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Mirror of sand
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Vulcain
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Lun 17 Aoû - 19:32
Bon, le Sud c’était par là, il n’y avait pas de doute possible. L’herbe se faisait déjà plus sèche sous ses pas, jaune et crissante, et il voyait devant lui l’étendue de sable qu’on leur avait suggéré d’éviter le jour de leur arrivée, comme l’essentiel de l’île. Depuis, plusieurs tentatives de sorties avaient été faites, mais à sa connaissance, personne n’avait encore mentionné les étendues de sable. Pourtant, les dunes avaient un attrait certain, paysage inconnu mais souvent fantasmé par le jeune japonais. Simplement, il avait eu un week-end très chargé, et savait qu’il n’aurait pas de telle opportunité souvent, car les missions risquaient de s’enchaîner pour lui les Dimanche et qu’il lui fallait s’y présenter en forme, et que le rythme de vie effréné qu’ils menaient ici ne tarderait pas à le contraindre d’économiser ses forces. Mais c’était Mercredi, la semaine était déjà bien entamée, le ciel était clair, et toutes les conditions étaient favorables à une petite excursion. Pas besoin de repasser au dortoir pour préparer des affaires : une perte de temps, luxe qu’il n’avait pas s’il voulait être de retour avant la nuit. Son sac à dos en toile, bien ancré sur ses épaules, était alourdi par deux gourdes d’eau et un thermos de thé, et il avait aussi profité de son passage en cuisine pour y prendre quelques fruits sec et du pain, au cas où.

Hitodama s’arrêta devant ce qui semblait être la frontière naturelle délimitant cette partie de l’île. Les dernières touffes d’herbe jaune étaient à présent enfouies, et une première dune, imposante, se dressait devant lui. L’air y était plus dense, la chaleur plus présente et un vent léger faisait tourbillonner le sable comme si c’était de la neige. Le japonais prit le temps de vérifier qu’il avait tout le nécessaire, et entendit un appel au loin alors qu’il posait le premier pied sur la base de la dune, émotion d’explorateur rompue par les échos de son nom. Il se retourna, alerte, prêt à venir à un camarade en détresse ou à accourir à la Cité pour un soudain changement de programme, et se figea en voyant la silhouette de la Lune se diriger vers lui, visiblement déterminée. Ouais, nan, c’était pas au programme ça. Soudain plongé d’embarras, il se retrouva départi de réaction, et l’observa simplement venir à lui. « Je… Il y a un problème ? Tu avais prévu de faire cette sortie, toi aussi ? » Par sortie, il entendait ‘aller bouffer du sable, pour voir’, mais elle le savait forcément, ça. Il s’inclina légèrement, habituelle déférence, et plongea ses yeux de jais dans l’océan qu’il redoutait tant.

Vulcain
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Lun 17 Aoû - 19:34
C'est de la chambre qu'elle l'a remarqué - le sable brûlant au loin. Rayonnant. Attirant. Sans ne jamais avoir le cran d'y accéder. Elle a plutôt suivi assidument les cours qui ont un certain goût de passé lointain - en vrai pas tant que ça. Elle n'a rien perdu de son côté étudiante évaporée - regarde par la fenêtre, toujours, et écoute d'une oreille distraite ce qui ressemble parfois à un brouhaha - en réalité les pensées déforment la réalité. Mais ce n'est pas grave, parce que quelque part dans ses souvenirs elle retrouvera ce qui a été dit. Ou demandera à une camarade de sa délégation - mentor de vie.

Et vient le temps de rentrer, c'est limite si elle ne court pas jusqu'au dortoir - en vrai si, comme elle se sent étrangement lourde, elle a besoin de se débarrasser de ce poids. Et elle avance vite, étonnamment, avec ses grandes jambes qui galopent. Elle y est en deux temps, donc, dans son dortoir - et l'attention est happée de nouveau par ce désert flambant - les grains qui se font poussières valsant. Et c'est après ça qu'elle court à présent - pensant tout de même à prendre une bouteille d'eau et sa baguette - peut-être même un foulard pour se protéger du vent.

Liberté embrassée - elle le sent, le battant qui s'allège doucement. Jusqu'à voir une silhouette. Longue, fine, familière - il ne manque que la nuit pour couvrir le corps et la demoiselle le reconnaitrait parfaitement. Mais pour l'heure elle n'est pas certaine et frêne sa course. Hésitante un instant. Puis certaine soudainement. Elle ne court plus même si la respiration est saccadée - elle prend à peine le temps de la poser et hèle le nom précieusement gardé. « Hitodama ! » Qui sonne étrangement intime dans sa bouche - ça lui fout la chaire de poule, un peu, parle que rarement elle appelle les gens de manière si déterminée - ou ne pousse la voix autant qu'à l'instant.

Il n'en bouge pas - visiblement surpris de la voir ici, sans doute peu sûr de la conduite à manœuvrer. Et finalement, lorsqu'elle arrive à sa hauteur - certainement rouge d'avoir couru puis à peine soufflé, il se décide à parler. « Ce n'était pas vraiment prévu - du moins pas il y a encore une heure. » Les mots qui n'ont aucun mal à sortir, comme conscients qu'ils ne risquent plus d'être jugés - et surtout certains qu'ils ne peuvent plus que rattraper les dégâts. Elle n'imite pas, cette fois - pas de courbette polie, juste un sourire authentique et franc lorsqu'enfin les prunelles osent se rencontrer.

« Tu veux qu'on explore ensemble le désert ? » Pour demande timide et diversion maladroite. Les mains en viennent à triturer le t-shirt violet pastel - contraste choisi pour paré le cœur gros - pour aider à trouver de l'énergie un peu sûrement. « Enfin, si tu veux pas, tu peux le dire tu sais. Ça ne me vexera pas. » Elle n'a pas la prétention de penser que sa présence est utile - ni même qu'on veuille bien d'elle. Elle existe déjà, c'est bien, et ne veut pas déranger. Elle l'a suffisamment embêté, Hitodama.
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Mar 18 Aoû - 11:43
Il est de ces moments où l’on ne sait pas trop ce que l’on fait, ce que l’on dit, comment on se comporte, un peu comme si on s’arrachait de son corps, spectateur soudain d’une vie qu’on croyait sienne. Où on peut presque s’observer sans se comprendre. Il se tenait immobile, Hitodama, planté dans le sable comme une statue de marbre, cerisier en suspens au dessus d’une rivière, contrôle impeccable dans sa posture. Froid, beaucoup trop, beaucoup plus qu’il ne l’aurait voulu, plus qu’il ne l’avait rêvé, et le décalage était marquant avec l’émotivité qui se dégageait de la Lune, de la franchise de son regard et de l’éclat de son sourire. Il est de ces moments où on se fait honte et où on se déteste, mais que malgré soi, on est tout l’opposé de ce qu’on voudrait être.



« Tu veux qu'on explore ensemble le désert ? » Malaise qui se répand, entité joueuse qui se plaît à tournoyer entre eux. Main qui se passe dans les cheveux comme pour y chercher une réponse, une conviction intime comme celle qui semblait dominer la jeune femme quelques instants plus tôt. « Enfin, si tu veux pas, tu peux le dire tu sais. Ça ne me vexera pas. » Propos qui n’ont pas de sens. Ce serait plutôt à elle de prendre la distance, de l’éviter, et à lui de prononcer ces mots, mais il n’a jamais été très doué avec ça, les mots, quand il s’agit de libérer ceux qu’on porte en nous au lieu de porter les autres. Il ne comprend pas pourquoi les places sont inversées, et se demande presque si c’est un tour des esprits ou du Destin, jeu sinistre pour lui faire réaliser à quel point il peut être inapte parfois, pour se comporter, pour dire. Bien sûr, au Japon, tout se passait bien, mais les codes sociaux étaient cléments avec les inaptes sociaux, les protégeaient largement. Il fallait qu’il apprenne à se libérer de ça. « Je ne veux pas que tu crois que j’ai pas envie que tu viennes avec moi. » Bon, clairement, il y avait des progrès à faire. Il s’en rend compte et balbutie un peu, se dandinant d’une jambe sur l’autre. « Parce que c’est faux bien sûr, je ne saurai pas refuser l’aide de… d’une… euh… camarade ? » Il fronce les sourcils, cherchant ce mot qui lui échappe en anglais. Il ne le trouve pas. « J’ai confiance en toi aussi, Moonlight. »

Il se détourne pour ne pas prolonger l’embarras. Il brûle d’en dire plus mais a peur d’en suggérer trop, de renforcer ce malaise qu’il peine à faire disparaître. L’ascension de la dune commence, sable instable glissant sous ses pieds, sable s’infiltrant déjà dans ses chaussures. Il s’arrête rapidement, les enlève et les range dans son sac. « Tu viens ? » Mots adressés à la sorcière qu’il pense être derrière lui, plus légers cette fois, presque enjoués. « Tu as déjà été dans un désert ? »
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Mer 19 Aoû - 14:03
Elle en oublie peut-être de l'observer - un instant tandis que la détermination parcourt l'être - elle oublie son calme habituel et ce qui la rend en tant ordinaire si posé disparaît l'espace de plusieurs longues secondes. Elle-même se trouve plus petite fille que jeune femme. Mais qu'importe non ? Tout le monde sait déjà que les émotions qui la parcourent sont bien plus fortes que toute sa volonté - et que tenté de se faire maitresse d'elle-même ne serait que perte de temps et d'énergie.

L'astre propose d'accompagner - et la main du sorcier vient balayer les cheveux noirs, signe d'une gêne réfléchie sûrement. Alors elle rassure - s'il ne veut pas ce n'est pas grave, elle lui en voudra pas Lune et s'inquiètera plus qu'il parte comme ça - peut-être un peu si c'est dans un désert inconnu toutefois. « Je ne veux pas que tu crois que j’ai pas envie que tu viennes avec moi. » Les mots s'y mélangent dans l'esprit, lui donnant sûrement l'air ahuri alors qu'elle tente d'en démêler les messages. Mais finit par comprendre qu'elle peut rester et le suivre - comme il emploie le concept de camaraderie.

Ca l'a fait rire un peu - la maladresse gênée du sorcier - voix coupée à l'entente d'une phrase tant rassurante qu'inquiétante. « J’ai confiance en toi aussi, Moonlight. » Chassant pensées trop poussées, elle apprécie le surnom, rappelle de la discrétion lunaire. Puis finalement il se détourne et le chemin commence - en silence comme il s'agit de monter et que le sable n'aide pas. Mais ça l'amuse Lune et elle avoue qu'elle aimerait bien y plonger pour se couvrir de douceur et de chaleur.

En haut de la dune, ils ont vu sur l'immensité désertique - sur un paysage tant attrayant que dangereux. Hitodama en profite pour retirer les chaussures - Lune n'en fait rien, trop peur de se brûler la plante des pieds - puis bon, les baskets ne sont pas désagréable avec un coussin de sable à l'intérieur. Perdue dans sa contemplation, elle ne voit pas le sorcier repartir - mais heureusement il lui dit de venir. « J'ai été sur des plages immenses. » Souvenir de vacances lointaines, les silhouettes floues. « Le genre de plage où tu marches une heure avant de voir la mer. » Ou c'est la mémoire enfantine qui exagère.

« Mais un vrai désert - jamais. » Du genre où le sable se fait rare et où seul la terre aride et fissurée est foulée par les pieds. « A vrai dire je ne suis jamais sortie de la France. » Vrai regret coincé dans la gorge, pour elle qui aime découvrir et qui voyage à présent sur l'île. « Et toi ? » Bien qu'elle se fasse sa petite idée, elle retourne la question, espérant complètement gommer l'embarras de tout à l'heure. « Tu es déjà sorti de ton pays ? Je veux dire, à part pour venir ici. »
La Lune
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Mer 19 Aoû - 14:28
Qu'il est grand ce désert... et qui sait ce qui s'y cache ? Pendant que vous avancez, vous entendez une lamentation qui semble d'assez loin. Déciderez-vous d'aller voir ce dont il s'agit ou poursuivrez-vous votre balade sur le sable chaud ?

