Étrange froideur s’empare de l’âme lorsque femme foule le parquet du dortoir. Calme, de trop sans doute – l’Arcane toujours absente du champs de vision, Tempérance plus discrète que jamais, l’Amoureux qui doit vagabonder, Chariot qui doit sculpter son corps – les autres, qui vivent leur vie. Et l’Impératrice, visiblement toujours malade. Il fait frais quand il n’y a personne, ou que les bras de son loup ne l’habillent plus. Prend chaud tout de même, mémoire ravivant sentiments, frissons de la nuit qu’ils viennent de passer. Ne s’inquiète pas, plus, qu’il soit trop tôt ou trop tard, du temps ou des histoires – laisse filer les aiguilles jusqu’à se décider à rendre visite au collègue malade. N’est pas certaine que quelqu’un lui ait ramené de quoi s’occuper depuis sa dernière visite – au détour d’un couloir alors qu’il était endormis.
Sac rempli, de nouveau, mais de merveilles toutes autres cette fois-ci, se demandant si elle croisera l’infirmier ou autres ombres sur le chemin – il n’en est rien lorsqu’elle arrive devant la porte de l’infirmerie. Lunaire pousse alors timidement le battant, glisse une tête pour s’assurer de ne pas déranger – entraperçoit garçonnet à l’expression quasi désespérée de recevoir de la visite – glisse finalement corps tout entier et rase les lits pour parvenir jusqu’à lui. Constat de l’état de semi folie fiévreuse malgré toute la volonté du monde à garder la tête haute. « Tu n’es pas obligé de gaspiller ton énergie avec moi. » Sourire léger s’étend sur les lèvres mystères, l’air de dire qu’il ferait mieux de se reposer encore un peu plutôt que de tenter de montrer qu’il va bien.
« Tu te sens mieux ? » Questionne doucement, à la voix presque murmure alors que la vélane semble plus spectre qu’elle en ce moment même. Solaire est brumeux dans les abysses de la maladie. « Je n’ai pas eu le temps de te faire des cookies mais j’ai de quoi lire – et un jeu de carte, si tu veux. » S’excuse presque de ne pas avoir pâtissé pour le patient – mais promets de rester un peu pour l’occuper. Les astres alors sont attirées un peu plus loin, sur silhouette reposant dans le lit d’à côté. « C’est Sol ? » Souvenir d’une rencontre floutée mais charmeuse, avant qu’il ne disparaisse du classement. « Tu y étais à la mission, non ? » Demande à demi-mot ce qu’il s’est passé avant de se mordiller la lippe rosée. Sûrement qu’il ne veut pas parler de ça. « Je t’ai récupéré les cours aussi, si tu as besoin, je pourrais t’aider à les rattraper. » N’y mets pas beaucoup de conviction cependant, car la majorité sont des relectures de ce qu’ils ont pu voir à l’école, le reste relève d’une logique implacable – si bien que ça y est, la Lune n’accorde plus son attention qu’aux nuages qui défilent.
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Jeu 29 Oct - 22:25
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Ven 30 Oct - 13:07
Mince sourire éclaire alors que l’Impératrice n’en fait qu’à sa tête – laisse faire, n’est pas là pour ordonner, seulement pour conseiller. Puis entame dialogue lambda, parce qu’il fait bon ici de parfois retourner à l’ordinaire, à la simplicité – mais mort attire le regard, corps entre deux mondes. Ne force pas lorsqu’il répond, rappelle son propre cas – et lui est en vie et bien conscient. Étirement des lèvres en quelque chose de plus sincère, plus désolé aussi. A longuement réfléchi à la question, mille possibilités pour expliquer telle maladie – indigestion, piqûre d’insecte magique, réaction allergique à une substance. Tentative d’empoisonnement. Garde pour elle ceci-dit l’idée, ne veut pas plus inquiéter alors que la fièvre semble encore guider ses pas.
Lunaire ne dit rien alors, observe simplement la vélane qui semble ailleurs un moment – court mais qui suffit à faire comprendre. Qu’il y a des interrogations qui planent toujours, des doutes et des cauchemars qui s’entremêlent. Elle ne parle plus, laisse choisir s’il veut les lui confier ou non, n’est pas là pour forcer non plus, seulement pour aider. C’est là son rôle, elle pense, en ces terres. Observer et apprendre, tenter de délier faux du vrai même si pour l’heure elle aussi se perd un peu plus dans ce labyrinthe de secrets. Finalement l’invite à s’asseoir, le fait sans crainte, même si les paroles dégagent nouvelles questions, puis induit sur le même temps l’idée qu’on ait pu attenté à sa vie. Enfin, commence quelque délivrance en exposant les chaînes – Confiance étant sûrement la plus fébrile d’entre-elles.