Bon, première conclusion au bout de deux minutes top chrono : rien ne va. Seconde conclusion deux minutes plus tard : c'est une équipe de bras cassés. Quoique, wait... Non, juste de pas doué hein. Parce-qu'avec sa chance, à parler de bras cassé, en tentant de fracturer les menottes, ils allaient lui fracturer le bras - Mononoke et/ou Suhail. Merci mais non merci. Tu me fais confiance ? Rlly dude ? Elle avait une gueule à faire confiance comme ça ? Elle avait beau être débile, elle avait ses limites quand même. Mais il arrive à faire sauter une des menottes. Amen. « Disons que j'vais p'têtre reconsidérer l'option confiance.» Humour de merde à situation de merde.

Boum boum boum. C'est quoi ça encore ? L'alarme qui leur éclatait les tympans engendrerait des hallucinations auditives. Boum boum boum. C'est vachement insistant pour une hallucination. Boum. Porte qui s'ouvre avec perte et fracas. Ah non, c'était pas une illusion. Mais c'est quoi ça encore ?? Ou qui plutôt. Quelqu'un pouvait leur donner le script du film d'horreur qu'il parodiait au moins, histoire de savoir à quoi s'en tenir ? Bon, c'est à Suhail visiblement de récupérer le colis - diabolique. Regard se reporte sur camarade muette. « J'crois vaudrait mieux chercher à sortir d'ici.» Nan, jure chérie ? Valait mieux viser la sortie que péter les menottes d'toute façon, vu comment ça avait l'air de leur réussir. Attachée mais pas aveuglée, ça tente une seconde inspection - visuelle, des lieux.

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La situation ne se présentait pas pour le mieux et elle ne comprenait pas grand chose, sauf qu'ils étaient coincés dans cette pièce, qu'une alarme leur pétait les tympans, et que Viviane avait tirée la paille la plus courte. Suhail se met à fouiller les poubelles pendant que Mononoke s'attèle à essayer de dompter l'ordinateur.
Les enquêtes et les mystères, c'était clairement pas sa came, marteau en main, elle se dis qu'il serait préférable qu'elle se trouve des armes. Elle prend le scalpel et le glisse dans sa basket, puis glisse l'espèce de pic métallique dans sa ceinture. Pour ce qui était de la clef, elle réfléchit à où elle l'aurait mise si elle était du type sadique qui enferme des gens amnésiques dans une morgue et n'en menotte qu'une seule. Elle décide que la solution la plus cruelle était de planquer la clef sur la victime. Elle rejoint Viviane, lui adresse un clin d'oeil ravageur "tu permet chérie ?" Elle commence à fouiller la brune, les poches, les rebords des vêtements, les chaussures.

Le Diable fait un entrée fracassante et récolte tous les regards. Peut-être est-elle le bonus qu'ils attendaient tous ? Incapables de réfléchir ensemble, Bacchus désespère. Y'avait du potentiel, ils sont en train de le réduire à néant. Ces trois-là ne forment pas un groupe qui fonctionne à première vue. A voir si l'intervention d'une personne extérieure va les aider à se bouger le cul.

L'anglaise, toujours coincée, lorgne sur les murs. Son regard capte immédiatement un petit coffret entre ouvert. Enfin, quelqu'un a la délicate attention d'observer un peu mieux les lieux. La petite boite métallique au mur contient... au moins quinze trousseaux de clés.

Suhail fantasme sur l'idée de se prendre pour un agent de New-York Unité spéciale avant de se sortir un peu les doigts du cul. Fouille de poubelle. Le contenu pourrait être particulièrement banal s'il ne s'y était pas attardé de plus près, mais le basané trouve des informations sur les origines de leur condition actuelle.

Le Diable s'arme comme elle le peut et propose de fouiller la jolie buveuse de thé.

Au même moment, l'alarme s'éteint. Le calme est lourd tout à coup. Le silence à quelque chose d'angoissant. Pendant quelques secondes, il n'y a que leurs respirations qui troublent cette macabre quiétude.

Au loin, dans le dédale de couloirs, un cri. Un cri rauque, étouffé, à la fois humain et bestial.