête pour te tirer de tes rêveries de champs de batailles et glousse un instant en pensant à la malle du J, avant d’ hausser les épaules, baragouinant en espérant être compréhensible :

" Hum, yes but oui have des petits anisés. Anisay ? Pastis de Bandol, some Ricard to serve dans des petits verres à ballon. "

Tu mimes un adroit levé de coude issu de tes nombreux entraînement au PMU local et la fierté t'inonde quand tu songes à toutes les personnes auxquelles tu vas pouvoir faire découvrir prochainement l'alcool national, ainsi que la pétanque. Mais ne te laisse pas déconcentrer, que rien ne vienne troubler ta chasse, tu cherches de la viande fraiche. Il est l'heure des confidences, celles qui donnent l'impression de se connaitre depuis toujours et provoquent ensuit des ébats endiablés des moitiés se rencontrant :

" Mais euh.. i have a question très indiscruite. Euh. Oh what is the raison for you Mercure venir ici for the training ? You hate Voldemort or c'est Nespresso What Else ?

Encore quelques mouvements pour accompagner tes phrases, mais ta main effleure une de ses cuisses...

Digne des plus mielleuses scènes romantiques du grand écran, leurs doigts s'effleurent lorsqu'elle attrape la bouteille. La chose la fait rire intérieurement tant elle est clichée mais se doutant qu'il n'a pas dû faire exprès, elle ne relève pas, peu désireuse de le mettre mal à l'aise alors que vous commencez doucement mais surement à avoir un semblant de discussion. Elle se contente d'un sourire à défaut d'un rire qui pouvait tout aussi bien passer pour l'un de ceux qu'on adresse en guise de remerciement.

Alors qu'elle avale une gorgée, il semble élapser, plongés dans ses pensées. Il secoue la tête pour revenir à la réalité et elle fait mine de ne pas avoir remarquer. Ce genre de comportement, elle supposait que ça devait arriver souvent de la part de membres de la rébellion, surtout de la part des recrues de l'Esperanto. Elle se demandait d'ailleurs comment lui avait atterrit ici. A première vue il avait l'air du genre détendu, un brun fêtard, il fallait l'être pour accepter de partager une bouteille avec une parfaite inconnue qui ne parlait même pas votre langue. Mais elle se souvenait avoir entendu dire que les français étaient du genre soldat, alors peut-être qu'il n'avait pas vraiment de passif à son actif mais avait juste été éduqué à servir cette cause ? Ou peut-être que les français étaient juste pas tous dépressifs comme elle avait tendance à le penser, faut dire qu'elle n'en avait rencontré qu'un seul dans sa vie, celui qui picolait actuellement à ses côtés.

"Anisay"
Qu'elle répète en fouillant dans sa mémoire. Le seul alcool typique du pays qu'elle avait déjà consommé, c'était du calvados. Plutôt pas mauvais, elle avait bien aimé le gout de pomme. Il élabore et un mot fait tiquer ses souvenirs.
"Oh wait, Pastis, I know that one. It taste like licorice... hm... in french it's risse... rélisse ?"
Bon, elle était certaine que celui là elle avait un peu foirée la traduction mais elle était persuadée qu'elle s'en était rapprochée.

Ca avait au moins l'avantage de lui faire réaliser qu'elle devrait peut-être un peu étoffer son vocabulaire en langues étrangères, parce que putain ça allait être galère en missions si elle se retrouvait avec des non-anglophones.

Elle ne capte pas grand choses à la question qui lui pose, mais à l'entente du nom du chauve le plus célèbre au monde elle comprend les sous-titres. A vrai dire ça l'arrange qu'il lui pose la question, elle se questionnait aussi à son sujet un peu plus tôt.
Elle est distraite un instant par le contact sur sa cuisse, baisse les yeux et constate que c'est la main de son camarade, si dit que décidément il est bien maladroit, c'est la deuxième fois qu'il la touche sans faire exprès. Mais elle se contente de se changer de position pour rompre le contact naturellement, quitte son tailleurs actuel et relève légèrement ses genoux, cale ses bras sur ces derniers.

"I'm a no-maj-born." relève t-elle simplement "née Moldue." ajoute t-elle en français, consciente que la désignation américaine des personnes dépourvues de magie est très peu répandue hors du continent.
"And to be honest, I had no other choice but to come here. It was that or..." Elle se coupe avant de finir sa phrase, hésite un instant, regarde son partenaire de beuverie, comme si elle réfléchissait à quel degrés de révélation elle allait se livrer. "That or become a nun" qu'elle finit par ajouter, sourire rieur à l'appui.
"And toi ?" demande t-elle dans un mix parfaitement équilibré d'anglais et de français.

Ah, elle connait le Pastis, et ça, rien à dire mais ça te régale. Tu réprime un gloussement lorsqu'elle parle de licornice ou quoi que ce soit dans ce genre. Tu viens d'imaginer une licorne saoule comme un cochon et bien qu'animal, c'est plutôt cocasse à visualiser. Ce qui n'a pas l'air d'être animal par contre, c'est le début de votre relation. Deuxième esquive ou non-réaction en finesse, elle ne doit pas être prête à être courtisée. C'est bien ce que tu connais des Américains ça, ils ne peuvent pas être spontanés en relations. D'abord il faut se rencontrer, se mettre d'accord sur un premier date, un second, un troisième, se faire présenter aux potes et après être en lice parmi les trois meilleurs dates afin d'avoir droit à un vrai rencard. Mais tu ne l'embrasseras qu'après tout ça, le soir en la ramenant chez elle, avant de rentrer seul dans la neige. Une Etatsunienne, c'est un peu un gigot de sept heures, faut le commencer tôt pour espérer le manger à un moment.

Tu sors un paquet de Camel de ta poche, réflexe appelé par l'alcool qui commence doucement à t'échauffer, t'en sors une et lui propose le paquet sans te poser de question, par pure habitude :

" Oh, you smoking ? "

Tu ne fais pas attention à la réponse et tu enchaines, hochant la tête. Vous entrez dans le vif du sujet et une flammèche de ton zippo suffit à allumer ta clope sur laquelle tu tires une longue latte avant d'expirer la fumée au loin, pour ne pas l'indisposer le cas échéant. Née-Moldue hein ? Non pas que ça te dérange, au contraire, vu le temps que tu passes avec des personnes sans pouvoir. Mais ça te semble léger pour traverser l'océan et affronter un mal si lointain. Mais après tout, c'est leur spécialité ça non, débarquer sur des plages, crever sans raison loin de chez eux et faire découvrir la démocratie ensuite. Tu décides de gratter un poil :

" Oh... a nun ? You are very religious ? Or it's cause you don't vouloir se marier ? You... fuir something ? Et more important, you have the robe ? "

Ton sourcil est relevé, preuve de ton manque de foi. Mais tu hausses les épaules, si elle ne veut pas en dévoiler plus... Tu t’assoies un peu plus confortablement, n'essayant plus de l'atteindre et pouvant donc te détendre musculairement. Tu n'es plus trop sûr de ce que tu balances comme phrase, mais elle semble feindre de comprendre, et c'est déjà pas mal.

" Hum, je... i'm ici cause. Euh. Mass fight contre les Eat-Dead. It's un peu une habitude and i have a passive avec Le Mât. Yes. It's a good boy. You connaitring bien who is your Jupiter ? "

Elle hoche la tête en simple réponse à l'offrande de cigarette, en chope une dans le paquet, lui dérobe son zippo au passage pour l'allumer avant de lui rendre ses deux biens. Ce n'était pas une fumeuse régulière, par manque d'argent pour se le permettre, alors toute offre était bonne à prendre. Dieu sait qu'on l'avait bien emmerdée sur la nature méphitique de la chose durant les prémices de sa consommation, chose qui l'avait, soyons honnête, encore plus encouragée à continuer alors qu'à l'époque, elle détestait ça, trouvait l'arôme particulièrement mauvais. L'esprit de contradiction, un plaisir de tout les instants.

Elle rit à sa réponse pleine à craquée de question, elle s'attendait à cette réaction, ça se voyait à mille lieux à la ronde que le frenchie n'était pas un fan du grand manitou céleste.

"Mon père was a preacher, un pasteur."
Si y'avait bien un vocabulaire qu'elle maitrisait dans toute les langues, c'était le religieux.
"Je prie, so I suppose I am. But je crois aux anges, aux saints, not Déeu."
Nouvelle gorgée d'alcool.
"But, I don't want to be a nun. That's boring... Enueux... Chiant ! C'est chiant."
L'apprentissage d'une langue par les insultes, un art de vivre. A vrai dire elle était même plutôt jalouse des français pour ça. Leur lexique d'insulte était cent fois plus fournit que le leur. Quelle injustice.
"So, je désobéis, and I come here."

Ne pigeant que dalle au reste de ses questions, elle n'y répond pas. Mais elle trouvait qu'elle s'en était plutôt pas mal sortie. Ou plutôt, il s'en était pas mal sortit. Il maitrisait un franglish de qualité, il fallait le reconnaitre. Quand au mytho qu'elle était entrain de sortir, elle en était plutôt satisfaite, une none qui se rebelle parce qu'elle s'emmerde, c'était plutôt sympa comme backstory.

Lui opte pour l'option aucune révélation, le genre, ou tu donnes l'impression de donner quantité d'info sans vraiment le faire au final. Elle sourit d'ailleurs à la traduction bancale de mangemorts qu'elle trouve un brun amusante.

"You have already fight them ? I'm impress." qu'elle prend la peine de complimenter cependant.
"Comment he is ? Le Mât ?"
Elle était peu renseignée sur les directeurs de délégations, principalement parce qu'elle n'avait pas vraiment pris le temps de s'y intéresser.
"Well, Jupiter..." soupire de ceux qu'on laisse échapper lorsqu'on cherche comment définir quelqu'un sans risquer de se faire démonter plus tard au cas ou ça remonte aux oreilles du concerné. "Let's say that, if he learn about this" explique t-elle en les désignants eux, puis la bouteille, puis la forêt d'un geste vague "he's gonna beat the shit out of me... hm... me démolir ?" qu'elle essaie de traduire sans certitude, persuadée que le mot qu'elle avait choisit était en général attribué au milieu du bâtiment.

Tu remarques qu'elle attrape le bâtonnet de tabac d'un geste expert et te retrouves à te demander si elle est possède la même maîtrise avec d'autres tiges. Une fois la cigarette allumée, tu récupères rapidement le briquet, ces choses là ayant tendance à devenir la propriété de la dernière personne les ayant manipulés. Et bordel, celui-là, tu y tiens. Stylisé, il te rappelle une opération où tu as failli perdre la vie, le jour où tu as appris à ne te fier à presque personne, t'en priver serait te dérober une part de toi, et ça ne fait pas parti de tes objectifs à court-termes.

Mots après mots, tu tentes d'intégrer chacune de ses phrases, avec un résultat parfois aléatoire. Un pasteur, c'est orthodoxe ou anglican au fait ? Probablement de ceux qui peuvent s'envoyer en l'air, sinon @Mercure aurait été un pur produit du saint-esprit. Tu la regardes de haut en bas, l'imaginant en tenue, à genoux et priante, tu apprécies la vision qui se dessine. Tu as visité quelques lieux saints, mais tu n'es jamais vraiment rentré dans la chapelle ou le confessionnal. Une motivation physique, tu décides de te pencher en avant pour récupérer la bouteille et lui soustraire une gorgée, cacher ton imagination dans un pli de ton corps. Elle a donc refusée d'être sœur ? Probablement pour ça qu'on l'appelle Rebelle.

L'américaine finit par te complimenter, tu te rengorges un instant, après tout, l'uniforme leur a toujours plu. D'un geste, tu soulèves la manche gauche de ton t-shirt, dévoilant une cicatrice en dessous de l'épaule, non sans faire ressortir tes muscles dessinés.

"We don't lost all the wars, tu sais."

Tu as pris un air formel, presque sombre, pour lâcher cette punchline dans un regard que tu espères sombre et mystérieux. La pêche demande patience et doigté, et niveau agilité, tu es au maximum, alors autant ferrer le poisson.

" Oh. Le Mât. It's a ancien fighter of the resistance. One of the premier. Euh. The first. But désormais il euh... fight moins. No more. Euh. Il est like euh... Napoléon or Alexandre. One...Stratège. Stratégium ? Hum. He Think sur how win the battle. Et dans ça, he's one of the best."

Tu éclates ensuite de rire, visualisant la planète senior faire une crise de colère mais en Franglais, pauses et interrogations comprises. Tu as toujours du mal à visualiser des gens parler couramment en langue étrangère. Pour toi, il faut quand même traduire ensuite la phrase dans la langue de Molière pour la comprendre. On ne peut penser que comme toi... oh what. Il vaut mieux ne pas penser comme toi et tu le sais. Tu lui lances un clin d’œil, reprends une gorgée, une latte de Camel, et lui retends la bouteille.

" Oh you sais.. Euh i can protect you if you want. It's euh... dans mes cordes. Je crois."

Changement d'ambiance à l'évocation des combats. Les prunelles se pose sur la cicatrice alors qu'il clame que les français ne perdent pas toutes les guerres. Et elle commence à déceler l'attitude séductrice de son vis-à-vis. Autant les contacts de tout à l'heure pouvaient passer pour accidentel, autant elle n'était pas complètement aveugle et elle savait reconnaitre un homme qui roulait des mécanique.

"Such a badass."

Qu'elle rétorque alors, lueur de malice dans le regard se demandant à quelle cuisson elle allait déguster le coq qui lui faisait face. Mariné ou cuit à point ? Telle était la question.

Il palabre sur son directeur et elle hoche la tête doucement. Un résistant donc, elle supposait qu'ils l'étaient tous, l'un des premiers, il devait commencer à dater, date de péremption presque entamée. Elle pense capter le mot stratégie, en conclut que Le Mât devait être du genre à superviser un combat plutôt qu'y prendre part. Ce n'était pas une mauvaise idée d'avoir un stratège dans le coin, elle soupçonnait que les recrues allait être un joyeux bordel à gérer.

Elle partage son rire au résumé de Jupiter. Récupère la bouteille et en bois une gorgée. A sa déclaration de chevalier blanc en armure elle hausse un sourcil.

"Oh, really ?" elle esquisse un sourire et embraye "Let's see that."
Elle se lève, lui tend la main pour qu'il en face autant.
"Let's walk" qu'elle déclare en désignant un chemin qui s'enfonçait un peu plus dans la forêt.
"Let's see if you can protect me." Et sans attendre de réponse elle commence à s'éloigner, décidée à voir si le frenchie n'avait que de la gueule ou si il était compétent.

Au rythme auquel tu ronronnes, on pourrait croire que c'est toi, le T-Max qui se fait soulever. Chose étonnante pour toi, pour une fois, voilà qui ne dénigre pas le Mât, et ça, ça n'a pas de prix. Ton sourire est présent d'une oreille à l'autre, comme une lame de cimeterre recouverte de dents parfaites. Tes mécaniques semblent commencer à fonctionner, et tu ne regrettes pas d'avoir poussé la fonte en compagnie de Charly. Un petit compliment, tu hoches la tête, essayant d'être humble malgré le clin d’œil que tu envoies. On a la classe ou on a la classe non ?

Soudainement, la jeune femme se lève et tu attrapes sa main, profitant du contact de sa peau sur la tienne. Oui c'est particulièrement rare, mais pas question de te laisser déconcentrer. Une fille. Oui, c'est une fille Chariot. Respire. Souffle. Pas de catatonie, la voilà déjà qui te lâche. Laitsse Walk elle a dit. Walk... walking dead ? Des zombies ? Tu te vois déjà affronter des Inferi dans une zone inexplorée de l'île, protégeant le corps de la jeune femme de tes astuces les plus habiles. Pas folle la guêpe, la voilà qui s'éloigne avec ton autre amour, cet alcool doux et tendre, comme appât digne de t'attirer jusqu'au Cocyte.

Tu commences à t'enfoncer à ses côtés, même si ce ne sont pas ses côtes que tu vises, et te voilà soudain un peu plus prudent. Si l'île n'était pas sauvage de base, tu restes persuadé que les directeurs ont dû y fourrer tout ce qu'ils ont pu trouver histoire de vous tester et de vous entraîner. Mais restes donc cool en toute circonstance. Elle veut un protecteur ? Elle aura un paladin.

"Hum. Say me... what is your biggest peur. Euh.. afraid ? You think the forest is full of monster or quelque chose like that ?"

Tu n'as rien à craindre et tu le sais, Dieu à créé les hommes, mais S&W les as rendu égaux.