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Ode à la noirceur - Galaad
Vulcain
c'est de la bombe
Vulcain
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Ode à la noirceur - Galaad 77656be4675bcfd07d750dbd986a98b0
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Dim 9 Aoû - 7:03
Assis sur un muret, Hitodama saisissait les ombres de l’arbre devant lui sur les remous de l’eau luminescente. Son morceau de fusain frottait le papier épais de son carnet en crissant légèrement, le creusant par endroits. C’était le week-end d’intégration, et il prenait ses notes, spectateur distant de la comédie qui se mettait en place sous ses yeux. Plusieurs pages avaient été noircies depuis l’aube, croquis éparses de mains, visages, boucles tombant sur les épaules. Il les affinerait plus tard, à l’encre noire, sa plume soulignant les courbes marquantes, et les mots se feraient plus nets pour y être dessinés. Il n’était pas le seul des quatre-vingt recrues à avoir quelques réticences aux grands discours et aux mimiques. Tout le monde n’était pas doué pour cela, et ça avait quelque chose de rassurant de constater qu’on était pas le seul énergumène sauvage.

Il avait eu peur de troubler ses nouveaux camarades en les épiant comme il le faisait depuis l’aube, et avait préféré s’isoler dans la fraîcheur du parc en ce début d’après-midi. Il se sentait bien là, les pieds pendant au dessus de l’herbe humide, se balançant parfois comme pour se rappeler leur existence. Il ne s’était pas préparé, cependant, à ce qu’une personne ne vienne s’asseoir à côté de lui, le faisant sursauter par la même occasion. Le carnet se ferma dans un claquement – trop sonore, trop brusque – et il tourna la tête pour découvrir l’intrus, la personne qui s’était dit que ce serait chouette de se pointer là, sans prévenir. C’était un jeune homme, européen, au regard vagabond et étrange. Il l’avait déjà remarqué, et avait même relevé ses yeux dans un de ses croquis les plus hâtifs. Ils ne s’étaient pas encore parlés, mais il savait que c’était une recrue de la délégation britannique, à en croire par l’accent marqué qui s’échappait parfois de ses lèvres. Son nom de code ? Improbable. Il n’avait pas connaissance des légendes auxquels ils faisaient référence, il faudrait qu’il prenne le temps de faire des recherches dessus.

Hito réalisa qu’il était resté silencieux et inerte une dizaine de secondes au moins, ses yeux noirs scrutant son camarade avec intérêt. Il se ressaisit maladroitement en se grattant la gorge, et inclina la tête en signe de respect. « On ne s’est pas encore vraiment croisés, je crois ? Je suis Hitodama, de Mahoutokoro. » Ouais, ça allait de soi, ça. On pouvait facilement le devenir à son physique. « Toi, tu viens du Royaume-Uni, non ? » Il n’avait encore jamais rencontré d’anglo-saxons, mais leur présence dans le projet Esperanto était des plus intrigantes. C’était des résistants au sens strict du terme, œuvrant en territoire ennemi. Bien sûr, certains évoquaient le fait qu’ils aient capitulé, ou qu’ils ne soient pas fiables après une si longue domination sous le joug du Lord, mais il attendait toujours de voir pour juger. Par contre, ce sorcier n’avait pas du tout conscience des distances raisonnables entre deux personnes, encore plus si elles ne se connaissent pas. Il se recula un peu de l’inconnu.

« Qu’est ce qui t’amène ? » Ah, le voilà, son sens de la diplomatie et des bonnes tournures de phrases. Espérons qu’il n’en prenne pas ombrage.
Vulcain
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Galaad
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Galaad
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Ode à la noirceur - Galaad Xcl1
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Mar 11 Aoû - 13:45
Il était fatigué Galaad. Trop de nouveaux visages, trop de nouveaux prénoms bizarres qu’il n’arriverait jamais retenir, trop de nouvelles beautés à impressionner et séduire et puis surtout, il fallait bien montrer que le bouffon de la cour, c’était lui. Et on ne dirait pas comme ça, mais faire le pitre en permanence, c’est épuisant surtout quand de base, utiliser des facultés motrices basiques occupaient plus de 90% de ses facultés mentales. Et puis il dormait mal et il y avait aussi cette odeur âcre d’alcool qui lui collait à la peau qui était un peu son parfum naturel, sa marque de fabrique personnelle et qui expliquait en partie son mal de crâne. Mais même fatigué, la gueule enfarinée, il ne savait pas ce que c’était de rester seul. Il avait perdu sa délégation, il avait perdu Sol, il avait perdu Mannaz ses deux seuls amis pour l’instant et maintenant il était seul, abandonné de tous, mal-aimé, rejeté, dramaqueenisé. Il se traînait comme une âme en peine en chouinant si fort qu’on aurait pu croire entendre une Banshee égarée. Il entendait trop fort ses pensées quand il n’y avait personne autour pour en atténuer le bruit et même la beauté du jardin qu’il traversait ne parvenait pas à faire partir le sentiment d’angoisse qui commençait à l’étreindre.

Puis soudain, il l’aperçu. La prochaine victime de son amour inconditionnel. Ah il en aurait presque chialé tellement il était heureux. Il s’avança en sautillant gaiement telle une petite biche qui aurait perdu son cerveau pour s’asseoir à côté du malheureux qui n’avait rien demandé et qui dessinait tranquillement. Il s’assit en tailleur, soutenant son menton en coupe, un grand sourire déchirant son visage qui trembla un instant quand le brun sursauta et ferma son carnet d’un coup brusque. La première réaction de son cerveau simiesque fut de le faire se sentir presque flatté, personne ne l’avait jamais trouvé discret avant ce moment-là et c’était un progrès très important. Mais l’instant d’après, le silence n’avait toujours pas été rompu et ils restaient là, à se regarder silencieusement. Il était mal-à-l’aise Gal, peut-être qu’il avait fait une bêtise ? Peut-être que le bel asiatique était méchant ? Peut-être qu’il allait le changer en escargot sur le coup ? Est-ce que c’était eux qui mangeaient les escargots déjà ? A moins que ce ne soient les français. C’était quand même tordu de manger des escargots. Galaad il préfèrerait rester humain. Même si transporter se maison sur son dos pouvait être un gros avantage. Enfin bon, il faut dire que le monde s’était sa maison à Galaad, lui il pouvait dormir partout, tout le temps alors bon une carapace ça serait juste encombrant. La voix chantante de l’autre le tire de ses pensées gastropodesques et le revoilà qui atterri de nouveau sur Terre. Rassuré qu’il n’ait pas d’intentions maléfiques (ni d’obsession pour les escargots) il répond à son inclinaison de tête tout en lui tendant la main pour la serrer, tout est confus il ne sait pas quoi faire il est juste heureux, c’est la fête ça y est.

« Hello darling, moi c’est Galaad, je suis irlandais oui ! » Il penche la tête sur le côté comme un chien perdu qui se pose des questions bien trop compliqué pour lui « Ces pseudos, c’est compliqué… C’est quoi un Hita… un Hito… Hitodama ? J’ai juste ? Ça correspond à quoi déjà… Des animaux, des légendes, quelque chose comme ça… »

Il se gratte la tête l’ai confus et la seconde question ne l’aide pas plus à se départir de son embrouillement de cerveau. Qu’est-ce qu’il fait là ? C’est une excellente question dont il n’a pas la réponse. Il se balade, il est perdu, il veut juste discuter, il ne sait pas trop.

« Euh…. Je suis là pour… Me faire des amis ? J’ai perdu les miens… »

Il sort ce qu’il croit être ses grands yeux qui brillent pleins d’étoiles et de cœurs mais en vrai, on dirait juste un accro au crack qui a perdu ses lunettes. Et plus l’autre se reculait plus Galaad avançait, pour montrer à quel point il était gentil, inoffensif et encombrant, ce qui ne faisait que produire l'effet inverse. Mais c’était pour mieux désigner le cahier et les fusains, aussi.

« Et toi, qu’est-ce que tu faisais ? Tu dessines ? Je suis super nul en dessin j’ai trop de mal à… Me concentrer ? »
Galaad
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Vulcain
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Mar 11 Aoû - 16:13
Une main se tend vers lui, ouverte. Hitodama tique, mal à l’aise. Il en connaît assez sur les coutumes européennes pour savoir que le rapport à l’autre n’est pas le même, surtout en ce qui concerne les contacts. De là à serrer la main d’un inconnu ? Inconnu oui, mais futur frère d’armes. Au regard étrange. Il s’y résigne alors, poignée de main mal à l’aise, pression quasiment nulle exercée par son poignet dans celle pleine de vivacité de l’autre. Il se recule un peu pour prendre de la distance et ne pas étouffer, sans détourner le regard pour autant alors que l’autre se présente, visiblement ravi de le rencontrer. Galaad. C’est joli.

« Ces pseudos, c’est compliqué… C’est quoi un Hita… un Hito… Hitodama ? J’ai juste ? Ça correspond à quoi déjà… Des animaux, des légendes, quelque chose comme ça… » L’irlandais semble perdu dans des pensées trop grandes pour lui, perplexe et hésitant, et la question arrache à Hitodama un sourire. Il aime bien ce dynamisme, cette manière de ne pas chercher à bien tourner les phrases, de juste parler. Une force vive anime le britannique, une énergie qu’on ne sait pas retenir, contraste étonnant avec ce regard inerte. Il est plus posé lui, plus lent dans sa formulation aussi, et cela le déstabilise un peu parce qu’il n’a pas le temps de réagir avant que Galaad ne ré-embraye, ne se rapproche un peu de lui, gagnant inexorablement du terrain. Les deux sorciers longent ainsi le muret, coulissant sur leurs fesses à l’aide de leurs mains à une vitesse effrayante, Galaad déversant vers lui d’autres propos toujours plus vifs, toujours plus pressants. Le muret est joueur, sa longueur tout à fait remarquable, mais il s’arrête abruptement, l’obligeant à s’immobiliser sous peine de tomber. En équilibre précaire un instant, il se bloque avec ses pieds et sourit à nouveau – sourire poli et crispé – à son camarade, penché vers son torse, les yeux rivés sur le carnet dans le creux de ses mains. Raclement de gorge.

« Eh bien enchanté Galaad ! Je vais répondre dans l’ordre si tu veux bien ? » Leurs regards se croisent, la tête de l’irlandais en contrebas, et il n’est pas certain que le concept d’ordre soit bien acquis chez lui. Les vapeurs d’alcool n’aident probablement pas. Ses joues prennent une teinte rouge vif et il expire lentement. Tout va bien se passer. « C’est Hitodama oui, c’est le nom d’un… d’une sorte d’esprits au Japon. Hito, ça veut dire Homme, et Dama, ça veut dire Âme. Du coup, tu peux m’appeler Hito ou Dama si tu veux, c’est plus court. » Une lueur de malice parcourt son regard, et il ajoute pour voir « et vice-et-versa. » Temps de pause. « Et Galaad, ça vient d’où ? Ça veut dire quoi ? » La moindre des choses serait d’assouvir sa curiosité à lui aussi, non ?

« J’ai peut-être mal entendu, ou mal compris, mais tu as dis que tu avais perdu tes amis ? Ils se sont égarés ? Tu veux qu’on les cherche ensemble après ? » Bon ça, faut bien avouer, ça le plonge beaucoup plus dans la perplexité. Se faire des amis aussi vite, dans le contexte qui est le leur, est une véritable prouesse. La tournure de phrase ou la formulation ont pu lui porter confusion, cependant. Galaad serait quelqu’un de tout à fait sympathique s’il ne se collait pas aux personnes qui ne le connaissaient pas encore. L’étrangeté en soit n’est pas une tare, bien au contraire. L’alcoolisme, c’est différent.

Ses yeux se baissent pour finir sur son carnet. Il n’a, à ce stade, aucune envie de montrer ses croquis à l’irlandais, encore moins ceux qui le dépeignent, mais il sent que l’esquive sera délicate. « Ouais, je dessine ! Tu veux que je te montre ? » Le ton est enjoué, se calque un peu sur son interlocuteur. Hitodama lui tend le morceau de fusain comme on tendrait les clés d’une voiture, et ouvre son carnet à la fin, d’où il arrache deux pages blanches. Feuille tendue à son tour à Galaad, le japonais s’improvise professeur. « Tiens, on a qu’à dessiner… » L’arbre ? Il venait de le faire. Un autre arbre ? Non. Le cours d’eau ? Pas facile. Un poisson ? Pas de modèle fixe. « … on a qu’à se dessiner l’un l’autre ! Tu peux regarder comment je m’y prends, c’est le même principe. Et je suis curieux de savoir comment tu me vois. » Idée de merde là, hein ? Hyper difficile quand même, non ? Mais les mots sont lancés. Hitodama cale son carnet sur ses jambes et la feuille sur son carnet, et commence à dessiner les contours globaux d’un visage normal, qu’il affinera plus tard. Ses gestes sont lents, et il se met à tout expliquer dans les moindres détails : la proportion, la courbe plus prononcée, la position des oreilles en général, les traits plus fins et plus légers, les précautions à prendre avec le fusain...
Vulcain
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Ode à la noirceur - Galaad Xcl1
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Mer 12 Aoû - 3:24
C’est vrai qu’il a dû mal à se laisser respirer Galaad. Du moins presque autant qu'il du mal à laisser de l'air aux autres. Telle une locomotive ou un rouleau compresseur ou un trente-quatre tonnes qui dérape sur le verglas pour se diriger tout droit vers la catastrophe il écrase son interlocuteur de paroles incessantes. Et il voit bien qu’il le met mal-à-l’aise. Mais plus le japonais est embarrassé, plus Galaad panique et essaye de se rattraper et continue sur le chemin de la diarrhée verbale et sur le thème de l’envahissement de l’espace personnel. Il fait pas exprès de se coller à lui et de le pourchasser sur le muret. Tout son corps hurle d'un un besoin de proximité qui pourrait presque l'écraser. Mais il essaye vraiment de faire un effort pour une fois parce que le calme de l’autre l’apaise un peu. Quelque chose dans sa voix douce et posée qui lui chatouille les oreilles ou alors ses gestes lents qui semblent calculés ou ses yeux sombrent qui l’observent sans dévoiler ce qu’ils pensent, il sait pas trop Galaad, ça le perturbe de trop réfléchir. Mais pour une fois, il écoute attentivement quand Hito lui explique la signification de son nom.

