Elle n'est partie qu'avec sa baguette, et ce n'est peut-être pas une bonne idée. Le soleil a déjà presque fini sa course, mais le sable du désert semble avoir absorbé son énergie. Aurora ressent la chaleur qui grimpe le long de ses jambes, jusqu'à faire perler des gouttes de sueur sur son front alors qu'elle vient seulement de commencer l'ascension de la première dune. Elle a une idée bien en tête de ce qu'elle cherche (autre que le calme), mais elle a probablement sous-estimé le temps qu'elle va passer à atteindre son objectif. Soit : la mer. S'il y a du sable, il y a bien une plage quelque part. Elle espère juste ne pas tomber sur d'immenses falaises desquelles elle ne pourrait pas sauter. Elle est courageuse, Aurora, mais pas encore suicidaire. Quoique, si elle n'était pas suicidaire, elle aurait au moins apporté une bouteille d'eau. On n'a pas idée de se balader en plein désert et de rien prendre à boire... bon, il faut aussi dire qu'elle n'était pas une habituée de ce genre de... paysage. Ce qu'elle connait de plus proche du désert, c'est le Grand Canyon.

Et puis elle se rappelle qu'elle est une sorcière. Avec une baguette. (Oui, elle avait oublié, le soleil ça tape vite). "Aguamenti." Et le filet d'eau sort de sa baguette. Ce n'est pas ce genre de sortilèges qu'elle préfère, alors plutôt que d'avoir une jolie courbe jusque dans sa bouche, elle doit se contorsionner pour réussir à boire. C'est plutôt drôle (elle s'imagine la scène vue de l'extérieur), alors elle rigole un peu en avalant de l'eau, s'étouffe et recrache une partie de l'eau. Et puis elle rouvre les yeux... et elle n'est plus seule. Y a une brune devant elle, qui la regarde avec des grands yeux. Elle doit ressembler à rien, transpirante et un peu trempée. "Euh... salut." Donc sur toute l'île, il a fallu que quelqu'un soit là exactement à ce moment là. R i d i c u l e. "Tu fais quoi ici ?"

Qu'est-ce qu'elle fout là la britannique ? C't'une bonne question, merci de l'avoir posée. Elle s'est sentit l'âme aventurière, désireuse de fouler le sol au-delà de la cité; par delà où leurs pensées sont bridés, au-delà de là où leurs actions sont surveillés. L'unique désir de frôler une liberté illusoire un simple instant - et peut-être découvrir quelque chose de nouveau, apprendre que quelques créatures fantasques résidait sur cette île damnée. Alors elle flâne, au sein du désert - probablement un peu maso' de n'pas avoir cherché la paix et l'évasion au sein d'un endroit moins extrême, moins dangereux. L'ensemble du teint basanée couvert de tissus amples, l'air bohème s'accordant au vague à l'âme des songes, visage couvert d'un chapeau de paille - l'air d'une campagnarde au sein d'un désert, pourquoi pas ma foi, ça a le mérite d'être original au moins.

Pas foulant le sable - souvenir de rares plages qu'elle avait put admirer lors de ses plus jeunes années se rappelant à son amer nostalgie. Astre solaire capricieux vaniteux affirmant son règne de ses rayons mordants; extrême chaleur à laquelle la britannique n'est pas habituée - elle parvient à la supporter, un peu, à n'pas fondre tel un glaçon dans l'immédiat. Elle divague en une direction incertaine - n'sait même pas où elle va ni ce qu'elle cherche au fond; une bestiole, quelqu'un, une plante, la sérénité. En revanche, elle savait ceux sur quoi elle n'devrait pas tomber : quelqu'un, un autre humain. Et pourtant, deviner quoi ? Bah elle arrive à croiser la route d'une autre nana probablement aussi dérangée qu'elle; parce-qu'elle a pas l'air plus avancée qu'Viviane - c'est plutôt Viviane qui a l'air en meilleur état, alors qu'elle la décolorée boire à même sa baguette. Comique de situation improbable, elle s'dit qu'elle doit halluciner un instant - puis ça dure et l'autre se met à lui parler, alors elle finit par s'dire que ça doit être la réalité, qu'elle délire pas encore.

« Je profite de la vue.» La tonalité claquante et mordante, rudesse des mots dépourvus de la moindre politesse - simplement marqué par un naturel détonnant. De l'ensemble se démarque le regard quant à lui rieur, sorcière indéniablement amusé par le spectacle auquel elle venait d'assister malgré l'indifférence de ses traits ayant effacé la surprise éphémère. Par la vue, il fallait cependant comprendre le spectacle de l'américaine buvant à sa baguette. « Et toi ?» Sourcil haussé, interrogation retournée. Ça l'intriguait un peu, l'intéressait quelque peu - c'était pas banal de se taper une balade dans le désert fallait dire. « Parce-que bon, t'as un peu l'air au bout d'ta vie.» Juste un peu.

Brune en face d’elle, mots tranchants, accent britannique, politesse zéro. D’ordinaire, ça dérange pas trop l’Américaine. Elle n’aime pas les personnes trop lisses, trop soucieuses de ce qu’elles renvoient. Mais pourtant, y a quand même quelque chose qui déplaît un peu à l’Aurore. Peut-être ce ton hautain, supérieur ? D’habitude, on ne lui parle pas comme ça. Elle soupire presque, range sa baguette dans la poche adaptée de son pantalon et adresse son plus large sourire (ironique, mais qui peut le savoir ?) à celle qu’elle suppose être de la délégation de Poudlard. « Moi je bois de l'eau, visiblement. C'est important de boire de l'eau. T'as pensé à en prendre, toi ? Enfin, vu que t'as pensé au chapeau, j'imagine que t'as aussi pris une gourde. » Haussement d’épaules, elle se fiche un peu de la réponse, en réalité. Elle n’est pas venue faire la discussion, en fait.

D’ailleurs, elle est surtout venue pour être seule – c’est pour ça qu’elle a choisi le désert – alors elle reprend la direction sud-ouest, avec toujours le même objectif. La mer… ou l’océan ? Elle ne sait pas trop. Quelqu’un de plus renseigné sur le climat pourrait certainement déterminer où ils se trouvent sur le globe. Mais est-ce vraiment important ? Pas vraiment, la seule chose, c’est bien de savoir s’il est possible de se baigner dans l’eau salée quelque part sur cette île. Elle peut déjà imaginer le bonheur de sentir cheveux flotter dans l’eau, de voir la faune maritime locale, de retenir sa respiration pour plonger le plus longtemps possible. Perdue dans ses pensées, elle ne fait pas attention que l’autre marche dans la même direction qu’elle. « Oui ? Tu comptes m’accompagner encore longtemps ou je peux profiter du paysage sans être dérangée toutes les cinq secondes ? » Yeux levés au ciel, peut-être que l’autre s’imagine que laisser quelqu’un tout seul n’est pas une bonne idée. C’est vrai qu’Aurora est l’une des plus jeunes sur l’île, et pourtant elle ne fait pas partie de ces gens qui ont peur de passer un orteil en dehors de la Cité sécurisée. Parce qu’ils ne sont pas là pour rester dans leur zone de confort, non ?

L'amabilité britannique légendaire se mourant aux creux des lèvres de la sorcière - et de bien d'autres de sa délégation probablement; la politesse est elle aussi portée disparut. Pas vraiment du genre à faire bonne impression regard - encore moins aux premiers mots, ni même à faire bonne impression tout court, l'étrangère laisse ses prunelles détailler celle partageant vraisemblablement l'idée pas très saine d'aller s'paumer dans le désert. Traits moins marqués - moins abimés en hyperbole effrontée, jeunesse encore vibrante; mais pas teintée d'une pseudo innocence puritaine agaçante. En clair, elle relève pas de raisons d'la catégoriser d'office comme " ksos agaçante " (surtout que ça, c'plutôt Viviane) - plutôt amusée par le semblant d'ironie teintant ses mots. « J'ai essayée d'penser de façon à pas crever dans le désert.» A son tour de hausser les épaules; nonchalantes. Elle sous-entend un peu que c'est pas tellement le cas de... De quoi d'ailleurs ? Enfin, de qui ? Pas encore capable d'lui coller une délégation, elle se contenterait de " la décolorée " pour l'instant. Ça restait assez respectueux, puis ça collait bien.

En revanche, elle avait pas tellement anticipée que la décolorée la plante comme un poteau - un poteau au milieu du désert, pourquoi pas. Elle ferait un bel objet de déco, non ? Ouais non, vrai que c'était pas dingue. Alors elle emboite le pas à Me.JeBoisALaBaguette, marche dans les traces qu'elle laisse - elle a l'air déterminée à trouver quelque chose vu sa démarche. Quoi ? La britannique aurait pas sut l'dire en revanche - mais ça l'intrigue peut-être un peu. P'têtre pour ça qu'elle l'a suivit, peut-être pas. Lorsque la décolorée se retourne, prunelles épousant la voute céleste - tiens, elles partageaient cette façon de manifester leur agacement, ça arrache l'ombre d'un sourire à la sorcière. « Je t'explique : pour rentrer à la Cité, c'est par là. Et j'ai juste envie de rentrer - pas de te pister, si c'est ce qui t'inquiète.» Qu'elle finisse en carne desséché dans le désert, ça, c'était pas trop son problème - un peu quand même, mais pas trop quoi. Sincérité ou mensonge effronté ? Peut-être un mélange des deux, allez savoir. Quoiqu'il en soit, elle désigne l'horizon de sa main, à peux près par là où semblait se diriger la plus jeune. « Enfin, il m'semble que c'est par là.» Ça hausse de nouveau les épaules. Parce-que c'est un peu dur de se repérer quand tout se ressemble - franchement, celui qui avait inventé le labyrinthe était un petit joueur comparé à celui qui avait inventé le désert.

"Crever dans le désert, c'est peut-être légèrement exagéré." Après tout, il n'étais pas si grand, ce désert. Quelques dizaines de kilomètres carrés, à peine. Il faudrait être vraiment stupide et peu doué pour y mourir. Certes, Aurora n'a pas été des plus intelligentes en partant sans eau, mais elle n'était tout de même pas à l'article de la mort. Alors à la réponse de l'anglaise, elle hausse les épaules. Peut-être qu'elle aurait du penser comme ça, mais elle avait d'autres choses en tête. Elle continue son chemin, vers ce qu'elle pense être l'océan. Mais l'autre grande brune s'obstine à la suivre - pour une raison qu'elle n'arrive pas encore à déterminer. Peut-être qu'elle se sent seule ? Peut-être qu'elle aime taper sur le système des autres ? Peut-être qu'elle veut l'empêcher d'atteindre son objectif ? Soupir exaspéré - et audible - avant de se retourner vers l'anglaise qui lui parle.

"Non, non, non."Nouveau soupir. "Moi, je viens de la Cité. J'ai marché tout droit - ou le plus possible, avec ces dunes. Donc c'est par là." qu'elle indique, montrant la direction exactement opposée à celle indiquée par la britannique. "Regarde, on voit les montagnes au Nord, du coup la cité est forcément un peu plus vers l'Est. Enfin, il me semble." Ton emprunté à la brune. L'Américaine a rapidement retenu la géographie de l'île, au moins suffisamment pour ne pas se perdre bêtement. Quoi que. Après tout, l'orientation, ça n'a jamais vraiment été son fort. Elle préfère se fier à son instinct, et quand c'est vraiment nécessaire, à sa magie. "Pointe au Nord." Sa baguette lévite en l'air quelques instants, avant de se stabiliser vers les montagnes. "Oui, voilà, c'est à peu près ça. T'es pas très douée en orientation, euh..." Elle cherche le surnom de la demoiselle qui lui fait face, mais elle se rend compte qu'elle ne lui a pas encore demandé. "Comment je dois t'appeler ?" Elle se décide enfin à être un minimum sympa. "Et qu'est-ce que t'es venue faire dans le désert, toi ?"

Crever et exagéré s'épousant en une valse macabre, alliance qui n'avait jamais semblé tant improbable à la britannique, qu'à cet instant - que sur cet île. « Sur cet île, rien n'est légèrement exagéré.» Rien n'est exagéré tout court même - étrangère se souvient encore du coup du tronc d'arbre qui s'était mué en mutant manquant d'la - les, buter. Alors que c'était censé être pépouse, la forêt - ou au moins, un tronc d'arbre mort, c'était censé être safe. Censé. Tendance marseillaise ou début de la parano, à ainsi généraliser et exagérer les éventuels danger pouvant roder au sein de ce qui n'est que cage doré ? Après, p'têtre que ça fonctionnait sur le principe de la logique inversé ici. Du coup... Si la forêt qui se voulait safe était dangereuse, peut-être que le désert qui se voulait dangereux était safe ? Un peu bancale la réfléxion.

Suit les pas de mademoiselle décolorée, en aspirant à rentrer. Claque son affirmation incertaine - accueillit par soupir. Eh bah, vu l'amabilité présente elle aurait presque put s'voir dans un miroir, la sorcière. Elle lui rétorque le contraire de ses mots, lui montre l'opposée de là où était le Cité - selon Viviane. « T'es certaine d'avoir marché droit ? Parce-que moi j'suis certaine que la Cité, c'est pas par là.» Elle en est persuadée même, se fit à l'instinct qui n'a pas trop déçue jusqu'à présent. « Mais non, la Cité est à l'Ouest des montagnes.» Enfin... Ouais, jusqu'à présent quoi. Demoiselle qui lui démontre par a+b qu'elle a tord, à coup de raisonnement logique et de magie, finalement. Ah. Donc elle avait bien tord. Oups ? Bon, visiblement, fallait pas trop qu'elle compte sur son instinct pour s'orienter. C'était noté. « J'dois reconnaître que... Ouais, y doit me manquer une boussole interne on dira.» Pas ouf à admettre - préfère avoir raison et jouer la fière. Mais bon, à ce stade c'est pas ce qui lui permettrait d'sortir de ce truc de sable artificiel. « La déboussolée.» Ça tente l'humour un peu, p'têtre Marcel qui tape trop fort parce-que ça vole pas haut. « J'avais jamais mit les pieds dans un désert, j'ai saisis l'opportunité.» Épaule haussé une nouvelle fois - chacune son tour. Fallait bien qu'elle comble ses lacunes, avant d'probablement crever sur cet île volante. « Et toi, mad'moiselle la décolorée ? Hormis boire de l'eau.» Ça préfère donner un surnom plutôt que de demander le pseudonyme - au pire, ça lui donnera pour la reprendre si ça ne plait pas.

L'Anglaise a au moins raison sur un point : on ne peut se fier à rien sur cette île. Les directeurs ont été clairs sur les environs dit inexplorés et par conséquent, pas dénués de dangers. On ne peut pas non plus faire confiance aux autres, même si pour le coup, ça ne change pas vraiment des habitudes d'Aurora, méfiante des autres dans la plupart des situations. Sa confiance ne se gagne pas, ne s'achète pas. Elle se mérite. Pas encore le cas pour la brune, donc.

Yeux levés vers le ciel, histoire de se donner de la contenance."Bien sûr que j'ai marché droit." A peu près. Parce que bon, dans les dunes et le désert, c'est pas non plus aussi simple que de suivre une autoroute goudronnée. L'Aurore continue dans la direction qu'elle pense être la bonne, pendant que l'Anglaise fait la girouette à chercher la bonne direction. Pour finalement reconnaître qu'elle avait tort, ce qui n'est pas sans arracher un petit sourire de satisfaction à l'Américaine. Sourire suffisant qui se transforme en rictus pas bien méchant à la blague de la brune. Bon, l'auto-dérision, c'est déjà un bon point. "Et alors, pas déçue du voyage... sablonneux ?" C'est joli le sable et les dunes, mais c'est quand même pas super agréable de marcher dedans et de sentir tous les minuscules grains s'introduire dans le moindre interstice vestimentaire.

"Moi je voulais juste aller jusqu'à la mer. Mais j'ai l'impression qu'à chaque dune que je franchis, y a encore le double à parcourir." Soupir, elle ne s'avoue pas vaincue, elle réussirait à atteindre la précieuse eau salée plus tard. En attendant, elle admire le soleil, qui a presque fini sa descente, teinter de nuances de rouge, orange et rose le ciel. "Je retenterai plus tard, j'ai l'impression que la nuit va bientôt arriver et j'ai pas tellement envie de rester bloquée ici." Parce qu'elle a toujours entendu que les nuits dans les déserts, c'est froid et qu'il y a plein de bestioles pas super sympas qu'on veut pas trop avoir en face de soi. "Au fait c'est Aurora, pas la décolorée."

Bien sûr, bien sûr...  L'anglaise était juste pas sur de pouvoir être bien sûr que l'américaine pouvait être sûr d'avoir, bien sûr, marché droit - ou p'têtre qu'à force d'autant de bien sûr elle était juste bien sûr que c'était elle qui avait pas marché droit bien sûr... Erreur 404, cerveau qui a planté sous la surchauffe. T'façon Viviane elle était team Einstein pour l'idée " tout est relatif " - l'exemple par excellence de l'art de sortir une phrase de son contexte pour lui faire dire ce qu'on veut, aka que la vérité n'existe pas. Et que donc, le " bien sûr que j'ai marché droit " était purement relatif. Mauvaise foi/20.

« T'as joué au p'tit poucet pour être sur d'pas te perdre ?» Bon Viviane, t'arrêtes de l'ouvrir sinon ? Non parce-que quand on a tord et qu'en plus c'est évidant, on arrête de jouer à la plus maligne en générale. Donc ça fait un p'tit effort, use de l'auto-dérision pour reconnaître que, bon, ok, c'te fois elle s'était plantée. Ça faisait pas de mal l'auto-dérision en plus - p'tite spécialité parmi tant d'autres de l'humour british, le genre avec lequel elle a grandit. « J'recommanderais pas, une étoile sur Sorciepadvisor. Marcel qui tape trop fort, puis l'sable hormis en gommage ou pour bronze confort sur la plage, c'pas ouf.» Ça a la critique facile visiblement - ou ça râle sous forme de critique... Ou ça râle et ça critique. Ouais, sûrement ça plutôt.

Ça hausse un sourcil, lorsque la demoiselle décolorée évoque la mer. L'air surprise qu'elle masque pas vraiment. « Tu penses que y a la mer quelque part sur c'truc volant ?» Ca semble réfléchir un instant à la possibilité - y avait p'têtre l'océan à atteindre, tout au plus... Mais si l'île était volante, ils étaient au-dessus, non ? Donc faudrait piquer une sacré tête ? « J'crois c'est le super pouvoir du désert : quand y en a plus, y en a encore.» Parce-qu'elle était bien d'accord sa comparse sur ce point : elle voyait pas la fin de c'truc non plus. Ça hoche la tête quand ça dit pas vouloir rester bloquée ici. Pas ouf l'idée ouais - savait pas trop à quoi ressemblait un désert la nuit, mais étrangement, ça, elle voulait pas trop y découvrir. « J'comptes t'accompagner encore longtemps du coup - enfin le temps du retour quoi, vu que ton sens de l'orientation a l'air plus développé que le mien; mademoiselle Aurora la décolorée.» Sourire provocant au bord des lèvres, nonchalance persistante. Bonjour l'art de prendre l'américaine pour une boussole humaine.