ESPERANTO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Choisir un personnage à Uagadou ou Reqem ou d'un rang supérieur à 50 vous rapportera 50 points à la validation.
Aucun RP n'est strictement privé ; pensez à préciser le lieu et la date (ex : "lundi semaine 1, matin, sous les gradins") en description.
Le Deal du moment :
Manga Spy x Family Tome 13 édition Collector : ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
feet in the air & head on the ground
d'Arc
Sasuke
d'Arc
Ft. : florian maček
feet in the air & head on the ground  Sy2r_110
Messages : 123
Points : 410
Mer 2 Déc - 20:53
Saïph avait impérativement tenu à ce qu'aucune recrue ne reste seule avant la fin de cette épineuse enquête. Dame Lionne allait néanmoins devoir m'excuser. Il allait être difficile pour moi de rester cloîtrer dans le dortoir après les événements de cette après-midi. Quoi qu'il en était, je ne comptais que très difficilement sur mes camarades afin d'assurer ma sécurité. Si je devais être assassiné, seul ou non, l'issue en aurait été la même. Merlin sait où Vadim avait été jeté ce soir. Le fifre avait laissé planer une douce ombre chaotique sur le futur de l'île. Koldovstoretz allait en prendre pour son grade. Bakounine allait en prendre pour son grade. L'Esperanto... Allait en prendre... Pour son grade...

D'Arc quitta son dortoir tard dans la nuit, le pas léger, évitant de réveiller ses camarades. Lueur blanche au bout de la baguette, le regard vide, il prit comme instinctivement la direction du parc, dans lequel il en était certain, la pression qui lui écrasait le crâne allait s'estomper. La nature l'apaisait, cadeau de son sang et de son éducation vélane. Elle le berçait comme une mère, lui rappelait son enfance et lui offrait de sereines réflexions... S'adonner aux rêvasseries n'était pas une activité récurrente pour le révolutionnaire dont les idées pragmatiques brouillaient généralement les fantasmes. La trahison de Lénine n'allait pas arranger les choses : d'Arc en tirerait un échec plus cuisant qu'aucune autre défaite. Si Bakounine assumerait certainement l'entièreté de cette trahison dans ses rangs, d'Arc n'allait pas hésiter à se lancer lui-même la pierre... Il n'avait rien vu. Il avait dormi dans le même dortoir, avait fréquenté la même école des années durant, et n'avait rien vu.

Me retrouver un temps soit peu seul au milieu du parc avait été un facteur décisif à ma sortie du dortoir... Mes calculs extraordinairement poussés ne devaient pourtant pas avoir pris en compte la possibilité d'une seconde personne hors de sa chambre en cette nuit. Comme quoi les règles semblaient bien difficiles à respecter par ici. Personne n'en avait rien à foutre, y'avait de quoi s'inquiéter... La crainte soudaine de croiser un professeur s'était rapidement estompé une fois ma baguette à proximité de la trouble-fête : son regard de bébé Pukwudgie en disait long sur sa condition -bien qu'à y réfléchir, la plupart de nos profs étaient aussi des enfants-

« Et tu es...? » Lui avais-je demandé, le regard inquisiteur, après de longues secondes de silence... Mondaine question de convention assez peu pertinente : je connaissais d'ores et déjà vaguement La Lune. Aucune parole échangée, quelques très rapides regards peut-être, rien de plus... En règle générale, je n'aurais certainement pas dénié lui adresser la parole. En l'occurrence néanmoins, tandis que nous étions seuls dans le parc, à se rire éhontément du couvre-feu dicté par la hiérarchie, il aurait été mal avisé de rebrousser chemin sans comprendre les motifs de cette camarade...
« Un problème avec le fait de rester dans sa chambre ? » Question particulièrement culotée de la part d'un élève lui-même en dehors de son dortoir. Une habitude certaine de mes années de préfet à Koldovstoretz...
d'Arc
Revenir en haut Aller en bas
La Lune
queue de vache
La Lune
Ft. : Kristine Froseth
feet in the air & head on the ground  Pqmm
Messages : 1367
Points : 4530
Mer 2 Déc - 22:07
Les mots tournent en tête – entêtent – s’entassent un à un. Lorsqu’elle quitte le loup, c’est à contre cœur, paranoïa mal placée qui s’installe. Mais au fond, elle sait qu’avec Uruz, ils sont un duo solide. Rejoint les rangs, retrouve éternels camarade. Au dortoir elle n’attend pas pour aller se coucher, disparaître sous les draps. Mondes inventés se fanent en odeur de brûlé – en cri désespéré et c’est en sueur qu’elle finit par se réveiller, au beau milieu de la nuit. Spectre se déplace jusqu’à la salle de bain et y déverse un bout de son mal-être. Encore ce soir, elle sera poursuivie par les ombres.

Gamine se pare d’un plaid chaud et quitte les lieux, baguette en main. Pas ne résonnent pas, mouvement est sourd. Astre est sombre, empreint de l’énergie qui l’atteindra d’ici deux jours – nouvelle. Et se remémore cérémonie funéraire, surprise mortuaire – accusé qu’elle pensait allié. Elle est tentée un instant de retourne sur les lieux du crime. Mais elle ne veut pas plus bafouer la mémoire de la mahoutokoro, ou finir seule face aux montagnes isolées. Astre sait qu’elle ne devrait pas être là – que prudence devrait être de rigueur. Mais au pire – elle crie. Et les pieds orientent toujours plus loin, parcourent les serres avant de rejoindre silhouette au loin. Baguette pointée trop proche de sa direction ne l’effraie pas – elle en a vu d’autre, on dira.

Regard porté sur elle reflète flammes immortelles. Beauté est vélane, et vélane est danger – séduction, embrume l’esprit. Mais l’esprit est ce soir atteint d’une clairvoyance qu’on lui prête rarement. Et lunaire réfléchit ce qu’on lui renvoi. Certaine insolence se dessine dans le mi-sourire épuisé tandis que la propre prise se raffermit sur l’artefact. « La Lune. » Replace le garçon, déjà croisé, qu’elle a pu observer et auquel elle a pu prêter l’arrogance qu’apporte son sang. « Et tu es d’Arc. Le choix du pseudo flatte ma délégation. » Douceur qui se démarque de la voix impose semblant de calme, et rien dans le comportement n’est sujet à d’autres émotions. L’émotivité est laissée aux joies des lunes rondes et pleines. Elle n’est qu’un filet dans la nuit, aujourd’hui.

Question qui s’envolent – en même temps enfant des nuits relève la tête pour observer le ciel, toujours un œil sur l’arme du sorcier. « On se sent moins pris au piège qu’enfermé dans une pièce. » Toujours marque de la demoiselle, tendresse qui ne s’indigne ni des mots ni des pensées pouvant être lues aisément sur les traits – quoique koldo toujours se vêtit de cette pointe de feu maudit. Ce n’est pas elle s’en plaindra, Lune accepte ce qui vient et part, sans retenir. De ces êtres mystères qui pleurent puis essuient leurs larmes, qui semblent ne jamais être complètement atteints. « Ce n’est pas trop le bordel, chez vous ? » Lenine, au nom tût. Il lui apparaît que dévoiler le véritable nom serait plus intime, beaucoup trop étranges – mais tellement plus honnête.

« On perd les recrues une à une. » Qui passe en premier par les lèvres, continuant la conversation – car il apparaît comme évident qu’ils ont des choses à dire. « Vadim était surentraîner, sûrement, à mentir. » En est persuadée, car même en tant que spécialiste des émotions, psychomage n’a jamais pu déceler signes de trahison. Ne compatis pas au sort – mais se doute, que certainement, ça n’a pas non plus dû être facile, d’occuper cette place maudite – menant aux enfers.
La Lune
Revenir en haut Aller en bas
d'Arc
Sasuke
d'Arc
Ft. : florian maček
feet in the air & head on the ground  Sy2r_110
Messages : 123
Points : 410
Jeu 3 Déc - 0:22
Suffisance dans le regard, noblesse digne de son sang magique dans la posture, d'Arc toise son interlocutrice du haut de son piédestal. Le garçon se sent seul légitime à quitter sa chambre afin de rejoindre le parc. Égocentrisme chronique tiré d'une ascendance bien trop fière, d'Arc roulera des yeux à la simple évocation d'une quelconque tristesse liée aux événement passés. Lui-même cache ses affres en silence. "Fermer sa gueule est bien souvent la plus sage des décisions" il répète constamment. Le voilà donc agréablement surpris de retrouver cette gamine lui répondre sans l'ombre d'une lamentation puérile. Un mince sourire en arrive même à se loger au coin de ses lèvres. Un sourire étonnement sincère, difficilement repérable derrière l'hypocrisie mondaine du demi-vélane.

« Je vous reconnais une tendance à la rébellion tout à fait honorable. » Il lui répond, d'un ton voulu respectueux et honnête. D'Arc n'aura en effet pas choisi ce nom de code par hasard... "Nous aurions du prendre exemple sur vous" qu'il a envie d'ajouter... La Russie sera tombée là où la France aura réussi à rester droite et intègre. Mais il n'en fait rien. Arrogance trop profondément encrée afin de déballer son sac face à une inconnue.

Est-ce que j'avais vraiment envie d'croiser quelqu'un dans mon parc ce parc ? Non, non bien entendu qu'non. J'étais pas venu ici pour taper la discute au premier camarade en manque de non-respect des règles... Gaïa soit louée néanmoins, je n'étais pas tombé sur le pire luron de cette île -et Merlin savait que les lutins de Cornouaille mal couvés abondaient par ici-. Le calme olympien avec lequel La Lune agissait face à la situation était presque suffisant afin de m'apaiser. C'était dire. Je ne m'étais pas permi de répondre aux dires de mon interlocutrice concernant la claustrophobie causée par les dortoirs. Son angoisse était légitime, mais je n'allais certainement pas avoué la partager.

« Le bordel arrivera bien assez tôt. » Que je lâche en soupirant, roulant presque instinctivement des yeux en imaginant la future cohue qu'entraînera le jugement de Lénine -car procès il y aura-.
« La sélection naturelle est très rapide par ici. » Blague qui n'en était même pas une. La médiocrité et la bêtise étaient écrasées avec plus de rapidité que la carrosserie d'une Ford Anglia dans les branches d'un saule cogneur... La Lune ne semble pas stupide : elle a saisi la portée de l'affaire... Voilà qu'elle jeta avec une aisance déconcertante le prénom tabou. Je garde bien entendu ma surprise derrière cette poker face habituelle, ne prenant pas la peine de lui demander d'où lui venait l'information sur la véritable identité de Vadim...
« Ma plus grosse déception. Il nous aura tous berné avec brio. » Je grince méchamment des dents, dissimulant la soudaine colère derrière un rictus embaumé de charme de vélane illusoire...

D'arc passa comme instinctivement sa main dans les cheveux, replaçant bien soigneusement sa mèche blonde sur le crâne façon Ushuaïa. Toc vaniteux qu'il aura hérité de sa mère dans les moments de stress... Sans l'ombre d'un mot supplémentaire, le demi-vélane se mit en marche vers le fond du jardin. Le pas lent, les pensées prises par trop de réflexion, il dépasse son interlocutrice nonchalamment. Il attendra certainement d'elle qu'elle le suive dans ses tribulations, avec toute l'arrogance dont il était capable...