« Hé dude, mais c’est super stylé! Un homme âme héhé, ça veut rien dire mais c’est cool ! Moi c’est juste un chevalier de la légende du Roi Arthur tu connais ? Je peux peut-être t’expliquer mais j’suis pas un expert mais en tout cas lui là Galaad, c’est le plus gentil, le plus brave et le plus pur de tous. Enfin voilà, c’est une vieille histoire, pas du tout aussi cool que d’être un esprit surnaturel. »

Il se gratte le menton, caresse doucement sa barbe naissante du bout des doigts. Il n’aime pas la laisser pousser, il faudrait qu’il songe à se raser. Ses yeux se refixent sur l’asiatique quand il entend sa voix qui sonne légèrement plus paniquée qu’avant et Galaad se demande ce qu’il a bien pu faire pour l’alarmer ainsi. Peut-être que se frotter les poils de barbe était super impoli au Japon ? Il est vite rassuré de ne pas avoir commis d’impair et s’empresse de le tranquillisé quant au sort de ses amis.

« Oh non, t’inquiète pas, c'est juste les personnes qui ont pris leur petit-déjeuner avec moi ce matin, je les retrouverai plus tard ! Mais toi aussi t'es mon ami maintenant donc pas besoin d'aller les chercher du tout, qu'il dit avec l'innocence d'un bébé phoque. »


En tout cas, Hito a trouvé la bonne technique : pour avoir la paix, rien de mieux que de lui lancer un bâton à aller chercher pour l’occuper et ici le bâton, c’était le dessin La dernière fois qu'il avait essayé de dessiner, il devait avoir neuf ans. Est-ce qu'il avait essayé de manger les Crayolas pour faire des cacas multicolores ? Vous connaissez déjà la réponse. Il repense avec un sourire ému à tous ses enseignants à qui il a donné envie de s'ouvrir les veines. Ah le bon temps. Maintenant il se retrouvait à devoir sauver le monde alors qu'il avait rien demandé à personne et en plus de un, il était quasiment sûr que le japonais ne le laisserai pas manger le fusain sans partir en hurlant (ce qu'il avait l'air relativement proche de faire) et de deux faire des cacas noirs c'était pas très emballant comme idée et c'était pas vraiment signe de bonne santé alors bon, autant ne pas passer à l’acte. Oh, bien sûr Galaad allait sans doute être aussi doué qu’un enfant de quatre ans mais au moins, il était déjà plus calme. Presque concentré. Peut-être même qu’Hitodama ne finirait pas par ressembler à une patate avec des traits pour faire les jambes et les bras. Pour l’instant il se contente de détailler le visage de l’autre, le passage à l’action est réservé pour une fois que son nouveau maître d’art lui aura inculqué une partie de sa sagesse.

« Alors… Oh c’est difficile. Un visage fin et hum… Pointu ? Et puis aussi des jolies pommettes et puis des yeux qui posent dix-milles questions et des jolis cheveux…. Et puis oh… Ça va être bien trop dur de te rendre juste my dude… J’arriverai pas avec les proportions, comment tu fais ça ? »

Le résultat va sans doute être très raté mais au moins il y aura mis tout son cœur ♡
Galaad
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Vulcain
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Jeu 13 Aoû - 11:28
Galaad semble ravi d’avoir l’occasion de dessiner, ce qui le rassure d’une certaine manière. Il est content de pouvoir calmer un peu son camarade, de le voir s’affairer dans une tâche avec application. Bon, il faut bien avouer que ses traits ne sont pas très précis, qu’il galère un peu, essaye parfois de repasser dessus pour rectifier, ce qui fonctionne mal avec le fusain, accentuant les traces noires déjà épaisses. C’est pas grave, Hitodama ne s’attendait pas à quelque chose de parfait : lui même avait encore d’importantes lacunes. Il s’améliorait avec le temps bien sûr, mais il était certain de trouver des personnes plus aptes qui pourraient lui enseigner des choses, même ici.

« Alors… Oh c’est difficile. Un visage fin et hum… Pointu ? Et puis aussi des jolies pommettes et puis des yeux qui posent dix-milles questions et des jolis cheveux…. Et puis oh… Ça va être bien trop dur de te rendre juste my dude… J’arriverai pas avec les proportions, comment tu fais ça ? » Le japonais laisse s’échapper un petit rire, et il cesse son croquis pour regarder l’attachant irlandais. Sa manière de parler sans filtre, de mettre des mots sur ses ressentis et ce qu’il a sur le cœur, c’est perturbant mais ça fait du bien aussi. Il semble mieux cerner le sens de son pseudo, en partie en tout cas. « C’est compliqué de bien se rendre compte des proportions je trouve. Il faut essayer, beaucoup, jusqu’à ce que tes mains et ta tête comprennent, et c’est souvent un peu long et frustrant. Beaucoup observer aussi, mais ça tu sais le faire, ça s’entend dans tes mots. » Il hésite à lui expliquer le Nombre d’Or et la proportion naturelle en toute chose mais se retient, par peur de perdre celui qu’il est parvenu à raccrocher, peur aussi peut-être de couper ce lien qui était en train de s’établir. Parfois, certaines connaissances, informations, ont plus d’impact quand elles viennent en leur temps.

Il se penche pour observer un peu mieux le dessin du sorcier, et lui adresse un sourire encourageant. Il ne s’y retrouve pas encore, mais c’est déjà mieux que ce qu’il lui avait laissé entendre. « T’aurais pas un léger manque de confiance en tes capacités, Galaad ? N’es-tu pas appelé à faire de grandes choses ? » Le manque de confiance, Hitodama sait ce que c’est, mais d’une certaine manière, il l’a accepté, emmagasiné et digéré. Il fait avec, et connaît ses limites. « Je vais t’avouer un truc. » Lueur mystérieuse dans son regard, il prend une pause un peu mystique et ne parvient pas à retenir le rire léger qui monte à nouveau dans sa gorge. « C’est pas grave si tu suis pas la route tracée. C’est pas grave si tu sors du moule, si tu choques les gens parfois. C’est pas grave si ton dessin ne respecte pas les proportions, parce que tu t’appliques dessus, et d’une certaine manière, tu y mets ce que tu vois et ce que tu ressens. Je veux dire, c’est beau aussi, cette honnêteté. Cette liberté. » Mmmh, il s’est p’t’être encore un peu égaré sur ce coup là. Mais il le pense vraiment, et il espère que Galaad comprendra ça.
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Ode à la noirceur - Galaad Xcl1
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Lun 17 Aoû - 1:31
La langue coincée au coin de la bouche, les sourcils un peu froncés, le regard fixé sur sa main qui bouge sur le papier, il a presque l’air concentré Galaad. Ça donne une image étrange, presque dérangeante. Comme une vache qui essaierait de lire une carte, un pilier de bar qui boit une grenadine ou un train de la SNCF à l’heure, quelque chose ne va pas, quelque chose n’est pas à sa place, pas normal. Mais pourtant il est heureux. Il ne s’est pas senti aussi calme, aussi à l’aise, aussi en sécurité depuis longtemps. Comme si son corps était toujours en alerte, toujours à la recherche de la moindre bêtise à faire, la moindre énormité à proférer, la moindre personne à coller jusqu’à suffocation par excès d’amour et de stupidité. Il profite de l’air frais, de la verdure qui l’entoure, de la présence du japonais qui le laisse simplement être lui-même –comme s’il avait vraiment eu le choix. Il sursaute même Galaad quand il entend le brun émettre un minuscule rire. Un tout petit fragment d’éclat de rien du tout qui le fascine, lui fait chaud dans le fond de son cœur de mollusque invertébré et écervelé et même s’il ne sait absolument pas ce qu’il a fait pour mériter la joie d’entendre ce son de rien du tout, il ne peut pas s’empêcher de sourire jusqu’aux oreilles de son sourire de gamin trop grand pour son propre visage alors que ses joues s’empourprent presque aussi fort que s’il était resté trop longtemps au soleil sans crème. Un vrai brasero, un vrai petit soleil avec des yeux remplis d’étoiles même s’il ne sait pas trop de quoi l’autre parle. La capacité d’observation de quoi ? D’une huître morte ? Il sait regarder les gens et se fascinent de leurs visages aux expressions si changeantes, si uniques mais ça ne veut pas dire qu’il sait quoi faire des informations. Les informations sont captées puis redirigées d’une oreille vers l’autre et elles doivent bien faire attention à longer les parois de son crâne pour ne pas tomber dans le vide du milieu.

« Oh je sais pas dude, tu sais moi je regarde pas les choses de la même façon que toi et ma main peut pas faire les choses que font la tienne parce que ça se connecte pas trop parfois là-haut mais c’est pas grave tu sais, toi t’as l’air d’avoir un vrai talent et ça s’est vachement bien et moi je suis content d’être juste pas bon parce que c’est amusant… »

Il se gratte le menton avec le fusain, se dessine certainement une barbichette noire et réfléchi encore un instant. Bon Dieu, s’il réfléchit encore une fois, il va nous faire une rupture d’anévrisme tellement c’est pas habituel. Il regarde un peu le dessin d’Hito, sagement gardé comme un précieux trésor et son sourire revient.

«  Hé, si je dois m’entraîner, ça veut dire qu’il va falloir que tu continues de m’apprendre ça parce que tout seul, j’y arriverai sans doute pas ! Puis… Pt’être qu’un jour l’élève dépassera le maître !»  

Il brandit son fusain en l’air, petit scarabée rêve de devenir grand. Puis soudain, son sensei improvisé se penche vers lui, l’air conspirateur, presque taquin et Galaad, il se sent fier qu’on lui fasse assez confiance pour lui confier des choses secrète et importante, surtout venant de la part de quelqu’un comme Hitodama, dont les doux yeux, cocons soyeux d’obsidienne, semblaient abriter mille-et-un secrets enfouis sous une épaisse couche de politesse et de retenue.

« T’aurais pas un léger manque de confiance en tes capacités, Galaad ? N’es-tu pas appelé à faire de grandes choses ? »

S’il était soleil, il devient supernova. Roi de la bafouille, il ne sait pas ce qui lui arrive et il baragouine, l’irlandais revenant trancher ses mots emberlificotés.

« Qui ? Moi ? Comment, enfin, non ! Voyons… Grandes, grandes, c’est relatif quand on voit ma taille tu sais, c’est pas… Difficile ! »

Et le voilà qui essaye de s’en sortir en riant bêtement de sa blague même pas drôle et qui se tord dans tous les sens comme un anaconda qui essayerait de danser la rumba. Puis d’un seul coup, c’est lui qui glisse un peu plus loin sur le muret, comme pour s’échapper, se mettre à l’abri. Et l’autre il continue sur sa lancée, il veut pas lui accorder de repos, il veut pas laisser du temps à ses joues pour arrêter de brûler et Galaad il croit qu’il va asphyxier de tout ce flot de paroles qui viennent du grand sage calme. Il écoute, il est pas sûr de comprendre et il sait pas vraiment pourquoi il a les larmes qui lui viennent dans le coin des yeux et que sa gorge se bloque et que sa tête elle tourne un peu. Il sait pas pourquoi les poils sur ses bras se hérissent comme ça et puis liberté, liberté, ne pas suivre le chemin tracé et liberté, liberté et sortir du moule et mourir là, dans le jardin en s’enivrant dans la beauté de ses mots et dans la beauté de cette liberté.

Son regard cherche à s’accrocher aux arbres, aux rayons du soleil, à la goutte d’eau sur le bord du muret qui ne veut pas aller s’écraser dans l’herbe, à la colonie de fourmis qui lui fait peur à s’approcher trop près de ses mains pataudes, tout plutôt que de croiser le regard du Japonais. Peut-être qu’il lisait dans les pensées ? Peut-être qu’il entendait tout ce qu’il disait là-maintenant ?! Arthur allait l’assassiner. Non, Arthur allait assassiner Hito, puis ranimer son cadavre pour qu’il assassine Galaad puis retuer Hito et puis jouer au rugby avec leurs têtes. Gal, il était pas sûr qu’Arthur sache faire tout ça mais dans le doute il fallait mieux la jouer safe. L’idée éclot dans son crâne de piaf comme un petit œuf. Il se retourne brusquement vers le brun, les yeux plissés et il pense de toutes ses forces à « je sais que tu m’entends, je sais que tu m’entends, IRELAND IRELAND TOGETHER STANDING TALL SHOULDER TO SHOULDER WE’LL ANSWER IRELAND’S CALL, ZYXW… merde c’est quoi la suite à l’envers, U, T? Je sais pas, mais je sais QUE TU M’ENTENDS » Ahah ! Il se laissera pas faire par les espions asiatiques qui ont l’air d’en savoir un peu trop et il le guette Galaad, il guette le moindre frémissement, le moindre tressaillement de paupières, analyse le moindre changement perceptible dans l’attitude du potentiel traître qui doit certainement penser qu’il a de nouveau taquiner d’un peu trop près le nerf de la folie qui court-circuite le tableau de bord dans son crâne alors que l’irlandais se tient à moitié debout sur le muret, les bras en protection autour de sa tête pour agir comme le casque de Magnéto –il aimerait bien contrôler les métaux cela dit mais bon on fait avec ce qu’on a, prêt à bondir pour assommer Hitodama qui ne doit sans doute rien comprendre à ce qu’il se passe.

Après quelques instants de silence assourdissant, il arrive à se calmer Gal. Puis il se dit qu’aucun être humain sur Terre ne pouvait résister à l’appel de l’Irelands Call, que ça donnait envie d’attraper son fiddle et sa harpe et d’aller bouter les anglais hors de leur île et donc, il lui accorde de nouveau sa confiance et se rassoit sur le mur comme si rien ne venait de se passer. Il croise les jambes, reprends son dessin et continue sur le ton de la conversation

« J’suis pas sûr d’avoir tout pigé mate mais… Rien t’empêche d’être libre non plus, non ? Enfin, tu sais, moi, si tu veux être libre et honnête et je sais pas quoi ici avec moi, tu sais, j’dirai rien. »

Il continue avec un sourire un peu triste aussi, comme s'il s'excusait à moitié pour son état actuel et pour l'odeur d'alcool qui flottait autour de lui.

« Y a d’grande chance que j’ai oublié demain de toute façon alors, t’sais… Lâche toi si t’as envie. »
Galaad
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Lun 17 Aoû - 12:00
Il se plaît à le détailler, observer les mimiques à son visage, sa langue qui se tire à moitié quand il se penche de tout son être sur son bout de papier, la concentration intense transpirant presque de son visage redevenu juvénile. Certaines personnes brillent par leur charisme et leur présence, astres foudroyants qui fendent le ciel pour détrôner le soleil, d’autres s’épanouissent dans la fraîcheur discrète d’une ombre d’été, plus aptes à voir qu’à être, plus aptes à imiter qu’à bouillonner. L’irlandais lui, étrange phénomène, se délie de ces limites et danse sur le fil avec insouciance, facette singulière qui oscille, mais ne bascule jamais vraiment. Il a la grâce d’un enfant et les maux d’un adulte, qui percent dans ses yeux embués l’alcool, qui frottent à ses mots écorchés, décalage entre les mondes. Hitodama se rêve frère aîné, guide qui n’a pourtant rien à lui apprendre mais qui voudrait l’aider simplement, parce qu’il est beau comme ça et qu’il peut se défaire du monde et de ses contraintes, être de lumière tordu. Il a peur aussi, de l’écho à ses mots, des ténèbres qui planent et menacent de le happer sans crier gare, cet instinct bestial qui nie l’homme et qui sommeille en tous. Les mises en garde sur la délégation britannique sont là, dans le creux de son regard quand il se penche, et il tâtonne, ne sait pas, ne se sent pas capable de se forger un avis solide, véritable. Ce n’est pas chose gênante d’ordinaire, lui pauvre enfant baigné dans un monde de doutes, mais il a le sentiment que c’est important. Que Galaad est important. Qu’un nom n’est jamais là par hasard.

Les mots sortent de ses lèvres, il les libère, les façonne pour tenter d’apporter sa vision et sa bienveillance à l’étranger, pour lui dire qu’au final on apprend tous, tout le temps, parce que la vie n’est que ça, une succession d’échecs qui mènent à des réussites plus brillantes. Il grimace quand le bouclier du ‘talent’ se dresse devant lui, du Saint Potentiel, des personnes qui sont nées avec et des personnes qui sont nées sans. Mythe sacralisé qu’il veut faire voler en éclat, il ne reconnaît pas ces limites, mais cette armure est plus dure qu’un mur d’acier, et il sait qu’un assaut frontal ne permet pas de l’éclater : on s’y brise toujours au final, se faisant plus de mal que de bien. Alors il virevolte et se retire un moment sur le dessin à ses genoux, tente d’y saisir l’éclat qu’il voit dans ce regard, invisible quand il l’avait dépeint plus tôt dans la journée, et il espère qu’il le verra aussi. Son regard se pose sur les courbes incertaines à la feuille voisine, sur l’épais amas de courbes nouées qui représente, il le pense, ses cheveux, et l’attention de Galaad et ses mots. L’armure est toujours là, alors il tente de la contourner, de se lancer vers des inconnus qui toucheront, il l’espère, qui lui permettront d’y voir plus clair, qui lui permettront peut-être d’aider, à ce que la lumière sorte, à ce qu’elle les berce dans les heures sombres. Manque de confiance et beauté d’être libre. Il s’y voit peut-être, dans les reflets de l’irlandais, et pose ses mots qu’il sait lui manquer pour tenter d’apposer le calque, pour fermer peut-être une blessure.

La flèche touche de plein fouet et la réaction, spectaculaire, est immédiate. Galaad se refait enfant, il détourne les yeux, bafouilles et rit sans joie profonde, par gêne, parce qu’il ne s’y attendait pas. Il se recule comme effrayé, comme si le japonais était devenu une soudaine menace, une personne trop clairvoyante peut-être, qui appuyait sans trop réfléchir sur des failles douloureuses, qui faisait saigner. Des murs invisibles se dressent entre eux et le lien se coupe, et Hitodama assiste à la scène, submergé par un désarroi abyssal. Sa respiration s’accélère et son souffle tourne court quand il le voit se redresser, perdu, les mains à sa tête et les lèvres silencieuses, le regard en fuite effrénée. Qu’a-t-il fait ? Encore un échec, encore une erreur de jugement ? Et s’il lui faisait plus de mal que de bien, et s’il passait pour quelqu’un de dangereux, dont il fallait se méfier. Le japonais étouffe de malaise, et il plonge les yeux au ciel, la tête renversée, comme pour y chercher un peu d’air, comme pour y demander de l’aide. Le muret se fait douloureux sous lui, et il a besoin de bouger, de partir en courant, revenir pour balbutier des excuses et se terrer dans un coin pour le reste du week-end, pour ce temps qu’il pourra sauver, pour ne blesser personne. L’anxiété se fait humide et de premières écumes montent à ses yeux, et un sanglot étouffé secoue sa gorge.

« J’suis pas sûr d’avoir tout pigé mate mais… Rien t’empêche d’être libre non plus, non ? Enfin, tu sais, moi, si tu veux être libre et honnête et je sais pas quoi ici avec moi, tu sais, j’dirai rien. » Hitodama sursaute à nouveau, et sa manche se passe à ses yeux pour y ôter les marques de son doute, de son anxiété. Il découvre Galaad assis à nouveau dans la même posture, beaucoup plus détendu, et le fusain à sa main alors qu’il se prépare à reprendre son dessin, l’air de rien. Les mots claquent aussi, fouet qu’on ne suspecte pas mais qui s’abat d’un coup, prêt à en remettre une couche. Ses lèvres tremblent encore, et il se sent perdu, ne sait pas quoi répondre à ça. Oui, le calque était là, traversé par la flèche. Sang invisible qui coule de part en part, empathie pour la blessure de l’autre et douleur partagée. Le ton se fait plus triste, comme résigné, et le fouet retombe, avec lourdeur, sur ses épaules trop frêles. « Y a d’grande chance que j’ai oublié demain de toute façon alors, t’sais… Lâche toi si t’as envie. » Il est perdu, ne sait pas quoi répondre à tout ça. Comme s’il n’y avait rien à dire, en fait. Comme si les mots ne suffisaient pas, comme s’il ne pouvait que souligner le fait que, ouais, il brûlait de devenir plus, de devenir autre. Des explications aussi, compliquées, sur le concept de liberté dans un cadre précis, être libre en répondant à des codes, traditions, et être heureux de le faire, sans pour autant jamais pouvoir se prendre pour un vrai oiseau. C’était pas ce que disait Galaad. Il s’en foutait de ça. Juste, faire preuve de moins de retenue, moins de contrôle, pour un instant, un moment perdu dans un après-midi d’été, sans conséquences.

« J’suis pas sûr de pouvoir Galaad, désolé. J’suis p’têtre pas l’ami le plus drôle, j’suis peut-être trop coincé, dans le contrôle, mais j’ai besoin de ça parce que c’est moi. Je peux pas faire semblant. » Triste réalité qui revenait au galop, avec ses failles et ses ombres. Le japonais pose son fusain et sort de son sac une petite bouteille d’encore et une plume. Il commence à repasser les traits marquants de l’irlandais, crissement régulier d’une feuille qui résiste. « Comment ça se fait que tu oublies des choses comme ça, c’est l’alcool ? » Aucun jugement ne perce dans sa voix, les yeux calmes rivés sur l’encre noire qui s’étale. Il lève les yeux pour voir ceux de Galaad rivés sur la bouteille d’encre noire. Ses yeux s’élargissent. « Non, mauvaise idée. Fais pas ça. »
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Mer 19 Aoû - 23:32
Quand il revient à la normale Galaad, quand il accepte de baisser les bras et de reconnaître qu’Hito n’est en fait pas le Professeur X mais juste une recrue un peu trop perspicace, il se tourne vers lui, rend les armes, continue la discussion comme si de rien n’était, pas vraiment sûr que ce soit la bonne décision mais ne sachant pas non plus quoi faire d’autre. Mais il voit l’ombre passer sur le visage du japonais, sa manche qui frôle son visage, son expression qui chavire comme une coquille de noix sur l’océan, sa lèvre frémissante qui blêmie et il panique un peu Galaad. Il se fige, se rend compte de son erreur, d’encore une fois sa bêtise crasse qui ruine tout et il voudrait revenir en arrière pour empêcher sa réaction viscérale, voudrait lui dire pardon mais ne sait pas comment. Il lève sa main, comme pour lui attraper l’épaule, comme pour effleurer sa nuque pour le réconforter, comme il le ferait naturellement avec douceur, comme on cajole un enfant ou un ami, tendrement. Mais sa main s’arrête en l’air et il la rabat sur ses propres cheveux, se frotte le crâne, détourne les yeux. Il se souvient de la façon dont il l’a touché plus tôt, dont il a serré sa main, peau à peine effleurée comme s’il le dégoûtait, comme si sa main était faite de papier de verre et il sait qu’il n’aimerait pas cela. Il ne veut pas prendre le risque de l’embarrasser encore un peu plus. Il aimerait le faire sortir de sa coquille, l’aider à étendre ses ailes mais il sait pas comment faire et il n’arrive qu’à l’égratigner un peu plus. Il est nul avec les gens, terrible, il s’en veut. Lui aussi baisse à nouveau les yeux vers son dessin grossier qui ne sait rendre justice à la complexité des lueurs mystérieuses qui dansent au fond de ses yeux d’obsidienne

Il baragouine quelques phrases dans un instant de panique. Voudrait qu’il se sente lui aussi libre d’être qui il veut, comme il veut. Qu’il puisse vivre sa vie en ses propres termes au moins ici. Parce que ce n’est pas comme s’il en avait quelque chose à foutre Galaad. Tout son être crie qu’il en a rien à foutre. De ses chaussettes dépareillées à sa chemise aux boutons mal attachés, de sa voix rauque de trop de cigarettes aux effluves d’alcool. De ses attitudes étranges à ses yeux rieurs. Pas un brin de choses à foutre dans son corps, ah ça non. S’il devait foutre quelque chose, il préférerait que ce soit quelqu’un mais c’est encore un autre sujet. Il aime les gens et il aime déjà Hitodama. Il aime sa voix douce et ses mains qui s’agitent sur le papier et sa façon de dire des vérités tout en ne révélant rien de lui-même et ses yeux qui l’évitent pour se concentrer sur le croquis et il s’en fout Galaad s’il veut pas, s’il peut pas, s’il sait pas. Rien à foutre tant qu’il ne part pas en courant et sa voix se fait rassurante, velours qui se veut doux pour panser les blessures qu’il a malencontreusement ouvertes. Il doit encore une fois se retenir de toutes ses forces pour ne pas tendre à nouveau une main vers lui, comme un enfant tendrait les doigts pour effleurer les ailes d’un papillon coloré. Il cherche les yeux de l’autre pour l’apaiser un peu plus.

« Hé, hé, dude. Relax. Ça va, c’est fine. T’as pas besoin de te forcer avec moi tu sais, je veux pas que tu te sentes mal, surtout pas. Tout va bien. T'as pas à faire des choses que tu te sens pas de faire...»

Il lui offre son plus beau sourire, misérable cadeau pour se faire pardonner de l’avoir encore une fois bousculé, un peu trop vite, un peu trop fort. Il essaie de se concentrer à nouveau sur son dessin mais sa concentration s’est envolée. Il préfère laisser ses yeux glisser dans les rayons du soleil qui glissent entre les feuilles des arbres, soupire légèrement, ferme les yeux, mal de crâne qui revient légèrement. Peut-être qu’il devrait boire encore un peu mais il a peur de le faire fuir.

« Comment ça se fait que tu oublies des choses comme ça, c’est l’alcool ? »

Il marmonne un peu, sourire en coin. Il dirait bien qu’il oublie les choses parce que pour se souvenir il faudrait un minimum de matière grise pour que les informations puissent s’imprégner quelque part mais il opte pour un semblant de vérité, ouvre ses grands yeux innocents et se fend d’un sourire qui se veut malin, qui a sans doute l’air stupide.

« Hmm darling, est-ce-que ce n’est pas un peu le but ? »

Et là, soudain, il la voit. La connerie ultime, à portée de main.

« Non, mauvaise idée. Fais pas ça. »

Il sursaute un peu mais son sourire se fait encore plus large. Les yeux toujours rivés sur la bouteille, il se demande si le brun imagine qu’il va la boire. Il faut dire que c’est tentant. Mais non, rapide comme un chat, il bondit, l’attrape et en asperge copieusement l’autre avant de prendre la fuite en hurlant de rire comme un déchaîné. Peut-être qu’il va finir par tomber la tête la première dans le champ ou qu’Hito allait le rattraper pour se venger. Ou peut-être qu’il continuera de courir jusqu’à ce que la nuit tombe, heureux de savourer l’air frais sur sa peau. Il se retourne un bref instant pour admirer Hito, beauté perplexe tâchée de noir et puis, c’est comme ça que lui, il compose son ode à la noirceur Galaad. Adieu les dessins, son truc à lui, c’est le body painting, voilà.
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Ven 21 Aoû - 17:25
Enfant redevenu roi, Galaad semble changé. Plus calme et posé, plus intimement conscient de son environnement aussi, des tressaillements d'Hitodama qui se cherche dans un monde sans repères et tâtonne à l'aveugle. Le japonais est un peu figure sauvage, un genre d'ermite qui cherche son chemin dans une foule de possibles. Il tente de faire la part des choses entre ce qu'il voit et ce qui est – en cela, nature et magies sont de bien meilleurs sujets que le genre humain. Il aimerait plaire aussi, devenir un être de lumière, voleur de feu, capter l'attention et l'amour de ses nouveaux camarades, mais sa nature est trop présente et bien trop lourde pour lui laisser tenter sa chance. Alors, ses mots se bousculent, petits et maladroits, et il balbutie avec difficulté des excuses, désolé et honteux de ne pas pouvoir être.

Galaad lui offre un sourire et tente de le rassurer, comme si c'était pas grave, comme si c'était rien. Qu'il pouvait être ce qu'il était avec lui. S'il savait... Il a les lèvres qui tremblent un peu mais il sourit en retour, avec sa maladresse contenue de personne à qui on a jamais bien appris les codes sociaux. Il sera qui il peut alors, et sent dans le recoin du regard de l'irlandais qu'il pourra le faire sans jugement. C'est un cadeau précieux d'accepter et d'accueillir sans chercher à comparer. Il aimerait le remercier mais c'est un peu trop compliqué à ce moment, alors il retourne sagement à son croquis, qu'il commence doucement à encrer. Si les mots vous manquent, alors ne dites pas, faites. C'est un peu son credo ça, sa manière de faire. S'il ne sait pas le dire, alors peut-être que son dessin suffira, qu'il comprendra quand il tendra dans ses mains, ce que le japonais voit en lui, et la gratitude aussi.

Un silence s'installe entre eux sans être pour autant pesant. Galaad ne dessine plus mais regarde de ses grands yeux d'une innocence retrouvée, et ce calme paisible lui va entièrement. Il se questionne sur l'alcool et récolte une réponse amusée et évasive. Il s'en doutait ça, surtout venant d'un britannique, mais bon, ça lui va après tout. Pas besoin de creuser plus et d'écorcher. Et puis, il capte l'attention détournée sur la bouteille d'encre entre eux, et la lueur de sagacité qui l'illumine l'alarme. Non, mauvaise idée, il sent venir le pire et tente de le prévenir, mais le sourire se fait plus large encore et la main fuse vers l'objet convoité. Il pense savoir ce qui va arriver mais ne fait rien pour l'empêcher, le dévisage juste, figé dans sa posture studieuse. Et l'encre s'écoule, il en a partout, sur le visage, dans les cheveux, sur des vêtements, et l'encre coule encore, flot implacable, s'épanche sur la feuille qu'il tente vaguement de protéger de son corps. La coulure noire glisse sur le visage de Galaad et le carnet tombe dans l'herbe fraîche, alors qu'il se redresse pour faire face, les bras tendus vers l'homme qui s'esclaffe comme de sa meilleure blague et qui s'enfuit en courant, ivre de joie. Sérieusement ? Il ne respecte donc rien celui là ?

Il hésite un instant entre la colère frustrée et le besoin enfantin de se venger de cette blague quand même un peu drôle. Raison passe par là, lui souffle qu'ils auraient le temps d'être sérieux et de se disputer, de s'opposer peut-être, mais que cela n'aurait pas de sens aujourd'hui. Ses mains plongent dans son sac et en sortent deux autre bouteilles d'encre. Il s'élance alors, dans une poursuite effrénée, le corps pulsant vers un unique objectif : la vengeance. Il allait en bouffer de l'encre, ça lui. Il court de toutes ses forces, tournoie autour des arbres derrière lesquels Galaad tente vainement de se cacher et ne prête, pour la première fois depuis la veille, pas attention aux regards qui pourraient passer, qui pourraient voir son visage plein d'encre noire et ses cheveux qui dégoulinent encore, gouttes qui s'échouent dans l'herbe fraîche, rosée improbable.

Le souffle au bout des lèvres, il finit par rattraper Galaad et soupçonne que ce dernier l'ait laissé faire de bonne grâce. Pas comme si c'était un grand sportif, le japonnais. Le contenu de la première bouteille d'encre fuse comme un arrose un autre enfant avec une bouteille d'eau en plein été, flots noirs saccadés, et quand il ne lui reste plus aucune goutte, Hitodama s'assied, pourpre et noir, respiration douloureuse. Un prêté pour un rendu. « Voilà. On sera frères d'encre comme ça, tâchés par le monde. » Petit sourire à cette idée qui lui plaît bien, il sort de sa poche une clope préalablement roulée, qu'il tend vers l'irlandais. « Tu en veux une ? » Un autre se cale entre ses lèvres et il l'allume avec un briquet. Volutes de fumée, tabac qui vient gratter dans les poumons outrés. Ça fait du bien. Il pousse du pied la seconde bouteille, comme pour la cacher dans l'herbe, absurde à cette période de l'année dans un parc aussi bien entretenu. Sa tête tombe dans le cocon de verdure et ses yeux sombrent dans l'azur immaculé au dessus d'eux. « Doit-y avoir de belles étoiles ici, la nuit. » Mots sans buts, simple cheminement de pensée qu'il cherche à partager, avant de bifurquer vers un tout autre sujet. « Ça va pour le moment chez les britanniques ? Vous êtes bien installés ? »
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Lun 31 Aoû - 19:27
Après les multiples bourdes, après les silences, après les erreurs et les égratignures involontaires, les suspicions infondées et les envahissements d’espace personnel, il se sent bien Galaad. Il se sent bien à courir en hurlant dans l’herbe, il se sent bien à se retrouver enfant qui n’a jamais vraiment grandi mais que la vie a déjà malmené assez pour effacer un bout de son innocence. Il se sent bien ici, à l’air libre, à hurler de toute la force de ses poumons en se protégeant mais pas vraiment le visage, en courant à toute vitesse mais sans vraiment se dépêcher, corps pressé de trouver le repos, de se faire asperger d’encre, de provoquer le gamin qu’il sait endormi quelque part dans un recoin du cœur du Japonais. Il se sent bien avec le vent dans les cheveux et l’herbe qui lui effleure les chevilles, avec le liquide noir qui dégouline le long de son échine et dans ses yeux et dans sa bouche et il continue d’hurler de rire avant de s’écrouler de bonne grâce (mais sans grâce aucune) sur le sol (à défaut de Sol, on fait comme on peut). Sourire éclatant qui déchire le noir qui perle sur son visage, ses poumons de fumeur en feu, son cœur bondissant dans sa cage faite d’os et de cartilage. Il accepte volontiers la cigarette tendue, tâtonnant un peu à l’aveugle, le noir roulant jusque dans ses yeux. Il a un petit sourire amusé Galaad, ose pas faire de réflexion, allume sagement la roulée avant de se retourner sur le côté pour mieux voir Hitodama.

« Voilà. On sera frères d'encre comme ça, tâchés par le monde. »
« Je savais pas que t’étais du genre poulpe aussi. »

Sourire en coin, admiration de celui du brun. Ce qu’il aime voir les gens sourire. Il pousse un petit soupir content, l’herbe s’accrochant à sa peau colorée. Nouvelle bouffée empoisonnante, analyse du visage de l’autre, redevenu mystérieux.

« Doit-y avoir de belles étoiles ici, la nuit. »

Excitation immédiate, pour changer.

« Oh dude, oui ! C’est tellement beau, j’ai dormi dehors hier soir et je vais sans doute recommencer ce soir et demain aussi, enfin, tant qu’il pleut pas même si j’aime bien la pluie tu sais mais c’est pas très agréable le soir… C’est tellement beau, on se sent tout petit, comme si… Comme si on était rien alors que dehors c’est infini. Tu devrais venir un soir tu verras c’est bien ! Je suis sûr que je pourrais nous avoir du chocolat chaud –sans whisky pour toi si tu veux pas hein- mais ça serait tellement cool !!»

Yeux plein d’espoir de trouver un compagnon de nuit à la belle étoile. Cerveau qui s’agite pour trouver des coussins et des couvertures, de la nourriture, peut-être d’autres amis qui aimeraient se joindre à eux. Ça lui rappelle des souvenirs d’enfance quand il se sauvait dans la campagne, sauf qu’il était seul. Roi des châteaux de branchages, chevaliers des forts de couvertures, enfant une nouvelle fois.

« Ça va pour le moment chez les britanniques ? Vous êtes bien installés ? »


Question qui le sort de ses plans merveilleux de soirées fantastiques. Yeux qui se ramènent sur le profil du japonais.

« Hmmm. Oui je crois. Quand Viviane et Yseult s'associent pas pour essayer de m’égorger quand je fais trop de bruit. Mais sinon c’est agréable de voir du monde, d’avoir un espace sympa où vivre. Et toi, les autres Mahouko… » Le reste est marmonné, pauvre bichon qui ne sait rien prononcer à part des insultes en irlandais. « … ils sont gentils avec toi ? Enfin, j'imagine qu'ils ont pas vraiment de raison de vouloir te lapider toi »

Il s'imaginait aucune raison valable pour vouloir du mal à Hito. Il bougeait pas dans tous les sens, il observait les gens sagement avec une expression impénétrable, il ne hurlait pas, ne se tortillait pas, ne passait pas son temps à chaparder les bijoux des autres, à rouler sous les meubles quand il avait trop bu. Non, il ne voyait aucune raison pour que quelqu'un soit un jour méchant avec lui. Doux et mystérieux. Il s'étire un peu, pour ne pas penser à ce qu'il ferait si quelqu'un osait un jour s'en prendre à sa perle précieuse du Japon. Sans doute rien de bien impressionnant, mais quand même. On touche pas à ses potes. Ses doigts craquent doucement quand il les plient et un éclair de joie passe à nouveau dans ses yeux qui contemplent les tâches d'encres éparpillées sur sa peau.

« Oh hey, dude, regarde, on dirait les tests bizarres avec les tâches tu sais là... Le test... Bref! Tu vois quoi, tu vois quoi?!» Il agite son bras bien trop violemment pour qu'on puisse discerner quoi que ce soit. «Moi là, je vois... Un papillon, tu penses que ça veut dire quoi, que j'ai trop mangé d'insectes quand j'étais petit? Oh non, attend, là! Je vois... Une bouteille... Ça je sais ce que ça veut dire! »

Gloussement de dindon content de lui même.
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Jeu 3 Sep - 22:44
Il l’aimait bien Galaad, ainsi badigeonné d’encre vagabonde, qui donnait chaque instant une autre allure à son visage. Ça lui donnait une allure mystérieuse, un peu plus marquante encore que l’éclat du regard qui allait pas avec le reste. Enfin, l’éclat de son œil, puisqu’il avait l’autre plissé pour ne pas nager dans les ténèbres – chose qui ne semblait pas le gêner plus que ça d’ailleurs. Il aimait pas trop ce qu’il ne contrôlait pas par contre, Hitodama, alors il s’était épongé le plus vite possible avec ses vêtements, il était plus à ça près. Clope salvatrice aux lèvres, il s’était effondré dans l’herbe drue le temps de reprendre son souffle, lui qui n’avait plus tellement l’habitude de ce genre de manèges. Heureux, il l’était cependant, d’avoir pu lâcher prise un peu, d’avoir pu se faire enfant lui aussi.

Sourire complice qu’ils s’échangent comme compères, et puis silence qui s’installe un peu, le permet de calmer leurs palpitants. Tête accrochée à l’azur, il guette les nuages, et glisse, songeur, que la nuit sera sûrement belle. Irlandais sautille de joie et lui livre ses pensées et ses projets, lui arrache un nouveau grand sourire qui lui échappe peut-être. Il préfère souvent la solitude nocturne, relation privilégiée à un tout dans un silence contemplatif où il n’est pas de très bonne compagnie. Mais la perspective de passer une fois une soirée sous les étoiles avec lui, équipés de tasses de chocolat chaud, et peut-être de whisky – les deux ensemble, c’est bizarre quand-même, un peu trop pour lui – ça lui plaît bien. Probablement pas ce soir, simplement. « Si tu veux qu’on aille se faire un chocolat chaud ou boire un verre de whisky pour le goûter, ça me va. » dit-il simplement, de peur de rejeter, de peur de braquer. Parce qu’en attendant, ça lui conviendrait bien, en fait.

Il glisse une question sur l’installation des britanniques, savoir si ça se passe bien. Parler de tout et de rien en fait, simplement. C’est comme ça qu’on fait, normalement, il croit. Enfant de lumière se refait sérieux et répond avec sa sincérité coutumière. Le japonais hausse un sourcil et se redresse un peu pour lui faire face, plonger les yeux dans les siens. « Moi ça va, mais je suis sûr que nos soirées sont beaucoup plus mornes que les vôtres. Viviane et Yseult là… Elles s’en prennent à toi parce qu’elles sont trop sérieuses, ou qu’elles ont besoin de calme ou de contrôle ? » Il ne voyait pas qui c’était d’ailleurs, ces deux là, mais ça ne lui plaisait pas trop qu’on s’en prenne à lui pour brider sa nature. Il était comme il était, et même si le soir, c’était sûrement pas évident à gérer pour certains, ça lui faisait un peu de la peine.

« Oh hey, dude, regarde, on dirait les tests bizarres avec les tâches tu sais là... Le test... Bref! Tu vois quoi, tu vois quoi?! » Le sorcier lui montre son bras maculé et l’agite très vite devant ses yeux. Mains plaquées à ses joues pour les soutenir, volutes de fumée qui chauffent le bout des doigts, il regarde, essaye de comprendre mais ne voit pas bien. « Moi là, je vois... Un papillon, tu penses que ça veut dire quoi, que j'ai trop mangé d'insectes quand j'étais petit? Oh non, attend, là! Je vois... Une bouteille... Ça je sais ce que ça veut dire! » Rire qui s’échappe, il a été incapable de le retenir. Ok, il a compris maintenant. « Peut-être que le papillon ça veut dire que tu peux t’épanouir enfin comme tu es, et que la bouteille c’est un contenant qui veut dire qu’il y a beaucoup en toi qu’on ne voit pas, qu’on ne soupçonne pas ? J’veux dire, pas facile de savoir le contenu quand c’est fermé, hein ? » Sa nature prend le pas lui aussi, il se fait âme contemplative et allégorique.

« Ça dépend du point de vue dans lequel on se trouve, non ? Un peu comme tout, en réalité. » Ok, il a un peu cassé le mood encore, mais faut pas le laisser parler aussi. « Bon, on va se faire un goûter du coup ? Ça donne faim tout ça ! » Mieux. Ya pas de meilleur remède qu’un bon gros goûter, et ils pourront s’amuser à déambuler dans la cité couverts d’encre. De quoi rigoler un peu quoi.
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