Si vous décidez de chercher d'où vient le gémissement, la prochaine personne à poster devra lancer un dé.
1-66 : vous tombez sur un animal blessé
67 - 100 : ???
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Mer 19 Aoû - 16:09
Parfois, il fallait accepter de laisser des choses derrière soi, mais le plus dur était souvent, pour Hitodama, d’accepter ses faux-pas et ses erreurs. Il avait cependant ce devoir d’honnêteté envers lui-même, le devoir de se regarder dans un miroir et d’accepter cette facette qu’il haïssait plus que tout. C’était devenu plus difficile ces derniers temps. Il se faisait moins tolérant avec lui-même, avec ses écarts, et ce reflet de lui-même lui faisait peur. La gêne était donc bien présente, vagues silencieuses qui s’affalaient dans son ventre. Il devrait la dépasser, c’est tout, puisqu’elle l’avait fait, elle, et qu’elle lui pardonnait. C’était important, ces mots qu’elle lui glissait, la lueur étoilée dans son azur, la force que ça lui donnait. Ne pas décevoir. Se montrer digne. Elle lui donnait envie de redresser la tête.

Il fait de son mieux alors, balbutie un peu, se prend les pieds dans ses propos et essaye de rattraper le coup avec des mots plus vifs, plus justes. La tâche se complique sans le sortilège de traduction, alors qu’ils gravissent lentement la première dune de sable blanc. Il comprend bien l’anglais mais les mots lui manquent parfois, transition difficile avec sa langue natale. Son accent doit être plus marqué aussi, mais ça lui va, il sait qu’il peut se faire comprendre. A peu près. Finalement, ils arrivent au sommet de la première dune et découvrent l’étendue blanche, comme infinie devant eux. C’est beau, vraiment, et il se sent tout ému d’avoir eu ce privilège, explorateur maladroit dans un territoire sauvage et mystérieux, dans un désert qui ne ressemble à rien de ce qu’il a jamais pu sentir. L’air est sec et ses yeux cheminent avec les volutes qui dansent par endroits. Une question, peut-être pas la meilleure mais la plus évidente. Il décide de s’élancer à nouveau en attendant la réponse, comme si l’appel de l’inconnu derrière la prochaine butte était trop pressante pour se perdre trop longtemps dans sa contemplation.

Elle lui parle des plages de sable fin sur lesquelles elle a vagabondé un peu, qui cachaient pudiquement la mer à son regard qu’il voyait rêveur. Il les imagine, lui, fils d’un archipel sans dunes mais aux étendues marines immenses, partout. Avec un peu de chance, s’ils avancent bien, ils auront la chance de l’apercevoir, ses écumes à l’horizon, avant de rebrousser chemin pour retrouver la quiétude de leurs dortoirs. « Et toi ? Tu es déjà sorti de ton pays ? Je veux dire, à part pour venir ici. » Un silence s’installe, comme s’il n’avait pas bien compris la question. A moins qu’il cherche un moyen efficace de formuler ses propos. « Non, j’ai jamais eu ce plaisir. Je viens d’une petite famille moldue, modeste, qui n’avait pas les moyens de se payer des vacances, alors… Et puis… On a été assez occupé ces dernières années au Japon, avec les Mangemorts à nos portes et les réfugiés d’Asie à accueillir, en prenant garde de ne pas se faire infiltrer. J’avais le mérite d’être utile, je crois, alors on m’a proposé de partir vers le front, deux fois, mais j’ai refusé. »


Une ombre était passée sur son visage à l’évocation de la guerre, mais il s’ouvrait à la Lune sans hésiter, comme s’il avait décidé une fois pour toute qu’il pouvait lui faire confiance et en dévoiler un peu plus sur son passé. « On profitera de la chute du Lord pour faire le tour du monde, j’espère. Des vacances bien méritées. Une liberté gagnée. » Il n’en dit pas plus, car une lamentation étrange arrive à leurs oreilles, comme portée par le vent qui se lève. Comme un écho de souffrance. Sa main plonge dans sa poche pour en sortir sa baguette, et il lance un regard à la française, cherchant confirmation qu’elle a bien entendu la même chose. Cela semble être le cas. « Il faut qu’on aille voir, ya pas moyen de laisser quelqu’un dans cet état ici. Je peux pas. » Il a une idée plus ou moins précise de la provenance de ce son alarmant, au-delà d’une dune qui se dessine non loin, à moins que le vent ne l’ait contournée pour les atteindre. Dans le doute, ils y auraient probablement plus de visibilité pour localiser cette source.
Vulcain
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Ven 21 Aoû - 13:04
Lune a pas de soucis à comprendre et parler - étrangement l'anglais a toujours été parfaitement maitrisé - peut-être qu'elle a eu un peu peur la première fois qu'elle a du reparler mais c'est comme le vélo dit-on. Les mots lui viennent facilement - elle se pose pas de question à dire vrai et tant mieux. C'est dans la réflexion qu'elle risque de se perdre. C'est pour ça qu'elle a pas trop de mal à parler de la plage, d'un passé moins présent - sans jamais trop en dire, elle y fait attention. Plutôt elle pourrait s'égarer à parler longuement des paysages d'antan, des rires des enfants qui y couraient. Elle pourrait dire comme le soleil se reflétait sur l'eau, lui donnant envie à l'époque d'être cette mer calme mais puissante. Mais elle n'en dit rien, préfère retourner la question - s'interroger sur ce qu'elle ne connait pas plutôt de ce ressasser ce qu'elle ne connait que trop bien.

Il prend son temps pour répondre - ça ne la dérange pas. On apprend autant des répliques réfléchies que des spontanées. Elle écoute sans couper, sans non plus surenchérir - grandir dans une famille moldue c'est quelque chose qu'elle comprend. Cependant elle a eu la chance de ne jamais manquer - l'argent suffisant pour ne pas se priver. Parler de la guerre rappelle aussi leur condition.

« On profitera de la chute du Lord pour faire le tour du monde, j’espère. Des vacances bien méritées. Une liberté gagnée. » Promesse coupée - à laquelle elle aurait aimé répondre que oui, ils parcourraient les plages sous la nuit étincelante - les forêts dansantes et les mirages de chaque pays du monde. Mais ils entendent tout deux la même chose. Les regards se croisent, le garçon sort sa baguette et l'astre fait de même, notant au passage l'héroïsme de son camarade.

Et ainsi, elle court Lune, suivant le sorcier, parce que oui, il faut trouver l'origine de cette plainte et apporter l'aide demandée. Sauf que voilà - vraisemblablement, ça ne venait pas de là où ils pensaient - et aveuglés, ils ont peut-être bien fini par se perdre dans ce désert trop grand. « Tu es certains que la voix venait de là ? » Elle panique pas, Lune. Elle est calme parce qu'elle connait au moins un sort pour rentrer chez elle - mais pas un pour lui indiquer la direction d'une voix qu'elle ne connait pas. Et ça par contre ça l'inquiète - peur d'arriver en retard, peur de la mort.

« Peut-être par là ? » Elle pointe une dune, plus haute que les autres. « Si on prend suffisamment de hauteur on aura une meilleure vision. » Et ils pourraient autant s'y retrouver que voir l'animal blessé - si tant est que ça soit un animal.

La Lune
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Ven 21 Aoû - 13:04
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Ven 21 Aoû - 22:21
Difficile de marcher à l'aveugle. Chercher un son dans cette immensité mouvante, c'était compliqué, surtout quand rien dans le sable ne voulait les y aider. Le vent recouvrait déjà leurs traces de pas, alors remonter une piste... Hitodama n'était pas homme à avoir beaucoup de certitudes, mais il était pourtant convaincu qu'ils s'étaient dirigés dans la bonne direction, au sommet de la première dune. Pas de traces de quoi que ce soit cependant, ni animal, ni humain, ni quoi que ce soit qui semblait vivant. Comme si quelqu'un, ou quelque chose, voulait leur dissimuler quelque chose. La Lune ne semblait pas des plus rassurées non plus, mais ils ne paniqueraient pas, non, pas pour si peu. Elle lui désigna une dune plus imposante encore, d'où ils pouvaient espérer avoir une meilleure vue. Il acquiesça en silence et la suivit dans son ascension.

Rien. Plus de son, plus de piste. Le désert blanc s'étendait à présent tout autour d'eux, les baignant dans une lumière indescriptible. Toujours pas de mer. On ne voyait plus la cité. Ils avaient essayé pourtant, changeant de point de vue régulièrement, les sens aux aguets dans un silence glacial. Le soleil commençait son lent déclin au dessus d'eux alors qu'un profond doute s'emparait du sorcier. « Nan, c'est pas là. On s'arrête un peu, non ? Ça mène à rien. » La chaleur était écrasante et il ne tenait plus. Il s'assit au sommet de la dune, essoufflé, et sortit une gourde d'eau, qu'il tendit d'abord à la française. « C'était peut-être pas réel, juste une déformation du vent. Peut-être qu'on perd notre énergie pour rien. » Sa main se passa dans ses cheveux humides, qu'il redressa en un chignon serré, geste mécanique, rituel pour sa concentration. Les jambes étendues devant lui, pieds nus, il inspira profondément pour évacuer la mauvaise tension qui le crispait de plus en plus. « C'est beau, par contre, non ? » Il n'avait jamais rien vu de semblable. Rêvé, peut-être, mais jamais avec la présence d'un astre comme elle. Elle rendait ce moment particulier. Il ne savait pas vraiment comment se comporter, en fait. C'était déjà compliqué dans sa vie normale, encore plus depuis son arrivée sur l'île, et les quelques moments passés avec elle s’emmêlaient dans un nœud qu'il ne savait simplement dénoudre. Il n'en dit rien, les mots coincés dans sa gorge.

« Ça change des étoiles en tout cas. » Coincés. Bon. Essayer autre chose. « Quand tu as bu, tu sais, la potion... Tu étais consciente de ce que tu faisais ? Ou tu étais dominée par autre chose, comme si j'sais pas, tu étais spectatrice dans ton propre corps ? Ça fait quoi... euh... d'être quelqu'un d'autre ? » Il n'évoquera pas la danse, ni la chanson, de manière plus claire. Il boit quelques gorgées d'eau dont il savoure la fraîcheur, et range la gourde bien entamée dans son sac. Longue inspiration. Et puis merde.

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Sam 22 Aoû - 22:12
Le désert est beau - de son unité gagnée par chaque grain de sable s'empilant, et formant l'immensité qu'ils ont sous les yeux. Elle hoche la tête, d'accord avec l'idée de faire une pause - y a la sueur qui coule le long de son dos, les petits cheveux qui collent contre la nuque - elle est heureuse d'avoir gardé la queue de cheval, même si la coiffure doit être un peu affaissée par la journée passée et l'effort donné. Elle a chaud mais supporte sans se plaindre.

Il lui tend une bouteille qu'elle accepte poliment - ne prend qu'une gorgée qui lui permet de réhydrater la bouche et lui rend l'eau. « C'était peut-être pas réel, juste une déformation du vent. Peut-être qu'on perd notre énergie pour rien. » Froncement de sourcil. « Ça serait plus rassurant. » D'avoir imaginer la voix même s'ils seraient deux à avoir rêvé. Cependant reste là l'idée qu'ils sont incapables de sauver qui que ce soit. « Il vaudrait mieux attendre un autre son - au moins pour pouvoir s'orienter de nouveau. »

Elle le voit remonter ses cheveux, habile - puis s'assoit à son tour, enlevant le sac à dos - libérant les épaules de leur fardeau. « Magnifique oui. Ça aussi ça rappelle à quel point nous sommes petits. » Écho d'une nuit passée sous les étoiles. Contraste d'une journée flamboyante. Le soleil ne la dérange pas - au contraire elle accepte chaque caresse sur la peau, aussi brûlantes que légères. « C'était mieux qu'en film. » Le timbre est doux - plus calme que jamais. Étrange enfant qui s'éveille la nuit mais ne se trouve apaisée qu'en étant éclairée.

L'astre observe mais reporte les prunelles sur le seul point d'ancrage, rappel qu'elle n'est pas seule - qu'il y a quelqu'un avec qui partager. Sourire étiré lorsqu'elle croit décelée une forme d'incertitude, remémorant qu'elle est là pour entendre - accepte d'être gardienne des pensées sans jugements. Mais les mots semblent être coincés - et ce n'est pas grave, ça arrive, c'est juste qu'ils ne sont pas encore prêt ou mis en confiance.

Les questions fusent à présent, faisant un peu tournoyer la tête avant qu'elle n'arrive à reprendre contenance. « Doucement. » Plus murmure que parlé. « J'étais consciente, mais en même temps différente. Ce n'était pas moi, mais ce n'était pas non plus un autre. » Les sourcils se froissent, songeurs. « J'étais lui et comme saoule. » « Je n'étais pas vraiment spectatrice. Mais je n'étais pas moi non plus. »

Ca aurait pu être agréable d'être un autre - mais pas lui. « C'était... bizarre. Honnêtement je n'ai pas aimé. » Sans parler de regret, parce que l'expérience était somme toute hilarante - lorsqu'elle y pense plus profondément, il n'y a pas que des bonnes sensations. « Je n'avais pas le contrôle sur moi, j'ai eu l'impression d'avoir fait du mal. » Pas qu'elle soit du genre control freak - au contraire, la lune vit et laisse vivre. Mais elle n'a jamais souhaité mettre qui que ce soit mal à l'aise.

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Dim 23 Aoû - 3:02
Il n'est pas très habile pour poser des questions, Hito, le faire dans le bon ordre, dans le bon cadre. Il tâtonne souvent et rectifie parfois quand il est encore temps. Il glisse souvent vers des inconnus qu'il regrette. Il ne maîtrise pas. Parole qui se libère vers un souvenir marquant, une métamorphose surprenante dans un moment gênant. Lui, redevenu enfant. Lui, perdu dans les larmes douloureuses, dans son incompréhension. Corps qui rejette ses doutes, au second jour. Elle était là aussi, spectatrice de sa défaillance sans être tout à fait elle-même. Il est pas sûr d'avoir bien compris, même après coup, comment ça c'est passé pour elle et comment elle l'a vécu. Alors il demande, parce que le silence l'angoisse, celui-là en tout cas. Parce qu'il n'a pas été celui qu'il aurait voulu être. Parce qu'il est curieux aussi, de ce qu'on peut ressentir.

Il n'est pas très habile pour poser des questions, Hito. Il ne les structure pas et les libère toutes, et ses yeux s'écarquillent un peu quand il voit le malaise se dessiner à son tour sur les traits de la demoiselle, dans les méandres du murmure qui se pose entre eux. Elle répond cependant et semble reprendre contrôle sur son ombre. Ses mots lui parlent et il se représente bien. « Je comprends. » Murmure qui s'échappe pour tourner la page, ne pas s'appesantir. Éclat dans le fond des pupilles quand le flot s'est tari, qu'il pense voir là où elle veut en venir, sagacité qu'on libère. « T'as rien fait de mal, rassure toi. Au fond, je suis presque rassuré de ne pas avoir été le seul à me ridiculiser. » Ils en riraient bientôt, quand la vague serait passée.



« Tu penses qu'on devrait chercher la mer ou faire demi-tour ? » Voilà, pour changer de sujet c'était parfait. Il avait du mal avec les gens, c'est tout.
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Dim 23 Aoû - 14:59
Elle y a toujours échappé, aux questions trop difficiles, les fuyant comme l'on s'esquive aux étreintes trop puissantes, comme la brume entre les doigts, qui ne peut être attrapée. Elle y répond par d'autres énigmes - fait s'interroger sur soit et s'efface des interrogations. Elle n'y répond généralement que par des petits mots suspendus, laissant supposer - rarement affirmer. Enfant de la lune, elle se garde d'en révéler de trop, car chacun cultive son jardin. Et le sien se trouve dans les ténèbres.

Elle s'excuse - d'avoir cédé, d'avoir ennuyé. Acquiesce sans contredire - bien que la situation fût plus amusante que ridicule à son sens, mais elle accepte la vision des choses, accepte le terme qui reste tout à fait subjectif.

« On est déjà perdu. On pourrait se perdre davantage avec l'espoir de trouver la source de cette lamentation ? » Elle n'abandonne pas, la gamine, et se relève, tendant la main pour aider l'asiatique à en faire de même. Et la marche reprend. « Ta famille te manque ? » La question franchi les pétales sans qu'elle n'est pu la retenir - et les pupilles célestes s'en trouvent désolées. « C'est que, désolée, ce n'est pas une question que j'aurais du poser. » Parce qu'elle-même n'aimerait pas une telle indiscrétion aussi directe - aussi intrusive. « La mienne ne me manque pas trop. » Qu'elle révèle alors, comme pour s'excuser de nouveau - se punir aussi sans doute et se souvenir qu'elle n'aime pas ça.

« On aurait peut-être du utiliser la magie pour retrouver notre chemin. » Mais ça ne la dérange pas tant de l'oublier parfois - la magie, car elle s'en fait d'autant plus belle quand elle vient éclairer la nuit. Éclat brillant qui aveugle un instant, puis attire l'attention, au loin. « Oh ! » Les pas s'y dirigent, même si le chemin semble long. « Là-bas ! Ça ne serait pas la mer ? » Le doigt est pointé dans la direction du sud certainement.

La Lune
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Fils de l'archipel, il veut voir la mer. Il a même oublié un peu le murmure inquiétant, l'a accepté et a accepté qu'il ne serait probablement pas en mesure de venir en aide, si ce murmure était réel. Il sait que l'on est impuissants parfois, qu'il ne faut pas toujours forcer le Destin. La Lune n'est pas du genre à se laisser faire, pourtant, et elle veut résoudre ce mystère. Il puise dans son énergie soudaine, et sa main s'agrippe quand elle l'aide à se lever. Il la contemple un instant, sorcière aux yeux de feu, et la suit sitôt que son sac est refermé, à nouveau ancré sur ses épaules. Ils s'élancent de plus belle dans le désert, et cherchent encore et toujours.

Il ne voit pas la question jaillir. Cela le surprend un peu, mais il a ses idées sur sa source. Il cherche à répondre, mais elle s'excuse aussitôt, soucieuse de ne pas franchir certaines limites, et explique à demi-mots que ses relations à elle sont tendues, de ce côté là. Il admire la pudeur qui se pose ainsi sur elle, mais la question est sortie. « Ya aucun mal, t'inquiète pas, j'ai aucun mal à parler de ma famille. T'es pas obligée de me rendre la pareille si tu veux pas, je comprends. On est pas toujours obligés d'être symétriques, c'est triste la géométrie des fois. » Voilà qu'il rassure à son tour, plus à l'aise pour guider que pour se perdre. « Ma famille est importante, mais je sais qu'ils vont bien. Je ne les ai jamais vraiment quittés, je venais les aider dans leur travail dès que j'avais des vacances, à Mahoutokoro ou après. C'est des moldus, tu sais, alors ils comprennent pas bien ma vie mais ils l'acceptent et font avec. Ils savent que je vais revenir. Je sais qu'ils seront encore là, mon père perché dans ses charpentes, ma mère derrière son étal de cuisine de rue. Mais je pense que ce qui me manque le plus, c'est le Japon. Je suis vraiment attaché à cette terre. » Il la porte en lui. C'est un peu étrange que de convoquer ces souvenirs dans ce lieu où tout est différent, mais il est en paix avec ça.

La chaleur les accable mais ils sont tenaces et l'errance continue toujours, pas après pas. Bien sûr, elle le soulève bien, ce serait plus simple avec de la magie. Boussole absolue, ils sauraient prendre le chemin le plus court pour parvenir à rejoindre la côte ou pour rentrer. C'était leur solution de repli, mais aucun des deux ne semblait vouloir recourir à ça. Déjà, parce qu'ils avaient entendu ce murmure. Ensuite parce que le voyage importait plus que le but, et qu'ils étaient bien aussi, perdus de la sorte, âmes égarées. Astre qui s’exclame soudain, qui pense avoir vu la mer. Il sent l'excitation battre dans ses veines et il la suit, persuadé à tout le moins qu'elle a vu quelque chose et que c'est mieux que rien du tout. Sort cruel du destin cependant, ils ne parviennent à se libérer de cet étrange labyrinthe ou chaque sommet semble mener au même paysage, laissant l'espoir en son visage mourir à chaque fois avant que ses traits ne reprennent confiance et qu'il ne gravisse un autre mont. Le temps s'étire – le jour aussi – et il se décide à la questionner à son tour, cherchant à être plus ouvert pour la laisser libre de dévoiler ce qu'elle a envie. « Si on jouait à un jeu ? Dis moi quelque chose que je ne sais pas sur toi, livre moi une pensée ou une histoire, peu importe si ça a du sens, peu importe si c'est important, et je ferai pareil. »

Un vent nouveau semble arriver à ce moment là, odeurs salines discrètes. Il ferme les yeux pour l'accueillir avec douceur, et cherche à en saisir le sens.

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