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Paire de pères
Vulcain
c'est de la bombe
Vulcain
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Sam 3 Oct - 16:38
Il a les yeux vitreux de celui qui veut être ailleurs, Hitodama, aujourd’hui comme à chaque fois qu’il est apparu en public depuis bientôt une semaine. Il ne titube pas cependant, et aucun effluve d’alcool ou de tabac froid ne parsème sa route en cette fin d’après midi. Sac en bandoulière, le japonnais se dirige droit sur le dortoir des Reqem où il espère trouver l’imposant Suhail, celui qui a failli lui faire bouffer ses dents, celui qu’il a échoué à protéger d’une chute abrupte et injuste. Celui qui a la responsabilité, avec lui, de cette chère ‘plante de l’amitié’, sortie de l’esprit du nippon aussi vite qu’elle était entrée dans sa vie.

Il arrive au dortoir finalement, et constate non sans plaisir que la porte est ouverte. Bien, il n’aura pas à tenter de la forcer comme ils avaient fait avec son dortoir, le soir de leur arrivée. S’imagine brièvement Saïph l’accueillir à la place d’Aonyobo, et ne peut retenir un sourire narquois. Pas le même effet, tout de suite. Il la verrait même bien l’appeler ‘mon petit’ et l’inviter de ce pas à prendre de cette mixture immonde qu’ils osent appeler thé. Avec des petits biscuits bien sûr, sens de l’hospitalité oblige. Il souhaite éviter les mauvaises surprises cependant, et ne pas froisser d’autres personnes sur cette putain d’île, alors il frappe plusieurs coups sur la porte, histoire de signaler la présence d’un étranger dans cet espace bien à eux.

La salle commune détonne grandement avec celle des asiatiques, et il se fige un moment pour emmagasiner tous les signes visuels qui lui arrivent en même temps. Les tapis colorés au sol, les lanternes au plafond, les petites alcôves chargées, les murs teintés, et l’odeur d’encens aussi, qu’il voit fumer à certaines tables. Des objets partout, parfois rangés, parfois toujours disposés sur les tables, figés dans leur utilisation pour un futur incertain. Horreur. Détecte Suhail, l’étoile géante, assis seul à une table devant un verre d’eau chaude sucrée et une assiette de biscuits. Un goûter, hein ? C’est mignon, quel tendre enfant.

« Bonsoir Suhail. », qu’il lance d’un ton léger. Il a toutes les chances de se faire défoncer, il le sait, et il est hors de question qu’il fasse un pas de travers pour l’y encourager. « Comment se passe la semaine ? Ton bras va bien ? » Il s’approche de la table, moue contrite sur le visage. « J’ai un peu zappé Sasumed, j’suis désolé. Il va bien le petit ? » Vraie raison de sa présence ici, un petit tas de graines dans un pot. Il a compris que les retombées pouvaient être lourdes si on apprenait qu’ils n’avaient pas partagé leur tâche comme ils l’auraient du. Il fouille dans son sac et en sort un gros bouquin qu’il pose sur la table. Lui, sent un peu l’alcool, et certaines pages ondulées laissent penser à un accident récent. « Un chouette traité de botanique, il y a tous les détails pour faire s’épanouir Sasumed. J’ai déjà pris mes notes, mais je me suis dis que tu voudrais peut-être savoir. Et ça m’évite de t’emmerder avec un cours, alors que t’en as pas besoin. »
Vulcain
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Suhail
JOLIE COURGE
Suhail
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Ven 9 Oct - 20:52
L'avantage d'être toujours dans le fond, d'être dans les derniers - et pas qu'au niveau classement du terme - c'est qu'on était alors rapidement le premier pour prendre la poudre d'escampette. La voix de l'après-midi marque la fin de cette longue journée et, sans demander son reste, Suhail file vers son dortoir, prendre un repos relativement mérité avant de devoir filer un coup de main au repas (mais surtout, l'avaler).

La porte qui s'ouvre et se referme, laissant passer une nuée de Reqem qui dépose leurs affaires au pied du lit avant de profiter de ce qui pourrait être la dernière belle journée, les nuages s'amoncelant comme une promesse de lugubre. Ou de vaquer à d'autres affaires dont il ne s'enquiert pas : il est leur camarade, pas leur père. Un sac qui se pose sagement à côté d'un lit fait et un regard qui file vers le pot en terre cuite remplie de terre, posé sur la table de nuit.

Un soupir qui naît sur des lèvres qui ne sourient guère. On lui avait jamais dit qu'il finirait père célibataire, ici. Sasumed - puisque tel avait été le nom choisi par son coéquipier lors de l'adoption - lui avait été filé bien vite et puis, oublié. Il avait attendu patiemment le lundi que vienne l'autre. Sans succès. Alors, dans un haussement d'épaules, il avait gardé sa petite plante. Fallait pas compter sur Hitodama, il le savait déjà, de toute façon. A part hurler, ce gars ne sait rien faire.

Une salle commune rejoint en vitesse, bouquin sous le bras. Une table basse libre trouvée, une théière à disposition et une assiette de baklava pour survivre à cette lecture. L'étoile s'étale et se plonge dans les pages, sourcils se fronçant quand l'interruption frappe à la porte. Ce n'est pas un Reqem, ça, il en est certain : tous savent que la porte est ouverte, comme un moulin ouvert aux vents. « Entrez » somme-t-il, ennuyé.

Et quand on pense au loup, le voici.

Si on lui demandait son avis, à Su, il dirait vraiment que le japonais avait une sale dégaine au quotidien. Quelque chose de déchet de la vie, pas capable de tenir deux semaines debout. Quelques traces du rouleau-compresseur de la vie dans la tronche, aussi. Un ton léger d'imposture, l'égyptien peut voir la pression qui s'accumule dans les épaules. Il ne s'attend presque à le voir, doigts crispés sur sa baguette, de peur de représailles, sans doute.

Le bouquin qui se referme, peut-être un peu sèchement. « Bonsoir Hitodama. » Le pacha se relève légèrement, histoire d'accueillir au moins ce visiteur imprévu dans une position assise. « On a pas eu trop à se plaindre, cette semaine, je trouve. Pas de vol plané pour le moment. Et tes côtes ? » Comme s'ils ne s'étaient pas fait passer un savon le lundi matin, au moment des soins. Amateur de small talk, c'est noté.

Et puis, l'épineux problème débarque enfin. Enfin. Enfin le dadais se souvient de son devoir. Un sourire amusé flotte sur les lèvres de l'astre. Sans prendre la peine de répondre - juste d'écouter - il s'empare de la théière et d'un verre propre qui traîne sur une table à portée de bras. Il pousse la mixture sucrée vers son invité, toujours souriant. Un peu moins quand il sent les effluves émanant du bouquin. Sérieux ?

Enfin, le géant se décide à planter ses yeux dans ceux de l'asiatique. « Wow » Ça l'estomaque un peu, quand même. Il est incroyable, ce petit. Incroyable. « Pardon mais... T'as mis quatre jours pour lire la partie sur notre plante ou t'as lu tout le bouquin avant de venir ? T'as du mal avec l'anglais ? T'as besoin d'aide ? »

Il s'empare du livre pour le feuilleter. Les doigts caressent la tranche gondolée avant de se porter à son nez, pour confirmer l'odeur d'alcool. C'est quoi, ça ? Sake ? Whisky ? Vodka ? Tequila ? « Bah disons que ton cours, il arrive trop tard. Si je t'attendais, Sasumed serait déjà mort et enterré. » Enfin, il se décide à l'ouvrir au chapitre qui les intéresse, voire s'il y a plus d'informations qu'il en avait déjà. « Et sinon, je peux enfin savoir ce que t'avais de si important à faire de dimanche midi à... Maintenant ? »
Suhail
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Vulcain
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Sam 10 Oct - 16:23
Sourire taquin qui se dessine sur les lèvres du japonnais quand Suhail lui demande l’état de ses côtes. Il hausse les épaules avec nonchalance. C’est pas important tout ça, il en a rien à foutre en vrai, tout juste un peu de politesse pour faire semblant. « Elles vont aussi bien que moi. En grande forme, du coup. » Elles vont bien mieux en réalité, même si elles restent douloureuses par moment. Bien, les sujets protocolaires assurés, il ne se sent pas de traîner plus longtemps en abordant la météo ou le menu du petit déjeuner, et annonce les motifs de sa venue. Le gros bouquin se pose sur la table, le débarrassant d’un poids. Il lui présente des excuses à sa manière, du mieux qu’il peut. Pas envie de faire la comédie. Le Reqem a quand même joué à la pleureuse pour éviter une mission primaire, et l’a attaqué sans le prévenir quand quelques mots l’ont froissé. Ils ne sont pas potes non. Mais ils apprendront peut-être à vivre ensemble.

Sourire qui se fige quand il le voit lui servir un verre d’eau sucrée, et le poser devant lui. Il a vraiment cru ? Hors de question qu’il touche à ça, et puis c’est quoi cette manie de tout sucrer à outrance aussi ? Ils ont donc aucun goût là bas ? Aucune finesse ? « Pardon mais... T'as mis quatre jours pour lire la partie sur notre plante ou t'as lu tout le bouquin avant de venir ? T'as du mal avec l'anglais ? T'as besoin d'aide ? » Le regard du nippon se durcit, plus vif. Il se renfrogne un peu et sa langue claque sèchement d’agacement. « Ouais, je suis un petit inculte qui sait pas lire en fait. Tu as l’air d’être un grand érudit, du coup j’me demandais si tu étais capable de m’apprendre à lire ? » Mots brûlants sortis trop vite, les plus piquants ravalés par cette conscience qu’ils n’arrangeront rien.

Il le laisse feuilleter le bouquin sans broncher, et ne tique pas d’avantage face aux reproches du Reqem. Après tout, il a raison là dessus, la plante serait mal partie si personne ne s’en était occupée pendant plusieurs jours. Il avait ce mérite au moins, à défaut d’être aussi brillant pour ménager ses camarades. On en demandait pas trop aux soldats, il pouvait le comprendre, et Suhail était un soldat, de ce qu’il avait pu voir sous son impertinence affichée.  « Et sinon, je peux enfin savoir ce que t'avais de si important à faire de dimanche midi à... Maintenant ? » Petit rire sans joie. « Oh j’ai un emploi du temps très chargé tu sais. Il faut que je trouve des gens pour me faire la lecture, et puis que je m’entraîne à rattraper les étoiles qui tombent sur la gueule pour éviter de risquer de me tuer la prochaine fois. Me protéger d’Aonyobo qui a voulu m’étriper pour être descendu dans le classement aussi. Et… ah oui, j’ai appris la recette des crêpes, au cas où. » Il hoche la tête avec beaucoup de sérieux, et dévisage Suhail. « Pas eu une seconde à moi. Désolé. »

Il lui adresse un nouveau sourire poli. « Du coup, tu veux que je récupère le bébé jusqu’à demain ? J’ai appris plein de trucs, il va avoir une patate d’enfer le petit. J’peux même le prendre plusieurs jours si tu veux, pour compenser ton sacrifice. » Il insiste sur ce dernier mot, comme pour rappeler que, quand-même, il a pris le risque de se tuer pour lui donner plus de chances de survie. C’était vraiment très con, ils sont probablement d’accords là dessus tous les deux, mais ça vaut bien trois jours à arroser des graines. « Enfin, quand tu auras fini ton goûter bien sûr. J’imagine que t’as besoin de forces, vu comment t’es grand. Et réfléchir ça creuse, hein ? »
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Suhail
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Suhail
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Dim 11 Oct - 1:30
Crétin.

C'est le premier mot qui lui vient à l'esprit dès qu'Hitodama ouvre sa grande bouche des plus inutiles. Il se retient à grande peine, Suhail, de l'insulter. Déjà parce qu'il n'a pas retenu si les sorts de traduction fonctionnait dans les dortoirs. Ça le fait moyen si c'est le cas. Et puis, de toute manière, même si l'autre est complètement teubé, il doit se douter que l'astre ne passe pas à l'arabe pour lui faire des fleurs.

Il se défile de la tâche qui leur a été à tout deux, lui refilant tout le boulot et il ose encore - alors que l'égyptien lui offre l'hospitalité - se montrer impertinent. Qu'aurait fait Suhail à sa place ? Il en sait rien, puisque ce n'est pas le cas. « Oh, je sais pas, t'as pu voir que je n'étais pas très patient donc bon... Et pas très pédagogue en plus, tu risques de ne pas apprécier mes méthodes. » La baguette claque sur la table comme signe de ponctuation.

Le rire qui éclate plombe l'ambiance qui était déjà loin d'être jovial. Les explications sont longues et teintées d'ironie. Suhail a envie de les lui faire avaler. De lui faire avaler le grimoire. Peut-être que comme ça, le savoir s’installera dans son cerveau et que le ficus qu'il a en face de lui aura enfin une certaine utilité dans la Résistance. On en viendrait presque à se demander comment le Japon s'en est aussi bien sorti quand on voit les crétins qu'ils envoient. Heureusement qu'il y a Kitsune et Shishi pour remonter le niveau.

« Et la recette des cookies, tu la connais ? Tu crois pouvoir caler ça dans ton planning de la semaine prochaine ou ? » Le dernier mot traîne dans les airs. Il en a rien à faire, l'Arabe, des problèmes de l'autre. C'est pas sa faute s'il a pas assez bien sauté sa poupée barbie de dirlo pour qu'elle lui conserve sa place parce qu'à ce stade, cela lui semble être la seule explication logique pour la présence de l'énergumène. Ou si Hito était tellement stupide qu'il ne savait pas ralentir une chute à l'aide de sa baguette.

Il va lui faire bouffer son sourire. Mais vraiment. « Non. » répond-il en lui offrant le même sourire. Et puis, le laissant mariner un peu, il sifflote un peu de thé, à son aise. « Tu t'es pas montré très digne de confiance, Hitodama. Rien me garantit que tu vas pas foutre en l'air mes efforts parce que t'auras encore décidé de te bourrer la gueule jusqu'à en oublié ton nom. »

Et son sacrifice aussi, il va lui faire bouffer. A ce stade de l'histoire, il va devoir se l'avouer : c'est physique. Ça passera jamais tant que le jeune homme aura cette tête. Et malheureusement, il est pas prêt de s'en départir. Enfin, en principe. « Tu connais quoi, du sacrifice ? T'es là depuis moins de deux semaines et regarde-toi. On dirait un gamin qu'on sépare pour la première fois de sa mère et qui le vit mal. C'est limite rageant de savoir que j'ai abandonné énormément pour finir avec des types dans ton genre. »

Peut-être même que l'assiette de pâtisserie, il lui fera bouffer. Ça lui ferait pas de mal. Le sucre, ça rend aimable. Sans doute pour ça que Suhail en remange une, pour la forme. Histoire de pas l'achever de suite. Histoire de se radoucir un peu. « Oh oui. Tu devrais en manger aussi, du coup. Ça te ferait du bien vu tout ce que tu as donné cette semaine. Et tu bois pas ? Il est trop chaud, le thé ? »

Chiens de faïence, ça se fixe. Ça cherche sans doute le moment pour s'étriper. Il en a envie, en tout cas, l'étoile. Parfois, dans les poings, la vaillance se prouve. « Epate-moi, Hito, et je te rends tes droits sur Sasumed. »
Suhail
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Vulcain
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Dim 11 Oct - 17:22
Baguette qui claque sur le bois de la table. Geste loin d’être anodin, le japonnais se raidit et toise le Reqem qui cherche à l’intimider en haussant les sourcils. Qu’il ne s’avise même pas d’essayer de l’attaquer aujourd’hui, ou il lui fera bouffer la table et lui demandera s’il aime ça. « La patience, ça s’apprend, j’suis certain que t’es pas une cause perdue. » Il n’imagine pas les efforts qu’il déploie en ce moment pour garder un ton neutre et posé, presque poli. Bien sûr qu’il sera le plus grand perdant s’il venait à agresser un Reqem dans son dortoir, et Suhail de surcroît. Aucune chance que les dirlos le loupent s’il faisait ça, et c’est pas Aonyobo qui allait le couvrir maintenant.

Il lui demande ce qui l’occupait tant que ça pour qu’il ne se donne pas la peine de s’occuper du tas de graine au joli nom. La réponse tenait en quelques mots : j’étais pas en état d’y penser. Mais il commence à lui courir sur les nerfs l’asperge là, à le prendre de haut comme s’il avait tellement plus de mérite que lui, lui Suhail le grand qui avait daigné arroser un pot une fois par jour. Quel exploit, quelle noblesse ouais. Il aura le droit à une médaille en chocolat s’il continue à bien se tenir, ça fera raccord avec son goûter. « Et la recette des cookies, tu la connais ? Tu crois pouvoir caler ça dans ton planning de la semaine prochaine ou ? » Lueur assassine qui passe un bref instant dans le regard d’Hitodama. Il lui sourit, se penche un peu sur la table comme pour se confier sans le lâcher du regard. « Nan ça va, je la connais. Tu veux que je te la note ? C’est 200 g de beurre et ma main dans ta gueule si tu continues à me prendre pour un con… Quoi que, nan j’suis pas sûr que ce soit ça, pardon. Je ferai des recherches. » Se raviser juste à temps pour que ça n’explose pas, mais la tension monte clairement de plusieurs crans entre les deux recrues.

Il est pas venu pour lui lécher les bottes et ça sert à rien de s’entre-tuer pour des conneries, alors il enchaîne vite pour demander Sasumed et se barrer de là pour ne plus voir sa tronche. Et l’abruti lui répond fièrement : « Non. » Perplexité qui s’empare du nippon. Sérieusement ? Aaaah, faire ses preuves, tout ça ? Quelle blague, sérieusement. Comme s’il avait quelque chose à prouver à ce connard. Tant pis hein, il va pas chialer pour une plante, qu’il la garde pour se la mettre où il pense, ce sera parfait. Il se relève donc et s’apprête à partir, mais Suhail enchaîne. « Tu connais quoi, du sacrifice ? T'es là depuis moins de deux semaines et regarde-toi. On dirait un gamin qu'on sépare pour la première fois de sa mère et qui le vit mal. C'est limite rageant de savoir que j'ai abandonné énormément pour finir avec des types dans ton genre. » Hitodama se fige, glacé. Il a pas osé là, si ? La colère arrive d’un coup, valves ouvertes, et ses muscles tremblent d’une colère qu’il peine à contenir. Il ne devrait vraiment pas, c’est le pire moment avec la pire des personnes pour se laisser dominer, mais…

Reqem qui semble s’amuser de son illusion de dominance et qui lui demande de boire son thé. Notes du cours de torture qui reviennent en mémoire, merci Shishi pour ça. Allié ou ennemi alors, c’est ça ? Quel procédé crétin. C’est pas parce qu’il va boire du sucre à la menthe qu’il sera son pote, et c’est pas parce qu’il aime pas ça qu’il fera tout pour lui nuire. « Epate-moi, Hito, et je te rends tes droits sur Sasumed. » Il essaye de calmer sa respiration, et laisse traîner un silence pour être sûr. « C’est bon, t’as fini de faire le beau ? On est tout beau et on est tout fier, et on est quand même vachement mieux que les autres hein ? C’est bien, t’es un bon toutou, j’te félicite. T’auras un os si tu continues à te tenir sage. » Il ne lui laisse pas le temps d’enchaîner ou de réagir, et la colère vibre dans sa voix. « Tu crois que je vais me mettre à genoux pour te prouver que je suis digne de m’occuper d’une plante à la con ? Mais garde-le si t’y tiens mon grand. C’est probablement une des seules choses qui t’écoute sur cette île, j’te comprends. Par contre, ne t’avise plus jamais à me parler de sacrifice. Quand on sait pas, on ferme sa grande gueule. Maintenant, je me casse. » Il sort sa baguette en se détournant, et la lève haut au dessus de sa tête pour lui signifier qu’il n’a aucune intention d’ouvrir le feu, mais qu’il est prêt cette fois à riposter si le Reqem perdait encore ses nerfs. Tranquillement, Hitodama commence à se diriger vers la sortie sans quitter du regard cet abruti qui est tout sauf un ami. N’en déplaise à Saïph.
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Ven 16 Oct - 23:14
Une arrogance qu'il va lui faire bouffer, avec la recette des cookies. Quel poing va finir en premier dans la gueule de qui ? Bonne question. Et même si le japonais ravale sa rancoeur momentanément, l'orage continue de s'installer dans les pupilles couleur ébène. Il se retient de peu de lui dire qu'un coup de pied au cul était également prévu, quelque part dans les instructions. Alors il se contente de sourire, laissant la pression augmenter.

L'éclat de colère d'Hitodama renforce un peu plus le croissant de ses lèvres. Vas-y, défoule-toi mon coco. Montre enfin que t'as des couilles et que t’ose un peu les porter. Pas encore convenablement, toujours un peu maladroitement, mais cela viendrait, avec le temps. Enfin, il l'espère parce que sinon, il ne lui donne pas de grandes chances de survie.

Il le laisse déverser sa bile, amusé. Il a du coffre, vu la longueur de ses phrases. Il est habitué à hurler, le petit ? Peu habitué à garder sa place, par contre. Ou alors... Non, rien en commun, ces deux-là. Fallait pas déconner non plus, il peut pas se trouver des sympathies avec tous les clodos du coin. Surtout pas avec celui-là.

Un rire sec claque dans l'air quand le jeune homme s'en va, bras en l'air et baguette en main, comme une vaine tentative de drapeau blanc. Sérieusement ? Il joue à quelle guerre, celui-là ? Celles des bisounours ? Suhail crève d'envie d'attraper sa baguette et de lui lancer un sort pour lui apprendre quelques leçons. « Attends » somme-t-il d'un ton neutre, sans once de la colère qui fourmille dans ses doigts.

Il se lève et parcoure la distance qui les sépare. Il s'arrête non loin, à distance raisonnable pour préserver un semblant d'espace vital. « Si j'étais un bon petit toutou, je t'aurai filé cette plante sans râler. Si on apprend que je fais de la rétention, tu crois vraiment que ça va me féliciter, hein ? » Il essaie d'aboyer fort, le caniche. Il essaie de faire peur, de se prouver qu'il est existe et que lui aussi, il est meilleur que tout le monde. Qu'il essaie, encore.

« Puis je t'ai pas demandé de te mettre à genoux. » Sourire narquois qui pointe, pique gratuite qui s'envole. « T'es pas vraiment mon genre, tu vois. Je préfère quand ça a un poil plus de courbes. Et pas de bite, accessoirement. » A croire que le jeu de cette île depuis peu est de balancer des blagues salaces.

