Le miroir fixé à son poudrier, Mizuchi inclina la tête aux éloges de Bakounine, et observa tout le monde s'éloigner. Elle rangea sa baguette, se recoiffa, puis s'approcha du stand pour saisir une des cartes de crédit magiques à disposition. Durant un congrès, il n'y avait rien de moins classe que de chercher sa petite monnaie pendant un quart d'heure devant un stand.

Elle discuta pendant un temps avec leur indic, mais assez rapidement, Wunjo revint, ce qui la sauva d'une conversation fastidieuse sur les meilleures brindilles de Sibérie. Elle lui signala en souriant son intention de faire un tour dans les allées et de leur chercher du café, et les laissa tranquillement s'ennuyer ensemble.

Mizu traça son chemin avec professionnalisme à travers l'immense hall. Sans vraiment s'attarder sur les stands présentant des objets et des idées toutes plus incroyables les unes que les autres, elle ne loupait pourtant rien de ce qu'elle voyait. Ses talons claquaient sur le sol immaculé, et son regard saisissait au vol autant de détails que possible. Elle tourna, longea, poussa des portes, jusqu'à atteindre la buvette, déjà débordante de mets et de travailleurs.

S'approchant d'un bar en marbre, elle leva une main et commanda trois grandes mokas de café, première qualité italienne merci bien. Ces petites choses prenaient un peu de temps à faire correctement, alors elle demanda à ce qu'on lui apporte plus tard, de l'autre côté de la pièce, où s'alignaient quelques canapés. Enfin, où était surtout installé un homme d'intérêt, que Mizu avait remarqué en entrant. Son visage était collé dans son carnet d'autographe.

Elle paya le barman, et s'approcha des canapés, sans rouler des hanches plus que de nécessaire, mais sans se raidir froidement non plus, enfin vous avez compris. Elle tira une cigarette de sa minuscule pochette, la première de la journée, et regarda autour d'elle avec un air de biche perdue. Une seconde et demie bien pesée, puis ses yeux se posèrent sur Tragall, à quelques mètres. Seul avec un verre, si ce n'était pas pratique cette histoire.

« Sillyehabnida, seonsaengnimsshi ... (excusez-moi monsieur) » fit-elle doucement devant lui, un sourire gêné sur le visage. Il devrait comprendre à sa gestuelle qu'elle cherchait une flamme pour son tabac, et espérait qu'il lui en offrirait. Elle n'était pas en position d'engager une conversation, toute coréenne qu'elle était. Bien qu'elle n'ait aucun moyen de connaître son rang dans le congrès, l'homme était plus âgé, et elle lui devait pas défaut le respect et la retenue. Mais elle espérait au moins pouvoir rester près de lui, et glaner quelques informations sur ses fréquentations, et les gens qui l'entouraient.

HRP:

Wunjo lisait le parchemin qui lui était présenté ; les termes étaient simples, clairs, peu d’entourloupes possibles sur ce contrat. Si elles se présentaient, elles viendraient d’ailleurs. Wunjo devait rester sur ses gardes, malgré l’escarpin qui se frottait contre son tibia, ne demandant qu’à être retiré. Et avec les dents s’il vous plaît.

Il saisit la plume et inscrit sur le parchemin les noms des cibles qui lui avaient été attribuées, des personnes à protéger.

”Le parchemin” a écrit:

- John Ehrtan, journaliste (visiteur), à protéger
- Simeus Tragall, éleveur d’animaux magiques (exposant), à protéger
- Clarence Minedie (visiteur) à protéger à tout prix
Un assassin a été repéré dans le salon, mais n’a pas été identifié. Me contacter si vous repérez tout comportement suspect.
Le paiement sera effectué comptant une fois le congrès terminé, si et seulement si toutes les cibles s’en sortent indemnes.

Wunjo espérait ne signer l’arrêt de mort de personne avec ce parchemin. C’était pourquoi il n’y avait mentionné aucun de ses alliés. Il espérait que, si cela venait à se retourner contre eux, ses camarades s’en sortent.

Enfin, l'homme signa de son véritable nom, et pas de son pseudonyme insulaire. Si ce plan échouait, on ne devait pouvoir remonter jusqu’à la résistance, jusqu’à L’Esperanto, à cause de lui. Mais sur le moment, il espérait surtout que la réputation de sa famille ne le suive pas aussi loin, que la femme ne tique pas en voyant le patronyme de celui avec qui elle faisait affaires.

Il relut le parchemin une dernière fois et se leva, menant le pas, accompagné de la femme fatale, jusqu’à la buvette. Il salua Bollitch au passage, lui souhaitant bon appétit. Un sandwich rosette-cornichon, le chanceux…

Wunjo et sa nouvelle partenaire n’eurent que peu de mal à trouver une table. Après tout, il était exposant, venu avec le plus beau stand du salon. S’il connaissait un tel succès, c’était grâce à des investisseurs comme lui, qui venaient embellir tout le projet.

Wunjo s’installa, princièrement et magnifiquement accompagné de Madame Deathdie, et observait les environs. Certains visages lui disaient quelque chose, ce qui était toujours mauvais signe. Surtout, il ne s’attendait à reconnaître personne dans la foule, et encore moins @Kitsune et @Suhail. wtf
Il ne laissait rien paraître, ils n’étaient certainement pas là pour des vacances non plus, mais peut-être que savoir qu’ils seraient tous envoyés au même endroit aurait été pratique. Mais c’était trop tard pour refaire le monde. Il se demandait si les deux recrues avaient croisé le reste de l’équipe professorale. Ce serait peut-être rassurant pour les gamins.

« Connaissez-vous du monde, à ce salon ? » demanda-t-il, presque innocemment, à la femme à sa table, tandis qu'il se rinçait la gorge d'une gorgée de vin rouge apparu devant lui.

sortie de l'amphithéâtre - buvette
++ j'ai perdu le vrai rp alors on fait ça vite

Plan parfait (non) en trois étapes alors.
1 - rendre son baiser à la gamine, passer un bras autour de sa taille et la serrer contre lui juste par habitude. Et puis hausser les épaules à sa remarque, pas vraiment concerné ou vexé. C'est qu'elle coche tous les critères pour lui plaire, la môme, mais le coeur y est pas. ça manque de barbe, finalement faut croire.

2 - opiner comme un couillon à tout ce qu'elle lui dit, et analyser très vite (non) la situation. Essayer de se souvenir un minimum de la carte du congrès et manoeuvrer de son mieux vers la buvette. Il connaît deux bourges ici Ortiz, et à l'heure du déjeuner il les trouvera sûrement pas s'enfilant un sandwich entre deux clients. Ils connaissent sûrement ni sandwich ni client, en plus. Et si son idée de génie initiale foire il lui faudrait un back up de type moula. Il marmonne à la princesse qu'il fera ce qu'elle veut dans cinq minutes, juste le temps de régler un petit détail et l'entraîne avec lui, sans la lâcher parce que ce serait con de la perdre dans la foule.

3 - repérer une de ses cibles en train de manger - et bingo les deux déjeunent en tête à tête. Ce serait sa chance si Bakounine risquait pas de lui éclater la gueule si elle avait la moindre idée de ce qu'il a fait/fait/se prépare à faire. Et Bakounine elle sait toujours. Une clope et direction la table, c'est une autre blonde finalement, il est pas certain de la reconnaître mais dit poliment bonjour à la madame avant de poser un regard nerveux sur @Wunjo. Il interrompt un truc là non ? Il interrompt totalement un truc oui, et il est pas certain d'aimer ça et ça peut un peu trop se lire dans ses yeux - toujours un livre ouvert le russe mais la mission reste la priorité alors il ravale son seum naissant et gênant pour lui faire comprendre qu'il voudrait lui parler en privé. Désolé, j'en ai pour une minute il assure même à la compagnie féminine qui doit déborder de charisme si on aime les femmes matures et dominantes.


4 - en fait y'avait une dernière étape hinhin, il se tire vite fait direction le village une fois tout réglé. Toujours avec la princesse.