Kitsune essaie de réfléchir. Tout est dans le mot "essaie". C'est que les informations fusent dans tous les sens. D'ordinaire, elle n'est efficace qu'assise à un bureau, son carnet à la main. Plus que jamais, elle ne devrait pas être sur cette île. Juré que si elle s'en sort, elle se casse. Loin. Mais pour une fois, elle veut prendre la bonne décision. Alors, quand au loin résonne la voix de Kora, proposant à ceux qui le souhaitent, de fuir, elle hésite, puis se résigne : elle partira s'ils gagnent. S'ils perdent, elle perdra avec eux. Peut-être les relents d'un honneur caractéristique à son peuple, d'après le cinéma hollywoodien. Peut-être les remords d'avoir pris conscience de la guerre trop tard, alors qu'elle aura pu faire davantage pour aider les siens. Alors certes, sa décision est la pure insensée qui soit, mais elle s'y tient. Elle met en sécurité le Pétrel confié par  @Mizuchi  : elle ne s'en servira qu'en dernier recours. Elle aide à dégager les surfaces, s'active en silence, de concert avec sa directrice. @Aurora ramène plusieurs potions,  @Fawkes prépare des cocktails molotov à la moldu. Aussi Kitsune se rend-t-elle à la porte, avisant l'absence d'ennemis. Ailleurs, les combats font déjà rage. Mais pas ici. Ici, c'est le calme avant la tempête. Elle fait volte-face, dirige sa baguette vers le dortoir qu'elle a tant fui, avant de lancer d'une voix forte et claire "saidai no toku" traduction japonaise du protego maxima.

protego maxima:

Sa langue claque contre son palais. Le sort est bien trop ambitieux pour elle seule. A quoi lui ont servi ces semaines sur cette île si elle n'est même pas capable de se rendre utile ? Au moins, ses lunettes de soleil cachent son seum.

Mizuchi fumait, les yeux dans le vague. Des frissons la parcouraient, alors que tout le monde déjà s'agitait en bas. Elle n'entendait pas de mots précis, seulement de vagues consignes, des idées. Ses cheveux encore mouillés laissaient une coulée froide dans son dos. La porte s'ouvrit, elle se retourna à demi, puis revint à sa contemplation en découvrant l'identité de la visiteuse. Elle sourit à sa remarque.

« Tu crois ? » fit-elle doucement. L'américaine était nimbée de ce flegme efficace, et du talent suffisant pour qu'il lui aille au teint sans prétention. Mizuchi accepta sa présence sans broncher, et lui proposa une cigarette sans savoir si elle l'accepterait ou non. Simple formalité propre aux derniers instants avant le fracas. De ces gestes que les soldats avaient, sans y penser, car c'était ainsi que l'on faisait. « Je n'ai pas très envie de mourir aujourd'hui. Il y a des jours où ça ne m'aurait pas dérangée. Mais pas aujourd'hui. »

Dommage. Cela se jouait à rien. Dommage pour elle, qui mourrait peut-être, même si elle n'en avait pas envie. Dommage pour eux, car elle ne se serait jamais mieux battue qu'un de ces jours indifférents. En y repensant, cela faisait un bail qu'elle n'avait plus eu de jour comme ça. Quelques semaines ? Deux ou trois. La coréenne cendra dans le vide, se tourna vers Aurora, la dévisagea un instant. Combien de fois était-elle passée devant ces autres sans les voir ? Celles et ceux qui allaient se battre et mourir.  

« Enfin, ce que je veux, ils n'en ont pas grand-chose à faire, je crois. » dit-elle en reportant son regard vers les ombres. « J'espère m'en faire au moins une bonne trentaine. Qu'est-ce que t'en penses ? Je suis sûrement trop gourmande ... »

Mizu ricana tout bas, sentant sa baguette s'échauffer contre sa cuisse. Son pragmatisme la rattrapait : puisque la peur ne la servirait pas, et qu'il n'était pas question de se dérober maintenant, elle se demandait si elle ne ferait pas mieux d'en emporter un maximum avec elle. Et de finir en beauté, avec le panache d'un Cyrano ou d'une Roxanne, vivant chaque jour comme un bonus, attendant calmement sa Camargue.  

« Une heure, c'est pas grand-chose. Tu m'aides ? » demanda-t-elle après un instant de silence. Dans le même temps, elle tira sa baguette de son étui, et sans lâcher sa cigarette, fit un large geste du bras à travers la fenêtre. Mizu n'était pas une grande pratiquante des barrières de protection, surtout à une telle échelle, mais celle-ci était plutôt réussie, à son humble avis. Si la ricaine y mettait sa touche, ce serait de précieuses minutes gagnées, quelques tirs essuyés, et elles pourraient rester là un peu plus longtemps à bavarder. Ce serait agréable.

Spoiler:

Ca se met bien chez les Mahoutokoro qu'elle se dit maintenant qu'elle y pense. En plus, leur alcool est pas si mal gustativement parlant. Presque dommage d'en faire ce genre de cocktails... Elle, en tout cas, elle est à court de tissu et ne veut certainement pas déchirer ses vêtements. Pour une fois qu'elle en a des jolis... Alors elle remonte à l'étage, bouteilles dans les mains, regard aux gens qui sont là. Pas les siens. En vrai, c'est même pas des gens , juste la numéro 1. @Kitsune non ? Pas le moment. Elle pose ses bouteilles aux pieds de la fille, les aligne avec un soin presque religieux, n'en garde qu'une entre les mains. "Faut juste allumer la mèche et lancer... Il reste des bouteilles en bas si besoin... Puis au pire faut dupliquer." qu'elle expose de son anglais aux accents russes, pas très certaine des connaissances de la sorcière en guérilla. "Faut que j'aille la retrouver..." murmure-t-elle, à deux doigts de s'excuser. La tsarine, les autres soviets, Ortiz, elle ne veut pas de charnier à nouveau du moins pas sans elle. Et elle file, passe la barrière, court bouteille à la main vers...

Citation :

dé 1.
1-33. l'érable
34-66. sur les traces d'Ortiz
67-100. emmerder la tsarine

dé 2.
1-10. retour à la case départ.
11-50. point de côté, ça la ralentit.
51-90. objectif atteint.
91-100. débarquement en bombe

Résumé du post

Ce que pense le personnage : qu'elle n'a rien à faire là
Ce que fait le personnage : elle file quatre cocktails à Kitsune, lui explique vite fait comment ça marche puis se tire
Où se situe le personnage à la fin du post : dehors, avec un truc qui fait boum

Spoiler:

Cigarette offerte par la professeure acceptée avec plaisir, glissée entre les lèvres et allumée du bout de la baguette. Est-ce parce qu'il s'agit d'une cigarette japonaise que le goût lui semble différent, ou parce que - quelque part - c'est sa dernière cigarette ? Peut-être pas la dernière de sa vie, mais la dernière de cette époque presque douce de l'Esperanto. Parce qu'ici, elle avait pu être vraiment elle. "Moi non plus, je n'ai pas envie de mourir aujourd'hui." Même si personne ne l'attend nul part, elle n'a pas encore été assez utile pour pouvoir se dire qu'elle peut mourir en paix. "J'ai l'impression qu'on a encore à faire, ici. Ou ailleurs." Le sentiment que l'Esperanto n'a plus que quelques heures à vivre, maintenant qu'ils sont découverts.

"Waw, une trentaine..." Gros chiffre, même pour Mizuchi. Nul doute qu'elle en a beaucoup plus à son actif, pour Aurora, la professeure est une vraie, de ceux qui connaissent leur sujet. Mais d'un autre côté, elle ne peut réprimer ce frisson d'angoisse. Leurs opposants sont si nombreux ? Elle ne sait pas, elle a du mal avec les estimations de foule, probablement qu'elle donnerait un chiffre digne de la police ou du gouvernement quand la réalité se rapproche plutôt des syndicats. Elle n'est pas habituée à combattre autant d'adversaire. En général, dans sa formation, on s'arrête à quelques opposants. Pas un régiment. "J'préfère pas me fixer d'objectif. Le plus possible... on verra." Elle essaie d'être confiante, l'Aurore, au maximum. D'avoir confiance en elle. Elle est entraînée pour ça. Mizuchi lui demande de l'aide pour ériger une barrière magique, elle acquiesce. Pas très douée pour ce genre de magie, à Ilvermorny et pendant sa formation elle préférait s'entraîner sur les sorts offensifs. PAs besoin de se défendre si tu attaques en premier. Mais elle garde des bases, le filament argenté se joint à celui de la professeure et une sorte de pellicule argentée vient protéger le dortoir. "Bien."

Moins bien quand l'autre de Poudlard s'approche. L'Aurore n'aime pas Mordred, depuis la première mission. Il ne mérite pas d'être ici, mais bon, elle n'est personne pour juger qui a sa place ou non, n'est-ce pas ? (Sinon, la moitié de l'Esperanto ne serait pas ici). Légère envie de vomir en entendant les mots anglais, vraiment, que du bon goût par ici. "Bon bah j'vous laisse hein..." Mi-gêné, mi-agacé. De toute façon, elle ne veut pas rester ici à attendre que les mangemorts percent leur barrière. Sol est plus ou moins en sécurité. Elle peut sortir, combattre, pour une fois être en première ligne. On ne pourra plus jamais le lui reprocher.

Dé:

Résumé du post

Ce que pense le personnage : Mizu est badass, l'Esperanto c'est fini, elle va enfin pouvoir vraiment se battre, elle aime pas Mordred
Ce que fait le personnage : elle discute avec Mizu, fume une clope, se casse du dortoir
Où se situe le personnage à la fin du post : en route vers la bagarre

L'ennemi se rapprochait, il n'était pas question de repousser le départ pour beaucoup plus longtemps. S'il n'arrivait pas, elle partirait sans lui. Mizuchi finit sa cigarette en observant le sortilège, élégant, de l'américaine. Elle opina, appréciative ; au même moment, du mouvement attira son attention. Elle baissa les yeux, croisa ceux de l'Ecossais. Ce n'était pas trop tôt. Un rictus étira ses lèvres en voyant sa tenue - du grand Mordred. Il l'interpella avec une boutade n'ayant d'égal en lourdeur que les armes dans ses bras. Le message était clair.

Aurora sembla brutalement refroidie par l'arrivée du garçon. Mizu ne lui en voulait pas. Elle lui souhaita bonne chance avec un sourire, s'inclinant légèrement devant elle en la remerciant de sa compagnie. Puis elle vérifia une dernière fois que son équipement ne manquât de rien, et enjamba le balcon pour atterrir aux côtés du crollé.

« C'est une option. » fit-elle en se relevant. Ses jambes répondaient bien, elle était en forme, et comble de la fortune, sortait à peine de l'eau. Elle ne risquait pas la déshydratation de sitôt. Elle attira l'autre près d'elle pour en sentir la force et la réalité. Ses mains étaient tremblantes d'expectative. Ils y étaient. Ses yeux glissèrent sur le HK qu'il portait dans son dos, elle haussa les sourcils.

« Pour moi ? » se ravit-elle en saisissant la bandoulière, et en soupesant l'arme avec précaution. Au contact du bellâtre, elle avait contracté un étonnant plaisir à manier les instruments de mort moldus. Elle le passa dans son propre dos, satisfaite de constater qu'il ne gênait pas ses mouvements. Mais les ombres commençaient déjà à se détacher du ciel, alors elle entraîna Mordred contre le mur du dortoir, plus ou moins à couvert. Un oeil jeté à la page de la Lune lui apprit ce qu'elle voulait savoir. Ils n'avaient pas perdu de temps.

« On va se les faire, hein ? » demanda-t-elle, toujours avec un sourire, mais d'une voix différente. Elle se sentait soudain plus fébrile, moins flegmatique. La vue concrète de ses ennemis avait changé son état d'esprit. Elle entrait dans une autre part d'elle-même. Mordred pouvait choisir de l'y laisser se déchaîner, quitte à tirer sur le cordon de sécurité si elle se penchait trop dans le vide. Ou bien de plonger avec elle. Dans tous les cas, il avait raison : ils allaient s'envoyer en l'air, et gare à ceux qui se trouveraient sur la trajectoire du bombardement.

résumé:

Inquiétude qui saisit à la gorge en voyant la multitude arriver. Infernale cacophonie aux alentours, silence fébrile qui saisit en son sein la yokai. Les réflexes primaires appellent la fuite, mais l'honneur gagné intime la résistance. La peur pourtant fait déglutir la brune. Regard lancé à l'ainée, l'amie, la compagne d'infortune. Avait-elle deviné qu'ainsi finirait le projet qu'elle lui avait tant vanté ? Les prunelles sombres ne trahissent rien, et se ressaisit la renarde. Force brute n'est pas son apanage, la ruse est son domaine. Mais l'intelligence ne peut rien sur le terrain, quand la demeure est assaillie par l'ennemi.

Regard qui se porte sur l'ennemi. L'autre. Le pouilleux. Jugement pour cette démarche disgracieuse, cette coiffure négligée. Quelle genre d'armée accepte pareil dégaine ? Mépris non-dissimulé déforme les traits de la nippone. Fierté qui revient, ichor qui coule dans les veines de la reine auto-proclamée. Ses doigts se serrent sur le bois de pommier. Baguette tant moquée par d'anciens camarades. Tant choyée par sa propriétaire. Prière lui est adressée, à celle qui a tout vu d'elle, le pire comme le meilleur. A celle qui fit s'effondrer les édifice. Qui appela à elle l'arrogant sombral. En cet instant, plus que jamais, la fidèle d'Inari plaçait en elle ses maigres espoirs de survie. Pensée amusée pour l'étoile qui l'a accompagnée au cours des précédentes semaines. Lui saurait quoi faire. Pommier au coeur phénix dressée devant elle, audible "Sectum Sempra" qui quitte ses lèvres.

Dé:

Bois ensorcelé refuse à sa propriétaire la requête. Ses délicats sourcils se froncent dans une grimace de mécontentement. Qu'importe l'infernal domaine tombera s'il le faut. La goupil fuit à dos de volatile, loin des murs froids qu'elle a fuit tant de fois. Il lui faut retrouve les siens, l'étoile et la octopute, eux seuls ont sa confiance.