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Rêveries (pas encore) nocturnes [libre]
Lancelot
pas trop loin
Lancelot
Ft. : Jennifer Connelly
Rêveries (pas encore) nocturnes [libre] FeminineShyGrison-size_restricted
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Mar 25 Aoû - 16:18
Une heure entre deux feux et un couloir entre d'autres salles. Face à la fenêtre, la silhouette de Lancelot, cheveux dénoués ou presque, la natte juste un peu trop lâche mais le visage fermé. Elle regarde par la vitre peut-être, ou alors pas vraiment.
Ce n'est pas l'heure de son cours, ce n'est l'heure de rien en vérité pour le moment.
Parfois, il y a le désir de solitude, parfois il y a le hasard. Lancelot se contente de ce dernier, portée là où aucun éclat de voix ne résonne vraiment. Elle ne bouge pas, immobile, perdue dans des pensées sans mots ni phrases, distraite.
Quelque chose s'atténue dans son expression, une corde qui se détend avant de se rompre, une vague fugace par dessous sa peau pour apaiser l'océan.
A-t-elle envie qu'on la dérange ou bien représent-t-elle un danger quelconque?  Son bureau n'est pas loin, Lancelot pourrait s'y réfugier.
Simplement, elle ne le fait pas...

Elle ne réfléchit pas encore aux choses graves, sérieuses. Cela viendra mais plus tard seulement...
Les étudiants, des visages et des noms. Elle a toujours été douée pour retenir cela, quand bien même selle n'y jouait pas sa vie, seulement sa réputation. Connaître dès la première semaine le pseudonyme d'un élève sans se tromper, c'est la preuve de quelque chose, d'une autorité quelconque. Certains font attention à cela, pas tous.
Et si un élève s'approche maintenant, sera-t-elle capable de l'appeler? Certaines personnes ont toujours un mouvement de recul si l'on prononce leur nom, leur pseudonyme. Comme pour reconnaître une faiblesse, une politesse que l'on ne peut rendre.
S'occupe-t-on vraiment des politesses ici?
Ses pensées divaguent, elle n'y prend plus garde. C'est un bruit de fond à l'arrière de son crâne, ni plaisant, ni oppressant. C'est là, simplement...
Lancelot
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Mizuchi
j'ai tué lotta
Mizuchi
Ft. : Kim Min Hee
Rêveries (pas encore) nocturnes [libre] Original
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Mer 26 Aoû - 12:02
« Locomotor portus. »

La voix basse de la jeune femme résonna dans l’amphithéâtre désert. Autour d’elle, quelques piles de livres, des mannequins, des miroirs, des coquilles d’œufs, et tout un tas de bizarreries s’amoncelaient aléatoirement. Le charme à peine lancé fit se soulever docilement tout ce beau monde. Un petit coup encore, informulé cette fois, fit disparaître les coquilles d’œufs et tout ce qu’elle considérait à jeter. Le reste s’aligna derrière elle, et prit son rythme alors qu’elle quittait enfin les lieux.

Ce bric-à-brac, c’était le matériel utilisé pour son cours du jour. Ses recrues étaient terriblement prometteuses, mais certaines de leurs lacunes devaient impérativement être comblées. Le travail serait long, mais étrangement, cela ne faisait qu’augmenter l’enthousiasme de l’enseignante. Elle aimait bien plus que prévu cet étrange métier, et cet étrange endroit.

Suivie par sa procession hétéroclite, souriant à quelques sorciers sur son passage, Mizuchi prit le chemin de l’immense salle qui leur servait de débarras. C’était la première fois qu’elle s’y rendait elle-même, aussi devait-elle au moins y aller une fois pouvoir, à l’avenir, y envoyer tout son bazar par magie. Elle pénétra dans le bâtiment principal et se mit en quête du numéro de porte. Derrière elle, ses affaires esquivaient habilement les passants, sans perdre le rythme, comme une drôle de danse qu’elle entendrait volontiers commencer par higitus, figitus

Au détour d’un couloir désert, qui lui semblait … pas trop loin de son objectif ? la Coréenne discerna une forme immobile près de la fenêtre. Il faisait sombre, déjà, mais la lumière du jour déclinant et son excellente vue suffirent pour que Mizuchi mette un nom sur la pensive. C’était une des professeures britanniques, et non des moindres. Lancelot, la coach souffrance de l’île. Elle ne payait pas de mine comme ça, et semblait aussi douce que délicate, mais Mizuchi connaissait trop bien ce genre de regard, ces réflexes, cette posture. Lancelot était aussi fragile que le Mât était sobre.

« Bonsoir, Lancelot. », déclara finalement Mizuchi, tout bas, en s’approchant de la jeune femme. Elle sentait une sorte de flottement dans l’air, une perturbation, que le visage de Lance ne traduisait pas – traduisait-il jamais autre chose que ce qu’elle voulait bien montrer ? – mais que toutes les cellules de Mizu frémissaient de ressentir. De la tristesse ? ou de la pensivité ?

« Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous présenter. Si l’envie vous vient, un soir, venez prendre le thé, je serais ravie de vous faire goûter ce que l’Asie a de meilleur à offrir.
» Avec un regard pour ses affaires patientant gentiment, elle sentit qu’une simple invitation ne suffirait peut-être pas, alors Mizuchi enchaîna.

« Ou même maintenant, si vous le souhaitez. Je dois d’abord déposer mon ramdam dans la réserve … dont j’ignore l’emplacement, mais enfin … »

Elle ne voulait pas mettre la britannique mal à l’aise, ou la forcer à quoi que ce soit. Si elle déclinait, Mizuchi avait bien d’autres choses à faire. Mais elle espérait au fond que Lancelot sache où se trouve le fameux débarras dont personne n’avait pris le soin de préciser la localisation exacte, et elle n’avait pas prévu de déambuler ainsi escortée toute la soirée.
Mizuchi
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Lancelot
pas trop loin
Lancelot
Ft. : Jennifer Connelly
Rêveries (pas encore) nocturnes [libre] FeminineShyGrison-size_restricted
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Mer 26 Aoû - 17:15
On l'interpelle mais Lancelot ne détache pas son regard de la fenêtre, de l'extérieur quel qu'il soit et quel qu'elle le perçoit. Elle ne gêne pas le chemin et le sait, fait attention à ces choses là : ne pas déranger. Elle reconnaît la voix aussi, ce n'est pas un étudiant.

”Professeur Mizuchi.”

Son salut est doux, un ton juste pour une absence d'émotions particulières. Une demie seconde de plus, peut-être Lancelot aurait-elle sursauté, surprise? Mais l'autre femme était arrivée avant ce moment.
Quelques mots polis dansent comme un pont entre elles, chacune sur les berges d'une rive étrange. Se rejoindront-elles pour autant, ces deux femmes? L'invitation est lancée, simple, efficace. Boire le thé avec autre, pourquoi pas?
Enfin Lancelot tourne la tête, les lèvres ourlées d'un sourire comme une mélancolie de plus. Ses yeux brillent, pas de larmes mais de cette lueur étrange que la brune porte en elle depuis toujours. Certains aiment son regard parce qu'il est ainsi, d'autres non.

”Malheureusement je bois toujours mon thé à l'anglaise, noyé dans le lait.” Elle dit cela sans malice, sans volonté de nuire. Une simple information pour ne pas que l'on s'épuise à lui faire aimer ce que Lancelot ne saurait apprécier.
Elle n'est pas exempte de défauts après tout, le reconnait dans ses silences n'appartenant qu'à elle. Mais un dialogue peut se construire sur autre chose que le thé...

”Fort dommage pour vous”, répond la femme tandis que Mizuchi admet ne pas savoir où se trouve la réserve.
Elle ne cherche pas plus que cela à aider sa collègue, et le sourire sur les lèvres de Lancelot est là toujours, à peine dessiné, à peine esquissé.
Avec une phrase plus directe (indiquez moi la réserve s'il vous plait), avec des mots choisis autrement, Lancelot aurait répondu, donné les informations qu'elle possède.
Même pour un simple appel à l'aide, la femme semble privilégier les aveux directs.
Son regard revient à la fenêtre, peut-être que quelque chose lui déplait à l'extérieur, peut-ête que quelque chose la chagrine finalement. Elle croise les bras, soupire. Un soupire qui secoue à peine sa poitrine en vérité, pudique, une émotion ressentie mais non pas jetée aux yeux du monde. L'envie de ne pas prendre de place toujours...

”Nous verrons, peut-être qu'un jour je passerai avec des scones.”

Une mondanité mais non pas un rendez-vous pris. Elle garde ses secrets, sa solitude, accepte de partager des espaces communs, quelques mots aussi.

”Vous appréciez un élève de ma délégation.” Une simple affirmation, les yeux posés sur la plus jeune.
Et toujours ce demi sourire qui ne quitte pas Lancelot. Elle n'attend pas de réponse précise, elle n'insinue rien, prend juste en notes l'information. Ce n'est pas son rôle d'interpréter, de la même manière qu'en torturant quelqu'un il ne faut dégager les informations à sa place. Car le rôle du bourreau n'est aussi qu'un rôle de témoin...
Lancelot
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Mizuchi
j'ai tué lotta
Mizuchi
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Mer 26 Aoû - 23:20
Mizuchi profitait de la lumière descendante, et du filtre doré qu’elle donnait à tout ce qu’elle touchait, pour détailler sa collègue sans s’en cacher. Elle avait déjà remarqué, de loin, l’inexplicable tristesse qui restait figée comme une ombre sur le visage de Lancelot, mais de près, c’était frappant.

« Malheureusement je bois toujours mon thé à l'anglaise, noyé dans le lait. »

Ah, bah ça c’était bien dommage. Elle se privait d’un plaisir rare, et Mizuchi servait le thé comme personne. Mais Lancelot semblait tout sauf sensible à sa proposition, et continua de fixer devant elle, comme si l’interruption de sa collègue n’avait en rien changé le moindre de ses états d’esprit. Malgré tout, après une pause, elle ajouta que peut-être, un jour, elle la gratifierait de sa présence accompagnée de douceurs britanniques. Mizuchi n’osa pas préciser qu’elle n’aimait pas vraiment les scones, elle trouvait que cette proposition était déjà un bel avancement au vu des dispositions de sa collègue.

« Vous appréciez un élève de ma délégation. »

Mizuchi, qui s’était à son tour accoudée à la fenêtre, puisqu’après tout rien ne la pressait, reporta un regard étonné sur Lancelot. Elle n’arrivait pas vraiment à définir ce qui avait l’avait poussée à faire cette remarque. Faire la conversation, peut-être ? Était-ce un reproche ? Mizuchi n’avait pas de mal à imaginer sa collègue véritable louve protectrice, sous ce masque de papier. Et elle répondrait avec plaisir à cette … affirmation, si seulement elle savait duquel de ses élèves la jeune femme parlait.

« J’apprécie beaucoup tous vos élèves, Lance-sensei, ce sont des jeunes brillants. Parfois un peu déconcertants pour la Coréenne que je suis, je l’admets. » Elle avait reporté son regard sur le paysage, ses affaires toujours alignées le long du mur près d’elle. Si Lance souhaitait rester dans le vague, Mizu ne se le ferait pas dire deux fois. Et si elle devait continuer à lui tenir compagnie indiscrètement pour lui tirer quelques banales paroles, ainsi soit-il !

« Mais vous semblez dire que j’en porte un, plus que les autres, dans mon estime ? Je ne crois pas que ce soit le cas. Ou bien peut-être avez-vous eu des retours de vos recrues en interne ? »

Mizuchi n’était pas tout à fait honnête, car elle pensait savoir à qui Lancelot faisait référence, mais dans le doute, et parce qu’elle n’avait pas spécialement de raison d’offrir ce genre d’information à son interlocutrice, elle laissa la question sans réponse.
Mizuchi
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Lancelot
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Lancelot
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Jeu 27 Aoû - 14:00
”Lancelot.” coupe la britannique.
Le sourire sur ses lèvres change et reste le même tout à la fois. Une nuance, mais Lancelot ne donne pas la clé pour la saisir : elle ne sourit pas plus, elle ne sourit pas moins.
Elle sourit différemment sans montrer d'amusement ou de contrariété face au diminutif.
Elle corrige, cela est tout, ainsi que les choses doivent être faites. Elle ne s'énerve pas, ne semble pas vexé, ne semble pas attendre d'excuses également. Et puis elle n'impose rien surtout, car Mizuchi peut choisir de continuer à l'appeler ainsi qu'elle l'entend.
Les choix révèlent des choses : obéir, désobéir...
Les choix révèlent des choses et parfois cela est bien plus à soi-même qu'aux autres.

L'autre femme répond mais n'apporte rien à l'affirmation déposée par Lancelot. Elle retourne une question, un fil de silence se tend sur le pont étrange qui les lie le simple temps de la conversation. Le regard de Lancelot garde ce côté trouble, distant, il n'a rien de poignards métaphoriques transperçant son interlocutrice. A présent, les ombres de la fenêtre la dessinent un peu plus à contre-jour. Peut-être est-ce là qu'elle se révèle le plus tangible...

”Ce n'est pas à nous de décider s'ils sont brillants ou non, pas plus que de juger.” un souffle, ses mots ne sont pas plus que cela.
Comment définir la valeur d'un homme ou d'une femme, peu importe les années? Un pécheur peut être capable d'une seule bonne action, d'une seule décision intelligente pour sauver autrui de même qu'un saint n'a à vaciller qu'une seule fois pour tout condamner.

Mizuchi ne souhaite pas donner de nom plus que cela, alors Lancelot retourne à son silence elle aussi. Ce que ses élèves pensent d'elle, la femme le leur laisse.
Du moins pour le moment.
Parce que les choses sont ainsi : sans cesses amenées à changer. Des caractères commencent à se révéler bien sûr, mais eux aussi peuvent bien peu en dire.
Estime, cependant avait dit l'autre professeure. Lancelot se souvient avoir utilisé un autre verbe cependant : apprécier.
On peut estimer quelqu'un que l'on apprécie peu. Barrière de la langue, protection pudique? La femme ne cille pas, ne questionne pas.
Elle regarde l'autre simplement encore et toujours, n'attend pas de réaction, laisse les choses être.
Lancelot
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Mizuchi
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Mizuchi
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Sam 29 Aoû - 14:58
« Gomen, Lancelot. »

La femme était avare de paroles, mais prenait la peine de corriger sa collègue, comme si dans son titre se révélait une part de son essence. Mizuchi avait diminué le pseudonyme par habitude, et parce que son accent semblait trop écorcher le nom tel quel. Dans sa bouche, « Lane-celo-tuh » lui semblait plus écorché que son pauvre « Lan-suh ». Enfin, si c’était ce qui lui tenait à cœur.

Lancelot fit une remarque pour le moins sibylline à sa collègue, ce qui eut pour don de légèrement la froisser. Mizuchi respectait l’intimité, la volonté de ne pas trop en montrer, voire l’opacité si cela était le choix de son interlocutrice. Mais il lui semblait en cet instant que la Britannique n’avait pas assez de considération pour elle pour lui répondre avec autre chose qu’une phrase d’usage, teintée de hauteur. Ce n’était sûrement pas son intention, d’ailleurs, en avait-elle seulement, des intentions ? Elle ne savait quels codes sociaux étaient ici en jeu, mais ce qui était certain, c’était qu’elle était la seule à en tenter l’usage.

« Je vous l’accorde. » fut sa seule réponse, lâchée d’une voix douce et sans inflexion. Elle n’avait pas spécialement envie de débattre avec son aînée, qui semblait plongée dans un état catatonique de pensivité aiguë. La coréenne n’était pas du genre pressé, et appréciait volontiers de partager un instant de silence avec quiconque, mais elle commençait à s’impatienter.

« Lane-celotuh … Lancelot, je vous prie de m’excuser maintenant. J’ai à faire. »

Mizuchi n’inventait rien, son barda flottant en était la preuve, et puis elle commençait à s’ennuyer, au bord de cette fenêtre. Cela faisait bien quinze minutes qu’elles échangeaient des banalités en contemplant le ciel orangé, et cela commençait à bien faire. Sa journée avait été longue, elle ne désirait qu’un thé et un peu de musique. Si sa collègue voulait l’accompagner, libre à elle. Mais elle n’avait pas grand-chose à lui dire, et lui semblait déjà qu’elles ne s’entendraient pas si elle continuait de meubler le silence pour elle. Enfin, qu’elles ne s’entendraient pas tout court, en fait.

Se détachant donc de la fenêtre et relevant d'un petit coup de baguette l'ensemble de ses affaires, elle adressa un petit hochement de tête à Lancelot et reprit sa route, presque sûre de trouver le débarras par là-bas. Au fond. Peut-être.
Mizuchi
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