ESPERANTO
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Cry baby (suhail)
Galaad
"""memequeen"""
Galaad
Ft. : Taron Egerton
Cry baby (suhail) Xcl1
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Points : 574
Mar 11 Aoû - 22:25
Il sait bien qu’il a fait quelque chose de mal Galaad, il n’est pas non plus complètement idiot. Il voit la gueule d’Arthur, il sait qu’il va prendre un savon, il le sent arriver, mais il n’arrive pas à mettre le doigt sur le pourquoi. Il n’a rien fait de mal. Au contraire, il a été parfaitement adorable. Un vrai chaton mignon et avec tout le monde aussi, il a fait des efforts pour se faire des amis et que tout le monde se sente inclus et aimé parce qu’il est comme ça, il y peut rien. Alors il sait pas pourquoi son directeur le regarde comme ça, l’air mauvais et faut dire qu’il lui fait quand même vachement peur à Galaad.

« Espèce de petit crétin, je vous avais pas dit de faire profil bas hein, j’vous l’avais pas dit ?! »

Si on ne peut même plus porter de pantalon à paillettes et faire des coucous au gens qu’on aime, où va le monde ? Il va directement dans la merde, voilà ce qu’il a à en dire Galaad. Mais il dit rien, parce qu’il a pas envie de mourir ce soir. Il attend de voir où ça va le mener, sans doute nulle part de beau mais il est optimiste Galaad, il sent que son directeur va lui dire qu’il a raison de répandre amour et whisky partout où il va et qu’il devrait rajouter des paillettes par-ci par-là pour être encore plus beau.

« C'est vraiment nécessaire que tu comprennes ça gamin, d'accord. On est pas là pour déconner, ou enfiler des perles, c'est du sérieux. Je sais que c'est pas facile pour toi, mais à partir de maintenant profil bas, on fait pas de vagues. D'accord?»

Ah bon, bah… Raté pour le surplus de paillettes et la distribution de câlins et de bisous. Peut-être que s’il essayait d’expliquer son projet d’amour universel, il comprendrait mieux…

« Mais msieur j’vous jure que c’était pour être gen… »

Il a pas le temps de finir sa phrase qu’il se prend un taquet derrière la tête qui lui fait se mordre la langue. Y a le goût du sang qui envahi sa bouche et qui gâche les relents de whisky qui imprègnent cette dernière, le gâchant, lui rappelant des souvenirs désagréables qu’il aurait aimé ne jamais se rappeler. La voix roque d’avoir trop fumé devient plus agressive, l’accent gallois plus intimidant.

« Et on est pas là pour être gentil, capich ? Je t'ai demandé de me dire si c'est compris ou pas, pas si tu voulais devenir mère Térésa.  Et toi là-bas, le spectacle te plaît ?! Et qu’est-ce que tu fais ici à épier les conversations des gens, t'as rien à faire ici, c'est pas un endroit pour les étudiants, viens donc par-là. Je sens qu’il va falloir vous apprendre la discipline alors vous savez quoi, vous tous les deux, vous allez avoir l’occasion d’apprendre à vous tenir tranquille. J’ai pas fini de monter mes valises, elles sont justes là alors vous me prenez-ça et vous les emmener jusqu’à devant le dortoir…»

« Mais monsieur, c’est pas juste il a rien f… »

La voix de Galaad diminue, puis deviens marmonnements avant de s’interrompre. Il à l'impression que s’il continue, il va se faire coller au mur et sa jolie face d’idiot va finir incrustée dans le béton et Galaad il aime pas trop cette idée, il aime bien son nez et il aime bien ses dents et il aimerait bien les garder comme ça alors il ferme son gros bec et il baisse les yeux parce qu'Arthur, il est impressionnant quand même. Puis il veut pas attirer plus d’ennuis que ça à l’autre étudiant qui n’a rien demandé. Il savait même pas qu’il était là, derrière l’amphithéâtre. Qu’est-ce qu’il fichait là, pourquoi il était pas parti quand il avait entendu que ça chauffait ? Il baisse la tête Galaad, les larmes qui lui montent aux yeux. Il se sent humilié et en plus, il a attiré des ennuis à un innocent inconnu qui voudra sans doute plus être son ami après ça.

« J’ai dit, vous les emmener jusqu’au dortoir et sans magie. Je le saurai si vous en utilisez et oh boys, j’espère pas pour vous. C'est dur, mais va falloir comprendre que les règles ici, elles sont faites pour être respectées. Si vous êtes pas capables d'accepter ça, vous avez rien à faire ici boys. Maintenant Galaad, je te demande encore une fois, tu as compris?»


