Dans le monde sorcier, certaines personnes naissent avec une particularité qui les suivra tout au long de leur vie. Si elles sont principalement génétiques, d'autres facteurs aujourd'hui inconnus peuvent influer sur leur apparition. Elles peuvent être louées dans certaines familles et peser terriblement sur d'autres. Chaque sorcière et sorcier possédant une capacité hors du commun a sa propre manière de l'appréhender et de la contrôler qui évolue avec les années.



On sait peu de choses en vérité sur les crieuses, sinon qu'elles sont surnommées de la sorte car à l'approche d'un danger elles ne peuvent retenir un hurlement déchirant qui s'entend et glace le sang à des lieues. On dit qu'elles seraient les messagères de la mort, et qu'elles seraient proches des fantômes, au point que leur corps perd parfois, pendant un bref instant, sa tangibilité. Toute représentation de ces femmes maudites est impossible ; qu'il soit peint, dessiné ou photographié leur visage apparaîtra toujours flou. Si l'origine de cette infortune reste officiellement inconnu il se murmure que les enfants atteintes le seraient pour expier les pêchés de leurs ancêtres.



Rarissimes, les personnes maîtrisant le fourchelang sont parmi les plus stigmatisées du monde sorcier. Ce don sur lequel elles n'ont aucun pouvoir permet de communiquer avec les reptiles, dont les sifflements deviennent parfaitement intelligibles aux oreilles du fourchelang, qui peut parfois répondre sans s'apercevoir du changement de langue. Les noms Salazar Serpentard et Lord Voldemort sont étroitement liés à cette capacité lui causant sa mauvaise réputation.



Le don de guérison se transmet principalement de parent à enfant, créant des lignées reconnues de guérisseurs et guérisseuses bien que dans la même famille il n'apparaisse qu'une fois par génération. Au contact, une personne dotée de cette capacité peut établir de quels maux souffre un vis à vis et l'en guérir moyennant un certain temps. Maladie comme blessure, un guérisseur maîtrisant sa capacité pourra en venir à bout contre une parcelle de sa propre espérance de vie : en effet le guérisseur doit absorber une partie du mal qu'il combat pour pouvoir l'ôter de son patient. De fait, les guérisseurs ont tendance à mourir plus jeunes que le commun des mortels, leur espérance de vie diminuant avec les soins appliqués. Ce don se manifeste parfois chez des individus altruistes n'en comptant pas parmi leurs ancêtres. La légende des guérisseurs se retrouve même chez les moldus comme dans le sud de la France où l'on raconte parfois l'histoire de graves maladies soignées par des voyageurs par une simple apposition des mains.



La métamorphomagie est une anomalie génétique dominante, ainsi il n'est pas rare de retrouver plusieurs métamorphomages dans une même famille, bien que cette particularité soit relativement rare dans le monde sorcier. La réputation des métamorphomages est plutôt bonne, puisqu'ils sont plus considérés comme des farceurs que comme des manipulateurs. L'enfant métamorphomage, qui n'a que peu de contrôle sur son corps, voit son corps changer en fonction de ses émotions. Avec l'âge et la pratique, les changements deviennent volontaires et de plus en plus précis. Leur vrai visage n’apparaîtrait que lorsqu'ils sont endormis. Si la plupart des métamorphomages commencent leur pratique par les traits de leur visage, il leur est également possible de changer leur stature, leur carnation, leur voix... Les métamorphomages les plus expérimentés peuvent même reproduire jusqu'aux tics des personnes dont ils empruntent l'apparence... au risque de se perdre eux-mêmes.



Cet héritage est souvent familial, et la légende raconte que le don de voyance saute souvent deux générations. Dans nos sociétés modernes, les personnes voyantes sont souvent vues comme des originaux - au mieux - ou des charlatans - au pire. Cela commence par des rêves étrangement réels, des flashs au contact d'objets, des intuitions plus que fortes. Aucune vision n'est jamais claire, et toute la pratique des voyant.e.s consiste à affiner leur interprétation. A chacun de trouver son support favori : cartes, runes, boules de cristal, pendules... tous les moyens sont bons pour appeler les visions, images d'un passé vécu ou d'un futur probable. Mais attention à ne pas se laisser happer par cette spirale infernale dans laquelle il est si facile de se perdre...



On dit qu'à minuit la frontière entre le monde des vivants et celui des esprits s'étiole, si fort qu'elle peut s'effacer le temps d'un battement de cœur. Pour les enfants nés à cet exact moment, le voile n'est qu'un fin rideau qu'ils sont capables de traverser. Trois nuits par semaine, leur temps se fige et ils bénéficient d'une heure en plus, d'une heure volée aux esprits et qui n'appartient qu'à eux. Ils ne contrôlent pas ce don, et ne peuvent aucunement refuser de la vivre. Pendant ce temps tout autour d'eux est comme statufié, les empêchant d'entrer en contact avec quoi que ce soit. Ils ne peuvent ouvrir une porte, secouer un camarade ou les appeler à l'aide. Leurs proches n'entendraient que de vagues cris au plus profond de leurs rêves. Mais cette heure n'appartient pas aux vivants, et les esprits s'y promènent librement, interagissent parfois avec ceux que l'on appelle communément veilleurs. Si les morts acceptent parfois de donner des réponses aux errants de ces presque limbes, leur compagnie n'est exempte ni de surprises, ni de dangers.

Fusion entre le sorcier et son animal totem, l'animagie est le fruit d'un apprentissage très long et ardu. Il peut parfois s'écouler plusieurs années avant la première transformation, qui n'a lieu que quand le sorcier ressent au plus profond de lui une connexion avec la nature. Dans certaines régions, l'animagie est enseignée dès le plus jeune âge, comme appartenance à un groupe ou à une tribu. Plus l'animal totem est puissant, plus la place du sorcier-animagus sera haute au sein de son clan. Dans les pays occidentaux, les animagi sont tenus de se recenser dans un registre officiel. Contrairement aux loups-garous, les animagi conservent leur conscience humaine lorsqu'ils sont sous forme animale, bien que leurs sens et leurs instincts soient décuplés.



Véritable intermédiaire entre les esprits de la nature et les humains, le chamanisme est commun à plusieurs peuples ancestraux. Véritables piliers pour dans ces peuples - aussi bien moldus que sorciers - les arcanes des chamans ne se partagent que très peu, il faut avoir été choisi par les esprits de la nature dès le plus jeune âge. Au son du tambour de cérémonie ou sous les effets d'une plante hallucinogène, le chaman entre en contact avec les esprits de la nature. Selon ses habilités de négociations, il peut influencer la météo, stopper un incendie, accélérer la croissance des plantes. Avec l'expérience, il peut même entrer en contact avec les esprits animaux. Ses transes peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures, période pendant laquelle il est comme hors de son corps, et par conséquent vulnérable. L'abus de substances hallucinogènes peut également causer des troubles neurologiques à long terme.



Associée à la magie noire, la legilimancie est l'art de s'infiltrer dans l'esprit d'autrui pour y récupérer pensées et souvenirs voire même en laisser afin d'influencer sa victime à condition d'être assez puissant. Détecteurs de mensonge redoutables, les sorciers peuvent être plutôt mal-vus pour leur propension à piétiner le concept de vie privée. Si certains ont cette capacité de manière innée, la majeure partie des legilimens l'ont acquise après un long entraînement et peu sont les sorciers pouvant se passer de formule magique et de contact visuel pour l'exercer.



Magie la plus instinctive, c'est celle qui se manifeste chez les enfants sorciers dès leur plus jeune âge. Dans la plupart des pays occidentaux, la maîtrise de cette magie innée n'est pas enseignée, au profit d'un catalyseur tel qu'une baguette. La magie sans baguette nécessite un grand contrôle de soi, et une connaissance théorique pointue. Il est plus simple de passer par la prononciation des sortilèges au début de l'apprentissage, mais les magiciens sans baguette les plus expérimentés sont capables d'utiliser leur magie sans prononcer un son ni bouger un muscle. Cette magie utilise cependant plus d'énergie pour le sorcier, et peut être désastreuse s'il ne maîtrise pas ses émotions : nombreux sont ceux ayant recours à une baguette par facilité. 



L'occlumancie est une technique magique complexe permettant de protéger son esprit d'une intrusion extérieure commise par un Legilimens. Si basiquement il s'agit de vider son esprit afin que l'attaquant n'y trouve rien, ou juste de dissimuler ce qu'il ne faudrait pas qu'il trouve dans un second temps, les Occlumens les plus talentueux peuvent duper leur adversaire en se créant de faux souvenirs indiscernables des originaux. L'Occlumancie est loin d'être facile à apprendre et requiert une forte capacité de concentration ainsi que de pouvoir gérer ses émotions et sentiments.

Le monde magique compte quantité d'espèces suffisamment proches de l'homme pour occasionnellement se reproduire avec. Les enfants nés de ces unions sont généralement élevés par leur parent sorcier, n'ayant que peu ou pas de contacts avec l'autre branche de leur famille et possèdent des caractéristiques de l'espèce dont ils sont issues, qui perdurent à travers les générations (il est ainsi possible d'être à un demi, un quart, un huitième et même plus, issu d'une espèce magique). Ces hybrides peuvent être plus ou moins acceptés selon les traditions et les coutumes du pays où ils vivent.



Comme leur nom le suggère les descendants d'êtres de l'eau se portent le mieux dans les flots, de préférence salés. Leurs enfants sont capables d'y respirer, plus ou moins longtemps selon leur taux d'hybridation, et de communiquer avec la faune aquatique qu'ils y rencontrent. S'ils s'en éloignent trop l'onde les appelle, aussi fort qu'ils y résistent, le soleil brûle leur peau et l'air leurs poumons. On dit qu'ils souffrent du mal de la terre, auquel le seul moyen trouvé à ce jour pour se substituer est de toujours avoir sur eux une fiole d'eau marine dont le contact peut atténuer leurs maux le temps de parvenir à s'immerger.



Les individus au sang de géant sont plus forts, plus résistants, plus trapus que la moyenne. Les stéréotypes voudraient aussi qu'ils soient lents à l'apprentissage, pour ne pas dire stupides, quand ils s'avèrent en vérité n'être que moins réceptifs à la magie. Il est plus difficile pour les personnes possédant du sang de géant de pratiquer des sortilèges, mais ils résistent aussi mieux aux effets magiques que le commun des sorciers.



Traditionnellement associés aux arc en ciels et aux trésors, les leprechauns et leurs enfants aiment sortir par temps de pluie, raison pour laquelle on les trouve en majorité dans les pays nuageux. La chance qu'on leur attribue se montre capricieuse en leur présence, pouvant les couvrir un jour pour totalement les abandonner le lendemain, s'amuse de leurs proches et se ravit de les embourber dans les situations les plus cocasses. Les descendants de leprechauns ont tendance à se montrer protecteurs, sinon avares envers ce qui leur appartient, et leurs possessions sont légion.



Seuls hybrides qui ne doivent pas leur condition à leur ascendance, les lycanthropes sont aussi les moins appréciés par le commun des mortels. Leur condition est une malédiction, transmise uniquement par la morsure de l'un de leurs congénères. La personne touchée deviendra, à chaque pleine lune et pour le restant de ses jours, un monstre bipède à l'apparence lupine, sanguinaire et incontrôlable pour ne redevenir elle même qu'au matin. Toute blessure infligée par telle créature, si elle est guérie, laissera sur sa victime une cicatrice qu'aucun soin ne saura effacer. La potion tue-loup est encore aujourd'hui le seul moyen d'apaiser les lycanthropes : si elle n'empêche pas la transformation, elle calme les malheureux durant les terribles heures.
Note : il est de notoriété publique que de nombreux lycanthropes ont rejoint les armées de Voldemort durant son ascension.



Quand ils entrent dans la pièce, on ne voit qu'eux tant ils semblent avoir été bénis par la déesse de la beauté. Dorés - des cheveux des versions caucasiennes tels une auréole au sang qui a troqué le rouge pour les paillettes en or - ils resplendissent au point que les manants se font taiseux, subjugués devant tant de beauté et de charisme. Carnation et couleurs des toisons changent selon l'horizon de naissance mais pas le charme hypnotisant. Le carmin - qui ne l'est pas du coup - est bouillant, laisse un goût sucré sur la langue pour qui oserait le goûter. Enfin encore faut-il avoir envie de trancher dans un être aussi joli. Puis ce dernier s'énerverait, ses traits se feraient hideux, ce serait dommage de ruiner le spectacle. Sang s'échauffe sous le coup de la magie trop brute des hybrides, des émotions trop fortes, réclame son dû, désir de violence à peine réprimé. Mais ils sont si beaux que l'on passe outre.