Pilote automatique, fantôme dans les couloirs. Le retour des verres teintés pour masquer - au mieux - le visage pâle morbide, les yeux épuisés. Tasse de café dans la main à laquelle il s'accroche comme à sa vie. Têtes qui défilent, il dévisage sans trop les voir, pas vraiment là, ni tout à fait ailleurs.

Et une qui interpelle, visage qu'il apprend à reconnaître depuis une semaine à peine. Invisible transparente jusque là. Des sentiments mitigés, agréables ou méfiants, là c'est la colère qui refait surface. Quelques pas pour rattraper @La Lune avant qu'elle s'engouffre dans une salle pour assister à son cours. « Eh. » Salut glacial. « Viens - j'dois t'parler. » Sans demander d'avis il agrippe le bras de sa main libre, la tire déjà vers l'aile des bureaux.

Racle les murs, s’apprête à rentrer dans la pièce, valsant dans la foule quand voix l’interpelle. Arrêt, se retourne calmement pour observer le visage égal au timbre employé. Évidement. Est-ce qu’elle l’aurait suivi même sans qu’il l’a traîne ? Sûrement. Ne pipe pas mot, jusqu’au bureau, juste note la hargne dans la prise qui lentement brise. Ne se débat pas donc, jusqu’à ce qu’ils soient seuls – y a-t-il besoin des curieux pour entendre ce qui va se jouer ? Non. « Tu me fais mal. » Signale et avise la réaction, à la tendresse sans jugement ni peur – seulement présente parce qu’elle n’a rien d’autre à offrir, la Lune. Ne reste plus que le silence – le brouhaha toujours, derrière et loin, effacé par un calme sans vie. Elle attend l’enfant – de se faire taper sur les doigts – mais ne pliera plus.

Il lui fait mal.
Les doigts relâchent brusquement, un pas de recul embarrassé. Il avait pas réalisé combien les doigts étaient serrés, la prise pressée, le geste mauvais. Ne s'excuse pas pourtant - se mord juste la lèvre quelques secondes avant de retrouver la mine glacier. Il ouvre la porte d'un bureau, par réflexe fatigué, le seul qu'il connaît - pseudonyme scandinave affiché sur l'entrée. Laisse la gamine entrer - n'ose plus la toucher. Et de fermer derrière eux.

Lune le voit s’agiter quand elle lâche ses seuls mots, peut-être en comprend les détours, ou pas – s’y intéresse-t-elle seulement ? Oui. Parce qu’il ne peut en être autrement, quand on a la sensibilité accrochée à la peau – empathie mortelle. Pseudo lu en franchissant la porte – tient. Le note. Parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher.

Il verrouille pas la porte - n'irait pas pousser plus loin l'intrusion. Il veut juste parler, Ortiz, de toute façon.

Citation :

+10
1 - 10 : la main s'explose dans le mur
11 - 40 : coup dans le mur
41 - 90 : coup dans la lune
91 - 100 : on espère pas mdr

Pas dupe mais ne dit rien – une porte verrouillée c’est une échappatoire de condamnée – et pourtant elle se jette dans la gueule du loup sans peur.

Citation :

+10
1 - 10 : ça shoot dans le bureau, très fort
11 - 40 : shoot dans le bureau, pas assez fort pour se faire vrmt mal
41 - 90 : grand coup de botte dans le ventre
91 - 100 : coup de genou dans la tête (merci lulune )

Rageuses elles enlèvent les lunettes, les jettent à ses pieds - fracas de verre brisé.

Citation :

+10
1 - 10 : ah l'épaule on l'avait oubliée, elle veut pas
11 - 40 : abandon
41 - 90 RS
91 - 100 : RC

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