Nettoyeeeer. Balayeeeeer. Astiqueeeeer. Comme tous les soirs depuis leur arrivée.
Autant la "corvée" cuisine, il apprécie grandement. C'est drôle de faire cramer des croissants, préparer des tajines que personne ne goûte parce qu'une japonaise semi-cadavre fout le bordel, et autres joyeusetés. Autant la corvée vaisselle... Parfois, il laisserait bien Mannaz seule devant le monticule sale. Avant de se rappeler que son protecteur traînait parfois en cuisines et n'apprécierait pas beaucoup la blague.
L'avantage, c'est qu'il n'était pas bien difficile, dès lors, de trouver Suhail à certaines plages horaires. C'est peut-être bien ça, le soucis, du coup. C'est qu'absolument tout le monde sur cette foutue île sait où il est.
Même les français charmants.
... Pardon ?
Ouais, il le reconnaît le petit français souriant de la soirée d'intégration qui laisse personne indifférent. Foutus Vélanes, qu'on lui a dit. Paraît que ça vous fait vous questionner sur des sujets qui vous semblaient bien clairs, pourtant. Suhail sait pas tellement comment réagir à la personnalité pétillante face à lui.
C'est peut-être pour ça qu'il a le rouge qui monte légèrement aux joues et qu'il détourne le regard. Merde, c'est vrai qu'il aurait dû s’inquiéter pour son camarade. « Tu vas mieux, au moins ? » balbutie-t-il plein d'excuse.
Bon par contre, le sac sur le plan de travail qu'il vient de récupérer... Ça grogne, ça casse un peu le charme. Bordeeeel, le respect ici. Tous les cuties du monde ne rattraperont pas ça. « Dans ton sac crados que tu viens de balancer sur mon plan de travail propre ? »
Oui, celui-là même, Suhail.
« J'espère que c'est une sacrée surprise parce que sinon, tu vas astiquer toute la nuit avec moi. »