Le terrible accoutrement de Saïph -à en tuer la Mode avec un grand M- n'avait d'égale que le discours empli de niaiserie surfaite de la directrice... Je n'avais pas même dénié répondre à la salutation au professionnalisme douteux de la dame, laissant aisément mes consoeurs s'occuper de l'ambiance voulue risible. Je l'avais néanmoins attentivement écoutée, tâchant de ne pas trop la regarder de haut en bas avec mon  air de queen bee frustrée habituel...

Saïph dévoila rapidement le plan à suivre. Elle chargea d'Arc d'éclairer le chemin -pour une raison donnée qui lui échappait quelque peu-. Le demi-vélane leva légèrement sa baguette en signe d'acquiescement, ne faisant pas grand effort afin de paraître jovial... À défaut d'être particulièrement enclin à l'humour, d'Arc était néanmoins d'un calme et d'un sérieux extraordinaire. Il ne remettrait certainement pas en cause les directives de la directrice -et ce malgré sa tenue abominable, c'était dire- et ferait en sorte de se montrer irréprochable -si ce n'était peut-être quelques rares regards à peine condescendants-.

Bottes serrées et large pantalon militaire, T-shirt blanc proprement rentré dans la ceinture et mèches blondes parfaitement coiffées façon L'Oréal... Ainsi d'Arc se joigna-t-il en fin de queue de cette procession de vacancières moldues.

Treillis sombre en bas, baskets noirs, sweat de la même couleur – chaud. Sac qui transporte la maison sur le dos, sac de couchage sous le bras avant qu'il ne soit calé à l'arrière aussi. Mine est neutre, comme on en a l’habitude maintenant – semaine de discrétion appliquée. Le sourire de Saïph illumine un peu la journée – solaire elle aussi, elle s’y réchauffe un peu la Lune. « Bonjour. » Doux et calme, lèvres étendues imperceptiblement en ce qui semble être une face joviale, sincère surtout. Voilà de quoi changer les idées – elle espère. Quand ça parle d’en-cas, elle frôle le sac plastique sur le côté de sa jambe, accroché par un nœud au pantalon. Ouais, l’astre a eu le temps de cuisiné lors d’une énième nuit courte – pour tout le monde.

Regard brille de malice – faussement à n’en pas douter, seul reflet de ce qui trépigne dans les flammes de la directrice. « Si ça vous va, je vais me contenter de la boussole. » Regard jeté à @"l"Amoureux" cherchant à savoir si prendre la carte lui va. La dernière fois en forêt elle s’est perdue alors que c’était pas le moment – pareil dans le désert. Lune a un sens de l’orientation douteux – sauf en ville, là elle se repère. Coup d’œil vers Diablo – bien présente. Puis d’Arc – furtif ; est-ce qu’elle a déjà dit qu’elle évitait les koldov ? Même si celui-ci ne lui semble pas être le pire. Pas de soupire – ni d’autre réaction. Elle est parée.

jet de première carte:

Le Diable se présente au lieu de rendez-vous, sac sur le dos, le sac de couchage accroché à ce dernier. Elle a prévu confortable et pratique pour ce qui est de sa tenue, short et t-shirt en coton, chaussures de randonnées, casquette sur la tête, Jack et Moïra à la cuisse, Molly à la taille.
Saïph tout sourire leur fait son petit discours d'introduction, pendant ce temps là, Le Diable jette un regard à la ronde à ses partenaires du jour. Ses deux chouchoute et un autre vélane, il y avait une certaine thématique qui s'imposait.
Lune choisis la boussole, l'amoureux la carte après avoir parlé à d'Arc dans un anglais presque correct.
"Si tu parles ni anglais ni français, je parles un russe basique" elle précise au jeune sorcier en russe.
Puis elle sort sa baguette de son étui et active le portoloin, à la demande de la directrice Requem.

Voilà qu'un sacré personnage était venu m'adresser la parole... Comme instinctivement, je l'avais toisé de haut en bas tout en l'écoutant déblatérer dans un anglais à peine compréhensible. Les français n'étaient pas franchement connus pour être de grands polyglottes, et le charme de leur accent n'avait aucun effet sur moi...

D'Arc expira longuement. Fier, orgueilleux, il aurait préféré jouer la carte de la mauvaise foi extrême plutôt que donner raison à son interlocutrice -qui il fallait le dire, avait émis un raisonnement plutôt cohérent-. Utiliser le sortilège de lumos en fin de queue serait au mieux une belle représentation d'ombres chinoises... D'Arc leva nonchalamment sa baguette. Un petit geste du poignet suffit à lancer son sort informulé, tandis qu'une lueur s'échappa lentement d'entre ses doigts. Hubris des vélanes oblige, l'informulation et la nonchalance dont il fit preuve à la réalisation de son sortilège résulta en l'apparition d'une unique et peu lumineuse luciole... Son regard croisa une fois de plus la jeune française, à laquelle il ne prit pas la peine de répondre. Il expira lourdement avant de rejoindre le début de la file. Honte dissimulée par la condescendance.

Le Diable vint rapidement à ma rescousse... Des mots doux, une étonnante amabilité et un russe parfaitement correcte. La professeur avait même réussi à m'arracher un sourire : une grande victoire... Je n'comprenais pas un traitre mot de mes consoeurs françaises, et il allait être particulièrement ardu de se coordonner dans ces conditions. Mais voilà que la charmante demi-vélane me proposa son aide à la traduction.

« C'est gentil de votre part. » Que j'avais répondu d'un anglais voulu particulièrement solennel, lui offrant un sourire comme j'en avais la recette.

Ce fut au tour de l'autre directrice en cosplay de moldu de venir me causer. J'arquai légèrement un sourcil face à sa question... J'avais pas la moindre envie d'aller discuter "entre adultes" avec elle. Son ton bien trop maternel me dégoûta par ailleurs affreusement. J'devais avoir perdu 8 ans en trois mots...

« Aucun problème madame, nous pouvons continuer. » Lui assurais-je, ponctuant mes propos d'un sourire doucereux et factice... Baguette en main, j'illuminai finalement notre chemin d'un lumos propre et sans fioriture.

jet de sortilège lucioles:

Avise d’un œil curieux la petite troupe – de quoi bien changer les esprits et se rattraper des derniers évènements, elle espère. S’empare de la boussole alors – ça elle connaît, mieux que les cartes visiblement, le père avait dû tenir à ce que sa fille sache au moins reconnaître le nord. Tourbillonne la tête quand groupe de cinq se déplace, observe les alentours assez rapidement – Lunaire s’est renseigné avant de venir, que croyez vous ? Saïph explique alors la méthode, pour lire une carte, à la copine. Sourire se dessine, attendrie l’enfant par le bout de femme bienveillant. Ça manquait sur l’île – beaucoup trop sûrement. « Ca ira merci – flèche rouge indique le nord. On tourne la carte de façon à ce que les deux nord soient dans la même direction, puis on suit le chemin. » En gros, elle a un peu la flemme de continuer ses explications, mais ça devrait fonctionner – et si jamais un pointe au nord devrait suffire à se retrouver.

Elle ne comprend pas tout à fait, la Lune, quand ça s’adresse à d’Arc – juste le mot vouloir et le chiffre deux, de ce qu'elle a retenu des listes de vocabulaire envoyées à Ortiz. En retient toujours le ton compatissant – puis souvenir éclair lui revient et elle se permet d’ouvrir la bouche. « L’Amoureux n’est pas la meilleure pour s’exprimer en anglais, mais elle le comprend bien. J’imagine qu’on devrait quand même privilégier cette langue, pour la communication. » Voix est timide mais s’impose tout de même, dans un anglais sans bavure, suffisamment simple pour que tout le monde comprenne – habitude. Se retourne vers sa comparse pour tenter d’aider à lire la carte, malgré les conseils de Saïph – et surtout se coordonnée avec la boussole. « Fais des phrases courtes plutôt, sujet, verbe, complément. Comme vendredi dernier. » Renvoie amical – elle est là pour aider.

Edit : résumé:

Ca lui faisait un bien fou de sortir un peu de la cité depuis son arrivée et se retrouver ici. Les forêts française lui avaient beaucoup manqué. Saïph l'invite à planquer le portoloin, et s'assure qu'elle ne tuera pas bambi durant leur séjour dans le coin. Elle affiche un regard maternel lorsqu'elle lui répond, ou dédaigneux, allez savoir. "Seulement si on a rien d'autre à se mettre sous la dent, n'ayez crainte.". Elle n'était même pas étonnée de la voir lui faire pareil remarque au vu de l'égocentrisme mielleux dans lequel baignait la directrice des requem : gentille oui, mais seulement tant qu'on va dans son sens. Hippie au rabais de mes deux.

Elle avise le portoloin en forme de tambourin dans ses mains, regarde autour d'elle, repère deux rocher un peu plus loin qui ont une forme pointue, la métaphore pour ses cornes semble appropriée, elle s'en va l'enterrer entre les deux pics de pierre, s'aide de Jack pour creuser un trou assez profond pour que n'importe quel animal fouineur ne puisse pas le déterrer et recouvre. Elle range sa lame, se frotte les mains pour retirer les résidus de terres et rejoins la troupe.

Un léger sourire complaisant s'immisça au coin des lèvres de d'Arc, tandis que le petit astre français lui expliqua les pauvres aptitudes de sa camarade en anglais. Elle ajouta qu'il était probablement judicieux de se contenter de cette langue afin d'échanger, chose qui semblait évidente pour le demi-vélane -mais qui vraisemblablement devait être explicitée-.

« Parlez le gobelbabil ou l'aquatique si ça vous chante, tant que vous vous adressez à moi en anglais. »

Heure désormais de l'exercice surprise -parce que vraisemblablement, il y avait toujours moyen de placer des questions de cours, même en mission-. Saïph nous sollicita afin de lui rappeler quel genre de créatures pouvaient se cacher dans ces bois particuliers.

« On peut y trouver des fées et des lutins de Brocéliande, entre autres. » J'avais pris les devants bien entendu. Si la culture française ne m'avait jamais vraiment fait de l'œil -mis à part éventuellement leur ratatouille de snargalouf- il m'était difficile de passer à côté d'une question sur les forêts du monde...
« Certaines légendes parlent aussi de vélanes... »

« Bien qu'à mon avis, aucune vélane ne mettrait les pieds dans... » Ce putain d'lieu surcoté et adulé par tous les sorciers hippies. « ... Cet endroit. »

Marchote un moment donc, suivant de près la copine pour aider et surtout toujours garder la bonne direction. Saïph en tant que bonne maman ne manque pas de rappeler de bien s’hydrater – Lune n’y manquera pas, gourde au cou, à présent. Hâte de rebooker Indiana Jones en version féminine – quoique du coup ça risque de ressemble à du Lara Croft non ? Ne se pose pas plus de questions tandis que le russe réplique. Pourrait presque en sourire mais blasée est l’enfant qui reste neutre. Consciencieuse, reporte l’attention à la boussole pour être certaine qu’ils ne se perdent pas. Coup de stress quand elle se souvient que parfois la magie trompe les sens des aimants – champs magnétique, tous ça en souvenir d'une conversation familial sûrement.

Interrogation surprise. Yes. On a informé Saïph du fait que l’Astre ouvrait jamais la bouche en cours ? Au risque de sortir des bêtises et de ses faire remarquer. Elle privilégie les exécutions pour ça, ça fait plus jaser. Mais pas le choix qu’entonne la directrice – de se défiler. Ouvre la bouche alors, coupée par le plus beau ici – le seul faut dire. A mesure des pas, plus trop de forêt, c’est dommage, ils approchent de la caillasse. « Des trolls aussi. » Timide, alors qu’elle dresse la liste de ce qu’on peut trouver en France. « Dans le pays : Cocatris, Augurey, Doxy, Diablotin, Veaudelune, Dahu… Dans les forêts souvent, sombral, hippogriffe, centaure, licorne, botrucs. » Que des généralités, serait tentée de dire qu’ils pourraient croiser Viviane, mais ça serait limite trop drôle pour sa jolie bouche.

« Et sûrement d’autres charmantes surprises. Mais pas de dragon, normalement. » Fronce les sourcils à cette évocation – sinon elle fait demi-tour, elle a bien regardé où la prof a enterré le billet de retour. « Mais faut faire gaffe aux sangliers aussi, et aux loups, j’imagine. » Est-ce qu’elle parle pas trop cette fois ? Si, mais on dira qu’elle est en confiance, parce que Saïph est gentille.

Résumé: