Deux coups secs contre la porte. Il se tient accoudé à l'encadrement - posture faussement détente, la main dans la poche est plutôt prête à brandir la baguette. La nuit tombe, presque, le whisky alourdirait les réflexes s'il devait se défendre. Il a rien à foutre là Ortiz.

Devrait être avec les autres, surtout la gamine, à fouiller - collectiviser - les affaires du condamné. Il en a plus besoin où il est, s'il les a jamais méritées.

N'importe où plutôt qu'ici. Légère quinte de toux vient secouer avant que le visage se ferme de nouveau. Devrait attendre - mais ça peut peut-être pas. Porte qui s'ouvre, légère inspiration. « Urruz. » Il demande juste, inflexions glacier.

Faites que ce soit personne d'autre. Il supporterait personne d'autre. Rien que la figure du frangin qu'il veuille retrouver, qu'il sache tolérer ce soir.

C'est lui - Dieu merci.
Dans une version plus agitée, troublée qu'à l'ordinaire. Médecin reste interdit quelques longues secondes, fronce rien que des sourcils perplexes devant ses inquiétudes. Comprend pas trop qu'on se soucie maintenant du sort du narcisse américain, cherche le lien dans ses idées en terrible désordre.

Et il comprend, additionne quelques mots entendus près de l'estrade, d'autres ricanés par la tsarine. Rire qui se reporte, gorgé de roches sur les lèvres du slave. « Hein ? Non, Lenine - carrément mort. » Il répond rien que dans sa langue natale, la seule qu'il maîtrise, perd l'éventuelle suite de la phrase dans une quinte de toux.

Sérieux moyennement retrouvé - sourire alcoolisé, lueurs mauvaises. Un bras se passe autour des épaules du frangin, celui de l'autorité, qui dit tu t'en sortiras pas sans m'écouter. « On doit c'ser d'aut' chose. » Quelques pas pour l'éloigner encore de l'entrée du bâtiment, en forçant s'il veut s'esquiver. De la main libre il extrait deux cigarettes du paquet dans sa veste, en coince une entre ses lèvres et, sympathique en toutes occasions, glisse la seconde au coin de celles du camarade. Briquet bic, bouffée, fumée, flamme présentée au scandinave.

Dédé:

Première affirmation balayée d'un ricanement, comme les grognements qui suivent. Il le lâche pas le russe, même quand l'autre s'excite sur sa clope et sort sa baguette, il s'y accroche - s'y cramponne. Ce gosse c'est son roc, le seul point tangible dans le chaos dans les volutes ténèbres. Même quand il voudrait lui écraser le crâne à coup de pierre - du moins le faire croire.

Il fait de la peine à s'agiter comme ça, tel point qu'Ortiz hésite à lui fourrer son propre paquet dans les pattes. A la place il refuse juste l'offrande d'un mouvement de la tête. Attend, grand prince, qu'il prenne sa première bouffée pour lâcher le mot qui fâche. Approche un peu son visage pour lui donner près de l'oreille, s'assurer que personne d'autre ne puisse l'entendre dans les vapeurs d'alcool.

Les explications il s'en fout, justifications qui n'en sont pas. Slave n'entend que le venin final, demi menaces qui colorent la vue d'écarlate. Elle cherche, c'est plutôt le poing qui vient trouver le joli visage, veut faire taire les mots serpents. Coup moins assuré, moins fort qu'il y a quelques années - l'alcool, les muscles qui s'offusquent, choisissez. « Répète. Menace la encore. » Calmer le souffle qui s'emballe, calmer la voix qui tonne trop fort. Il reprend plus bas.

Citation :

nique sa race les maths alors +10 au total
1 - 10 : EC
11 - 40 : ES
41 - 90 : RS
91 - 100 : RC

Dédé:

Il bouge à peine - comme si c'était rien. Ça fait mal pourtant, au poing et au cœur. Comme à chaque fois. Il braille pas le gamin, s'excite pas, réplique pas. Battement de cils, réalisation, agacement. « Défends-toi, ouais. » Il lâche trop fort. Reprend plus bas.

La douleur sur le visage termine d'apaiser, fait plus rien que déranger, la mine s'affiche honteuse - troublée. « Désolé, j'voulais pas.. Tu sais. » Marmonnements peinés. Il tient pas le regard, fixe vite plus que ses pieds. « J'peux r'garder, arranger.. » Avance d'un pas timide.

Citation :

1 - 10 : EC
11 - 40 : ES
41 - 90 : RS
91 - 100 : RC