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Funéraille. Qui rime avec braille - car le deuil aveugle de sa douleur, de ce qu'il se dit. Horreur de la veille qui martèle encore les songes - plus pour tenter de comprendre que par soucis de douleur, qui n'est pas. Mort qui faisait partie de la guerre - et ils étaient en plein dedans. Dans la guerre. Shishi pour première perte à déplorer - mais à pleurer, pas pour la britannique. Consciente qu'elle ne serait pas la dernière - véritable interrogation résidant plutôt dans le tourment à deviner qui serait le suivant. Se fondant au sein du rang, étrangère plutôt discrète pour l'occasion. Visage fermé - pas attristé, plutôt indifféré. Au moins silencieuse - parée de noir, a même fait l'effort de ne pas porter haut trop décolleté - pas trop, mais un peu quand même, parce-que ça n'a probablement pas de fringue sans décolleté en faite. Ça écoute ce que leur rappel leurs directeurs. Ouais, ils étaient pas - plus, des mômes, étaient des adultes. Mais fallait qu'ils les appellent ? Alors que ça dit qu'ils doivent apprendre à se débrouiller sans eux ? Pas terrible niveau communication, mais au moins, la leçon était clair : ne pouvoir compter que sur soit.

Cérémonie qui s'en suit - hommage, mélodique pour le plus entreprenant; Hitodama. Le plus touchant peut-être. Reste frasque frôlant l’impersonnel - car rien n'était et ne devait être personnel, sur l'île. Finalement, la directrice qui s'avance afin de tendre vers la clôture de l'instant - brasier s'enflammant. Enfin... Les brasiers. Crie perçant - hurlement inquiétant. Regards effarés se portant tous - ou presque, sur la même scène : Sadalbari se consumant puis disparaissant. Trouble, un instant. Qui avait définit que c'était une bonne idée de tous les rassembler au même endroit au même moment, alors qu'ils devaient à présent tous se douter de la présence d'au moins un traitre ? Non parce-qu'ils avaient un peu tendu la perche pour permettre d'attaquer sans se faire prendre - ou pas sur le champ en tout cas.

Insolence qui claque - pour une fois que ça ne vient pas d'elle. Sortilèges qui marquent puis obscurité qui s'installe - enterrement qui se transformait en chasse à l'homme. Ou chasse au mangemort plutôt. C'était un beau bordel en tout cas. Britannique qui ne parvenait à rien discerner, au sein de tout ce bruit et tous ces possibles. Tête qui tourne un peu. N'entend que les derniers protego qui fusent - peut-être un peu tard, révèle peut-être un peu les penchants égoïstes aussi. L'union faisait la force hein ? Elle était pas trop présente actuellement - entre ceux qui se protègent, ceux qui se barrent et ceux qu'on sait pas ce qu'ils font. Elle sait pas trop ce qu'elle fait non plus d'ailleurs, Viviane.

Visiblement, ça se rapproche de la délégation des Requem. Arrive aux côtés de la trinité composé de Saïph, Suhail et Sakhm - tient, trinité de pseudonyme en S. Premières ébauches de suspicions. « Parfois, plus c'est évidant moins l'on s'en doute.» Épaules vaguement jetées en arrière - ce serait osé que la directrice nippone soit complice, mais bon, parfois fallait oser qu'ils disaient. Rappel de ma morbide fatalité et réalité, lorsque urne est demandé. Ah, ouais. Ça pouvait servir - au moins lui rendre hommage ouais, à défaut de l'incinéré... A moins qu'on puisse incinéré des cendres ? Autant arrêtez la réfléxion là - plus probant de laisser la baguette au bout des doigts. Inanimatus Apparitus murmuré et hop, urne apparait aux creux des mains. Pour ce que ça valait. Maigre manifestation d'un semblant de compassion silencieusement tendu et offert aux mains du Requem - Suhail.
Fallait en prévoir d'autres et donc prévoir d'autres morts, ou le compte était bon ?

dé :

L'hommage qui suivait son cours, puis soudain, le chaos. Comme ça, encore. Si tout le monde avait pas l'air catastrophé et qu'il fallait pas faire bonne figure, Mizuchi aurait soupiré. Visiblement, y'avait du Mangemort dans les rangs. Ou bien quelqu'un qui voulait troubler l'ordre public en lâchant des Marques des Ténèbres comme ça, tranquillement, au-dessus d'un cadavre - ou de ce qu'il en restait.

Tout le monde y mettait brutalement du sien pour trouver un.e responsable,  dégoter l'infiltré.e, se protéger les miches et emmerder le monde. Sauf Hitodama qui faisait son show, pour changer. Si seulement il pouvait rester dans les rangs pour une fois, et arrêter d'attirer l'attention sur lui. Il allait finir par se faire cramer au détour d'un couloir, et personne n'y gagnerait rien. L'intégrité, c'était bon pour les guerres précédentes. Lui et son lyrisme maladif, elle les admirait autant qu'ils l'exaspéraient.

A ce regard noir et ce doigt levé, elle répondit par un haussement de sourcil éloquent. Elle l'observa longuement faire démonstration de son art, qu'elle devait avouer trouver aussi élégant qu'empli de panache dramatique, puis elle-même leva sa baguette et, avant qu'il s'éloigne, s'approcha vivement de lui. Elle fit disparaître la cible brillante sur son dos, et lui murmura à l'oreille « Très émouvant. Mais fais attention à toi. », sans trop y croire. S'il fallait pourtant qu'il l'entende de quelqu'un pour ne pas foncer tête baissée dans une ânerie comme il en était le spécialiste, eh bien, elle ferait l'effort.

Puis son regard se reporta sur les sortilèges lancés en tous sens. Elle se demandait sérieusement comment rendre la situation un peu moins absurde - ou un peu plus encourageante. Saïph semblait au bout du rouleau, mais dans le bon sens, le sens "le premier qui a l'air suspect il finit en houmous". Qu'est-ce qu'elle était fatiguée, Mizu. Qu'est-ce qu'elle donnerait pas pour mettre la main sur un traître et avoir le privilège de le faire parler pour détendre ses nerfs.

Elle tenta de vérifier, d'un coup de baguette, ce qui était sorti des baguettes de quelques personnes présentes dont le regard l'attirait. Quelque chose lui parvint, mais elle n'était vraiment pas en état d'en faire plus. Bon, au moins, c'était joli, ce coup de théâtre d'Hito. Mizu s'éloigna du feu ardent que constituait le bûcher de Mikan, affectée par la chaleur, et se rapprocha instinctivement des jeunes femmes de sa délégation. Elle jeta un regard significatif à @Kitsune, aida @Mononoké à se relever et se positionna à leurs côtés, baguette levée, pour former un bloc compact de protection de leur délégation déjà meurtrie. Une fois, pas deux.

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