Lorsqu'elle avait reçu le message dans son casier, elle avait d'abord cru qu'il s'agirait d'une menace de mort écrite en lettres de sang, au vu du bordel actuel, ça ne l'aurait pas surprise. Elle avait lancé un sortilège sur la lettre et la rose qui l'accompagnait histoire de vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un cadeau empoisonné et une fois son inoffensivité assurée, avait enfin lue la missive. Hm. Soit.
Elle se rend au rendez-vous donné à l'heure, mais reste à distance un instant pour voir qui était l'auteur de la missive. Le Chariot, il fallait s'en douter, au vu de sa réputation de chaud lapin, ça l'étonne même qu'il ait attendue la semaine quatre pour passer en char d'attaque. Il a clairement pas fait les choses à moitié, que ce soit la mise en scène ou l'acteur principal, il a mit du coeur à l'ouvrage, ce qui était elle devait le reconnaitre particulièrement adorable.
Elle est loin d'avoir mis son plus bel ensemble en ce qui la concerne, principalement parce que jusqu'au dernier moment elle pensait que c'était un traquernar, et c'était donc présentée au rendez-vous en jean noir, débardeur anthracite, veste en cuir, rangers aux pieds. Molly, Jack et Moïra l'accompagnait, parce que de toute façon, même en robe de soirée, elle ne s'en séparaient jamais. Mais elle ne se préoccupe pas de ce faux pas, parce que de toute façon, lorsqu'on est une demi-vélane, on demeure bonne peu importe l'attirail.

Sourire enjôleur sur les lèvres, elle s'avance, avise l'installation avec plus d'attention, enlève sa veste et la pose sur un bord, alors qu'elle s'autorise un tour du propriétaire, comme à la recherche de la moindre faute de mise en scène. Elle semble finalement trouver l'endroit à la hauteur de sa personne puisqu'elle le rejoint scan de haut en bas la tenue. "T'es sur ton trente et un, ça change. Il y a une occasion particulière à ce festin ou t'avais juste la dalle ?" double-sens seducto-culinaire alors qu'elle se demande à quelle cuisson elle va se le servir, à point ou saignant ?

Le chaton est dépité, et elle pourrait presque entendre sa déception tant elle est clair et nette sur son visage lorsque ses yeux se posent sur son accoutrement. Sa moue lui ferait presque de la peine et elle hésite un instant, récompense ou pas ? Il serait logique de se dire que s'apprêter selon la circonstance serait lui faire un cadeau, cependant, lorsqu'il s'agissait d'une vélane, plus elle rendrait son apparence sophistiquée, pire ça allait être pour lui de garder ses yeux à hauteur des siens. Et puis elle voit ce qu'il pose sur la table et elle se dit que se montrer sans pitié était définitivement la solution la plus préférable, on ne pourra pas lui reprocher d'avoir lancé les hostilité, c'est lui qui a commencé.
Lorsqu'il se retourne pour ouvrir la bouteille, elle sort sa baguette et la dirige sur elle, les vêtements se changent, débardeur, jean et rangers deviennent robe d'un bleu pastel légèrement métallique, clin d'oeil aux couleurs de l'académie, divinement moulante, fendue à la jambe, et escarpins diamantés. Ca ne change rien a sa coiffure, la crinière reste lâchée, et à son maquillage, qui demeure donc inexistant. Mais de toute façon, se maquiller était une broutille donc elle ne s'était jamais beaucoup embarrassée.

Il lui tend le verre et elle l'attrape, sourire séducteur sur les lèvres. "Je ne regrette pas d'être venue, pour le moment, c'est une très bonne idée, le rendez-vous, le lieu, et la boisson aussi visiblement. Et tutoie moi, ce soir en tout cas." voix suave accompagnée d'un clin d'oeil de connivence. Elle fait sonner les deux verres en trinquant, sirote une première gorgée du breuvage. champagne au gingembre, elle n'est même pas surprise. "Est ce que tu as prévu tout le menu sur le thème aphrodisiaque ou tu t'es contenté du champagne aromatisé?"

Il y a des divertissement dont on se régale allègrement, et le chariot était un caprice particulièrement savoureux. Sucrerie gentleman tire sa chaise et elle s'assoie. Elle lui adresse un doux sourire approbateur lorsqu'il passe au tutoiement et elle hoche négativement de la tête, non pas d'objection.

Elle joue du regard qui dérive, n'a pas choisis l'aspect de sa robe enchantée par hasard, et les quelques fois ou les yeux du français ne dérivait pas sur les courbes, il pouvait clairement voir le malin plaisir aguicheur dans les siens. Les réjouissances culinaires commencent, des huitres, forcément, ça lui arrache même un léger rire. A tout les coups elle aurait droit à du chocolat au désert. Elle boit une nouvelle gorgée de sa coupe de champagne, et le regard du chariot se fait fuyant lorsqu'il pause sa question. Ah non, éviter c'est tricher. Elle se redresse sur sa chaise, se penche en avant sur la table, et le bout de ses doigts passent un peu sous la bretelle de sa robe, joue avec en geste digne des meilleurs clichés alors qu'elle réfléchit à sa réponse et ce qu'elle veut bien lui révéler. "Personne à protéger non" elle goutte l'une des huitres, c'était bon mais les fruits de mer, ça avait jamais été son truc, elle déguste plus par politesse que par saveur. "Ma vengeance a déjà commencée avant l'Esperanto, il me manque encore deux noms mais c'est surtout par conviction que je suis ici. Et toi ?"

Elle boit une gorgée, les yeux rivés sur son plat principal qui lui, semble au bord du gouffre de ses hormones. Il a la main posée sur la table avec appétit presque supplication, mais ils n'en sont encore qu'à l'entrée, pour un contact physique, il allait devoir languir encore un peu, elle commençait à peine les hostilités. Sa réponse ressemble à une lettre de motivation jointe à un cv particulièrement générique. Un peu plus et il finirait par un je vous transmet l'expression de mes salutations distinguées, cordialement.Le français était un divertissement qui valait le déplacement.

Il est plus chaud que les bagnoles de fast & furious le Chariot. "Je passerais bien directement au dessert, j'ai une envie de sucré" répondu malicieusement avec un clin d'oeil en guise de ponctuation. Jeter de l'huile sur le feu, l'une de ses activités préférée.

Elle sourit amusée à la bouchée tendue. Bouche goutte et lange déguste. "Pas mauvais." Elle passe son doigt sur le sirop de framboise laissé sur le plat après le découpage, et le porte à ses lèvres, les yeux qui toisent malicieusement le prétendant. Savoir reprendre les clichés avec talent était un art "et un désir de comblé."

Le sorcier est joueur, le bout de la langue taquine un bref instant le coin des lippes, elle sourit satisfaite de la provocation, regard ravageur accompagne sa réponse "prendre des risques est la route à suivre, heureux hasard." elle se plonge faussement dans ses pensées, comme réfléchissant à ce qu'elle aimait, connaissance qui était pourtant bien évidemment connue sur le bout des doigts. Mais encore lui fallait t-il choisir ce qu'elle voulait bien lui révéler, il ne s'agissait pas de lui simplifier un peu trop la tâche. "Mes désirs sont en général comblés lorsqu'il précédés d'un divin mélange d'audace et d'extase."