C'était comme s'il était étranger. Étranger au monde, étranger à la réalité, détaché de tout ce qui l'entoure. Garçon qui plane et ne semble pas vouloir saisir les enjeux réels de la situation, étranger à la discipline, trop occupé à errer et à faire semblant de suivre les quelques cours auxquels il veut bien participer, bien trop obnubilé par ces cartes qu’il mélange et retourne sans cesse.

C'était comme se tenir aux côtés d'un aliéné. Homme-enfant aux idées floues et au comportement étrange, loin des standards de bienséance, la normalité inexistante dans les mœurs. Visiblement paranoïaque quand toujours un oeil est jeté par dessus l’épaule, le doute qui persiste dans les prunelles quand il fixe ses pairs.

C'était comme si sa place était ailleurs, la tête toujours dans les nuages, les épaules pas faites pour résister, le caractère trop faible pour combattre l'oppression. Les bruits de couloirs évoquent une pureté sans cesse remise en cause, la dignité absente qui sème le doute. On raconte qu’il parle tout seul, qu’il a des moments d’absence, déchet écossais à l’image de sa délégation.

C'était comme si l'assemblage de fripes sur son dos sortait d'une benne de la croix rouge. Délavées, déchirées, l'accoutrement à l'aspect aléatoire garde pourtant un ordre censé quand on y regarde à deux fois, qualité apparente du tissus comme dérobés dans les placards de quelques riches héritiers, le tout souligné par une paire de lunettes chaque jour différente.

JULIA.
VIEILLE.
ROBERT SHEEHAN
CORVIDAE.