« Connaissant Bakounine, Vadim ne va pas sortir indemne de cette nuit en cellule. Je crains qu'il soit torturé même après son procès. » Car PROCES il y aurait. Il ne pouvait en être autrement.
d'Arc
Revenir en haut Aller en bas
La Lune
queue de vache
La Lune
Ft. : Kristine Froseth
feet in the air & head on the ground  Pqmm
Messages : 1367
Points : 4530
Jeu 3 Déc - 17:20
D’Arc – la pucelle dit-on, de quoi faire de nombreux jeux de mots avec le pseudo – a l’attitude mondaine, des gosses parfaitement dressés par les précepteurs. Gamine est forcée de se demander s’il n’y a que le sang qui joue de cet air hautain ou s’il y a la richesse et l’éducation qui s’allient en écho à la mélodie. Mais astres, malgré la nuit, peuvent voir semblant de sourire se dessiner sur le visage opposé – reflet, le sien est léger. Ne s’interroge pas sur la sincérité de l’offre, parce qu’il a fait l’effort de le tracer et c’est suffisant aux yeux – tout autant qu’aux pensées méfiantes. Mots s’impriment en l’esprit. « C’est là toute la fierté française. » Il n’y a pas d’orgueil ou de fierté même, dans la sienne. Elle ne se sent pas comprise, elle n’a jamais fait la guerre, elle. « A contrario on a du mal à se soumettre aux règles imposées. » Le français qui se sent plus fort et plus intelligent que les autres – puis finit par pleurer dans les bras de la maman après s’être pris une pêche ou une amende.

Ambiance calme – bientôt remplacé par monstre de questionnement, de doutes, bordel sans nom. Il en est persuadé, elle ne peut qu’accepter l’idée. Détache les yeux des étoiles pour retrouver plus sereinement la silhouette du demi-vélane. Fronce des sourcils un peu, est d’accord en un sens, sélection naturelle doit bien se faire. « C’est juste bête qu’elle se fasse sur l’île. Quitte à mourir, autant que ça soit en mission. De manière utile. » Dernière phrase se tapit d’ombre, se confond en murmure. Et les idées noires. D’Arc ne réagit pas lorsqu’elle prononce les deux syllabes maudites – la Lune ne se leurre pas, elle a vu Lenine, lui a donné un bout de sa confiance, rien ne dit que le rouge en fasse d’elle n’est pas aussi doué que lui pour mentir.

Déception. Elle hoche la tête, enfant comprend et voit colère se dissimuler sous pouvoir d’aphrodite. « Il m’a bien menée en bateau, aussi. » Sourire se forme – Merlin qu’elle est débile, aurait dû être plus attentive. Mais fatigue se jour là l’a malmenée. Seule reste quelque satisfaction de ne pas lui avoir communiquer des informations trop sensibles. « Mais il avait raison sur un point. » Tic de la main passée dans les cheveux, elle suit le mouvement, lentement, tandis qu’il recommence sa marche et que, presque synchro elle le suit. « Ce qu’on nous apprend ici, ce n’est pas à survivre visiblement. » Mais plutôt à mourir. Elle cherche encore à savoir si vraiment les cours des uns et des autres leur sera utile, pour l’instant a l’impression que seule Mizuchi dispense un peu de ce qui leur sera utile.

Elle marche légèrement reculée, à peine pour qu’il ne sente pas menacé, mais suffisamment pour le laisser ouvrir la marche. Qu’il domine, s’il le veut, Lunaire n’est pas de ceux qui s’imposent. « S’il y a procès et qu’il s’avère bien coupable, il sera sûrement exécuté. » N’a pas grand espoir de le voir survivre. S’arrête alors, observe le garçon.

La Lune
Revenir en haut Aller en bas
d'Arc
Sasuke
d'Arc
Ft. : florian maček
feet in the air & head on the ground  Sy2r_110
Messages : 123
Points : 410
Ven 4 Déc - 3:29
D'Arc étouffa un mince rire nerveux face aux mots de son interlocutrice. "Les Français avaient du mal avec les règles"... Gloussement de hyène qui ne souhaitait qu'être extériorisé. Mais le garçon n'en fit rien. Il resta de marbre, tachant de ne pas se montrer virulent envers le manque de discipline aberrant qu'il avait d'ores et déjà remarqué chez ses confrères français.

"La fierté française" qu'elle m'avait sortie. On se satisfaisait de ce qu'on pouvait après tout. Il paraissait surtout que les Français étaient des mangeurs de strangulots à l'ail et au persil. J'avais même entendu dire qu'ils donnaient généralement du cognac à leurs abraxans. Si ça c'était pas une fierté nationale... Voilà désormais que La Lune déballa ses appréhensions face à la sélection naturelle bien trop efficace par les temps qui courraient. Rien à redire. Ses propos étaient particulièrement pertinents, et il m'était difficile de les contre-dire. Son emploi du terme "utile" en était même arrivé à titiller mon intérêt. À croire que la gamine savait parfaitement à qui elle causait... Mourir en mission serait probablement tragique. Il en serait pourtant bien plus honorable que d'être assassiné aussi grossièrement que nos camarades...

« Tu perdrais foi en l'Esperanto ? » Que je lui demande d'une petite voix, calme et d'une étonnante neutralité. Pas l'ombre de ma virulence habituelle... La gamine semblait avoir été particulièrement touché par les événements. Rien d'étonnant, appréhender la Mort de face était toujours difficile, et ce même après son énième cadavre...

D'Arc continua sa marche vers un large saule au fond du parc. Il considéra les mots de son interlocutrice avec un effroi parfaitement dissimulé... Il n'était pas question de laisser transparaître ses angoisses, et ce particulièrement auprès de cette inconnue. La Lune avait raison : Lénine serait certainement exécuté. L'intransigeance de Bakounine était légendaire, et si d'Arc en avait tiré un respect inconditionnel pour cette femme, il espérait profondément ne pas avoir la mort de Vadim sur la conscience -car si mort il y avait, sa culpabilité le rongerait-. Le demi-vélane laissa son interlocutrice lâcher ses horreurs bien trop réelles sans dire mot. La gamine avait réussi à éveiller des affres que lui-même n'avait pas fait ressortir de sa poitrine. Il était venu dans ce parc afin de s'apaiser. Il n'en ressortirait que plus angoissé...

D'Arc, de toute sa nonchalance, n'avait pas dénié répondre immédiatement à la jeune française, laissant planer un long blanc sur la conversation... Il tâcha de se poser lentement contre le tronc du saule, s'adossant contre le bois en abandonnant ses pensées à l'arbre.



Son regard se plonge naturellement dans les yeux de son interlocutrice. Il laisse planer un silence, masquant la grimace de harpie qui souhaitait s'inviter sur son visage à l'apparence calme... "S'il manque des souvenirs.."
« C'est que l'Esperanto aura échoué. » D'Arc continue nonchalamment... Un traître de plus dans leur rang suffisait à détruire l'organisation de l'intérieur. Le demi-vélane en avait parfaitement conscience.
d'Arc
Revenir en haut Aller en bas
La Lune
queue de vache
La Lune
Ft. : Kristine Froseth
feet in the air & head on the ground  Pqmm
Messages : 1367
Points : 4530
Sam 5 Déc - 15:24
Elle peut sentir, qu’il retient le rire. Infante de la culture française ne peut que comprendre. Sa délégation, ils ont l’air d’idiots qui ne savent pas dans quoi ils se sont embarqué. Pourrait facilement donner raison si fierté du pays ne devenait pas orgueil. Et dans la nuit observe les mots parvenir jusqu’aux tréfonds du garçon – susciter l’intérêt. Là se trouve ses seules compétences, à la gosse – savoir poser les mots, les manier suffisamment pour accrocher les passions. Phrase et surtout mot est important – l’est tout autant pour elle, utilité qui est la base même de son (in)existence. Car elle est spectre la plus part du temps, invisible et transparente, sauf dans les ténèbres où elle semble bien vouloir éclairer un peu de son savoir – allégorie lunaire.

Rire sur dessine sans être chanter à la question. « Je suis là parce que j’y ai cru. Je reste ici parce que j’y crois toujours. Il faudrait juste que le monde se réveille un peu. » Que les enfants deviennent  adultes enfin. « Et que chacun s’investisse pleinement. Et qu’on trouve un bon équilibre entre méfiance et confiance. » Répond sur le même ton, calme et doux, sans regret ou haine. La Lune peut être touchée, par les évènements, empathie sympathique, mais n’est jamais atteinte – ou émotions disparaissent vite. « Je ne perd pas espoir. » C’est sûrement là son seul fardeau, l’éternelle volonté d’avancer, de toujours se tourner vers l’avenir – vœux d’effleurer les étoiles.

Garçon devient silencieux tout d’un coup alors qu’elle comble le silence de ses propres mots. Astre enfonce de sa réalité, lâche monstruosités sans paraître réelle atteinte par les propos. Lune est une enfant qui sûrement ne sait pas de quoi elle parle, les comètes qui parcourent les cieux en quête de rêve et d’évasion. Pourtant les pieds restent ancrés surtout – et parfois l’inverse se joue. D’Arc pose le dos contre un saule – cherche sûrement semblant de soutient. Elle l’observe, tiens le mètre de distance, suffisamment intime pour parler à voix basse, pas trop pour ne pas étouffer de choses dont aucun des deux n’a besoin.



Horizons dans les astres, elle n’esquive pas le silence cette fois et attend de voir les pensées être formulées. Ne s’attend pas à ça, ni à la nonchalance accompagnant. Elle n’y répond rien, déstabilisée par la façon de répondre, là où elle ne l’eut pas été par Lenine lors de leur rencontre. Elle reste à terre, sereine toujours alors que les émotions se fondent aussi vites qu’elles sont apparues. « Je ne suis pas d’accord. » Froid mais tendre, alors que les yeux ne quittent plus le visage, la posture, bien qu’elle ait du mal à en percevoir chaque frisson ou détails.



La Lune
Revenir en haut Aller en bas
Esperanto
Avril Lavigne
Esperanto
Messages : 1751
Points : 5462
Sam 5 Déc - 15:24
Le membre 'La Lune' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Action' : 99
Esperanto
Revenir en haut Aller en bas
d'Arc
Sasuke
d'Arc
Ft. : florian maček
feet in the air & head on the ground  Sy2r_110
Messages : 123
Points : 410
Lun 7 Déc - 3:49
Elle y croyait la gamine. Elle y croyait encore, et il fallait dire qu'en à peine quatre semaines d'activité, il en aurait été bien dommageable autrement... "Trouver le bon équilibre entre méfiance et confiance" qu'elle disait. J'aurais avoué n'avoir jamais réellement fait confiance en quiconque par ici, si ce n'était notre directrice de délégation. La guerre m'avait magnifiquement bien appris à ne jamais placer ma confiance hâtivement en quelqu'un. La déception rongeait trop rapidement l'esprit. Et Merlin savait à quel point ma vie n'était jonchée que de mes déceptions liées à mon entourage. La dernière en date bien évidemment concernait ce sacré Vadim, qui allait certainement continuer à me trotter dans la tête quelques années encore...



Voilà qu'la gamine s'était assise en tailleur face à moi... Je m'étais efforcé de ne pas juger son geste. Qu'est-ce qu'elle pensait ? Que j'allais rester là à m'auto-angoisser en sa compagnie toute la nuit ? Plus La Lune parlait, plus mon cerveau surchauffait... La gamine était intelligente certes, c'était franchement encourageant. Je doutais que mon esprit d'ores et déjà troublé ne souhaitât l'écouter trop longtemps. J'avais néanmoins tenu à rester plutôt honnête avec mon interlocutrice, délivrant les informations que j'avais en ma possession sans grande avarice...


« Nous verrons de toute façon demain, pour son jugement. J'ose espérer que nos directeurs trouveront une façon de résoudre cette affaire. » Et par "oser espérer", j'entendais qu'ils avaient intérêt à utiliser leur foutu matière grise pour ne pas se laisser bouffer par l'ennemi.
d'Arc
Revenir en haut Aller en bas
La Lune
queue de vache
La Lune
Ft. : Kristine Froseth
feet in the air & head on the ground  Pqmm
Messages : 1367
Points : 4530
Ven 11 Déc - 14:09
Enfant observe ainsi le moindre mouvement, moitié cachée dans l’obscurité. Méfiance n’est pas montrée – elle reste nuageuse, transparente gamine qui ne cache rien de dangereux, qui continue de croire dans le noir. Voit le désarroi un instant quand elle aborde sujet qu’elle maîtrise naturellement – ne sait si c’est parce que les russes ont une autre approche de l’Histoire ou si c’est une éducation plus spécifique qui veut ça. Elle n’en a pas l’air, parce que le minois semble toujours tourné ailleurs, mais elle note tout ce qu’il se dit – rien ne s’oublie. Absence de répondant marque qu’il préfère encore garder pour lui ses réflexions – elle ne s’en soucie pas, livre ce qu’elle a car il n’y a pas de raison d’y cacher. N’importe qui d’un minimum sensé serait capable de tirer de telles conclusions.

