Cigarette grattée à un blondinet au coin de la bouche - si seulement elle ne lui avait piqué que ça - Fawkes arrive en traînant des pieds. Elle trouve que c'est un peu trop juste après la sieste digestive et si elle n'est pas en retard, c'est parce qu'elle s'est trompée d'heure. Au moins, elle est bien fringuée. Saharienne immaculée parfaitement ajustée, pantalon de lin large juste comme il le faut - vêtements tombant parfaitement - elle ressemble à la fille qui fait de l'humanitaire l'été pour se donner bonne conscience. Le sourire enjoué en moins, sans compter qu'elle a plus la silhouette maigrelette de ceux qu'il faut secourir. C'est un cours, par principe elle fait la tronche. Puis l'idée de s'éloigner du centre de l'île ne semble pas la réjouir tant que ça. Elle détaille vite fait la fille - @Sakhm - censée faire cours, se demande si les professeurs sont déjà tant à la ramasse que ça pour déléguer, écoute le discours, grimace. Donner sa baguette ? Pas ouf. Puis des questions, elle en a plein : quand est-ce qu'on mange ? Pourquoi on se déguise en bédouin ? On est vraiment obligé d'y aller ? Mais nul son ne sort de sa bouche, elle est occupée à faire tapisserie puis à tirer sur sa cigarette. Elle aurait du piquer le paquet.

Habituellement, Risha arrive en retard pour les cours, mais cette fois-ci, le temps n’est plus une conception, ni une invention, il est une opportunité d’apprendre de nouvelles choses et d’explorer l’île. Tout n’est pas nouveau pour la jeune femme, mais elle ne dit jamais non à une aventure. Enfilant une sous-chemise en coton, par-dessus, elle ajoute une robe foncée, n’étant pas en contact avec sa peau. Laissant le reste derrière elle, elle se rend à l’entrée sud de la Cité, où se trouvent Kora et @Sakhm. Ne connaissant pas la première, ni même véritablement la seconde, Risha la regarde longuement, elle porte le nom d’un instrument de musique qui ne lui est que bien trop connu et qui lui rappelle de nombreux souvenirs.

Dans le sac se trouve de quoi couvrir leurs têtes. Plus loin, elle voit une de ses camarades, @Mercure, se battre en essayant d’enfiler le vêtement. Riant, elle se dirige vers celle-ci. « Je vais t’aider, attends. »

La jeune femme se saisit du bout de tissu. Elle le pose sur la tête de sa camarade, l’ajustant sur ses joues. Au passage, elle perçoit de subtiles tâches et une mèche blanche sur son visage, mais elle ne dit rien, se contentant de passer le tissu autour de la tête, du front, de sorte à ne laisser que les yeux visibles. « C’est un signe de respect, dans certaines régions. » lui explique Risha. Souriant, elle rajoute. « Ça te permettra aussi de te protéger de la chaleur, du vent et du sable. » Comme pour justifier ses connaissances : « Alrisha. Je fais partie de la délégation de Reqem. » Elle sourit, ne passe pas de commentaire sur l'odeur corporelle de sa camarade. Vraisemblablement, elle avait tenté de protéger sa peau, si elle n'avait pas oublié de prendre sa douche, le matin.

Sans dire plus, Risha se départit de sa baguette et met son propre chèche. Pour le moment, elle n’a pas plus de questions.  

Shishi avait haussé un sourcil circonspect en recevant la note pour l'atelier du vendredi. A priori, on comptait envoyer les recrues dans le désert, sans formation préalable. Comptaient-ils déjà perdre la moitié des recrues ? Après tout, rares étaient celles qui étaient habituées à l'aridité d'un désert. Shishi, par exemple, avait l'habitude d'un climat subtropical. Ses étés étaient certes très chaud, mais souvent très humides également. Le genre de chaleur qui te colle au sol, mais pas qui t'assèche la gorge. Autant dire qu'elle n'était pas très rassurée à l'aube de la mission. Surtout que les vêtements recommandés ne constituaient pas exactement l'essentiel de sa garde robe. Elle avait des vêtements de sports en lycra noirs, mais elle doutait fortement que cela soit une bonne idée pour aller crapahuter dans le désert. Pour le reste ... rien qui ne soit réellement davantage approprié. Elle avait donc été demandé de l'aide à Suhairu, et avait fini par se bricoler un sarouel dans des draps de lits blancs, avait enfiler un top à dos nageur blanc, ainsi qu'un haori fermé par une fine ceinture en cuir afin d'apporter un peu de protection. Le rendu dans le miroir était pour le moins hétéroclite, mais eh, c'était le mieux qu'elle pouvait faire. Le tout complété par une paire de chaussures de randonnée, et clairement, elle ne ressemblait plus à rien. Heureusement, elle avait pensé à mettre de grande poches dans son sarouel, histoire d'y cacher des fruits secs. Quoi ? On n'avait jamais dit que la nourriture était interdite. Et franchement, si elle avait un endroit où cacher une gourde, elle le ferait également. Mais si elle faisait ça, elle risquait de perdre son pantalon en marchant. Mauvaise idée, donc.

Arrivée sur place, elle remarqua que parmi les personnes en charge de l'atelier se trouvait la voleuse de bonbons, celle qui lui avait pris la sucrerie qu'elle s'apprêtait à manger alors que vraiment, il lui aurait suffit de demander, et Shishi lui aurait donné le paquet. Et puis, elle l'avait appelé habibi, et l'asiatique n'avait pas réellement osé aller vérifier la signification de ce terme. Mais la voleuse avait à présent un nom. Sakumu. C'était un peu étrange, comme nom. Et Shishi était à peu près persuadée que, comme pour Suhairu, c'était comme ça qu'on le prononçait. Mais eh, il ne fallait pas intégrer le Japon dans le projet si vous ne vouliez pas voir les noms écorchés. Lorsque Sakumu indiqua qu'ils devaient confier leurs baguettes à Kora, Shishi fit forcément la moue. Quel sorcier appréciait se séparer de sa baguette ? Sans elle, forcément que l'on se sentait nu et désemparé. Si bien qu'elle eut un peu de mal à s'exécuter, tentant même un regard suppliant sur Kora tandis qu'elle lui tendait l'extension de son âme. Echec. Bon. Tant pis. La mine défaite, elle prit ensuite un chèche, qu'elle regarda avec ... embarras. C'était dans ces moments que le YouTube des moldus était bien pratique quand même.

Résumé:

Qu'est-ce qu'elle faisait ici déjà ? Ah oui, un élan masochiste ou suicidaire, au choix, si ce n'était une suave valse de ces amants damnés. Guère coutumière des horizons désertiques - z'avez déjà vu des désert au Royaume-Unis ? Bah Viviane non plus. Plutôt coutumière du froid mordant son teint basanée ainsi que la pluie tranchant ses traits de poupée, elle avait pourtant acceptée de se joindre à l'aventure - qui risquait d'tourner au massacre. Fallait croire qu'ça lui faisait déjà suffisamment péter un câble, la pseudo liberté à errer dans une cage dorée, pour la pousser à tenter d'nouvelles expériences dont-elle était à peine sur d'ressortir entière - mais ils allaient pas laisser crever leurs recrues quand même ? Même les britanniques qui semblaient pas faire l'unanimité ?

Pas vraiment coutumière de la mode " éviter d'crever dans un désert " elle retourne l'ensemble de sa penderie au moins six fois. Bon, finalement elle ferait avec une robe large, inspirations bohème aux tons clairs - évidemment dotée d'un décolleté amplement provoquant, parce-que Viviane sans exposer les formes de sa poitrine n'est pas Viviane; alors elle chope une large chemise en coton blanc elle n'sait même plus où - choper, comprendre ici emprunter ou voler. Le style n'est pas on point, mais ça passe, elle f'ra avec - profitant de l'amplitude de ses fringues pour dissimuler une maigre flasque d'eau au creux de son décolleté pour une fois dissimulé - bon, c'était p'têtre pas autorisé mais elle tenait pas à finir en cadavre dessécher, pas ouf glamour comme mort.

