La voix de Wunjo se fit entendre de loin, furieuse, puissante tandis qu'il passait par la fenêtre négligemment laissée ouverte par la ravisseuse à deux balles. Le ton était donné.

Jamais il ne se rendrait, jamais il ne laisserait qui que ce soit toucher à un seul cheveux de sa fille et s'en sortir indemne. Jamais il n'accepterait que l'on s'en prenne à elle. Lui, ça pouvait encore passer, mais elle, jamais.
Jamais il ne se rendrait, jamais il ne leur laisserait sa fille.

Il avançait, rapidement, il courrait presque, la baguette levée, droit vers l'ennemi. Il se fraierait un chemin à travers la foule, coûte que coûte, parce qu'il la récupèrerait.

« REND-MOI MA FILLE SI TU VEUX VIVRE ! »
Au moins il était peut-être plus intimidant qu'à son habitude.

Bombarda Maxima direct:

Il comprend pas tout de suite Ortiz, pourquoi la chambre est vide, pourquoi @Wunjo tire une tête pareille et pourquoi il entend @Uruz débouler derrière lui. Et il va leur demander quand il réalise que c'est plus la peine. Une chance qu'ils soient tombés sur une mangemorte russe et qu'ils soient tous russophones ici sinon il aurait même pas compris la blague du supermarché et ça aurait été super dommage.

Il est encore en train de tout percuter - la blague, l'absence de la fillette et la déco qu'il imaginait seulement faite de kallax et de maalm - quand son collègue bondit, papa grizzly furieux et foutrement sexy. Ortiz il penche juste la tête de côté, le regarde partir comme un con, il l'imaginait pas autrement qu'en victime piteuse faut dire.  

Le frangin s'agite.
Les neurones s'emboîtent.
Il s'élance à sa suite, passe au-dessus de la fenêtre avec un geste qui montre l'habitude et la maîtrise, sort sa baguette qu'il a pas oublié pour une fois et balance le protego pour couvrir l'étranger le temps qu'il le rejoigne. Il prend même pas le temps de contempler toute la scène, il a juste le coeur qui s'emballe dans le désordre et les yeux qui pourraient brûler le dos du scandinave tellement il le déteste de pas avoir pris plus de temps pour réfléchir (ha, ha).

Spoiler:

Dédé:

Carnet:

Il note, Ortiz, que l'autre il dit merci que quand ça l'arrange - que ça fait trois fois déjà qu'il lui sauve la mise et qu'il attend toujours.
D'où il vient le russe on manque peut-être de serviteurs mais on a des valeurs. Bim, en plus ça rime.

Preuve que la raison est de son côté, il évite sans mal l'éclair rouge pour changer. Il perdra pas sa baguette aujourd'hui.

Il perd déjà un ami, semble-t-il. Parce qu'elle parle encore, l'enleveuse d'enfants - il la juge pas, on passe tous par là au moins en pensées -, lève quand même des yeux surpris, fronce les sourcils pour reconnaître le visage et revient vite au papa ours redevenu paillasson qui lève déjà les mains.

Quelques jurons, et la baguette tombe à peine au sol qu'il bondit presque pour la récupérer, ça servira pour plus tard. Il lui rendra. Peut-être. S'il leur fait juste une blague et qu'il a pas vraiment prévu de se rendre (sinon il l'offrira à @Fawkes elle adore faire collection). A ce stade il sait plus Ortiz, alors il grogne à voix basse avant que l'autre soit tout à fait parti. « Fais pas l'con.. » Pas le temps de revenir en détails sur la discussion de la veille mais il espère que le coeur y est.

Et il est là, bien content (non) avec ses deux baguettes - c'est la sienne maintenant, la deuxième, il la fourre dans une poche - et les envahisseurs autour.

Spoiler:

Mimi a écrit:

L'écossais et elle traversèrent la distance qui les séparait du bâtiment principal en courant - prenant note au passage des situations de chacun. Juste en face d'eux, devant le dortoir scandinave, la situation semblait extrêmement tendue, mais au vu des sorciers qui la géraient, elle décida de ne pas s'en mêler. Tout de même, elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Alors en ralentissant à peine, les yeux rivés sur la scène, elle fit apparaître un crotale du bout de sa baguette, qui s'élança en glissant dans le dos de la masse de mages noirs. Il en mordrait bien un au passage.

HJ : le dé de cette action a été tiré ici, et c'est une RS. Comme elle le lance un peu entre deux lieux j'ai préféré faire comme ça ! donc voilà vous avez un MM en moins

Wunjo écoute, silencieux, les tripes serrés tandis qu'il apprend ce qu'il adviendra de lui si ce plan échoue. Evidemment qu'il n'a pas prévu de se rendre, le plan c'est qu'il soit miraculeusement sauvé d'une manière ou d'une autre, et qu'à la fois lui et la petite puissent rester avec les gentils. Mais de toute évidence, les choses se passent rarement comme prévu.

Il avait prévu que sa fille lui revienne, qu'il puisse la serrer dans ses bras au cas où quelque chose lui arrive entre temps. Il avait fait un pas en arrière pour se rapprocher d'Ortiz.« Protège la, » soufflait-il.
Il n'ose pas le dire, mais il est désolé d'une nouvelle foi devoir compter sur Ortiz pour accomplir le travail qu'il n'était pas capable de faire par lui-même, d'assumer son rôle de père si quelque chose venait à lui arriver pendant l'échange.

Et tout dégénère très vite. Une attaque surprise, un sort qui part trop vite, le mauvais corps qui s'effondre, sans vie, dans l'herbe.
D'interminables secondes passent, Wunjo percute à peine ce qu'il vient de se passer. Il ne réfléchit pas, il arrache la baguette des mains d'Ortiz (non, ce n'est pas la sienne, oui il s'en fiche, oui elle fera très bien l'affaire, peut-être) et se précipite récupérer sa fille. Il la ramasse dans un geste qu'il a déjà répété mille fois et la porte contre lui. Elle ne bouge pas, n'oppose aucune résistance, ses poumons se vident en un râle morbide mais Wunjo se refuse de croire au pire. Assise sur l'un des bras de son père, une jambe de chaque côté de sa taille et la tête posée contre son épaule, on pourrait croire qu'elle dort. Ses longs cheveux blonds cachent les yeux de Wunjo qui brandit la baguette devant lui.

Il est entouré d'ennemis, de meurtriers, il vise un monstre, puis un autre, puis un autre. Ils sont tous trop proches, trop menaçants, trop dangereux. « RECULEZ ! », crie-t-il. Ils ne reculent pas. La baguette s'agite, c'est au tour de Wunjo de lancer des sorts sans réfléchir.

Sectumsempra: