Les dés:

Bakounine a parlé, ils devaient tous se rendre au karaoké pour faire bonne figure, bonne impression, quitte à ce qu'ils perdent leurs temps. @Fafapalafel et Lenine sont installés sur les plus haut gradins, caché derrière d'autres "Espoirs" de ce fucking endroit.
Bakouinine demande, ils s’exécutent sans rechigner, et pourtant Lenine n'en pense pas moins. A ton idée d'organiser un petit événement pareil en ces temps de crise ? Au centre de la scène, Aonyobo s'avance, commence son spitch, voix mélodieuse sourire au bord des lèvres. Frisson parcours Lenine, Dame semble aussi charmeuse que Meduse, faut se méfier des gens beaux ou de ceux qui l'ont été. Les chefs de Délégations sont tous particuliers, mais elle semble totalement être dans un lieu où elle ne devrait pas se trouver. Par sa beauté glaciale, elle happe le regard de Lenine, pensée qui s'infiltre dans son esprit : il pourrait la casser en deux. Il cligne plusieurs fois des paupières, baisse le regard sur ses Docs Marteens noires parfaitement lacées. Il préfère éviter de la contempler.
C'est complètement ridicule de se retrouver là pour chanter des chansons populaires. Peut-être est-ce un entrainement pour les futures éloges funèbres ?

Hito s'avance, peu sûr de lui, obligé par sa responsable de pousser la chansonnette. Lenine lâche un soupire involontaire. Il a vraiment pas envie d'être là, n'a clairement pas envie d'écouter les talents des uns et des autres : il s'en fiche. On est en temps de guerre bordel de merde ! Voix chantante s'élève, Lenine doit reconnaître qu'Hito chante plutôt juste. Yeux ambrés l'observent faire son petit spectacle, pas du tout touché par la prestation.

"Manque plus que les marshmallow et un feu de bois, et on est bon." qu'il marmonne entre ses dents, assez fort pour que Fawkes l'entende. Peut-être même ceux devant-eux. Les applaudissements fusent, Lenine claque des paumes par politesse, aucune volonté de remercier et de saluer la prestation. Putain, mais qu'est-ce que Bakounine avait en tête en les obligeant à venir poser leur cul sur ces putains de gradins ?

La tsarine casse les couilles avec ses directives débiles, tout comme les japonais et leurs idées débiles. Un karaoké, sérieusement ? Puis bientôt, les russes devront faire démonstration de danse du sabre ou de descente de vodka. Puis l'obligation de participer, on en parle ? Elle a suivi Lenine à reculons, se postant avec lui tout au fond des gradins. Elle ne veut pas être là, ça se lit sur sa gueule. Et le petit show d'Aonyobo la conforte dans son idée. Cette femme inspire quand même le respect à réussir à parler comme ça, sans gêne comme si elle était inatteignable. Fawkes aimerait bien pouvoir faire pareil mais même pas elle se risque à essayer. D'ailleurs, jamais de la vie elle ira chanter. C'est bon pour les Hito-chan ce genre de singerie, il s'y donne corps et âme, presque trop. Malaise grandissant, brune regarde ses ongles, lève à peine les yeux quand la voix de Lenine s'élève. "Ça élèverait le niveau de la soirée..." Parce que c'est bon les marshmallows. "Faudrait pouvoir se tirer discrètement..." Mais elle doute de la faisabilité de l'évasion : Bakounine doit veiller, prête à bondir sur les récalcitrants. La salope. Elle ouvre la bouteille d'eau minérale qu'elle tient depuis le début de la mascarade, en boit deux-trois gorgées sans sourciller avant de la filer au brun. "Tu en veux ?" Faut bien faire passer le temps.

Ortiz, quand il ne veut pas faire quelque chose, il ne le fait juste pas. Et là, vous avez ce qu'on pourrait appeler de la chance. Parce que s'il décide de le faire quand même c'est terrible. Il a la mauvaise foi et l'application d'un enfant dans ses pitreries et on comprend sans mal pourquoi il fréquente mieux ses élèves que la plupart de ses collègues. Il ne veut pas aller au "karaoké", donc. Vraiment, vraiment pas. Mais comme aux recrues on ne lui demande pas toujours son avis (paraît qu'il est rarement pertinent). Il y va, donc, si vous suivez.

Dégaine formidable qu'on ne lui connaissait pas encore. Il a visé grand. Pantalon de jogging bleu aux célèbres rayures verticales blanc-gris-usé, baskets, t shirt, manteau. Grand, illustre, vieux manteau de fourrure qui semblait indispensable. En plus d'être une pièce du meilleur effet visuel (non), ça a l'avantage de vous empêcher de mourir d'hypothermie si vous vous endormez avec au mauvais endroit. Puis comme il est fiévreux presque toute la journée, le ressenti des températures extérieures lui échappe un peu. Avec la bouteille clairement estampillée VODKA qu'il balade, il fait si clichée russe qu'on pourrait trouver son clone dans des compil' sur internet. Les japonais n'auront pas le monopole du mauvais goût et du stéréotype non non.

Infirmier traverse directement les gradins pour aller chercher son élève favorite pendant que néréïde termine son chant (elle fait ça bien). Il dépose la bouteille près de @Lenine sans le saluer et s'empare de la main de @Fawkes en ricanant déjà. " La tsarine veut qu'on participe. J'espère tu connais tes bases. " Et hop on l'entraîne. Choix vite effectué pour la musique, on reste dans l'autodérision grâce à Little Big et every day I'm drinking. Il ne connait pas les paroles et comprend à peine le refrain. Sauf qu'il ne compte pas tellement chanter.

C'est l'instant comédie musicale où sans s'être concertés les personnages de la scène connaissent parfaitement la même chorégraphie (ou pas). Enfin ils font pas tout à fait la même chose mais l'idée y est, le jeu de jambes, les pirouettes et les sauts, c'est terriblement désuet, magnifiquement cliché. Ça les étiquette vachement "fans de l'armée rouge, on écoute les choeurs sur k7 à la maison tous les soirs" mais au moins ça les amuse, même la gamine qui tirait franchement la tronche au début de la chanson a fini par rentrer dedans. Niveau chant, par contre, hormis "This is Russia bitch", Ortiz il capte rien. Mais c'est pas grave parce qu'il danse vachement bien, puis même qu'il se fait pas mal et que toutes ses articulations restent bien en place alors ça vaut bien le savon qui va suivre.

Il espère juste avoir semé la plus haute autorité slave sur le chemin entre la salle commune et l'amphithéâtre et qu'elle aura juste des échos de "la participation de sa délégation aux événements sociaux".

Les Mahou sont lancés, Lenine est blasé. Il est tranquillement assis à côté de Fawkes l'air plus boudeur que d'habitude, refuse de boire son breuvage : pas d'alcool pour le soldat. Il refuse sa proposition de partir, reste concentré, à moitié, sur les différente prestations. Puis, Mizuchi s'élance, elle offre un magnifique spectacle. Le russe est hypnothisé, bouche ouverte, n'arrive pas à détacher des yeux de la Mahou. Il reste pantois quand elle quitte la scène. Lui, il en veut encore. Pourrait se damner pour l'entendre à nouveau chanter. Il veut lui montrer qu'il peut relever son défi, lui donner le sourire, lui montrer ses bons côtés.

Le vent Ortiz passe devant lui et rompt le contact visuel. Les paupières papillonnent, what the fuck ?. L'infirmier l'ignore, Lenine aussi. Sont pas copains ses deux-là. Il emmène Fawkes sur la scène. Ils sont ridicules. La chanson encore plus. Quelle honte, mais quelle honte ! Ses yeux se posent à nouveau sur la professeur de renseignements. Capte un léger sourire. Oh Bordel qu'elle est belle. Il doit rattraper le coup des deux abrutis qui lui font honte soudainement. La malédiction de l'être de l'eau développent ses sentiments, ils remontent à la surface, ceux-là même qu'il a caché au plus profond de son coeur de puis des années. Ce qu'elle est belle, Mizuchi...


Les deux crétins terminent leur danse. Lenine se lève. Il papillonne de nouveau. Est-ce vraiment une bonne idée ? Bakounine serait contente que son bon petit Soldat relève le niveau. Lentement, hypnotisé, il descend les marches de l'amphitéâtre. Il va lui chanter une chanson. Juste pour elle. Pour Mizuchi et ses beaux cheveux. Personne d'autre. Il cligne plusieurs fois des yeux, se reconnecte un instant à la réalité. Qu'est-ce qu'il fait, bordel ? Lucidité s'estompe, il entend à nouveau le chant de la Sirène : il ferait n'importe quoi pour avoir un peu de son attention. Il attend sur le côté que les deux crétins terminent leur show ridicule. Il tourne les pages du registre et trouve sa chanson. LA chanson pour Mizu.

Avec beaucoup de maladresse, oups d'oeil qui partent à gauche et à droite, tente de renouer avec la réalité parfois, mais rien n'y fait. Il se poste devant le micro : "C'est pour vous." qu'il chuchote, regard admiratif qui ne lâche pas la japonaise. Il se râcle la gorge. Il tremble. MAIS QU'EST CE QUI SE PASSE ? Il a envie de se gifler tout à coup, mais le chant de la sirène était trop puissant. Il n'arrive pas à résister. Les premières notes brisent le silence malaisant de l’amphithéâtre et Lenine commence à chanter : "Today is gonna be the day
That they're gonna throw it back to you... " Il a une voix chantante, juste, claire. Y'a plus aucune neutralité dans son visage. Même qu'il sourit quand il entame le refrain : "Because maybe, you're gonna be the one that saves me. And after all, you're my wonderwall..." Il tient les notes. Parfois, il a des ratés. Ca lui arrive quand sa raison prend le dessus, mais ça ne dure qu'un temps. Il termine sa chanson. Silence gêné. Il reste planté sur la scène, n'a pas quitté des yeux Mizuchi une seule seconde. Envoûté.

Qu’est-ce que ça fait là ? Astre ne sait pas mais la nuit sera bientôt là – et c’est là qu’on la remarque le plus. Et vu l’animation, c’est pas un bon plan – soit, elle aime chanter, adore les arts et surtout jouer de la voix – mais de là à le faire devant un public… Brrr. Silhouette frôle les tribunes – discrète et invisible. Reste à l’abri des regards, presque cachée derrières les gradins. Là au moins c’est certain qu’on ne la verra pas. Elle arrive en retard en plus – un peu égarée dans le coin finalement, happée par la voix grave qui peut retentir dans toute la cité – ou presque. Elle le connaît bien, ce timbre – ce souvient l’avoir entendu au clair de lune, sous les étoiles. L’air est maussade mais caché par l’esprit embrumé – comme toujours un peu ailleurs.

Elle ne se rend pas compte que le chanteur a changé – ne s’en aperçoit que lorsque la voix vient étrangement apaiser l’esprit, y chasser toutes mauvaises pensées – et que chacun se tait à son entente. Le choix du titre n’est pas anodin – ça la rend toute émotive, la française, mais elle reste calme malgré tout – bien que la mélodie pourrait finir par endormir debout. Ce qui est certain, c’est que Lune est réceptive – de trop, étrangement sensible aux vibrations – pas vraiment à dire vrai, véritable amoureuse des airs si beaux. Et elle se remercie un peu de ne pas être plus proche de l’estrade – ou de ce qui amplifie chaque note. Parce qu’elle pourrait en pleurer un peu, sinon.

Rupture soudaine avec quelque chose de très bizarre et qui la rend mal à l’aise. Sa playlist à elle c’est les grands classiques – de Queen à Celine Dion svp – ou de la pop-chill – en vrai elle écoute de tout, sauf de ça. Ceci dit c’est drôle de voir le tout, la façon de danser – et ça a le mérite de lui arracher sourires et rires – loufoque. Puis le tour d’un autre Koldov’ - l’allié. Qui semble bizarre même de loin – pas très lui et qui chante tantôt bien, tantôt pas. Le regard rivé sur la belle asiatique. Oh. Quand il ne sera plus sous le charme, ça risque de bégayer sévère. Mais au moins, chacun a la chance de pouvoir observer pour la première fois le sourire du jeune garçon – et ça, ça n’a pas de prix.

Est-ce que ça ne serait pas l’heure de partir à présent ? Regard à droite, regard à gauche – personne ne semble encore l’avoir démasquée, et la fête ne fait que commencer. Puis y a la fée un peu plus loin là-bas. Elle aussi elle aimerait bien l'entendre chanter. Autant rester un peu.

Résumé:

@Lenine n'est pas un si bon camarade que ça vu comment il boude l'eau minérale. Enfin, la bouteille d'eau minérale contenant un liquide transparent non-identifié qui n'est pas de l'eau (oh mon dieu ce plot-twist). Gamine prend la moue boudeuse des gamins, croise les bras, contemple la scène d'un œil ennuyé. Enfin ça, c'est avant que @Mizuchi se mette à chanter. Wow. Elle en oublie même de faire la gueule, regardant la professeure avec des grands yeux ronds. Contemplation interrompue par l'arrivée d'Ortiz qui ose lui prendre la main. Non de la tête absolument horrifié. Tsarine à contempler ou non, elle ne monte pas sur scène. Jamais de la vie. Plutôt mourir écartelée par des mangemorts et... Et merde, elle y est déjà. Elle va porter plainte pour Fawkesnapping, au moins ! Sans compter que le choix de musique est cliché à souhait, puis qu'on danse pas comme ça dessus... Bon ok, c'est pour Ortiz mais Fawkes n'y met pas beaucoup de volonté. Ca reste suffisant pour faire illusion aux yeux des néophytes. Elle a des grandes jambes, la technique alors même si les mouvements sont emplis de nonchalance ça passe bien. Puis une fois fini, elle file se replanquer au fond des gradins, croisant au passage Lenine qui a l'air totalement maraboutée par Mizuchi. Bon, elle se sent moins seule à être tombée dans le panneau puis elle, au moins, s'est pas lancée dans la chanson ridicule pour les beaux yeux noirs. Oh wait... Elle veut un peu mourir maintenant surtout que bon, elle est désormais associée à Ortiz et ses outfits moches.