La nuit tombe sur la Cité, et une ombre blanche se détache des ténèbres pour se diriger vers la rive qui borde, qui délimite le monde vivant du monde sauvage, celui où l’on survit et celui où l’on meurt. Les mouvements sont raides et crispés, lents aussi, comme lorsque l’on se prépare à entrer en transe, comme lorsqu’on se prépare à renoncer. C’est Nakaro qui s’avance péniblement, et son deuil trop lourd qui l’empêche d’être, et sa mission, sa responsabilité de veiller une nuit, pour elle. Ce sont ses croyances, c’était important pour elle, et ça l’est pour lui. Il n’a plus grand-chose en dehors de quelques principes vieillots, qui n’aident pas la cause mais qui l’empêchent de sombrer. Non, il n’est pas à la traque des Mangemorts ce soir. Il n’enquête pas sur les causes de la mort de Mikan. Fait au mieux, et ce mieux, ce soir, est de l’accompagner quand il n’a pas pu le faire la veille.

Le japonais contemple son reflet au dessus de l’eau. C’est un bon endroit pour ce voyage, pour voir le monde changer, mourir ce soir et renaître demain. Il sort sa baguette, l’examine dans les dernières lueurs du crépuscule, la fait tourner lentement entre ses doigts. Il n’a pas le cœur à rester vigilant des éventuels intrus, mais autant prendre des précautions. Autant être prévenu, si quelqu’un venait. Se concentre pour retrouver une sensation qu’il pensait perdue, morte elle aussi, et tisse méticuleusement son charme, courbe invisible qui l’entoure de quelques dizaines de mètres. Ça suffira. La silhouette blanche s’agenouille devant l’eau, et se laisse aller pour le dernier voyage.

HRP : Ici commence le hide. Ce RP est important pour le développement d’Hitodama, mais ça n’avait pas de sens de le faire à part ou de demander à ce que personne ne rejoigne. Vous pouvez venir sans problème si vous le souhaitez, et ce RP peut autrement se suffire à lui-même.