Mots s’infiltrent comme du poison – là est l’art de la psychologie, de la manipulation. Et Merlin sait qu’elle déteste ça. Réactions sont plus vives et informent d’une honnêteté certaine. Mise d’elle même en position de soumission – efface un peu la menace qu’elle pourrait inspirer, silence s’empare de l’être alors que voile de douceur reprend les actes et pensées.

« On verra oui. » Laissez en suspend alors qu’elle se relève, affrontant les braises par les brumes. Elle se plie sans mal aux ordres, suit aveuglément si tant est qu’elle ait confiance. « L’enquête ne sera pas facile mais si elle est bien menée, elle devrait protéger un peu plus longtemps le projet. » Et pourtant. Coup d’éclat tout à l’heure a eu effet miracle d’effacer mort d’avant. Shishi brilla par sa discrétion jusqu’à sa disparition. Tête tournoie soudainement, elle vacille et se rattrape de justesse, soupire. « Désolée, tu es sorti pour oublié tout ça et j’en rajoute une couche. » Rictus sincère épuisé – de réfléchir et de se maudire. « Mais il y a des choses que je n’arrive pas encore à comprendre sur cette île. Et je sais que c’est mal de chercher à savoir – mais j’imagine que tu comprends aussi, que sans ça, on ne peut pas faire confiance. » Et se coaliser.
La Lune
Revenir en haut Aller en bas
d'Arc
Sasuke
d'Arc
Ft. : florian maček
feet in the air & head on the ground  Sy2r_110
Messages : 123
Points : 410
Jeu 17 Déc - 4:40
« Si tu l'dis. » D'Arc répondit de toute sa nonchalance, jetant un regard bien trop profond vers le lointain, dramatisme théâtral aussi surfait que pouvait lui offrir son sang de dramaqueen... Grincement de dents : il espérait pouvoir être aussi optimiste que le petit astre. Trouver les traîtres, les utiliser à leur propre jeu. Une alternative pleine d'espoir... D'Arc espérait surtout ne pas avoir lui-même affaire à ce genre d'individu -Merlin savait quel genre de sortilège impromptu pourrait s'échapper de sa baguette sous l'effet de la colère-.
« Il serait bien médiocre de voir le projet ruiné en trois semaines d'activités. » Qu'il ajouta, se remémorant rapidement la rébellion inefficace de son pays...

