Plantée devant son arbre, ignorant le sang qui ruisselait sur ses joues et son menton, Mizuchi était complètement ailleurs. Elle réfléchissait à toute vitesse, privilégiant la recherche d'une solution efficace plutôt que l'attaque irréfléchie. Elle entendait tout, cependant : l'agitation des recrues, les ordres de Lenine, les rugissements du fauve. Quelque chose la dérangeait. Un détail.

Elle tiqua à peine quand Ortiz saisit son bras et tira sa baguette. L'absence d'intervention médicale ne la perturba pas, elle perdait du sang mais tenait debout. Il allait falloir qu'elle boive, beaucoup, mais elle connaissait son corps et savait qu'il lui restait de la marge. Son collègue l'interrogea, très calme, et Mizu lui était reconnaissante de comprendre sa réaction. Des idées, elle en avait plein. Un moyen de toutes les vérifier sans faire plus de blessés, cela restait à résoudre. Se tournant enfin vers le médic, elle laissa ses hypothèses sortir d'elle, espérant éveiller une idée en matérialisant ses intuitions.

"Shishi est gelée. Raide. Absente. Mon sortilège n'a rien changé, mais je l'ai vue tiquer. Mécaniquement, comme si quelque chose habitait son corps, plus fort qu'un impero. Je suis presque certaine que la magie est noire. "

Si la jeune fille était une traîtresse, elle ne s'embêterait pas à feindre l'absence. Et son efficacité semblait résulter d'une absence totale de réflexion, de conscience et de remords. Elle était l'instrument de quelqu'un, de quelque chose. Un parasite ? ou pire, peut-être. La froideur de son corps semblait être celle d'un cadavre, et ses réflexes ceux d'un pantin. Même le guépard avait l'air plus lucide que ...

Son regard s'éclaira brutalement. Le détail. Elle l'avait trouvé. Depuis quand un fauve pratiquait-il la magie ? Depuis quand savait-il se contorsionner pour enclencher ce qu'elle avait senti être une tentative de transplanage ? Son regard chercha celui, calme mais alerte, de l'infirmier.

"Le fauve. Je crois que c'est un animagus."

Maîtriser Shishi semblait voué à l'échec. Mizuchi craignait que ce qui l'affectait soit irréversible. Il fallait la mettre hors d'état de nuire, quitte à l'abîmer sérieusement. Mais le fauve ... elle avait lancé son Finite sur la mauvaise cible ?

Tournée vers l'action, la jeune femme vit arriver les projectiles, et leva sa baguette pour les en protéger. Le sort les repoussa partiellement, mais il y en avait trop, même à cette distance, et elle se fit toucher à nouveau, grinçant des dents sous l'assaut de nouvelles souffrances. Cependant, une détermination nouvelle guidait sa volonté, et elle retourna sur les lieux de l'affrontement, baguette levée, corps écorché. Son sort fusa, brutal, et atteignit le guépard de plein fouet. Un espoir. La bête était-elle humaine ?

Spoiler:

Lenine doit se contenir pour ne pas être submergé par une crise d'urticaire concernant le bordel sans nom de ce champ de bataille.
On dirait les italiens en 14-18 bordel.
Lenine scande ses ordres, mais entre-ceux qui se la jouent solo et ceux qui sont confus et ceux qui sont tout simplement con, pas étonnant que le bordel ne s'organise pas.
Il s’énerve à cause de la douleur, mais surtout à cause de tous ces abrutis qui perdent leur énergie à pas grand chose. Comme Hito qui lui hurle dessus. Dude, tu crois pas que tu devrais user ton énergie à autre chose qu'à gueuler sur tes camarades ?
Vazy, Lenine va avoir une conversation avec lui. Il est plus que temps que leurs entraînements reprennent, et que l'art de la guerre soit appris.
Peut-être même qu'il pourrait organiser des cours collectifs.
Peut-être.
Seul Sulhail (étonnamment) semble plutôt comprendre l'importance de la cohésion et de la stratégie. Il vient se glisser à côté de Lenine qui le remercie d'un hochement de tête de bas en haut. Il s'apprête à ouvrir la boche pour donner une indication quand...

... Panthère est victime d'un impero. MAIS BORDEL QU'EST-CE QU'ILS ONT TOUS AVEC CE PUTAIN DE SORTILÈGE DE MERDE.
Aucun honneur.
Il doit cependant reconnaître que ça fonctionne, et l'aura que dégage la Uagadou à cet instant à quelque chose de fascinant. Pas le temps de niaiser. La panthère retrouve ses esprits, semble envoyer chier le sortilège.
What the fuck ? I need a translation, please.