Et puis, le retour de ce mot. Sacrifice. Que signifie-t-il pour son opposant ? « Ça t'arrive de suivre tes propres conseils ? L'ouvre pas si tu sais pas. Tu veux qu'on se la joue à qui a la plus grosse ? Allez Hitodama, dis-moi, qui a abandonné le plus de proches entre toi et moi ? Qui a passé le plus de temps entre toi et moi ? Qui a déjà le plus côtoyé la mort dans sa vie passée ? Si t'as d'autres désirs de comparaison, on y va hein. »

Il lui tire une révérence, un brin moqueuse et retourne s’asseoir, terminer son thé. Et celui d'Hito, puisqu'il n'en a pas voulu. « Ferme la porte derrière toi, si tu te casses. Et, conseil d'ami, évite de tourner le dos à quelqu'un que tu viens de provoquer. Les sorts fusent vite, de manière informulée, parfois. »
Suhail
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Vulcain
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Dim 18 Oct - 16:13
Il est presque à la porte quand le Reqem lui demande d’attendre, avant de se lever pour se diriger vers lui. Sans baguette. Hitodama abaisse la sienne, le toise froidement, mais ne part pas, ne dit rien. Il veut quoi encore ce con ? Ah, cette histoire de chien ? Sourire en coin sur les lèvres, il le laisse lui affirmer qu’il est un grand rebelle. Pas comprendre c’est pas grave, il ne lui en demande pas tant. « Tu crois que tout se résume au simulacre qu’on vit sur l’île ? T’es un bon petit toutou parce que malgré tout tes efforts, t’es rien de plus qu’un pion, qu’on va utiliser et sacrifier pour des intérêts qui te dépassent. Et j’suis sûr que ça te vient très bien, parce que c’est notre rôle à tous, blablabla. Ça ne change pas les faits. »

Il rit quand Suhail essaye de l’attaquer sur sa sexualité. « Je ne demandais pas tant de détails mon grand, j’me fous pas mal de qui tu baises. J’ai pas de courbes, mais rien ne te dit que j’ai une bite. » Il croit vraiment le blesser dans son égo en le poussant à comparer la taille de leurs engins ? Raisonnement primaire d’un homme primaire, ignorance affolante d’un crétin qui se prend pour un guerrier. Voilà qu’il enchaîne d’ailleurs pour savoir qui a la plus grosse – sérieusement Suhail ? - et qu’il le pousse dans le seul sujet qu’il ne veut absolument pas aborder. Il en a rien à foutre de savoir qu’il a sacrifié lui aussi, ils ont tous sacrifié à ce stade. Par contre, le regarder dans les yeux et faire comme si Hitodama était un bleu qui pleurait encore dans les jupons de sa mère, c’était insupportable. Colère sourde qui bat, qui fait vibrer sa voix.

« Dis moi, Reqem c’est bien le Moyen-Orient non ? De ce que je sais, vous avez été plutôt peinards non ? Vous êtes pas allé vous battre en Europe, vous êtes pas allé vous battre en Asie. Même pas foutus d’aller aider vous voisins, et maintenant vous pleurez parce qu’on vous encercle et qu’on vous tombe dessus. Si ton pays crame, ce sera une conséquence logique. Mais t’es pas ton pays hein, t’es pas responsable de cette connerie. J’sais pas ce que tu as foutu nan, tu t'es peut-être battu, tu as peut-être beaucoup sacrifié, mais quelque chose me dit que t’as de bien grands mots pour de bien petits actes. » Il ne niait ni son talent, ni sa faculté à casser des tronches. Un sorcier digne de la Résistance, clairement. Mais foutrement incapable de se mettre à la place des autres.

Suhail lui adresse un conseil qui ressemble fort à une menace. Hitodama acquiesce en silence. « Merci du conseil. La bise à Sasumed. » Il se casse. Et laisse la porte ouverte.
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