"Oui msieur, désolé msieur"

Il marmonne dans sa barbe mais ça semble contenter Arthur.

"Good boy, aller, mettez-vous au travail vous en aurez pas pour longtemps normalement et ensuite vous pourrez vous amuser. Raisonnablement alright?"

Le directeur lui tapote l'épaule de façon douce et puis le bruit de pas lui indique qu'il a fini par s'éloigner. Il garde la tête baissée
Galaad, pour pas que l’autre voit ses yeux baignés de larmes. Il sait que c'était pas pour être méchant et qu'il est sensé être là pour combattre les grands méchants mangemorts et qu'Arthur à sans doute raison et qu'il faudrait qu'il soit plus sérieux mais... Il sait juste pas comment faire Galaad. Il avait jamais pensé se retrouvé ici en premier lieu et il savait bien qu'il était bien trop excité pour bien s'intégrer. Il soupire et prend deux valises.

« J’suis désolé de t’avoir entraîné dans cette histoire, tu peux attendre là si tu veux, je m’en occupe tout seul, t’es… »

Il lève enfin les yeux pour regarder l’autre. Encore et encore et encore. On dirait que son corps s’arrête jamais, qu’il y a toujours du lui qui continue encore et encore et enfin ses yeux s’arrête sur le visage aux traits doux et rêveurs qui lui fait face. Enfin face. Avec plus ou moins trente centimètres. Ça coupe les larmes dans ses yeux directement et sa bouche s’ouvre en grand. Il est sous le choc le petit.

« Vraiment grand. »

Champion des présentations encore une fois, mesdames et messieurs, Galaad.
Galaad
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Suhail
JOLIE COURGE
Suhail
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Jeu 13 Aoû - 22:40
Les discours se finirent enfin, avec le lot de péripéties qu’ils connurent. Cela avait traîné en longueur pour les estomacs affamés, malgré le divertissement proposé afin de leur faire oublier bien des choses. Ravi d’être dans les rangées du fond – pour lesquelles il avait attendu bien trop longtemps, si on lui demandait maintenant son avis – Suhail fut parmi les premiers, voire les seuls, à sortir. A défaut d’avoir pu se rafraîchir et réellement se changer – au moins enfiler un truc un poil moins froissé – il profita de l’interlude. Enfin, il n’avait pas prévu de devoir passer la soirée à sociabiliser, ce qui expliquait son changement de programme et sa cavale.

Les plus lâches diraient qu’il fuyait Saïph, juste au cas où.

Il profita tout de même pour faire un tour, respirer l’air frais avant les affres de l’alcool à foison quoiqu’en disent la hiérarchie. Ils étaient jeunes, après tout. Et la majorité d’entre eux rêvaient sûrement de se prendre une bonne cuite avant de devenir sérieux, comme une dernière gorgée d’innocence. Et puis, le ciel était dégagé, cela aurait été dommage de ne pas en profiter.

Il n’était visiblement pas le seul à avoir eu l’idée puisque des éclats de voix vinrent le perturber. Un accent rutilant, faisant grincer des dents porté par la voix d’un gars qui ne manquerait pas de crever d’un cancer des poumons. Mais pas assez tôt visiblement puisqu’il est là à s’égosiller sur le pantalon aux paillettes qui avait attiré bien des regards à son arrivée. Suhail se permet un regard un peu outré. On avait pas idée de briser le calme de la sorte.

Et puis, alors qu’il s’apprêtait enfin à bouger, le vieux l’interpella. D’un geste de la main, il se désigna lui-même, pour être sûr qu’il était bien celui qu’on venait de désigner comme deuxième victime. Et puis, démarche lente, nonchalante, il s’approcha. C’était bien sa veine, ça, de se retrouver dans une engueulade alors que, techniquement, il n’avait rien fait. Il s’en serait bien plein à sa directrice de délégation mais c’était moche de rapporter. Plutôt crever.

Il arriverait bien à se débrouiller tout seul.

Il arriva juste à tant pour entendre le jeune homme balbutié un début d’excuse, un début de défense, un début de protection, qu’il n’osa finir.  Droit, Suhail fixait un point au dessus de l’épaule de l’adulte pour que ce dernier ait, au moins, l’impression qu’il le fixait. Il tenta d’effacer le sourire qu’il avait aux lèvres mais c’était dur, si dur. Et puis au pire, il passerait encore pour un crétin, ne comprenant pas tout le sérieux de la situation

Mais surtout, il serrait les poings. C’était injuste, terriblement injuste. Lui, il avait rien fait du tout, à part  vouloir aller se changer et avoir l’air un peu présentable pour les premières impressions. Et même l’autre – qu’il appelait Galaad donc il ferait de même – n’avait rien fait. Depuis quand on ne félicitait pas l’encouragement et la camaraderie dans un projet à portée internationale ? Depuis quand c’était chacun dans son coin ? Il se mordait la langue, le goût de sang pointant le bout de son nez sur ses papilles. Ne rien dire, pour ne pas s’enfoncer. Ne pas hurler, pas le premier jour, pas le premier soir.

Les excuses de Galaad semblaient suffire puisque la porte de prison – tout aussi agréable, si on lui demandait son point de vue – s’éloigna sans demander son reste, sanction attribuée. Suhail ne le suivit pas du regard, bien déterminé à fixer devant lui, les yeux dans le vague, sourire placide, ressassant ce qui s’était dit.

Il écoutait pas vraiment, jusqu’à ce qu’il entende les derniers mots. Ses yeux s’abaissèrent vers le camarade dont la bouche était prête à gober des mouches. « Euh quoi ? Ah ah oui, paraît. C’est de famille, on aime bien avoir la tête dans les nuages. Je suis désolé, j’écoutais pas. Tu disais quoi ? »
Et puis, Suhail regarda les mains, déjà occupées par deux valises. « Tu vas vraiment le faire ? Mais, c’est vraiment pas juste ! T’as rien fait ! » A côté, encore deux autres valises, qui avaient l’air si lourdes. Suhail maugréa, avant de les attraper. Elles étaient vraiment lourdes, pour cela sans doute qu’il avait interdit l’usage de la magie. Il devait avoir déménager entière dans ces foutus bagages. Encore une raison de plus de le trouver détestable.

« Je peux pas te laisser faire ça tout seul, c’est abusé. Allez, tu me montres le chemin ? Je suis pas sûr de savoir lequel est le vôtre »

Il emboîta le pas au jeune homme, portant le fardeau à bout de bras. Il hésitait à faire au moins la traversée en silence, pour les laisser reprendre leur souffle si le besoin s’en faisait sentir. Mais Suhail ne savait pas se taire : il avait toujours cet intime besoin de faire connaissance. « Je m’appelle Suhail, au fait, Galaad. Enchanté. Fin’, je m’appelle pas vraiment comme ça mais t’as compris. » Parce que les pseudonymes, c’était un peu galère quand même, au début. Il fallait retenir les autres mais, surtout le sien. « Il est toujours comme ça, le gars ? »

Et puis, après un instant de réflexion bref, il ajouta, avec un grand sourire. « Parce que si c’est le cas, on peut essayer de te trouver une place chez nous. Ca doit pas être bien difficile. » Ce serait certainement difficile mais au moins, la proposition, bien qu’irréalisable, réchaufferait peut-être le coeur meurtri du compagnon qui n’avait rien demandé.
Suhail
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Galaad
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Galaad
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Mar 18 Aoû - 0:21
Il essaye de s’essuyer les yeux discrètement Galaad, pour ne pas immédiatement donner –confirmer- l’impression qu’il ne serait qu’un gigantesque bébé braillard dès le premier soir. Il se souvient quand il était petit, les sœurs lui disaient souvent « tu sais Galaad (on l’appelait pas Galaad à l’époque parce que c’était pas son vrai prénom, vraiment ces histoires de pseudos ça le perturbait complètement déjà que ça lui avait pris quelques années à répondre à son prénom alors là c’était vraiment la fin du monde mais enfin bref) » donc on lui disait « tu sais machin truc, pour être un homme un vrai, il ne faut pas pleurer, faut pas montrer tes émotions, jamais. » Comme si mister fantastic bombastic en avait quelque chose à faire d’être un homme un vrai alors que trente minutes auparavant il caracolait dans un leggings à paillettes autour de l’amphithéâtre. Être un bonhomme n’était pas l’ambition première de sa vie en tout cas. Un homme sage lui avait aussi un jour dit que les émotions, c’était comme les pets et que c’était mieux dehors que dedans. Le grand sage prêchait ces paroles emplies de vérité et de poésie autours d’une pinte fraîche de Guinness et tout le monde le sait entre un Jésus de la Bible et un Jéjé pilier de comptoir le choix du prophète était vite fait.

Alors il laisse couler un peu Galaad, parce que ça lui fait du bien, parce que ça a fait trop d’émotions à la fois, qu’il avait plus l’habitude de voir autant de monde d’un coup et de s’amuser autant et qu’il voulait pas réfléchir et juste profiter et que parfois c’était absolument incompatible avec la situation mais il y peut rien. Il est cependant vraiment et sincèrement désolé d’avoir entraîné un innocent dans sa chute précipitée par sa bêtise. Il est prêt à assumer tout seul, même s’il doit traîner des valises toute la soirée en chialant comme un bébé. Cependant le fait que le quasi géant décide de se saisir des deux autres valises appose une digue sur les rivières de ses yeux. Il essaie de se précipiter pour l’empêcher de l’aider, ne fait que se cogner le tibia contre une des malles avant de bafouiller précipitamment

« Non, non vraiment, t’es pas obligé tsais, c’est de ma faute vraiment et je… Je veux pas t’embêter plus tsais… Mais hum… C’est par-là, ça doit pas être vraiment bien rangé… »

Mais l’autre semble déterminé à lui emboîter le pas et Galaad ne peut que le remercier encore et encore à grand renfort de mate, dude, friendo et j’en passe. Puis même si elles pèsent un poids de dingue, les voilà lancé dans une grande discussion. Il est agréable le doux géant, avec sa voix aux accents pleins de sables et d’eau de rose et son pseudonyme qui l’emmène ailleurs Galaad, il saurait pas dire où sur une carte mais au moins, c’est ailleurs et ça sent bon le soleil et la douceur.

« Suhail. »

Il répète le nom plusieurs fois, à voix basse comme si c’était un petit bijou que sa bouche ne saurait pas comment goûter. Une jolie façon de dire qu’il prononce ça absolument pas correctement parce que sa bouche ne sait pas bien produire des sons basiques.

« Me parle pas de ces pseudos j’ai failli crier mon prénom vingt fois depuis le début de la journée… Je sais même pas pourquoi on en a besoin enfin, ça changerait rien si au lieu de t’appeler comme ça, tu t’appelais Rémy, tu vois ce que je veux dire ? Même si Suhail (adieu la prononciation) c’est quand même vachement plus joli que Rémy. »


La conversation à l’air de se faire naturellement, même s’il faut dire que Galaad en chie réellement pour maintenir l’allure tout en parlant et tout en portant deux énormes valises et son visage préalablement marbré de larmes était maintenant d’un rouge soutenu. Rouge qui ne fit que s’amplifier quand le brun lui proposa tout naturellement de l’adopter. Il serait le meilleur fiston du monde il le promettait. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle et se décrocher la nuque en essayant de le regarder dans les yeux.

« Tu veux dire que… Vous voudriez bien de moi ? Alors que je suis… »


Il se désigne tout entier d’un geste vague du menton. Un babouin hyperactif qui porte des valises ? Un alcoolique émotif qui fait que d’chialer ? Un drogué de première qui a oublié où était la droite et où était la gauche ? Tout ça à la fois et encore plus encore. Ça lui redonne envie de pleurer. Puis il pense à la main d’Arthur sur son épaule (le petit coup à l’arrière du crâne a annihilé les derniers neurones capables de se souvenir de ledit coup) et il arrête de s’emballer un instant, même si la perspective de vivre une vie de danseuse du ventre qui nourrirait la seule personne qui voulait bien de lui de raisins directement dans la bouche était bien plus réjouissante que de rester un petit irlandais moche et raide toute sa vie qui n’avalerait jamais des raisins que sous leur forme liquide pour continuer sur le chemin réjouissant des clichés bien gras.

« Hum, c’est tellement gentil my dude. T’es adorable. Mais tu sais Arthur, il est pas méchant… Là t’as juste vu un mauvais moment mais c’est un bon gars qui m’a bien sorti de la merde quand même tu sais donc…  Je sais pas, c’est un vrai merdier où on est et tout est trop compliqué et les gens gentils sont méchants et les méchants gentils et faut pas parler aux autres mais faut leur parler et puis… Damn, c’est vraiment trop compliqué pour moi. »

Il s’interrompt un peu avant de reprendre sa marche.

« Ça se passe comme ça aussi chez toi ? Enfin, ta dirlo elle est sympa ? Enfin… »

Il se rend compte de l’aspect inintéressant de sa question.