Des pierres s'élèvent. Ca pue, ça. "DERRIERE LES TABLES !" Lenine, court et saute. Avec une certaine habilité malgré son bras en moins, il retourne la table et s'en fait un bouclier. Quelques cailloux viennent cependant lacérer son dos, mais il s'en sort.
Ok, elle commence à soûler s'évère. Il réfléchit à toute vitesse. Fauve. Foret. Savane. Homme. Feu.
Ok.
Il se redresse, braque sa baguette et gueule :  "INCENDIO ! " De hautes flammes encerclent le fauve. S'il n'est pas touché, il est au moins maitrisé.
Les animaux ont peur du feu, c'est bien connu.
"Sulhail, à toi ! "
Ordre de Lenine qui fuse, qu'il profite de l'immobilisation forcée de la panthère pour en faire du pâté.
Le russe reste derrière sa petite barricade. Peut accueillir deux personnes de plus.

Les ptits dés:

Dès caillou:

Japonaise à moitié de travers toujours devant elle, Viviane qui arrive à la rescousse (comme d'habitude) et la transforme en... Femme-Poulet ? Cela en serait presque drôle, si la situation n'était pas aussi incontrôlable. La japopoule se déplace tant bien que mal, mais déjà elle reprend forme humaine. Y a l'autre russe, Vadim, qui leur ordonne de créer des zones de protection. Pendant que lui, évidemment, continue d'attaquer le fauve. Ah, ces mecs. L'Américaine sert les dents. Les sortilèges de protection, c'est pas son truc, ça l'a jamais été. Il n'a qu'à venir les faire lui-même. Quoi que. Vu comment il vise... "Bloody Hell, Egorovitch, apprend à viser !" et Viviane qui se reçoit le sortilège. "Asshole." qu'elle grogne. Merde, l'anglaise est salement blessée quand même. "MÉDIC"  qu'elle hurle, mais personne semble l'entendre parce que y a ce satané fauve qui surgit de nul part, couché sur son rocher et entouré de pierres volantes. Qui tombent. Vite. Fort. Y a rien pour se protéger ici, et les pierres sont trop rapide pour tenter quoique ce soit. Petits pas sur le côté, tentative d'éviter la première vague, mais l'Aurore ne fait que se placer sur la trajectoire d'un énorme rocher. Ça tape dans la tête. Et c'est le noir.

Dé Dégâts:

Dé Action:

Aaah, les cailloux, mes mortels ennemis !:

Dédé:

Résumé global:

Schéma:

Les pierres qui pleuvent maintenant du ciel semblent mystérieusement éviter Shishi. Le regard est toujours vide, et son aphasie accorde aux recrues autour d'elle un petit moment d'accalmie. Mais un japonais ne reste jamais calme longtemps... les mains s'agitent, le mot est murmuré, à peine audible de la part de sa cible "Kamikorosu." Sortilège japonais, la traduction littérale n'est pas rassurante. Mordre jusqu'à ce que mort s'en suive. Un connaisseur du folklore japonais reconnaîtrait le symbole de ce sortilège, fortement lié au yōkai dont la japonaise tire son nom. Mais @Uruz ne peut pas le savoir, il peut seulement sentir des crocs imaginaires se planter dans sa cuisse.

Dé Shishi:

Guépard perché sur son rocher, peut-être inconscient des risques auxquels il s'expose. Le premier sortilège semble inoffensif, mais pour quelques instants, le guépard n'en n'est plus un. Silhouette humanoïde qui se dévoile, mais peut-on vraiment parler d'un visage..? On pourrait reconnaître tout le monde, ou alors des traits indéfinissable. Une seule chose est sûre : l'animal n'en n'est pas un. Il redevient guépard, pour un instant. Autour de lui les flammes s'élèvent, mais pas le temps de réagir que déjà le maléfice suivant lacère sa peau. Le guépard crie, et semble tenter quelque chose. Péniblement, il se redresse à genou. C'est maintenant un humain qui se tient sur le rocher, de nombreuses plaies à vif couvrant son corps. Tous ceux qui la regardent ont l'impression de voir double. Est-ce vraiment Shishi que l'on voit sur le rocher ?

Dé Guépanthère ou autre chose qui sait: