Tu avais grommelé en te réveillant, te souvenant soudainement que tu avais besoin d'être noté en présentiel dans un cours ou un autre de temps en temps. Quand on est le meilleur comme toi, bien évidemment, le reste est du superflu, mais Le Mât avait insisté pour que tu fasses acte de présence. Soit, acte de présence sera fait, et tu as choisi le cours de combat. Autant te dire qu'ils n'ont aucune chance de te mettre au tapis.

Tu prends ton temps avant de choisir un partenaire pour l'exercice. Déjà que ton enseignant avec son air de bellâtre te fait plus penser à une publicité pour un parfum Dior qu'a un combattant, et que tu n'as pas trop envie de le voir se foutre à poil dans le désert pour enterrer ses bijoux. Viser quelqu'un de faible. Ou d'incompétent, c'est important. D'un hochement de tête presque résigné, tu fais un signe de tête à @Uruz. Allez, on joue le jeu de trouver un petit copain. Ton épais et bien rempli sac de matériel sur le dos, tu es vêtu de tes meilleurs habits, pantalon noir en forme de T, col roulé noir, chaussures noires. Sourire éclatant. Ton regard glisse de droite à gauche, observant le combat de @Mizuchi et @Ortiz. Qu'est-ce que... Tu relis dans ta tête l'intitulé du cours. Combat. C'est pas de la chorégraphie ça ? Ils font du catch ou quoi ? Les maisn dans les poches, tu soupires, longuement, résigné en attendant que le slave te rejoigne à l'écart. Le russe. Tu sais pas. Tu t'en fous un peu. Bref, le second guérisseur de l'île.

Cours de duel. Encore. Un des plus utiles. Dommage qu'il soit donné par Wunjo - et dommage qu'il y soit bon.

Wunjo... faut que j'aille lui parler, ce soir.

Et je suis pas assez con pour me mettre minable avant ça.

Quoi que.

Quand je croise le regard de... quel nom horrible il a ce type, pire que Lamurö et c'est pas peu dire. Bref, quand je croise son regard j'ai presque envie un instant d'envoyer bouler le petit rendez-vous que je me suis programmé à moi-même. L'échange le premier jour, avant que tout dérape - mais tout avait peut-être déjà dérapé depuis longtemps.

Depuis, il s'est passé tellement plus grave que ces mots.

Il est pas resté dessus lui non plus. Je crois pas. Il a pas les mots piquants encore en tout cas, je vais pas ressortir cette histoire. Le sourire par contre, le sac et l'insigne présence.

Parce qu'on le voit pour ainsi dire jamais, ce type. La honte de l'institution. A un moment je me suis même demandé si c'était pas un métamorphomage qui aurait pris la tête et les mots du gros beauf de service pour s'amuser avant de redevenir fréquentable. Ou pas fréquentable, d'ailleurs.

Qui est vraiment fréquentable, ici ?

Je le rejoins sans sourire. Pas de sac pour moi, que la baguette à mon bras qui glisse dans ma main, familière. Un jogging, un T-shirt - il commence enfin à faire un peu moins chaud - gris, propres et sacrifiables. Mes baskets. Je me demande ce qu'il a dans son sac, lui.

Le trio a l'air de s'éclater, là-bas...

"Hey."

Un pas pour un pas, je lève ma main vide - la droite - en guise de salut.

L'adjoint-infirmier de service. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu es sûr de l'avoir déjà croisé. Plus tôt ? Pourquoi, quand, comment, tu ne sais plus trop, ni où est donc passé Ornicar, à ce sujet-là. La lune a dû en parler plus tôt, quelque chose dans ce genre. Bon, il doit être utile alors. Une seconde, non troisième ligne. Tu respectes ceux qui ont décidés d'aider à la hauteur de leurs compétences, il n'y a pas de honte à avoir de ne pas être combattant, c'est une autre forme de courage de ramasser les gens dans un état lamentable. C'est normal d'avoir peur de la mort.

Tu tentes de lui offrir un sourire neutre, il a l'air aussi gris que son pays d'origine celui-là. Tu sors ta main gauche, lui rendant son salut, la droite toujours dans ta poche, tenant délicatement quelque chose.

"Bah, ils sont sérieux ça, c'est comme ça que se passe des duels de nos jours ? Ils sont pas un peu barbares ?"

Ton soupire traverse la pièce pour le rejoindre, tu commences à avancer vers lui, des pas tranquilles, réduisant rapidement les mètres entre vous. Sapé comme personne, @Uruz ressemble à un personnage par défaut dans GTA, l'épreuve du style, il l'a visiblement raté.

" Bravo en tout cas. "

"Barbares ?"

OOOK ça pue l'embrouille. Les yeux en fente sur lui, je le laisse faire quelques pas.

Les mots collent pas avec le peu que j'ai vu du personnage. La démarche est certainement pas celle d'un type qui a peur, et la main dans la poche -

"Expelliarmus."

Uruz shot first, et dans la foulée "Protego" sur l'oeuf.

Qu'est-ce qu'il est raté, Lamurö serait si fière de moi.

Résumé 1/1 (post 1 du tour 1) a écrit:

Uruz sent qu'il y a baleine sous gravillon et tente de récupérer... quoi que ça puisse être que Chariot tient dans sa main dans sa poche.
Dé d'attaque (27 (+ 15 PF mineur ? = 42, je vous laisse me dire et j'éditerai en fonction)) : Uruz tente de désarmer (?) le Chariot
Dé oeuf (7) : Uruz lance un Protego sur l'oeuf mais n'essaie pas de le récupérer
HP Uruz : 500
HP Chariot : 500 (-42)
HP Oeuf : 200

Le membre 'Uruz' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'Action' : 27

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#2 'Action' : 7

Tranquillement à base de tranquillade, tu t'apprêtes à dégainer le pli, quand il le fait sauter de ta main, la soudaineté de son attaque te faisant lever un sourcil. Il aurait tenté de te lancer un Impardonnable, tu l'aurais pris pleine bourre. Bien bien, apprendre à te méfier de ce mec, si un jour tu devais l'affronter. Ta main recule par réflexe, le pli s'en échappe, voltigeant jusqu'à arriver aux pieds d'@Uruz. Tu recules, les deux mains levées et vide en signe d'apaisement, les yeux ouverts et concentrés, ton corps partiellement dissimulé par le poteau derrière lequel tu t'es réfugié, dans le cas où il tenterait de reprendre son assaut :

" Wow, WOH ! STOP FIRE, CALMES LE TIR GRINGO !"

D'un signe de tête, tu lui désignes la feuille de papier, proche de ce "dangereux adversaire".  Espèce de taré avec son œuf là, il n'a pas envie de se le caler dans le cul pour activer le mode vibreur ? Tu inspires, expires, rester calme, surtout. Ta voix se fait claire, plus précise :

"Regardes. C'est une dispense ok ? Signée par Le Mât. T'inquiète, prends la, je ne bouges pas. J'peux pas combattre, me suis fait les ligaments croisés. Pour ça que je t'ai fais signe à toi. @Wunjo étant occupé, j'pouvais pas l'interrompre, donc j'me suis dit que le donner à un doc, ça faisait autorité. Alors tu peux baisser ta putain de baguette ?

-Hey. Du coup t'as gagné par forfait, bravo !"

"PUTAIN !"

Ce type je. Non mais il a pas de cerveau c'est pas possible. Et le sort de traduction édulcore tellement mes jurons, une ca-ta-strophe.

"Garde les mains en vue si tu veux pas qu'on t'attaque bordel !"

Espèce de... de Sjariå* tiens.

Allez. Allez. Du calme. On respire. Le propos. Le fond, pas la forme. Tout ça. Y en a qui sont nés sans cerveau, on leur en veut pas, c'est pas leur faute. J'sais pas ce qu'il fout là vu que même en lui laissant le bénéfice du doute pour la flemme il s'enfonce avec sa dispense, mais il doit bien y avoir une raison.

Quant à savoir la raison pour laquelle il se pointe pour la première fois depuis une éternité à un cours, uniquement pour dire "je fais pas piscine, ma maman elle a dit que j'avais mes ragnagna"... bah qu'est-ce que j'y peux moi hein si le Mât cautionne.

"Accio papier." je grogne.

J'récupère donc le papier, je jette un coup d’œil, je soupire. Je l'ai trouvé un peu beaucoup dynamique dans l'esquive pour quelqu'un qui a les ligaments en vrac, mais pour ce que j'en dis...

"Désolé. Sans rancune ?"

J'en sers pas tous les jours de ça, ça me fait chier que ça soit pour lui m'enfin. Sans parler du manque de fair-play qu'on est en droit d'attendre dans ce genre de situations de base et qui fait que j'ai aucun regret d'avoir tiré en premier... les nerfs. Wunjo à aller choper à la fin du cours. L'ambiance de merde de cette île où tout le monde peut profiter de la moindre occasion pour étriper son semblable. Un duel c'est tellement la bonne occasion pour un "accident", surtout quand le prof est occupé à faire le con ailleurs. Et les mains dans les poches.

"Je ferai passer à Wunjo quand il aura fini de s'amuser. En attendant tu veux que je jette un œil à tes ligaments, ou quelqu'un a déjà géré ?"

Proposition sincère mais rhétorique. Sans parler de tout ce qu’il y a de louche dans cette conversation, avec l'échange qu'on vient d'avoir, j'crois que c'est mort.

Sjariå: