Une semaine que tu tourne en rond. La cité t'en avais vu tout ce qu'il y avait à voir et la bougeotte te donnais des fourmis dans les membres.
Il y avait bien les zones extérieurs à explorer, mais quel était l'intérêt d'aller jouer à se promener en terre inconnue s'il n'y avait pas de cape noir à y stopper ?
T'avais les yeux qui divaguait vers le désert parfois, gout d'eldorado familier mais la terre sablée du coin, c'était pas ton sahara. Aller y trainer ça aurait été se perdre dans un mirage, alors tu gardais ça pour quand t'aurais véritablement le mal du pays.

Tu quitte le bâtiment principal quand une apparition française passe devant toi. Tu la mate un moment, parce qu'elle est pas mal appétissante alors qu'elle s'éloigne vers son dortoir. Tu comprend rapidement qu'elle s'en va emprunter d'autre chemin, délaisse le foyer pour la forêt, ou c'est ce que ses pas semblent viser.

Les français sont du genre suicidaires : simple.
Tu dois sauver une possible demoiselle en détresse : basique.

T'abandonnes ton programme de sieste au soleil pour suivre blanche neige.
Elle y va franchement, pas une once d'hésitation, la nana connait pas le territoire mais elle se dit qu'aller seule en forêt reste une bonne idée. Faut vraiment être à la ramasse pour pas voir le problème dans cette décision.

Lorsqu'elle entre dans la forêt tu te manifeste, s'agirait pas de se prendre un sortilège par mégarde en la faisant sursauter. "C'est pas prudent." L'accent est présent, mais le français impeccable, t'en avais quelques uns en guise de camarades qui venaient du sud à Uagadou, alors t'avais fini par apprendre. Tu la gratifie pas de plus de détails que ça, la situation était claire, le sujet de la mise en garde tout autant.

Les marques sont prises à présent - pas trop de mal à s'adapter à la nouvelle même si parfois vivre tous sous un même toi ça fatigue un peu. Mais c'est amusant - vivant - vibrant. Juste tout ce bruit la rend un peu plus tête en l'air - elle se trouve distraite par tout et n'importe quoi, par un corps qui se mouve ou une tasse de café qui traine - et du coup Lune déjà à l'ouest est encore plus lunaire, comme entre deux monde. C'est pas ça faute la pauvre, elle se referme juste un peu sur elle même pour survivre et continuer de rêver - ça elle sait faire, s'inventer moult aventures et histoires fantastiques. Peut-être qu'elle le fait trop en ce moment. Et que c'est pour ça qu'elle se retrouve si souvent dehors à parcourir les lieux.

Et elle se sent attiré, comme une force magnétique mystérieuse qui l'appelle, dans cette forêt au loin - alors ses jambes l'y mènent, jusqu'à la lisière et sûrement qu'elle ira s'y perdre un peu, seule ou croisant une âme vagabonde, comme elle. Elle n'y pense pas trop à vrai dire - se fait tout de même arrêter alors qu'elle était prête à y entrer. Chevelure de lion, yeux perçants de trop - soleil fougueux. En voilà une lumière intrigante et charmante. Sourire délicat donné. « C'est vrai. » Notant le français parfait même si l'accent rappelle les pays du sud.

« Tu veux m'accompagner ? » Parce qu'à deux le risque est diviser (non). Puis ça sera sûrement plus amusant aussi, de faire des découvertes merveilleuses avec un esprit ardent. « J'aimerais bien savoir s'il y a des créatures fantastiques de ce côté ci. » Et pas plus de cérémonie, l'astre de la nuit s'aventure parmi les arbres, s'y mêlant et s'y fondant.

Elle affirme mais ne renonce pas pour autant. Mais elle te fais une proposition des plus alléchantes, accompagner sa charmante frimousse pour aller se promener dans les bois, en espérant que le loup n'y soit pas. Sauf si dans ce cas, c'est toi la louve, et que tu te feras un plaisir de ne faire qu'une bouchée du petit chaperon rouge. T'as le sourire un brun moqueur sur les lèvres à sa question, pas forcément envers elle, mais envers la situation.
Elle embraye sur son désir de côtoyer les créatures qui traineraient dans le coin. Nul doute qu'elle y rêve licornes et botrucs là ou toi t'envisages déjà acromentules et runespoor. Tu lèves les yeux au ciel alors qu'elle s'en va vaillamment s'égarer entre les arbres, maudis tes ovaires qui te pousses à suivre à la trace les jolies demoiselles en détresses. Puis tu lui emboites le pas, alors qu'elle trottinerait presque en chantonnant, t'es à l'affut du moindre bruit suspect.

T'es une native du désert mais t'as pas mal exploré l'Afrique alors tu t'es déjà retrouvée plongée dans la jungle. La forêt, c'était pas du même acabit, mais tu savais aussi que la jungle était pire, t'en étais persuadée. Quand aux créatures qu'on y trouvait, ta maitrise était pas des plus affutée, tu connaissais pas de moyens précis de les combattre en cas de besoins, tu les devinais globalement.
Tu reste proches, histoire de la tirer de la trajectoire d'un danger potentiel rapidement. Franchement, se foutre en danger volontairement, c'était vraiment un truc d'occidental.

Au moins la forêt était pas mal. Vous vous étiez pas encore beaucoup enfoncée mais elle paraissait tranquille, la végétation avait pas l'air empoisonnée, même si tu prenais quand même soins à toucher le moins de chose possible, sait-on jamais. "Au moindre danger, on rentre." Que tu la préviens quand-même. Et sur ça, tu lui donne pas le choix, même si tu dois l'assommer pour ça.

C'est pas tant de l'inconscience - plus de la liberté, oiseau de soirée qui détend ses ailes pour s'envoler. Elle a pas trop attendu pour s'y élancer mais ne doute pas que la demoiselle la suivra jusqu'au bout - sinon pourquoi elle aurait tenté de la retenir ? Eh hop, les deux vont se perdre - parmi les plantes, dans un univers à part.

Lune elle connait la forêt - plus que d'autres paysage. La France, c'en est parsemé, de verdures luxuriantes et apaisantes - celle-ci y ressemble et ça lui rappelle irrémédiablement son chez elle. Même si les souvenirs sont un peu flou à présent. Ça à les senteurs de la maison.

« Promis. » Ça serait dommage de mourir ici alors que la guerre fait rage en dehors de l'île. D'ailleurs ça serait étrange que des trucs mortels se promènent dans le coin sans que les directeurs l'ait précisé, ou alors c'est pour faire un premier tri parmi les recrues.

« La Lune, et toi ? » Qu'elle finit par demander tout de même, de son calme habituel, se retournant de moitié pour sonder le visage de lumière. Elle se doute qu'elle vient d'Uagadou la lionne, ne peut pas en deviner plus que depuis son arrivée - reine de la savane, elle a l’œil tranquille mais le corps préparé. Elle le voit Lune - c'est sûrement la seule chose qu'elle sait bien faire, la française.

Le chemin est paisible pour le moment - si l'une évite de se frotter aux arbres, l'autre ne s'en inquiète pas, ne reconnaissant aucune plantes dangereuse pour le moment - les souvenirs des cours de botanique toujours présent quelque part dans l'esprit. « C'est comment la situation en Afrique ? » Elle demande, curieuse d'avoir le point de vue de quelqu'un qui y vit - plus que des journaux vendus à la volée. Elle manque peut-être un peu de trébucher aussi, comme elle a voulu de nouveau se retourner pour la voir, lui parler.

La brunette se perd en contemplations, la forêt devait avoir un goût familier. Tu relâche un peu l'agacement de l'exploration, si l'environnement lui était familier, sans doute qu'elle savait ou elle mettait les pieds. Au moins elle promet le retour au bercail en cas de feu aux poudres.
"Sakhm" que tu répond simplement. La lune, c'était approprié, elle avait choisis son patronyme avec justesse. En tout cas, au premier aperçu, elle était fidèle à la légèreté et la lumière de l'astre, peut-être qu'elle en avait même la bi-polarité. Ton pseudo éclaire sans aucun doute sa lanterne, tu devinais aisément qu'elle avait déjà devinée ta provenance, que ce soit avec ton accent ou ton allure, t'avais l'Afrique gravée dans la chair.
La douceur d'occident te questionne sur ta patrie. L'une de ces personnes qui s'intéresse à la géo-politique donc. Et en même temps, c'était plutôt naturel lorsqu'on se retrouvais dans le coin, tu devais être parmi les rares spécimen à en avoir moyennement quelque chose à carer.
"On est pas envahis comme vous. Du moins pas au Sahara. Mais on est intéressants pour Voldemort, on a des talents que l'occident n'a pas. Alors ses mangemorts viennent, menacent, font quelques dégâts puis repartent. Ils veulent infiltrer le gouvernement, alors ont nous envois ici pour aider l'occident et qu'ils n'arrivent pas à envahir nos frontières." Ton français devenait moins fluide avec les monologues, mais tu restais à un niveau plutôt respectable.
"Tu viens de France. Ça veut dire que tu fais partie de la résistance ?" C'était l'une des rares info que tu connaissais sur ce pays, leur réseau de résistance était réputé pour son efficacité et sa force de frappe. Ça faisait des années qu'ils étaient envahit, ça faisait des années qu'ils tenaient encore le coup.

Aucune de ce que c'est, un sakhm - mais sûrement c'est quelque chose d'important comme la demoiselle a choisit son nom. Elle se doute juste que comme les autres, ça doit être un instrument typique de son continent - ou pays. « C'est quel genre d'instrument un sakhm ? » Elle s'en rend compte, Lune, qu'elle sait pas grand chose - et ça lui fait plaisir en plus, de se dire qu'elle a encore moult choses à apprendre et comprendre.

Y a des hochements de tête qui se perdent tandis qu'elle écoute attentivement la lionne - note que le français est maitrisé même si parfois ça trébuche un peu, y a pas de quoi envier à d'autre. Les pensées sont perdues aussi lorsque la question se pose. « Pas moi, non. J'ai pas résisté. Je faisais des études avant d'arriver ici. » C'est vrai ça, l'astre a eu la belle vie de ce côté-ci.

« Mais c'est vrai que beaucoup de mes camarades de délégations en ont fait parti, de la résistance. » Et elle les remercie d'avoir tant tenu. Remercie d'avoir conservé un temps leur liberté. « On a des gènes de survivants. » Pas elle visiblement mais la résistance, c'est une affaire de français.

Elles s'engouffrent un peu plus dans l'obscurité et la végétation - ça la dérange pas, la lune, elle y voit pas trop mal dans le noir - sensibilité des azurs bleus à la luminosité il parait, mais elle peut s'inquiéter un peu pour sa compagne d'aventure. « Ca va ? Tu veux que je lance un lumos ? » Elle sort la baguette du coup - mais l'attention est retenue par autre chose. Le son doucereux d'une nature intrigante - mystère a percer. « Tu entends ? » Elle se pose pas beaucoup de question, lance son lumos et se dirige vers le bruit - envieuse d'en découvrir la source.

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L'ignorance était normale, si elle avait connu l'instrument, ça t'aurais agréablement surprise. "C'est un instrument égyptien, utilisé pour les cérémonies dans l'antiquité. C'est un genre de mélange entre une lyre et un maracas."

T'as tendance à oublier que certaines recrues sortent tout juste de l'école, ont pas eu tellement le temps de s'engager vraiment dans la guerre. Elle devait avoir 21 ans, il te semblais que c'était l'âge minimum requis pour venir ici. "Qu'est ce que tu aurais fais si tu n'avais pas été appelée ici ?" Tu t'étonnes toi-même d'avoir posée la question, tu te savais pas curieuse, encore moins dans ce genres de situations.

Plus ça va et plus il fait sombre. Bien entendu, ça aurait été bien trop dommage d'y voir à cinq mètres indéfiniment. Ça te dérangeais pas plus que ça, t'étais habituée à de déplacer dans l'obscurité, même si faire ça en forêt, c'était une première, territoire plus qu'inconnu. Tu t'apprêtes à lui dire qu'elle pouvait faire comme elle voulait lorsqu'un bruit attire ton attention de concert avec elle.
Et voilà déjà que la jolie nymphe se dirige tout droit vers le danger potentiel.
Putain mais ça te rendais dingue ces réflexes purement occidentaux, ça se voit qu'ils avaient rien de plus fou que des rats et des pigeons sur leur chemin. Toi quand t'entend un cliquetis, c'est souvent un serpent, au mieux un scorpion. Puis un truc mélodieux en pleine forêt au milieu de l'obscurité ? T'avais pas confiance.
En plus, elle rate son sort. Tu la chope au vol alors qu'elle partait à la rencontre du sol. Main autour de la taille, tu la retiens, et la remet correctement sur ses pieds. Si on avait été dans une comédie romantique, ça aurait été le moment du coup de foudre. "Doucement princesse" que tu la sermonne sourire taquin aux lèvres. "Lumos" que tu prononces à ton tour, main tendue vers la source du bruis. Sauf que rien ne se passe et qu'en plus, tes doigts s'engourdissent, preuve que ta main a pas kiffée la tentative. Tu fronces les sourcils, tu comprend pas pourquoi aucun de vos deux tentatives ne fonctionnent pour un sortilège aussi simple. "Bizarre."

Dès :

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Perplexe - elle tente de s'imaginer la fusion d'une lyre et d'un maracas. C'est pas fameux mais ça fini bien par connecter deux neurones dans le cerveau. « Comme un sistre ? » Et ça c'est romain - donc ça pourrait être le nom latin du sakhm. Ça ferait sens, souvenir des liens entre l’Égypte ancienne et l'Empire romain - et les cours d'histoire retenus. « Ça doit émettre un joli son. » Puissant, si elle se fit à la description.

L'est jeune lune, c'est vrai - l'âge limite pour venir ici. Et honnêtement elle sait pas trop ce qu'elle aurait fait, si y avait pas eu toute cette guerre. « Je faisais des études de psychomagie. » Après elle sait pas - même si une ombre passe dans les iris étoilées - elle aurait fini psychomage, peut-être spécialisée dans un domaine plus poussé. Qui sait, elle était douée pour les études. « Tu faisais quoi, toi, avant de venir ? »

Le son il résonne - dans tout son être. Alors elle a besoin de savoir ce que c'est, d'où il provient - c'est sûrement pas le plus malin de se jeter dans la gueule du loup, mais à deux elles devraient s'en sortir - après tout elles sont aussi ici pour apprendre et s'améliorer. Sauf que pas de bol, en voulant allumer la baguette elle se prend les pieds - trébuche, elle met les mains en avant mais le choc vient pas - la lionne est réactive et l'a sauvée. « Merci. » Elle relève pas le surnom, même si ça la dérange un peu - pas la sensation d'être du genre précieuse mais ne s'en inquiète pas.

« J'aimerais autant que ça soit de notre faute si les sorts ne marchent pas. » Froncement de sourcil. Parce que bon, tout de même, si la forêt annule la magie, c'est pas rassurant, surtout quand on sait pas ce qu'il s'y trouve. « Pour l'instant j'y vois assez bien encore, si jamais c'est pas ton cas on peut se donner la main. » Elle propose ça innocemment - candide enfant qui veut seulement aider.

Et pour l'instant, elle laisse la baguette de côté - mais fait plus attention où elle met les pieds. Parce que bon, rater un lumos c'est une chose, mais ça l'empêche pas de suivre le cliquetis redondant. « On devrait faire attention à ne plus faire de bruit. » Le murmure est bas, douce berceuse pas le moins du monde inquiète de ce qu'elle pourrait trouver au bout du chemin - mais prudente, toujours, malgré ce qu'on puisse penser. « Je sais plus si lancer un lumos nous serait utile : si y a quelque chose ça pourrait surtout nous faire repérer. » Et ça non plus ça l'empêche pas de continuer - l'est curieuse, l'enfant. Toujours.

T'affiche un sourire, clairement agréablement surprise. "Exactement comme un sistre oui. Le sakhm est une version égyptienne." A la seconde affirmation t'hoches la tête, mais tu supposes que ça dépend des gouts. "C'est hypnotisant." que tu résume simplement. Le genre de son qu'on adore entendre lorsqu'on veut s'extirper du monde et plonger dans ses pensées. Toi ça te berçais un peu d'entendre ce son, pour d'autres, c'était juste des coquilles pendues sur des cordes qui faisaient un bruit bizarre.

Psychomagie, t'aurais pas parié là dessus. Tu la voyais plus dans de la magizoologie ou de l'herbologie. Mais tu connaissais pas grand chose, si ce n'était rien, d'elle donc bon, tes opinions étaient donc proches de zéro en terme de justesse. Tu comprenais pas trop l'intérêt de la psychomagie, fallait l'avouer, en quoi trouver l'origine des problèmes aidaient à les résoudre ? Les humains se faisaient du mal, pardonner une saloperie était aussi con que sourire à son tortionnaire. T'étais d'avis qu'il fallait juste vivre avec sa merde en espérant que ça te boufferais pas. Les psychomages servaient juste à fournir des médicaments aux gens pour que ça rende le processus moins pesant, c'était tout. Autant juste aller voir un médecin normal, et réclamer la came. "Je vis dans le Sahara depuis toujours. Je faisais dans l'auto-suffisance." T'avais jamais été branchée études, t'avais jamais été branchée métiers. T'étais allé à Uagadou pour maitriser la magie, te faire quelques contacts en cas de besoins puis t'étais retournée dans ton désert fissa, fuyant comme la peste quelconque proposition d'emploi.

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. T'hoche simplement la tête à sa remarque sur la défaillance de leur sortilège de lumière, ouais, pour une fois, toi aussi tu préfères que ce soit lié à la fatigue qu'à une zone anti-lumière imposée par la forêt. A la proposition si innocente de se tenir la main, tu retiens un rire. Et merlin sait que la tentation d'en profiter est très grande, mais pour l'instant tu préfères garder tes mains libres. "Ça va."
Elle conseille de pas faire de bruit et la voilà qui cause. Tu met ta main devant sa bouche pour qu'elle se taise quand tu captes un bruit. L'instant d'après, brume à vos pieds, température qui baisse, et cerise sur le gâteau, yeux brillants qui vous fixe. Ta main quitte le visage de ta camarade pour lui pointer le nouveau venu doucement. Tu minimises tes gestes pour pas effrayer le sac d'os à cornes qui vous fait face. Tu sais qu'il faut pas se fier à l'apparence d'une bête, les sombrals en sont un bon exemple, mais ce genre de créatures, t'en as jamais vu, et qui dit inconnu dit danger jusqu'à preuve du contraire.
Tu reste fixes, pas un seul mouvement, pas une seule parole, mais t'adresses un regard à la brune qui suggère clairement que c'est à elle de décider, c'est elle qui a voulu explorer. Mentalement, tu te repasses quand même votre chemin d'allée pour pas vous perdre dans une potentielle fuite en arrière.

Hypnotisant - c'est le genre d'instrument qui lui plaît, aux allures étrangères et surnaturelles, le genre qui transportent dans d'autres mondes. Elle peut s'imagine le son qui transperce les oreilles d'allégresse et mysticisme. Elle n'est dit pas plus, préfère garder les rêves en tête - et ira sûrement s'informer à son retour dans la cité.

Plutôt, ça parle vie passée - et les études, c'est un sujet qu'elle n'a jamais caché. Tournée vers le monde, la Lune écoute et éclaire la nuit que l'on dit - souvent on parlait d'elle comme d'une conseillère avisée, tant observatrice que pleine d'idées sincères. La vie est rangée d'ordinaire après tout - à contrario de sa chambre.

Les yeux s'illuminent, intrigués, impressionnés. « Tu vivais toute seule donc ? » L'esprit qui imagine - se remémore les vidéos sur le witchtube qui montraient ces types vivant seuls dans des coins reculés de la planète. Des forces de la nature pour ses astres de princesse confortablement installée dans son lit.

Elle aussi peut être Johnny chanter l'un de ses tubes - ou alors c'est la voix débile du gars de RRRrrr qui circule dans la tête. Il va faire tout noir. Ta gueule. Bref, elle est gentille et propose sa main du coup - ça serait vachement dommage si elles se perdaient ou si Sakhm se cassait la figure. Après tout, faudrait au moins qu'elles soient apte à courir pour leur vie en cas de problème.

Sur le chemin, elle conseille de pas faire de bruit - mais parle, certaine qu'elle murmure suffisamment bas - sauf que ça doit pas être du goût de l'africaine qui plaque sa main sur sa bouche. Elle retient sa respiration donc, s'immobilise même pour tendre l'oreille, à l'affut du moindre danger.

La brume qui caresse la peau, le froid qui frôle l'échine - rien de rassurant. Est-ce que c'est là qu'elles doivent faire demi-tour ? Elle tourne la tête, avide de savoir et voit, se noie dans la lueur rougeâtre d'une âme qu'elle croit vieille. Elle détaille la créature, étrangement calme même si ne connait pas son nom ou ses faiblesses - l'impression que les cours ont été inutiles, comme l'enfant n'a jamais vu l'animal dans aucun livre.

Elle se maudit sûrement un peu aussi, de ne pas avoir été assez curieuse un jour pour en savoir davantage, mais l'est ici et maintenant. Elle ressent un malêtre certain aussi, de voir son allure suggérant des maux oubliés. La fumée inquiète aussi et l'attention est reportée sur la camarade. Oh. D'accord, elle peut comprendre - mais Lune n'est pas la personne la plus assurée pour prendre des décisions - préfère clairement suivre les leaders que s'imposer comme tel.

Elle analyse la situation tout de même - se souvient avoir mis les pieds ici il y a peu aussi. Déjà, la créature n'a pas l'air agressive alors pas besoin de l'énerver - on ne s'approche pas, un pas de plus et elles pourraient être sur son territoire, on a pas peur non plus, ça se ressent ce genre de chose. Et on fait des gestes lents, doux, qui ne pourraient pas être mal interprétés.

Et pour l'instant, ce qui inquiète le plus c'est la brume et la fumée. D'un geste discret, sans précipitation, elle indique à Sakhm qu'elles vont reculer puis tenter de le contourner, lentement mais sûrement. Elle ne quitte pas pour autant la créature des yeux - évite tout de même les siens, se souvenant que certaines bêtes n'aiment pas ça - et ça peut-être son cas. Elle aimerait rassurer aussi, lui dire qu'elles s'en vont et ne veulent pas faire de mal, ne sont pas là pour envahir mais seulement pour apprendre. Mais n'en fait rien.

Alors lentement elle recule, la plus souple possible.

Dé:

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