Lune s'excusa alors de sa présence auprès de son interlocuteur. Les mots qu'ils avaient échangés étaient en effet loin de contribuer à un quelconque apaisement de l'esprit, bien au contraire... Les questions restaient en suspend, les problèmes se faisaient plus nombreux et le sommeil semblait désormais lointain. D'Arc ne regrettait certainement pas son escapade nocturne... S'il avait su néanmoins, il ne serait jamais sorti...
« À défaut d'avoir calmé mes nerfs, tu ne m'auras pas ennuyé... » Rapide pique habituelle. Il était rare de converser avec le demi-vélane aussi longtemps sans se prendre de réflexions plus ou moins désobligeantes.
« ... Ce qui est déjà pas mal. » Arrogance encore collée à la peau. Il ne dormirait pas cette nuit et il le savait. Madame l'astre ne lui aura pas rendu la tâche plus aisée. Il toisa une fois de plus La Lune de toute sa hauteur, encore étonné de la retrouver toujours pas terre. Son attention se focalisa sur un mot employé par son interlocutrice...
« Faire confiance ? Parce que tu as osé faire confiance à quelqu'un jusqu'à présent ? » Une touche de cynisme parsème son ton fatigué.
« Tu dois être bien courageuse. Ou inconsciente. » D'Arc esquissa un faux sourire.
« Regarde où j'en suis. Je n'fais confiance en personne, et j'arrive quand même à être trahi par mes camarades. Les gens sont décevants. » Vadim n'était qu'un des meilleurs exemples... La déception allait le ronger toute sa vie et il le savait. Médiocrité et égoïsme semblaient particulièrement habituel par les temps qui courraient.
d'Arc
Revenir en haut Aller en bas
La Lune
queue de vache
La Lune
Ft. : Kristine Froseth
feet in the air & head on the ground  Pqmm
Messages : 1367
Points : 4530
Ven 18 Déc - 19:11
Observe toujours – les pensées qui défilent dans les yeux du vélane. Traits amoindries par la noirceur, rappelle sur Terre par le caractère qui n’a rien de charmant – heureusement pour elle. Elle pourrait sourire un peu face à la scène qu’il lui offre, peut-être même que semblant de rictus se dessine sur les pétales. La tête pense – elle est meilleure à ce jeu là que pour se battre. Mais elle est orgueilleuse parfois la gamine et ça risque de la perdre. Réflexion pousse à se relever. « Un projet de cette envergure ne se monte pas sans taupe. » Répète des paroles déjà entendues – sagesse stratège. « Mais c’est à nous de faire en sorte qu’il tienne. » Brin de détermination brille dans les pupilles. A son niveau elle ne peut rien faire – sinon observer et interpréter les signaux, des actes, les comportements. C’est ce pourquoi elle est la plus douée.

Envie de s’incliner théâtralement – mais l’Astre est discret et se contente d’un sourire reconnaissant – un tantinet amusé par les mots, tout autant que naît semblant de fierté. Pas mal rime avec beaucoup, pour un sorcier de son envergure – alors elle prend les mots et les accepte avec douceur, comètes de bonheur – simplement. S’efface un peu, sans que la bienveillance ne quitte le faciès, secoue lentement la tête de droite à gauche. « Je ne fais pas confiance non, en donner l’apparence est suffisant. Mais il me semble important qu’aux moments des missions, on sache au moins que la personne derrière nous ne nous plantera pas un couteau dans le dos. » Tente d’éclairer les paroles, les pensées balancées un peu avant.

Déception - entend presque l’amertume dans sa voix, pourrait presque poser une main réconfortante sur l’épaule, en signe de compassion, mais Satellite ne s’approche pas autant du monde – et surtout ne force jamais le contact, laisse la marge d’intimité de chacun, sauf quand les signaux l’autorisent à apporter un peu de soutient. « Les gens... » Y réfléchit, laisse planer le silence. « Sont facilement manipulables, pour beaucoup d’entre eux. Tu dois le savoir, de par ton sang. » Se stoppe là, avant de ne toucher points potentiellement sensible. Ne faire confiance à personne, alors que le pouvoir de séduire est un don de manipulation puissant – l’habitude, sûrement, de ne se voir entouré que par des intéressés, ne s’approchant que pour la beauté émise. Pas pour ce qui se trouve sous les tissus exquis. « Les gens sont décevants oui, lorsqu’on attend d’eux des actes, ou des mots, des valeurs, des morales. » Lune n’attend plus, depuis longtemps – toujours quasiment – et se porte bien, mais se blâme régèlièrement, de culpabilité mal placée, de "et si" abolis. Peut-être que si elle avait lu un peu mieux en Vadim, Sadalbari serait en vie.

« On ne peut pas s’attendre à grand-chose ici, sinon à ce que chacun fasse son devoir de résistant. Un traître est forcément une déception. C’est une âme qui aurait pu être alliée mais qui a choisi l’autre camps. » Qui se trompe et se fourvoie – ou a cédé à des maux qui les dépassent, eux, de leur humble place. « Les gens sont décevants. Mais ça ne nous empêche pas de nous battre. »
La Lune
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: