Les bagages sont déposés au pied d'un lit - première arrivée certainement, elle prend le temps d'observer la pièce. Simplicité impersonnelle, loin de ressembler au studio qu'elle occupait jusqu'à peu. Vide de vie - elle espère tout de même y voir la joie y danser un peu lorsque les français commenceront à l'occuper. Vivre dans une atmosphère tendue ça serait trop cruel pour elle. En attendant, elle vide ses bagages, s'essayant face à la commode qui finira de toute façon en pagaille - comme très certainement le reste de son espace vital - soit le lit et sûrement vingt centimètres autour.
Fil de ses pensées coupé lorsqu'elle entend un coffre se poser - elle relève un peu la tête, tentant de voir par dessus le lit comme toujours assise mais n'entraperçoit qu'une fine silhouette fuyante. Tant pis - fantôme finira par revenir tantôt. Ainsi voilà, côté occupé semblant rangé - faussement, parce que déjà un t-shirt sort de la commode et les livres empilés sur et à côté de la table de chevet hurlent qu'ils traineront partout autour du lit d'ici quelques heures sûrement.
Elle est satisfaite - mais s'ennuie à présent. Alors quoi de mieux que de construire un château de livre ? Comme elle en a quelques uns - qui parlent d'amour, de magie ou d'aventures - d'autres perdus sont des reliques de sa scolarité à Beauxbâtons tandis que certain sont les œuvres sans amusement d'observations psychologiques. Elle est pas certaine de savoir comment le tout à tenu dans les bagages - à peine 2 valises et un sac - mais c'est bien là. Elle s'y perd dedans - relit parfois deux pages d'un bouquin pour se souvenir qu'elle l'a aimé et l'aime toujours.
Et enfin, lorsque le château - transformé en escalier de couleur jusqu'au lit - est terminé, elle revient à la réalité, s'écroule sur le lit et ferme les yeux instants avant de les rouvrir prestement - voilà ce qu'elle a oublié - peut-être même perdu en plus ! Ah la galère - elle se réactive pour fouille la piaule mais se stop nette lorsque le regard croise celui d'une camarade sûrement tout juste arrivée - ou pas.
« L-! » Deux mains qui se plaquent contre la bouche avant de la découvrir - immense sourire lunaire.
Elle bondit hors du lit - pourrait presque lui bondir dessus aussi mais ce n'est pas le genre de la Lune - mais ainsi elle prouve toute sa joie de retrouver une bouille du passé - ce qui n'est pas arrivé depuis tant d'années.
« Comment tu vas ? Ça me fait vraiment plaisir de te voir ici. » Excitation contenue pour retrouver la douceur habituelle - questionnant sur la vie et confiant l'appréciation de retrouvailles qu'elle n'aurait pu deviner.
« Oh, ici je suis La Lune. » Qu'elle informe au passage.
Et parce que la tête est en l'air mais qu'elle se souvient que celle de l'Arcane est plus organisé, elle finit même par lui demander.
« Dis, tu ne sauras pas où j'ai mis mon attrape-rêve ? » Fabriqué main il y a déjà plusieurs années maintenant.