« Ça te manque pas un peu chez toi ? C’est comment là-bas ? »

Ses yeux brillent légèrement, lui qui ne connaît rien du monde il espère que le grand brun pourra étancher sa curiosité, même s’il doute qu’un pays puisse être plus beau que l’Irlande.
Galaad
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Suhail
JOLIE COURGE
Suhail
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Dim 30 Aoû - 17:34
Il ne comprenait pas le questionnement de l’Irlandais. Pourquoi ne voudraient-ils pas de lui ? Il voulait bien l’admettre qu’ils avaient peut-être l’air un peu sectaire, les Reqem, à être collés ensemble dès le début, dans la joie et la bonne humeur mais c’était le cas de tout le monde non ? Il était persuadé que les français – même les britanniques, en fait, étaient tous regroupés ensemble dans l’amphithéâtre, quelques instants auparavant. « Bah… Ouais ? »

Alors qu’il était quoi ? Un homme ? Suhail aussi en était un, jusqu’à preuve du contraire donc ça posait pas vraiment problème dans leur délégation. Ni chez les Poudlard en fait, vu la mixité. Gay ? Ça le regardait pas, de toute façon. Galaad était majeur et – en principe – vacciné. Et puis de toute façon, tant qu’il y avait de l’amour… Exubérant ? Ouais, le pantalon à paillettes, c’était pas forcément le genre de pièce qu’on retrouvait dans la garde-robe de Suhail mais soit… Il était capable de supporter ça, comme les dizaines de foulard et autres bouts de tissu beaucoup trop criards qu’avaient rapportés les filles.

Et puis surtout, le jeune homme se perdit dans des explications qui firent tourner les neurones de l’étoile à plein régime. C’était si compliqué que ça, là-bas, dans les îles pluvieuses et froides où il n’y avait pas un grain de sable ? Fin si, sur les plages, mais c’était pas pareil. Il était pas chaud, celui-là, et il s’étendait pas jusqu’à l’horizon. Il s’y était vaguement intéressé, comme chacun, quand leur menace avait commencé à menacer les siens.

« Galaad... » Cri du coeur, cri de l’âme. Il y avait de quoi en perdre son latin, son anglais, son arabe. « Je pige pas... » Les yeux fuyants, rivés sur le sol parce que la conclusion était foireuse mais prenante. « T’es quand même pas en train de me dire de me méfier de toi, si ? » Penaud, il sentait le tremolo pointer dans sa voix, comme un sanglot retenu, comme une complainte dans une pièce de théâtre, avant un terrible monologue.. Si on allait devoir se méfier de tout le monde, ça allait être vraiment difficile. Il avait pas signé pour ça, lui. « Moi qui croyais à une amitié naissante... »

C’était la faute d’Arthur, ça, à tous les coups. Allez savoir ce que l’ours mal léché avait été raconté à ses élèves sur les autres délégations.

Puis, comme pour passer à autre chose, l’anglophone l’interrogea sur Saïph. « Pourquoi, les autres disent qu’elle l’est pas ? » s’étonna-t-il. Quelqu’un osait remettre en doute la douceur de la Beauté des dunes ? « C’est un petit baclava tout mielleux, Saïph. Elle aime tout le monde, dans un amour très pur. Elle aussi aurait signé pour ton adoption di-rect. Fin, tant que t’es pas un sale mangemort évidemment... »

Ça s’enchaînait. Suhail était ravi qu’aucun silence ne s’éternisait. Il aimait pas ça, l’absence de bruit. Et pour une fois, il avait pas à être le seul à porter la conversation, celle-ci découlant naturellement. Ça faisait fleurir de grands sourires, ponctués d’un beau de mélancolie ou de quelque chose qui y ressemblait, quand on parlait de la maison. « Pas encore mais… Sûrement bientôt. C’est… Fin c’était… Fin c’est sûrement toujours, je suis pas parti depuis longtemps… Pas comme ici ? Ça commençait à devenir sérieux, je commençais à flipper pour mes proches mais… Ça faisait moins guerre, bonjour, on va tous mourir, tu vois ? »

C’était le sable et le vent chaud, la lumière infinie et si particulière. C’était moins vert mais ça l’était quand même. C’étaient d’autres odeurs. C’était la maison, en somme. Un foyer quitté de plein gré, bizarrement.

« Et toi, ça te manque ? C’est comment chez toi ? Dur, j’imagine... J'ai jamais visité. Ça coûtait trop cher, les papiers sont compliqués et ma mère a super peur de l'avion... Puis en vrai, c'est ptre pas la meilleure idée, en tant que sorcier...» De ce qu'il avait entendu. Mais c'était peut-être pas vrai. On avait tendance à exagérer, au final. Et quoi de mieux que l'habitant pour parler des réalités d'un pays.

Les dortoirs en approche, tous identiques. Le bordel total. « Bordel, c’est sûr, je vais jamais retrouver mon dortoir ici… Ça va ta délégation d’ailleurs ? T’imagines, vous êtes que 10 et tu retrouves quelqu’un que t’aimes pas… Ça doit être l’horreur quand même. »
Suhail
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