Aïeuh ! Même en creusant du bout des pieds, elle s'était faite gnaquer au mollet par un... Machin.. Avec une queue finissant par un dard comme on voit dans les films qui se passent dans les déserts pas de chez elle. Et les paroles de @Sakhm lui disent rien qui vaille. Genre vomir ? Très peu pour elle, c'est pas agréable, c'est... Elle se penche en avant, vire vite fait son machin en tissu de devant sa bouche (genre l'horreur sinon), dégobille une première fois. Puis sa jambe tire, ça fait mal, elle revomit, faut avancer, elle vomit, elle a soif, elle a mal, elle a envie de partir de là au plus vite. Brune sert les dents, accélère le pas, ne prête plus vraiment attention aux paroles de Sakhm - pas qu'elle l'ait vraiment écouté depuis le début - mine boudeuse et verdâtre surtout. Et quand les températures tombent, elle respirent un peu mieux. Le froid, elle connaît bien. Les tempêtes de sable, elle connaît presque. Elle se roule en boule, croise les doigts et...  Ca passe. Si on oublie la respiration pas ouf, la nausée, le mollet qui pulse... Putain, la prochaine fois elle fait sa princesse et exige son rapatriement.

Ok, note à sois-même : pas creuser dans le désert pour trouver de l'eau. Suivre les animaux ça serait plus fiable hein. Ou au moins, moins dangereux. Parce-que se faire attaquer par une armée de scorpions d'un coup, c'était pas une expérience qui faisait partie de sa liste : chose à faire avant de mourir. Parce-qu'elle voulait pas trop crever de suite - c'était mortel ces trucs, non ? Elle en avait jamais vu jusque là et s'en était très bien portée - mais eux l'aimait bien visiblement, puisque y en a un qui la pique à la main. Ah bah merci Albert, c'était pas utile une main. Pas du tout. Mais bon, ça dit que faut pas paniquer - qu'ils risquent pas la mort. God save the queen - ou eux, ou les deux. Heureusement que sa main ressemble seulement à un ballon qu'elle peut pas trop bouger pendant quelques temps, mais que ça finit par passer. Quand même plus chanceuse que d'autres - genre, plus chanceuse que ceux qui sont dans la team nausées à délaisser leurs tripes près d'une dune.

Faut reprendre la marche - ça l'ouvre pas, plus trop, faut croire que ça se concentre pour retenir comment on se repère au soleil puis aux étoiles, puis p'têtre aussi pour pas laisser Marcel gagner. Mais voilà, quand c'est pas Marcel qui tape c'est Gisèle qui souffle - pas un pour rattraper l'autre entre lune et soleil. Gisèle qui, non seulement, donne presque froid, mais en plus, ça engendre une tempête de sable. Ouais non, elle préférait encore Marcel à ce stade.

Pas avaler de sable. Ok, ça semble assez logique. Se recroqueviller et se transformer en cocon. Ok, go devenir un papillon. Ça suit les consignes - parce-que ça veut pas trop goûter le sable quand même. S'enroule dans les tissus pour couvrir la peau basanée - et elle s'en sort pas mal, qui l'eut crut. Bon par contre, Gisèle elle veut pas calmer le jeu au bout d'un moment ? Parce-que c'est long à force, et que les poumons apprécient moyen la blague - ça respire, mais c'est galère un peu quand même.

dè:

C'était bien le concours de château de sable. C'était super bien, jusqu'à ce que ces ingrats de scorpion sortent du sable pour vous piquer. Et c'est pas juste, parce qu'Aurora, les animaux elle les aime bien (même qu'elle ne les mange pas). Alors se faire piquer sans raison, c'est pas cool. Bon, ils les avaient peut-être dérangés, mais ils étaient en train de leur construire une jolie maison (d'ailleurs, elle gagnait haut-la-main le concours face à @Suhail, petite satisfaction). Bref, l'avant-bras de l'Américaine devient rouge, chaud, engourdi. Ventre barbouillé, un peu comme un lendemain de soirée où le rhum aurait été un peu trop consommé. "'sont pas sympa vos bestioles du désert." qu'elle dit à Suhail, qui semble être plus ou moins dans le même état qu'elle. D'ailleurs, il a fait tomber la moitié des trucs de sa poche, alors Aurora en grande dame ramasse toutes ses petites affaires qu'elle met dans sa poche à elle - au moins, y a une fermeture.

Et voilà qu'il faut déjà repartir, et marcher en ayant l'impression qu'on va vomir ses tripes à chaque pas, c'est une expérience pas vraiment agréable. Au moins, elle vomit pas vraiment, contrairement à la brune de chez Koldo. L'Aurore écoute plus ou moins attentivement les remarques sur l'orientation avec le soleil et les étoiles, ce qui lui semble un peu obsolète depuis l'invention du sortilège-boussole (parce que n'importe quel sorcier qui se respecte fait attention à ne jamais être séparé de sa baguette). Mais bon, c'est ça aussi l'aventure, se retrouver dans des situations complexes. Qui se complexifient d'ailleurs toujours plus, parce que maintenant après la tombée de la nuit et la chute de la température, voilà la tempête qui s'approche. "Ah bah pour être hostile ce désert, il l'est!" grommelé à l'intention de personne. Elle panique pas, Aurora, mais c'est surtout parce qu'elle panique pas souvent. Parce que la tempête est quand même vachement forte, avec ce sable qui fouette chaque parcelle de son corps, qui semble s'insinuer dans le moindre de ses vêtements. Mais ce n'est qu'une impression, bizarrement le sable ne traverse pas le tissu autour de son visage. Elle a du mal à respirer, mais au moins elle retapisse pas ses bronches de sable.

Dé:

Là, ce n'est plus qu'elle boude Fawkes, c'est qu'elle est la rage incarnée. Elle a du sable dans les chaussures et elle ne peut même pas dramatiser sur ça parce qu'elle a trop envie de vomir. Elle compte les secondes alors que la tempête se déchaine, prie pour ne pas vomir dans son chèche, se dit que peut-être que dieu existe vu qu'elle n'a pas gerbé pendant que ça soufflait. Juste après oui par contre. Puis la nuit collée à des gens, elle ne l'a pas trop vécu parce qu'elle a opté pour le grelottement sous couverture avec pause pour vider son estomac déjà aussi rempli que l'espace. Paie ta journée, paie ta nuit, elle ira se réfugier dans les pattes d'Ortiz dés que ce sera fini.

Puis enfin le jour, le sable, les cernes, l'humeur massacrante parce que bien sûr il faut encore marcher puis elle se sent mieux mais pas beaucoup. Puis le sable l'avale, parce que bien sûr il ne manque plus que ça. Alors la gamine passe au-delà du rageage, se dépatouille, perd des minutes, repart à vitesse de l'éclair parce qu'il y en a vraiment marre, au point même qu'elle se retient de sprinter quand elle aperçoit les dortoirs au loin. @Sakhm fait les adieux, Fawkes la dépasse sans rien dire, juste un regard très très haineux. Zou, à l'infirmerie, les lits y sont plus confortables que le sable.