L'on vit, l'on meurt à la fin, ce qu'on fait entre-temps n'est jamais réellement prédéfinit, peut-être indexé sur notre éducation et nos instincts, mais nous restons seuls maîtres de nos futurs. C'est dans cette optique que toujours marche Saldek. Qui est-elle ? Celle qu'elle a décidé d'être. Sa course dans les marécages est fluide, seul un pisteur parmi les plus aguerris pourrait l'entendre, et la distinguer se mouvoir serait preuve d'une acuité visuelle hors du commun.

Son ouïe quand à elle, est aussi développée que celle de l'homme qui serait le plus proche de dieu, partageant avec ce guerrier saint, sa cécité. Son museau orné de dents crantées se dresse, quelque chose n'est pas à sa place sur son territoire. Non, pire que ça, une ou des créatures font intrusion. Reniflement, renâclement, la voilà qui part en trombe dans une optique d'interception.
Marais sombres et humides, bête dans son milieu naturel. Le chemin s'ouvre devant @La lune mais au lieu de dévoiler la lumière, seule l'obscurité lui est offerte. A une centaine de mètres du groupe de jeunes, la grande créature les dévisage de sa face sans regard, placée en contre-plongée afin de paraître plus menaçante, tmtc. La voie est close, elle n'est pas tenue par ceux qui sont partis, mais les gardiens de ceux qui sont à venir. Peu harmonieuse dans ses traits, l'immense et paranormale créature, fait au bas mot une toise et demi au garrot. Sa peau verdâtre luit au crépuscule comme une maladie blafarde et elle hurle en direction des cieux, un cri de défi et de rage, un cri maternel. Le rugissement file vers les cieux, bientôt repris en chœur une demi-douzaine de fois depuis les zones marécageuses. Mères seules gardant leur progéniture, refusant la venue de colons.