Gagnant l’extrémité Sud de l'île, elle constate qu'ils sont finalement plus nombreux qu'elle l'aurait pensé à être un peu barré - plus on était de fou, plus on rigolait, non ? Là, fallait espérer que plus ils étaient de fous plus ils survivraient hein. La britannique se soucis pas trop d'chercher des visages familier ou d'râler - elle avait signer sa perte elle-même après tout. Elle préfère écouter les mots d'la recrue prof du jour - elle était passée sous le bureau ? les profs étaient déjà désespéré ? il voulait s'en servir en bouc émissaire pour en faire crever quelques uns ? P'têtre un peu de tout. Quoiqu'il en soit, elle est pas follement emballée à l'idée de confier sa baguette - qui le serait ? Mais elle s’exécute, l'air innocent d'ses traits contrastant avec son regard ennuyé, presque agacé. Elle récupère une chèche au passage - ça se porte comment c'te chose ? C'était pas un foulard même ? Un peu dépassée, elle jette un coup d’œil aux autres pour suivre l'exemple commun - l'tissu qu'elle glisse autour de la chevelure, du front ainsi que du coup, visage laissé découvert; l'a pas encore comprit que fallait qu'elle cache sa fausse gueule d'ange si elle voulait pas trop douiller.

« T'as b'soin d'un coup de main pour la traduction ?» Adressée en anglais à l'intention de l'enseignante improvisée du jour, consciente que le sortilège de traduction n'était plus d'usage si loin de la cité et que certains risquait de n'pas paner deux mots à ce qu'elle racontait. « Je peux l'faire en français, espagnol et russe si vraiment y a besoin.» Plus pas intérêt que par bonté d'âme, elle s'dit que plus c'est traduit, moins ça râlera parce-que sa comprend pas et donc moins ça causera pour rien dire.

résumé:

Atelier survie dans le désert ? Evidemment qu'Aurora est partante. Après tout, c'est pour ce genre d'apprentissages qu'elle est ici. Pour changer de ce qu'elle apprend déjà en Amérique. Et puis autant dire que chez elle, le seul sable qu'elle connaisse, c'est celui entre son jardin et la mer. Si elle a été tentée quelques instants de venir habillée comme elle le voulait, son expérience dans le désert quelques jours plus tôt avec @Viviane lui avait prouvé qu'il valait mieux suivre les conseils des personnes les plus expérimentées. N'ayant pas de vêtements spécialement adaptés à la survie dans le désert, Aurora se contenta de jeter quelques sorts de métamorphoses sur un pantalon léger et une chemise - probablement empruntée à Sol. Rien de plus extravagant, elle n'emporte que sa baguette : le but d'un atelier de survie, c'est bien de ne compter que sur soi-même.

Elle fait le chemin à côté de @Mercure, magnifique dans sa tenue bleu-grise qui rappelait étrangement quelque chose à Aurora. "Ah ouais c'est survie-survie !" qu'elle lui glisse quand la recrue de Uagadou apprend qu'ils ne pourront pas se servir de leur baguette. Elle suit un grand brun qui donne sa baguette juste avant elle à Kora. Elle la regarde dans les yeux, mais détourne vite le regard. C'est qu'elle est impressionnante (pour ne pas dire presque flippante), la directrice africaine. Elle récupère un chèche à l'endroit indiqué par Sakhm, puis rejoins celui qui a déjà le sien enroulé autour du crâne (@Suhail). Elle lui décroche son meilleur sourire avant de lui demander : "Est-ce que tu peux m'apprendre à le nouer ? J'ai comme l'impression que si j'essaie de le faire moi-même, je vais m'étrangler... et ce serait plutôt stupide de mourir comme ça en pleine leçon de survie." Elle rigole et passe la main dans ses cheveux gris-bleus pour les ramener tous en arrière. "Aurora, d'Ilvermorny. Et toi ?"

Résumé:

Résumé:

Bout de tissu entre les mains - l'élégante ne sait pas trop quoi en faire puis vu la qualité, ça va jurer avec sa tenue - elle écoute d'une oreille l'anglaise (@Viviane) faire sa lécheuse-reverso. Pfff, genre les gens sont trop des gueux pour comprendre l'anglais alors que la demoiselle comprend moult dialectes. Ça a du faire des études en chomagerie dominante branlette intellectuelle ou un truc du style, histoire d'être bien utile dans une société où l'anglais est langue internationale - pas comme l'esperanto, ça promet pour la réussite du projet - et que les sorts de traductions existent. Baguette donnée à contre-cœur - elle n'a pas de briquet pour allumer ses cigarettes - instructions écoutées d'une oreille. Survie dans un désert se trouvant sur une île ? Ça fait survie dans un bac à sable, même pas ça lui fait peur. Ça l'agace juste un peu parce qu'elle aurait mieux à faire style dormir à l'ombre. Elle se traîne vers @Suhail qui fait cours d'enroulage de tissus autour de la tête à une ricaine (@Aurora). Brune tape l'incruste sans trop se gêner, ignore la fille pour se concentrer sur le sorcier, sourire un rien timide aux lèvres. Comment on fait avec le chèche ? en question muette. Et une fois équipée, elle se met en marche, non loin du géant, longues jambes suivant les grandes foulées.

Elle a beau faire, Shishi ne la sent pas, cette traversée du désert. Un instant, elle s'interroge : est-il encore temps de faire demi-tour pour retourner au dortoir ? Après tout, qu'importe le sens dans lequel elle prend la question, la réponse est toujours la même : à quoi lui servirait de survivre à ce genre de situation, au Japon ? Evidemment, si elle se retrouvait sur le front au Moyen Orient, cela serait bien utile, mais était-ce l'objectif de tout ceci ? Shishi ne savait pas, et elle n'était pas certaine de vouloir le savoir. Alors, elle se tait, et retient un soupir. Un peu plus loin, elle entend Suhail plaisante, avec sa verve habituelle. Elle l'envie un peu, sur le moment. Il doit y être habitué, lui, au sable et à la chaleur. Les mots échangés avec Hitodama à la bibliothèque lui reviennent en tête, tandis qu'elle observe la silhouette élancée du Reqem. Les pensées coulent comme un fleuve après la fonte de neige, et elle finit par prendre sur elle. Elle se dirige alors vers lui d'un mal assuré, et saisi un bout de sa manche entre deux de ses doigts. Il n'est pas seul, mais sur l'instant, la nippone préfère ignorer les autres. Elle ne le connait pas, n'est pas certaine de vouloir de suite les connaître. Mais après tout, pourquoi pas. La russe et l'américaine ne semblent pas bien intimidantes, pas surprenant qu'elles gravitent autour du géant. D'une voix timide et d'un accent à couper au couteau, la Mahoutokoro demande « Ano ... je peux rester avec vous ? » S'il refuse, elle ravalera sa fierté, et rentrera peut-être à l'abri. Mais @Suhail ne ferait pas cela, si ?

Spoiler:

Spoiler:

Elle tenait une piste pour sa reconversion future la britannique, si jamais elle survivait aux prochaines 24h  ainsi qu'au projet : traductrice. Où l'art de pas en foutre une mais de se rendre utile - un peu quand même, parfois. Tu fais comprendre à Sakhm d'un signe de tête que t'as pigé - espagnol et russe, parfait. Tu risquais de dire un peu de la merde dans le seconde langue, mais bon, ce serait pas un drame, si ? Ah tiens, c'est son p'tit moment de gloire quand l'enseignante improvisé signale qu'c'est elle qui causera en espagnol & russe. Elle oublie de sourire - la flemme, il fait déjà un peu trop chaud pour elle. Puis elle est trop occupée à se concentrer sur ce que raconte celle à ses côtés - pas le temps de se dire qu'elle est dans la merde qu'elle doit re-déblatérer les consignes.

« las posibilidades de que te encuentres disfrutando de la naturaleza son raras. Este taller tiene como principal objetivo desarrollar tus instintos y poner a prueba tu cuerpo y tu mente para endurecerlo. Primera lección: si por alguna razón te encuentras solo, busca un lugar a la sombra y quédate allí, te recogeré más tarde. Si no tienes un lugar a la sombra, ponte en el lado menos soleado de una duna y cúbrete con arena, deja un trozo de tela colgando para que podamos encontrarte. Es bueno para todos?» L'espagnol, ça va, elle est passé en mode pilote automatique presque; pas trop besoin de réfléchir avec l'accent qui va bien. Mais faut qu'elle fasse pareille en russe... Ca va être plus compliqué là. « C'est pas impossible que vous vous retrouviez seul dans le désert - vous devriez pas crever mais on sait jamais.» Ah bah ça commence bien, tant pour rassurer que pour la fidélité de la traduction. « Cet exercice a pour but de faire de vrais hommes de vous.» Alors non Viviane, c'est pas un Disney. « Primo : si vous finissez seul, mettez vous à l'ombre et attendez que la dame vienne vous chercher.» Désigne brièvement Sakhm à ses côtés. « Si jamais y a pas d'ombre, faite le bonhomme de sable sur la dune la moins ensoleillé et laisser un bout de tissu dépassé quand même, pour pouvoir être retrouvé. C'est bon pour tout le monde ?» Elle met largement plus de temps quand même, pour traduire sa connerie en russe - puis l'accent est pas tant présent cette fois-ci. Finalement, elle en voit le bout - si jamais y a des réclamations pour sa traduction douteuse, merci de pas s'adresser à Viviane.

Finalement ça part, le début de la fin commence. Atelier : go crever dans le désert. Elle se faufile aux côtés de Sakhm, à l'avant donc - étrange, toi qui était plutôt du genre à te fondre dans la masse et préférer l'milieu des rang et d'une classe. Mais bon, Roméo ne pouvait pas laisser Juliette toute seule, pas vrai ? « A partir d'maintenant, c'est quoi le programme ?» Elle tente, parce-qu'on sait jamais, p'têtre qu'elle pourrait en savoir un peu plus sur leur mort les exercices pardon, à venir. L'espoir faisait vivre comme on dit.

hrp:

résumé:

Gestes assurément maîtrisés par le surnommé @Suhail - de Reqem, comme on pouvait s'en douter - répétés en miroir par l'Aurore. Toute une technique, à peine le chèche est installé qu'elle a déjà oublié comment on fait. Et du coup, elle a à peine écouté ce qu'est en train de raconter la recrue/prof du jour, Sakhm. Elle retient que si elle perd le groupe, elle doit attendre à l'ombre ou s'enterrer dans le sable. Mmh. Pas trop convaincue quand même. Attention reportée sur le Reqem, qui ajuste le foulard sur sa tête. "Maintenant que je suis parée avec mon chèche, ça ne peut qu'aller. Merci beaucoup Suhail !" Prononciation exactement respectée pour son nom, elle y tient. Elle va le garder à l'œil quand même, s'il sait comment mettre un chèche, il doit aussi avoir des bases en survie dans le désert. Et autant l'Américaine n'est pas soucieuse tant que sa baguette est à proximité, autant se retrouver dans un lieu étranger et sans aucun moyen de se défendre... Ouais, c'est pas mal de garder Suhail sous le coude. Même s'il commence à y avoir beaucoup de monde autour d'eux. Une petite brune un peu gringalette, et puis une autre petite brune gringalette. La première dit rien, se contente d'imiter elle aussi les gestes de Suhail pour enfiler son chèche. La deuxième a au moins la décence de demander si elle peut squatter avec eux. "Ouais, plus on est de fous plus on rit, après tout." Ou pas. Les trucs en équipe, c'est pas vraiment ce qu'elle préfère. Puis la première gringalette inspire pas trop confiance. "Et t'es qui toi?" Regard en coin, demoiselle détaillée pendant que Viviane traduit tout en espagnol et en russe.

Elle est plutôt jolie, en fait. Longs cheveux bruns qui descendent en douces vagues sur ses épaules. Les traits doux et un air un peu perdu, comme si elle n'était pas vraiment à sa place. Elle a des yeux légèrement en forme d'amande, à la couleur indéfinissable. Bleus ? Gris ? Vert ? Peu importe à vrai dire, l'attention se reporte plutôt sur la bouche charnue, délicatement rosée. Silhouette mise en valeur par des vêtements parfaitement taillés - léger doute quant à leur provenance, qui fait hausser un sourcil à l'Américaine. Bah, tant pis, l'ensemble est assez agréable à regarder.

"Hé Viviane, y a personne qui parle espagnol ici, te fatigue pas j'crois." Brève interrogation qui passe, où sont les sorciers espagnols ? Sûrement dans leurs propres guerres, comme toujours. Une occasion de moins pour Viviane de se montrer supérieure, comme la veille dans le désert. "Bon, blablabla tout le monde à compris, grâce à Viviane, on peut y aller maintenant ?"

Résumé: