Elle avait trop laissé traîner. Beaucoup trop laissé traîner cette histoire. Plus d'une semaine et demie, sans faire le nécessaire auprès de celle contre qui elle avait porté des accusations plus qu'infondées. Il y avait un minimum de décence dont elle devait faire preuve, et ce serait fait aujourd'hui, d'entre tous les jours, avant d'aller affronter Wunjo et Ortiz. Elle voulait avoir sa conscience tranquille.

Heure du repas, milieu de journée. Mizuchi atteignit le réfectoire en tenue de sport, baguette dans les cheveux. Elle balaya l'endroit du regard, un instant, avant de dénicher l'objet de ses convoitises. Timing parfait : elle en était justement au dessert. N'était-ce pas le moment propice aux grandes discussions problématiques ?

Elle soupira brièvement, puis alla se pencher à sa table, une tasse de café fumante entre les mains. Heureusement, la place en face d'elle était libre. Elle salua Lancelot, opina en direction d'Arthur pas très loin, n'osait pas s'asseoir. Pas de sourire automatique aujourd'hui, simplement la gravité respectueuse qu'elle devait à sa collègue. Quand elle eut son attention, elle se lança, d'une voix douce, mais suffisamment claire pour être entendue à travers le fourmillement de vie de la table.

« Excuse-moi, Lancelot, je peux te déranger un court instant ? »

@Lancelot

Lancelot regarde son dessert sans oser y toucher. Il y a des noeuds dans son estomac, il y a une boule dans sa gorge et si elle n'est pas malade, la femme sait que quelque chose ne va pas. La simple idée de sucre est comme une nausée, autour d'elle tous mangent avec plus ou moins d'enthousiasme.
Parfois, Lancelot saute les repas, s'éclipse avec un livre pour ne pas qu'on la dérange. Disparaît, se fait oublier.
Ce n'est pas dur pour elle d'être oubliée, elle ne s'en plaint pas. Aujourd'hui, elle a voulu faire un effort mais...à quoi bon?

Une voix l'interrompt, Lancelot lève la tête, regarde Mizuchi. Ses yeux se posent sur la place que l'autre femme souhaite occuper. Il n'y a aucun intérêt à s'asseoir ici, cela est donc pour parler. Mizuchi confirme cela, souhaite une discussion.
Lancelot pose le dessert, le repousse plus loin vers Arthur pour qu'il se serve. Elle acquiesce.

”Qu'y a-t-il?” Elle ne vérifie pas si on les regarde, pas plus qu'elle n'hausse la voix pour attirer l'attention, demander une aide quelconque.
De l'aide, elle ne semble jamais en demander. Lancelot est trop fantomatique pour cela. Mizuchi n'est pas comme ça, elle. Sa conception du monde est sans doutes différente.
Les choses sont ainsi...

”Si c'est pour savoir si je compte lancer sur vous une quelconque malédiction, la réponse est non.” Lancelot hausse les épaules, la flamme dans ses yeux sombres éclaire son visage mais ne permet pas de dire si la femme plaisante ou pas. ”Je suis peu douée pour ces choses là.”

Ces choses : les malédictions, les vengeances? Lancelot n'en dit pas plus. Elle ne sourit pas, son visage garde l'air doux et étrange qui est le sien mais elle ne sourit pas...

A son soulagement, Lancelot accepta qu'elle la rejoigne. Elle avait l'air pâle, amaigrie. Ou bien avait-elle toujours été ainsi ? Mizuchi ne saurait dire. Elle évitait la jeune femme depuis leur première interaction, plus par désintérêt prudent que par véritable animosité. Puis certaines choses avaient changé, sans qu'elle s'en alarme. Et des facilités de jugement, des conditions accumulées l'avaient menée à se laisser emporter.

Elle s'installa donc, remercia sa voisine d'un hochement léger du chef, voulut prendre la parole. Lancelot la devança. Sur la défensive ? Voilà qui ne lui ressemblait pas. Mizu ne réagit pas, se contenta de détailler le visage calme de l'autre. Si délicat, si banal. Oubliable.

« Non, ce n'est pas ce qui m'amène. », fit-elle simplement, sans rebondir outre mesure sur la connotation de sa remarque. Elle ne le considéra ni comme une plaisanterie, ni comme une menace. N'en fit simplement pas cas. Une gorgée de café lui réchauffa le corps, elle cherchait ses mots, les deux mains en coupe contre sa tasse.

Ce n'était pas du malaise, mais une véritable étude. Lancelot lui donnait le sentiment de n'être que la spectatrice de sa propre vie. C'était toujours sa première pensée quand elle la voyait, et ça la confortait chaque fois plus dans l'idée que c'était une des raisons pour lesquelles elle n'arrivait pas à l'ignorer. Alors, quand elle prouvait bien évidemment l'inverse - en se mettant dans la lumière avec des éléments aussi cruciaux que l'arme d'un crime violent, par exemple - tout était différent. La fragilité de la jeune femme devenait celle des Veuves Noires, et l'on craignait que ces fines pattes se referment sur vous dans le noir.

« Je t'ai mal jugée, lundi dernier. Certains éléments te désignaient, je ne voulais prendre aucun risque. » lâcha-t-elle enfin, les yeux dans ceux de l'autre, plus tranquille. La règle avec Lancelot était de ne pas trop réfléchir à ce qu'on allait lui dire, car elle y trouverait toujours quelque chose pour vous faire douter. Alors autant gagner du temps, et parler simplement. « Pour cela, je souhaite m'excuser. J'espère que nous pourrons rester en bons termes. »

Et de poser sa tasse lentement, joindre ses mains l'une sur l'autre, puis s'incliner profondément comme c'était de coutume chez elle. Symboliquement, cette position offrait aussi sa nuque : accepter sa vulnérabilité était signe de confiance et de dévouement. Bien sûr, tout cela n'était que gestes, images, et la britannique pouvait en faire ce qu'elle voulait. Lui refuser son pardon, l'ignorer, la tuer à l'instant. Pour ce que cela importait.

”Aucun élément ne me désignait, non.” répond Lancelot d'une voix calme.

Elle regarde Mizuchi, ne cille pas.
Contrairement à ce que l'autre pense, l'Anglaise n'est pas sur la défensive. Rien dans sa posture ne montre un malaise quelconque à parler, une envie de prendre le contrôle de la conversation ou autres. Lorsque Lancelot possède des faits, elle les énonce, c'est aussi simple que cela.
Il n'y a pas d'animosité, il n'y a pas de colère, juste une douceur étrange dans les traits de la femme.

”J'enquêtais, comme nous tous. Je n'ai jamais caché avoir ramassé cette baguette, bien au contraire.”

Devant elle, Mizuchi courbe l'échine, s'excuse avec des gestes bien plus équivoques que des mots. Lancelot regarde l'autre femme

”Notre but est le même, il ne m'appartient pas de le gâcher par des rancoeurs quelconques, Mizuchi.”

Peut-être qu'aucun sentiment ne savait s’accrocher au coeur de Lancelot, simplement. Certains peuvent se rappeler l'avoir vu sourire les premiers jours, elle sourit moins maintenant, aux yeux étrangers la femme ne semble rien vouloir montrer. Les choses sont ainsi.

”Buvez votre café et n'y pensez plus, vos excuses sont acceptées.”

Dit-elle la vérité ? Le regard de Lancelot est sincère, triste également ainsi que cela est son habitude. La femme tait les blessures qu'elle porte et connaît, sait que ce n'est pas elle qui doit être écoutée alors à quoi bon parler?
Les recrues sont importantes, les recrues et toutes les années qu'elles se doivent de gagner à vivre dans un monde choisit. Le seul choix qu'on leur laisse faire, celui de se battre. Tout le reste n'est que poussière...

”Je devrais en prendre un moi-même, je m'endors...”

Lancelot niait - Mizuchi ne protestait pas. Elle restait persuadée d'avoir agi au mieux. Mettre en joue la jeune femme n'avait été qu'une précaution nécessaire qu'elle ne regrettait pas d'avoir prise. Contrairement à ce qu'elle disait, des éléments la désignaient, et suffisamment pour justifier sa réaction. Son accusation avait été prouvée fausse, mais la méfiance qu'elle lui vouait déjà avant l'incident ne s'était que renforcée. Elle n'aimait pas cette femme, ne saurait s'expliquer réellement pourquoi. Raison de plus pour la confronter.

La naïade se redressa, accepta les paroles de l'autre d'un hochement de tête reconnaissant, ne fit aucun commentaire. Le manque de couleurs du ton de Lancelot avait le don de rendre Mizuchi nerveuse. Agacée, du moins. Elle gardait une composition sereine, mais brûlait d'envie de lui tirer quelque emportement. N'acceptait peut-être pas n'avoir rien à analyser sur ce visage égal, aucune faille dans laquelle s'enfoncer.

Finalement, c'était peut-être mieux ainsi. N'avoir rien sur quoi baser le moindre conflit. Mizu resterait à sa place, se tiendrait bien. Elle n'aimerait jamais la britannique, mais pouvait au moins y être indifférente. Soupirant brièvement, elle chercha les yeux de Lancelot, lui sourit.

« Merci pour ça. » fit-elle doucement. Lance évoqua son besoin de caféine, la coréenne tira sa baguette de son chignon, et fit immédiatement venir la cafetière jusqu'à elles. Une moka italienne grand format dans laquelle restait encore la moitié de son trésor. Une tasse arriva peu après, et tout cela fut servi en un instant, posé joliment devant Lancelot. Une seconde encore, et un dernier contenant fumant les rejoignit. Du lait, puisqu'il lui semblait qu'elle buvait son thé noyé dedans, peut-être le café se pliait-il aussi à la règle.

« Nuits courtes ? » fit-elle, question soucieuse et discrète d'une bonne collègue qui se respectait. Le nez dans sa propre tasse, elle suivait le mouvement. Essaierait cette-fois de tirer quelque chose de sa conversation avec la sybille, d'établir un sol stable sur lequel danser plus tard.

« Ah, et autre chose. Je pensais organiser des rondes de nuit, à partir de la semaine prochaine. Je voulais proposer aux autres professeur.es aussi. Tu en serais ? »

Voilà, faire des projets communs, créer des opportunités de collaboration, se montrer volontaire et intéressée. Tirant un paquet de sa poche de veste, Mizuchi s'alluma une cigarette, les yeux posés sur l'autre, scrutatrice et bienveillante. Il commençait à faire un peu plus froid dernièrement, et la fumée lui réchauffait la gorge.

L'hypocrisie pouvait être naïve ou maligne, Lancelot ne savait cependant pas quelle forme arborait celle de Mizuchi. L'autre professeur restait ancrée dans ses positions, Lancelot lisait cela en elle. Convaincue d'avoir bien fait, convaincue que non, elle avait bien tout analysé, bien tout vu. Ce n'était pas le cas, et ses mots avaient représenté un danger capable de convaincre les recrues de sa vérité à elle.
Il fallait pardonner à cela. Lancelot le fait, elle comprend les choses nécessaires, les sentiments et ressentiments qui eux, ne le sont pas.

”Merci” déclare-t-elle simplement lorsque le café vole jusqu'à elle. Elle incline la tête respectueusement dans ce geste qui la caractérise quand le lait s'ajoute aussi, et se prépare la tasse requise.
Ses gestes ne sont pas lents mais évoquent comme un ballet en dehors du temps. Ils font et accomplissent une action simple : remplir une tasse de café, y mélanger le lait, mais sans s'inscrire dans ce qui semble être minutes ou secondes.
La posture étrange de Lancelot face à la réalité semble ,comme créer pour la femme des univers à l'intérieur d'autres univers. Illusions et fantasmes, il n'y a pas de magie là dedans, simplement la façon dont Lancelot se tient, dont Lancelot agit.

La fumée de cigarette de Mizuchi s'avance telle un serpent dont Lancelot n'a pas peur. Elle sent le parfum de tabac, ne s'engourdit pas à l'odeur. [color=green]”Difficiles”[:color] répond-elle à propos des nuits.
Il y a des cauchemars bien sûr, mais des rêves tellement loin de toutes douleurs également que l'on peine par trop à s'en réveiller alors.
La proposition des rondes de nuit lui fait relever la tête.

”Je peux en être, oui” acquiesce Lancelot. ”Comptez-vous en avertir les étudiants également? D'après ce que j'ai compris, certains s'opposent désormais ouvertement aux directeurs et au corps professoral.”

Les étudiants...

”Et en parlant de recrues... J'espère qu'Hitodama saura trouver la paix qu'il mérite et sa propre manière de se battre dans le monde.”

Elle porte la tasse à ,ses lèvres, boit. Bien que mélangé au café, le lait semble toujours trouver le moyen de se déposer en moustache légère au dessus de ses lèvres. En cet instant il pourrait être facile de deviner l’adolescente qu'avait été Lancelot.
Pour peu que cela ait la moindre importance...

”Pour en revenir à cette histoire de patrouilles, les recrues ont-elle encore assez confiance en nous pour nous confier leur sécurité? “

En y réfléchissant, les deux femmes ne devaient pas avoir tant de différences que cela. Elles étaient sans doute les deux professeures les plus lisses de l'Esperanto, l'une abonnée au sourire doux, l'autre au regard calme. Elles partageaient une apparente fragilité, mais le grade de celles pouvant attester de leur talent à la survie.

C'est ce à quoi songeait Mizuchi en suivant du regard, un peu absente, les gestes lents de sa collègue. Méthodique, imperturbable, sophistiquée. Tasse, café, lait. Plus les minutes s'égrenaient, moins la coréenne se sentait l'énergie de lutter contre son apathie naturelle. Elle se sentait bien, avait délesté sa conscience, poli son image, et pouvait être simplement de charmante compagnie désormais.

« Bien sûr, elles seront encouragées à en prendre quelques unes. Il n'y a pas de raison pour ne pas les priver de sommeil, eux aussi. Je pensais à quatre créneaux de deux heures, sur la base du volontariat. » fit-elle entre deux bouffées. D'autres idées devaient être encore soumises à un jugement extérieur, elle y réfléchirait. Ou bien les soumettrai à Lancelot, plus tard.

Sa remarque concernant sa recrue la fit lever les yeux de sa tasse et chercher ceux de la britannique. Elle la regarda avec douceur, cherchant à comprendre le sens de ses mots. Ce qu'elle savait de leur relation était bien maigre. Pas suffisant pour le mentionner. Une gorgée de café, un soupir intérieur. Elle devait vraiment penser à prendre des pauses d'elle-même. N'engagerait rien au sujet du japonais. Son départ était trop récent, ses sentiments trop partagés.

« Je lui souhaite. Nakaro mérite de connaître autre chose que la guerre. Il n'est pas fait pour ça. » glissa-t-elle finalement, peu désireuse de s'attarder sur le sujet. Elle n'aimait pas qu'on lui rappelle ses échecs.

« Je ne pense pas qu'ils aient confiance en nous, ou en eux, et c'est entre autre la raison de cette initiative. J'aimerais qu'il n'y ait pas de groupe exclusifs délégations. »

Mizuchi s'adossa contre sa chaise et parcourut l'assemblée du regard, la clope au bec. « Je pense que nos directeurs et directrices ne seront pas contre l'idée. Qu'ils se mélangent et se rencontrent. »

Drôle d'endroit, drôles de gens.

Le regard de Lancelot se fait plus perçant soudain tandis que l'Anglaise réfléchit à tous les mots de Mizuchi. Il y a plusieurs sens à donner aux phrases, plusieurs choses à comprendre. Il y a le risque de se tromper aussi tandis que Lancelot réfléchit aux implications de chacune.
Elle hoche la tête et acquiesce pour les créneaux, n'a pas peur de sacrifier son sommeil au nom de cela.

Est-ce que les recrues n'ont pas confiance en elles-mêmes? Dans une école classique, la femme tendrait à comprendre cela. Ils ne sont pas dans une école classique, bien au contraire, les quelques places déjà vides en acquiescent. Elle fronce les sourcils un peu, cela voile le sombre de ses yeux. Elle fronce les sourcils mais écoute toujours, attentive.

”Ma foi, peut-être ne penseront-ils pas tous que cette idée n'est pas une énième tentative de meurtre de notre part.” Se mélanger entre eux... Lancelot repense au Tag sur le mur des dortoirs anglais. Est-ce cela ce que Mizuchi veut dire : un manque de confiance que les recrues ont les unes envers les autres? Peut-être...

”C'est si idiot”, souffle finalement l'Anglaise. ”Nous avons un ennemi commun mais nous le combattons de tant de différentes manières nous-même que nous sommes incapables de nous entendre.” Il y a une tristesse sur le visage de Lancelot, celui d'un prix déjà payé mais qui la hante encore. Elle porte le café à ses lèvres et malgré le lait la boisson a un goût de larmes.

”Montrons l'exemple et prenons le premier tour ensemble en ce cas. Quand voulez-vous commencer?”

Plus elle y pensait, plus l'idée lui plaisait. Une occupation, une occasion de briser les petits clans qu'elle voyait déjà se former - c'était quoi leur problème, aux françaises et aux scandinaves ? mariage contre-nature, si vous vouliez son avis. Rien de bien sain n'en naîtrait. Que des créatures étranges, sûrement mignonnes, mais surtout poilues.

Coréenne acquiesça aux paroles de l'autre, toujours plongée dans l'agitation du réfectoire. Si meurtre il y avait pendant les rondes, ce ne serait pas dans le silence. Ils auraient des yeux, des preuves, des rapports. Mais Mizu se demandait si cela serait suffisant. L'île était infiltrée - il restait à savoir par qui, pour l'en purger.

Lancelot posait des questions, parlait un peu plus que d'habitude, ce qui était pour le moins rafraîchissant. Sa triste indifférence la laissait toujours un peu perplexe, masque trop parfait pour être pris comme tel, mais il y avait du progrès, c'était indéniable.

« Nous rassembler tous ensemble sur un espace clos était un projet ambitieux, peut-être un peu utopique. Mais les résultats auraient-ils été différents si nous étions restés dans nos propres régions du monde ? Je crois qu'il y a du bon à cette mixité. Et même si des traîtres se trouvent dans nos rangs, cette île a cela de formidable qu'elle constitue un outil de diversion sans pareil. »

Cigarette écrasée, Mizuchi reprend le fil du regard de la brune, un petit sourire fatigué sur les lèvres. « Oui, faisons cela. Avec plaisir. Mardi soir, si cela convient. Je nous inscrirai. » Un oeil à sa montre, et elle haussa les sourcils, soudain ravivée d'énergie. « Je te laisse, je ne veux pas arriver en retard à mon duel. A la semaine prochaine, alors ! » Et de s'incliner une dernière fois, avaler la fin du café, pour laisser là la britannique qui ne s'offusquerait certainement pas de son départ brutal. Il y avait des obligations dans la vie auxquelles on ne devait se dérober.