Vulcain n’a jamais été grand cuisinier, préférant toujours la simplicité aux mets trop élaborés – à moins qu’il s’agisse d’une excuse pour justifier son manque de talent. Par chance, les recrues font du bon travail en cuisine et il n’a pas besoin d’être trop créatif. Tranches de pain grillées avec de la marmelade d’orange, tasse de thé noyé dans du lait, verre de jus d’orange et croissant pour Lancelot. Même menu avec du café noir pour lui, le tout sur un plateau en plastique (on fait ce qu’on peut). Parfait. Enseignant qui file vers le dortoir des Poudlard, croise quelques recrues à qui il adresse un large sourire.
Il toque à la porte de la chambre avec son genou et ouvre doucement avec son coude. Geste un peu technique mais ça passe, pas de catastrophe.
«
Me faut-il vraiment choisir ? Un pour sûr, l’autre peut-être. »
Ils arrivent au parc et Vulcain s’arrête un instant pour la contempler se perdre dans les rayons de soleil, les laisser courir le long de sa main comme si elle jouait face à l’éternel. Il sourit et se saisit de l’appareil photo, semblant d’incertitude dans sa posture, comme s’il n’était pas sûr de pouvoir oser. Étrange réflexe pour un reporter de guerre. «
Ça se peut bien. Tu permets ? » Il regarde l’objectif et prend une première photo. Se décale de quelques pas en changeant des réglages, visiblement insatisfait. «
J’suis pas sûr que le lieu te fasse honneur... » Nouveau cliquetis. Il y a une certaine vivacité dans son regard, comme s’il retrouvait de vieux réflexes engourdis, comme s’il ravivait une partie de son âme.