Ca sirote son café comme à son habitude. Le repas est fini, Fawkes n'a pas très envie de ranger. Y a Mannaz pour ça de toute façon, elle, elle préfère discuter avec Suhail qui est quand même super géant. Elle ne pipe pas un mot sur la veille, préfère causer de l'atelier de survie qui avait été franchement merdique au point qu'elle a encore le goût du sable sur la langue, que c'était désagréable, qu'elle a cru mourir.

Et à force de parler, les corvées sont finies. Direction la sortie une fois le café terminé, pieds qui traînent un peu, pas grande amatrice des cours mais il faut s'y coller. La tsarine est suffisamment énervée comme ça pour ne pas en ajouter. Fawkes ne remarque même pas qu'on la guette, se faire chopper devant les cuisines, ce n'est bon que pour les japonaises qui veulent mourir, pas pour les russes. Et pourtant...

Regard glacial à Uruz quand elle tourne la tête vers lui à l'entente de son nom. Air de défi, mouvement de recul quand il s'approche. Elle ne veut pas parler avec lui. La veille, elle ne l'a pas ouvert quand il l'accusait ou presque, pour ne pas en ajouter, ou parce qu'Ortiz n'était pas dans les parages pour voler à son secours. Là, il n'y a pas d'infirmier non plus, mais des gens qui s'activent autour. Et c'est tant mieux. Pour elle, pour lui, pour eux. "Qu'est-ce que tu veux ? J'ai rien à t'dire" qu'elle siffle. Et elle ne veut pas qu'il lui parle non plus. Il va lui dire quoi ? Qu'il voit clair dans son jeu ? Qu'elle est la bff de Lenine, que c'est une traîtresse aussi ?

Oh, l'Uruz veut lui parler. Trop bien. Qu'il écrive ce qu'il veut dans son journal intime et ne la fasse pas chier. Elle, elle ne veut même pas le voir. Mais les yeux s'écarquillent quand même d'étonnement au mot excuse. Oh, il sait faire ça lui ? Comme si ça suffisait les excuses d'abord.


Et ça toise alors même qu'il est plus grand, rictus moqueur aux lèvres. "Oh, tu as trouvé ça avant ou après qu'ils arrêtent Lenine ?" Bravo Sherlock, trop fort, ainsi elle ne tue pas les filles qu'elle ne connait que de très loin en les cramant comme des sorcières puis en lançant la marque après.

"Champion !" Trop fort le médic, à innocenter les gens juste avant que l'on choppe le coupable, un timing minuté artistiquement.

"OSE ENCORE COMPARER CA A KAZAN !" répondu avec le même nombre de décibels. Elle même paraît étonnée, larmes aux yeux, regard haineux plongé dans celui d'Uruz.