Aux aurores, les étudiants les plus matinaux peuvent remarquer que sur le tableau d’affichage, une nouvelle information trône fièrement. Placardée de manière à couvrir les recherches d’objets perdus des uns et les horaires des recrues, un parchemin posé en diagonale attire l’attention :

AVIS À TOUS
Pour le prochain cours de torture est prévue une interrogation écrite.
Pour la réussir, faut juste écrire comme réponse “Espoir”.
On est pas formés pour être des moutons sans cervelle.
La torture, c’est peut-être être face à des étudiants qui refusent la soumission.

L’écriture est ronde, légèrement tremblante. Le parchemin semble ensorcelé.
Même pas une semaine écoulée, et un vent de rébellion semble naître au sein de l’île.

Survêts de sport - un peu large, mais bien les siens cette fois. Promis, elle les a pas piqué à l'un des garçons du dortoir. Et elle est même vraiment parti pour faire du sport. Des assouplissements il paraît même. Parce qu'elle tourne déjà un peu en rond sur l'île - faux, avec un cerveau qui rêve h24 c'est pas possible, juste elle avait besoin de se trouver une nouvelle activité.

Puis y a un blocage - parce que pour une fois elle est passée voir si y avait pas quelqu'un qui a retrouver sa trousse - celle avec les crayons de couleur, rose à petit poids jaune, qu'elle a oublié dans une salle de classe en début de semaine. A la place elle trouve une jolie note à l'écriture tremblante. Et la lit toute haute parce qu'elle a zappé qu'elle était pas seule ici.

« La torture, c’est peut-être être face à des étudiants qui refusent la soumission. » Froncement de sourcil. Y a de la rancœur envers Lancelot ? Ou le cours a déjà un peu commencé ? Oula, les neurones s'échauffent, ça fait pas du bien, elle était pas partie pour réfléchir - mais c'est une énigme et elle fuit pas devant les énigmes. Professeur Layton l'a dit : "et toute énigme a une solution".

Alors la voilà, à réfléchir à 10centimètres/heures parce que faut quand même le temps de se réveiller.

Ce matin, Lenine a un peu la tête dans le cul. Il s'est pas levé aux aurores comme d'habitude, a faute a Bakounine et ses ordres à la con de participer à toutes les activités. Le jeune russe n'a pas pu aller se coucher à 22heures, à du subir ce putain de karaoké. La journée précédente avait été une putain de pénitence pour Lenine, et il espérait sincèrement que ce samedi allait être plus agréable à vivre.
Ouais, il est de mauvaise humeur.
Encore plus que d'habitude. Si, c'est possible.
Il avance en fronçant les sourcil, le soleil lui brûle les retines et il mâche un bout de chocolat histoire de se donner un peu d'énergie, un peu de baume au coeur.

Il entre dans le bâtiment principal, pâle comme la mort, crevasse sous les yeux. Il n'a vraiment pas assez dormi. Étonnant, le beau grand soldat Lenine qui se fait mettre KO par quelques heures de sommeil en moins. Il s'avance vers le tableau d'affichage, rituel matinal, y'a peut-être des informations utiles et importantes à prendre en compte. Il y trouve La Lune face au panneau en liège qui baragouine une phrase... particulière.

"Hein ? " qu'il lui glisse avant de porter ses yeux sur le fameux parchemin. Y'a un crétin qui a balancé les réponses. Pourtant, Lancelot avait été claire : on ne dit pas aux autres les réponses. Il fronce encore plus les sourcils, lève la main gantée en blanc pour arracher d'un geste contrarié le parchemin. Une fois le texte entre ses doigts, Lenine tente de le déchirer, jure même en russe. Y'a pas plus solide que ce machin, et la patience légendaire de Lenine n'existe pas aujourd'hui. Après quelques secondes, celui-ci retrouve sa juste place sur le tableau.

"Je vais prévenir Bakounine immédiatement !" qu'il lâche à La Lune en bon petit toutou Soldat.

Lancé de dés:

Elle a pas bien le temps de se poser plus de question – le fil de ses pensées coupé par l’arrivé de Lenine. Sourit poliment pour saluer – le voit prendre le papier qui finit par retrouver sa place. Qui que ce soit, la personne tenait à ce que tout le monde puisse le lire. Ils sont quatre-vingt. Les possibilités sont énormes. « Je vais prévenir Bakounine immédiatement ! » Soldat, au repos – please. Lune a plus envie de savoir qui l’a rédigé – mais ensorcelé, le bout de papier, il serait dangereux d’utiliser un sort mal maîtrisé.

« Tu ne préfères pas qu’on lui amène le coupable directement ? » La voix semble résonner toute seule, alors que l’esprit est absent – ailleurs, à la recherche de réponse, d’attitude étrange. La moitié de leurs camarades est absents – ça ne les élimine pas pour autant des suspects, parce que la magie règne en maîtresse et qu’elle pourrait accomplir bien des prouesses. C’est décidé - « je suis certaine qu’elle sera ravie qu’on résolve l’enquête à sa place, elle doit avoir bien plus à faire. » Et elle sort la baguette - « Finite Incantatem. »

Elle attend - un peu, beaucoup. Fronce les sourcils. « Bon. Au moins on sait que c'est quelqu'un qui a sur lui du parchemin. On peut peut-être tenter de comparer les écritures à celles qu'on connait ? » Puisque visiblement magie ne fonctionne pas.

Dé:

Faut prévenir Bakounine. C'est important. Y'a un petit comique qui tente de semer la zizanie. Lenine pourrait aller voir directement Lancelot, mais au vu de sa flegme légendaire, peut-être qu'elle ne prendrait pas ça aussi sérieusement que la cheffe des russes. Peut-être même que c'est la prof elle-même qui a fait ça ? Mais cela n'aurait aucun sens. Du moins, pas un lien direct.
La Lune propose d'aller directement lui amener le coupable. Lenine la regarde enfin, longuement, ne sait si elle est complètement sotte. Allait-il perdre son temps à jouer les enquêteurs à ce sujet ? Non. Autant laisser les autorités compétentes juger de la marche à suivre. Elle insiste la française. C'est vrai que Bakounine serait peut-être contente qu'on lui livre le coupable, mais il en doute. C'est pas la mission qui lui est confiée.

La jeune fille lève sa baguette, invoque l'annulation de sort. Evidemment, c'est un échec. Celui qui a fait ça, a du parer le parchemin afin que les sorts ne puissent pas l'atteindre.
Lenine réfléchi. Lune aussi. Selon lui, tout le monde a du parchemin sur eux, ils sont là pour apprendre, c'est complètement naïf comme réflexion, mais il ne dit rien. Cependant, sa seconde idée semble plus pertinente, mais il se voit mal aller parler à tout le monde ici et leur demander d'écrire sur un bout de papier. Oh non, ça le gave d'avance.

"T'as une idée ?" parce que lui n'en n'a clairement pas. A moins que... "Mizuchi a demandé des devoirs. Elle les as surement gardés." C'est un début de piste.

Jeune fille voit sans peine a suspicion dans le regard du soviétique. Ne doute pas qu'en bon soldat il doit rapporter tout ce qu'il voit au maître. Mais le cœur est aventureux et la tête pleine de rêve - et professeur Layton irait de lui même mener l'enquête. Les sorts ne semblent pas marcher - preuve encore, elle est incapable de faire une copier du parchemin pour l'apporter avec eux. Maugréer un peu. Elle ne doit pas être bien douée non plus, l'enfant.

« Bonne idée, on peut aller demander à Mizuchi elle reconnait l'écriture ! Ca sera nettement plus rapide que d'aller fouiller dans leurs affaires. » Aucune gêne - limite elle aurait pu passer une annonce à côté pour donner rendez-vous à l'auteur et l'interviewer (non). « Je ne sais pas toi mais ça me chiffonne - la personne a l'air de l'avoir rédigé sous le coup de l'émotion. Il s'est passé quelque chose après que je sois partie ? » Observe une dernière fois le mot avant de tourner les talons, en quête de la professeur de renseignement - le destin sûrement.

« Les écritures rondes correspondent souvent à des personnes à la féminité prononcée. Enfin c'est ce que j'ai lu il y a longtemps dans un article sur la graphologie. Je ne sais pas si on devrait vraiment se baser dessus, mais ça peut ouvrir nos pistes. » Aussi bien elle pourrait se tromper - mais ça peut aussi être un point sur lequel se concentrer au début.

Dé: