"Donc si je résume t'as utilisé ton bras, t'as porté des trucs qui commencent par Lu- et qui finissent par -ne, et t'as pas été foutu de calmer ta libido une putain de semaine." je grogne. C'est plus qu'un grondement, et un regard mauvais.
"Je t'ai déjà dit de penser avec le cerveau du haut bordel, c'est si compliqué ?"Visiblement. Je regarde quand même, je palpe, j'examine, je fais mon travail quoi. Grognements, encore, à base de
"vous connaissez pas Andromaque putain ?" et de
"ça veut résister aux armées des Ténèbres et c'est même pas foutu d'obéir à un ordre basique". Va vraiment falloir faire ce putain de cours d'éducation sexuelle, mais j'avais pas prévu le cours niveau primaire sur le sens des mots.
"Tu mériterais que je te laisse te démerder. Je suis bon Raidho, mais je suis pas faiseur de miracles, je peux pas surveiller ton bras à ta place. T'étonne pas si tu récupères pas tout après ça." Sans lui laisser le temps de piquer une crise de je sais pas quoi, je dégaine.
"Bouge pas."La baguette court le long de son bras, et je murmure.
- Dédé:
0-10 : Ouais ben Raidho il avait qu'à pas faire le con, bien fait pour lui. -5 sur les lancers utilisant ce bras jusqu'en S7 incluse, après ça sera guéri. Et les cicatrices seront très moches.
11-35 : S'il avait été moins débile lui aussi. -5 sur les lancers utilisant ce bras jusqu'en S7 incluse, après ça sera guéri.
36-90 : Bon, malgré la connerie manifeste du patient, on a sauvé les meubles. Plus de malus sur les actions utilisant ce bras.
91-100 : Plus de malus sur les actions utilisant ce bras, et presque plus de cicatrices.
Vérifier. Revérifier. Revérifier encore. Les doigts qui courent, la baguette qui suit, l'incantation encore.
Ben zi bena, bluot zi bluoda, lid zi geliden, sose gelimida sin, répétée sur les vaisseaux torturés, sur la peau, sur les nerfs,
ef ek sé hávan loga, brennrat svá breitt, at ek hánum bjargigak le long des arabesques des brûlures, de la peau fripée qui se retend un peu - il restera des cicatrices, une petite perte de sensibilité peut-être, mais j'en espérais honnêtement pas tant vu ce qu'il me chantait.
"T'as de la chance." Je vais chercher la pommade que je lui avais filée l'autre fois, elle claque sur la table de nuit.
"Remets-en une semaine, si tu le fais correctement devrait pas y avoir de séquelles." Je lui fais mon regard le plus mauvais.
"Si j'apprends que t'as encore porté des choses avant lundi prochain, ton bras, c'est moi qui te le recasse, et pour les soins tu te démerderas avec Ortiz."